Fiction: Les lettres d'Itachi

Cette histoire prend place après la révélation des véritables intentions d'Itachi. Tsunade reçoit un étrange message qui lui promet des informations sur Itachi. Sasuke est aussi convié au rendez vous. Lors de la rencontre, une jeune femme dissimulée derrière un masque d'ANBU remet un paquet de lettres à Sasuke, écrites par Itachi lui-même.
Classé: -16I | Action/Aventure | Mots: 168957 | Comments: 83 | Favs: 68
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elane. (Masculin), le 28/11/2013
La première moitié de cette partie est terminée et voici un petit intermède :-)



Chapitre 33: Souvenir précieux



Yoshiko ouvre grands les yeux, ne rencontrant qu’un blanc aveuglant. Ce n’est pas la première fois qu’elle se retrouve dans ce lieu vide, mais c’est la première fois qu’elle a donné l’autorisation à Gorgo de fouiller dans ces souvenirs. Depuis le premier jour de leur pacte, elle lui a clairement fait comprendre qu’il y avait certaines parts d’elle-même auxquelles elle n’aurait jamais accès.

Gorgo la dévisage comme un prédateur face à une proie sans défense des plus appétissantes. Yoshiko soutient son regard malgré la peur qui lui noue les entrailles, consciente qu’en ce lieu, ses pensées même lui sont volées. Gorgo est le Maître absolu de ce néant qui s’étend dans ce désert vide et son attitude en est des plus arrogantes.

Elle s’avance en plantant son regard dans le sien avec un petit sourire satisfait. Bien vite, Yoshiko se rend compte qu’elle ne peut ni bouger, ni même détourner le regard.

Gorgo se rapproche un peu plus d’une démarche ondulante et s’arrête à quelques centimètres de son visage. Elle promène son regard sur son corps avec une lueur d’intérêt qui fait trembler Yoshiko.

Depuis le temps que j’attends ce moment, Maître, pense-t-elle en savourant l’intensité de son regard.
Gorgo se rapproche un peu plus d’elle en se délectant de son souffle court et de cette lueur d’affolement qu’elle lit dans les yeux de la jeune femme. Sa peur et son obstination à ne pas baisser les yeux et l’affronter sont si délectables que Gorgo ne résiste pas à l’envie de frôler lentement de sa main la peau douce de sa joue qui frémit à son contact. Ravie de cette réaction, son sourire s’élargit et sa main descend doucement sur son cou, explorant insolemment du bout des doigts, les courbes de son corps.

La respiration saccadée, Yoshiko ne peut ni bouger, ni même tenter d’échapper à cet effleurement des plus insolents.

- Tu joues à quoi, Gorgo !
- Je vous donne un indice, Maître.

Le regard de Yoshiko s’agrandit lorsque les lèvres de Gorgo se posent sur les siennes qui s’entrouvrent sans son consentement.


La scène s’efface brutalement dans un tourbillon criard et Yoshiko tombe dans le flux glaçant de ses souvenirs.


Ca fait une semaine qu’il ne m’a pas adressée une seule fois la parole. Enfin presque, bonjour, au revoir, rien de plus, rien de moins. Pendant toute la soirée, il m’a évitée, en fait depuis une semaine, il fait tout pour ne pas croiser mon regard, tout pour ne pas se retrouver seul avec moi dans une même pièce.

Pourtant je me souviens de ses mots, enfin il serait plus juste de dire que je me souviens de la douceur dans ses paroles qui m’ont ramenées lentement à la vie. Je sens encore ses mains sur ma taille quand il m’a prise dans ses bras à l’hôpital, son odeur quand il m’a serrée contre lui, son bras qui m’a pressé contre son torse quand j’ai eu froid. Je bénis encore cette brise légère qui m’a fait frissonner et permis de sentir son souffle sur ma nuque. J’étais si bien, appuyée contre lui que je me suis endormie, paisiblement.

Je tremble encore en me rappelant la façon dont il s’est approché de moi pour me susurrer à l’oreille quand il m’a soulevée :
- A vos ordres chef.

Se pourrait-il que je me fasse encore des idées ? Qu’il ne me porte pas plus d’intérêt que cette fois-là où il a cru me faire oublier cette nuit que nous avons passé ensemble, cette nuit qui me fait encore trembler à son simple souvenir, qui aiguise mes sens et fait courir des flux d’adrénaline sous ma peau qui s’électrise à sa simple évocation.

Je n’ai jamais réussi à lui en vouloir comme je n’ai jamais réussi à regretter le fait de lui avoir dit de rester cette nuit-là. J’aurais pu le repousser mais je ne l’ai pas fait. Déjà à l’époque, j’étais perdue devant son regard et lorsqu’il a enlevé son masque, le peu de moyens qui me restaient s’est volatilisé devant ses yeux.
J’avais déjà vu son visage avant qu’il n’adopte définitivement ce masque derrière lequel il se cache aux yeux de tous, mais la dernière fois il avait douze ans. Sa contemplation m’a rendue muette, je l’avais trouvé beau à douze ans, il était devenu magnifique à dix-sept ans.

Quand l’eau glacée a coulée, j’ai soudain pris conscience de la situation qui m’avait totalement échappée. J’étais presque nue dans ses bras, l’eau ruisselait sur son corps et je me suis pressée contre son torse de peur de montrer le trouble qui naissait en moi.

Puis je l’ai agrippée de toutes mes forces et je l’ai forcé à me regarder dans les yeux. J’étais perdue entre l’envie naissante qui me bouleversait et la perte de mes équipiers, je ne savais plus ce que je disais. Je voulais l’éloigner de moi, de cette ombre qui hantait mes pas car c’était la seule personne qui comptait pour moi, la seule personne que j’aie jamais aimée. Et malgré les années, malgré tout ce qui nous a séparés, je l’aime encore.

J’ai eu beau combattre ce sentiment depuis mon retour, il m’est aussi indispensable que ce besoin qui dirige mes pas vers cette stèle grise tous les jours, il m’est aussi vital que de respirer.
Je l’aime désespérément.

Et mes sentiments ne seront jamais partagés.

Sinon pourquoi m’aurait-il fait oublier cette nuit?

Pourquoi aurait-il fait comme s’il ne s’était rien passé ?

La réponse est tellement simple que j’en tremble devant l’implacable réalité. Il est attiré par moi comme peut l’être un homme devant une femme mais ne ressent rien de plus. Il m’évite car il sait qu’il lui suffirait d’un mot pour que je lui tombe dans les bras et il tient suffisamment à moi pour ne pas abuser de la situation. C’est pour cela qu’il m’a fait oublier cette nuit, il se sentait coupable.

Je lui avais dit pourtant de rester cette nuit.

Je ne peux m’empêcher d’y repenser sans être parcourue de frissons délicieux. Je sens de nouveau ses lèvres sur les miennes qui forcent avec empressement le passage menant à ma bouche, la douceur de ses baisers sur ma peau. Je n’ai qu’à fermer les yeux pour revoir cette lueur de désir dans son regard quand il a parcouru mon corps meurtri de ses mains avides. Je frémis encore au souvenir de son regard qui s’est voilé et du son rauque qui s’échappa de ses lèvres quand il a perdu tout contrôle et s’est laissé porter par ses mouvements de plus en plus rapides.

C’était ma première fois et j’étais tellement terrorisée et excitée par cette foule de sensations qui me submergeaient que j’étais incapable d’ouvrir les yeux ou de faire le moindre geste de peur que le rêve ne se brise.

Cette nuit, même si c’est la seule qu’il m’accordera jamais, est la plus belle que j’aie jamais vécue.


S’il s’en sent encore coupable au point de ne plus m’adresser la parole, je dois lui parler, lui dire qu’il n’y a rien à pardonner. Cette nuit, il m’a sauvé de moi-même, de mon envie de sombrer dans un sommeil sans fin, de tomber dans cette nuit noire et sans rêve de l’oubli.

Je rassemble les vestiges du peu de courage qu’il me reste et me dirige d’un pas lent vers son appartement. A chaque seconde, je doute et la peur me noue les entrailles. Je suis obligée de mobiliser toute mon attention pour ne pas m’enfuir en courant.

Une fois sur le palier devant la porte de son appartement, je frappe d’un geste hésitant. Je manque dix fois de prendre mes jambes à mon cou lorsque j’entends ses pas se presser vers la porte.

Lorsque la poignée tourne et qu’il apparaît, les cheveux encore détrempés à travers la porte, je sens que mon destin se scelle à cette seconde.

- Yoshiko…

Devant son regard, je sais que je ne vais pas pouvoir résister, je vais non seulement lui dire que je sais, mais que même s’il ne me retournera jamais ses sentiments, je l’aime désespérément.
Ce qui le poussera à encore plus de culpabilité et à de nouveau m’éviter encore plus méthodiquement qu’il ne le fait déjà.

Je suis maudite.

Je suis moi-même étonnée des mots qui sortent de ma bouche.

- Tu m’invites à entrer ou tu préfères avoir cette discussion sur le palier.
- Si si bien sûr, entre.

Son air contrarié n’augure rien de bon. Je sens la lame s’enfoncer un peu plus dans mon cœur. Il sait, c’est évident et il aurait sûrement préféré que je taise mes sentiments. C’est sûrement plus confortable pour lui.

- Tu pourrais me dire pourquoi tu m’évites ?

Je suis désolée Kakashi mais je ne peux me taire plus longtemps. Mais je n’ai absolument aucune idée sur la façon dont je vais pouvoir te dire ces mots. Je ne sais même pas par où commencer.

- Je ne t’évite pas….
- Alors tu m’expliques ce que tu ne comprends pas dans le simple mot « reste ».

Mon Dieu comment ai-je pu dire ça ? Je ne peux même plus le regarder en face chercher une réponse. Maintenant, je sais et mon cœur est brisé, les mots s’échappent de nouveau de ma bouche.

- Pourtant la première fois, tu l’avais bien compris ce simple mot.
- La première fois…
- Laisse tomber, dis-je en tournant les talons.

Je veux sortir d’ici, je ne veux pas affronter ton regard encore moins y lire la pitié que je t’inspire, c’est au-dessus de mes forces.

- Attends, Yoshiko ! me dit-il en me rattrapant par l’épaule.

Il me force à le regarder dans les yeux. Je tente de reculer et me heurte à la porte entrouverte. En quelques mots, il va me briser, je suis entièrement à sa merci. Achève-moi vite, Kakashi, je ne supporterai ni une longue agonie, ni de pathétiques tentatives d’excuses ou d’explications.

- Tu pensais vraiment que tu pouvais m’enlever un tel souvenir aussi facilement, dis-je en détournant les yeux. Tout m’est revenu par brides. J’ai commencé à avoir des visions terriblement réalistes, des rêves éveillés d’une intensité qui me faisaient trembler. C’était effrayant et en même temps terriblement excitant… Je croyais être devenue folle. Et un jour, j’ai compris que tout était réel.

Il me dévisage avec étonnement et j’attends pétrifiée le coup de grâce.

- Tu aurais dû me haïr…
- Je l’ai fait, un temps. Puis j’ai préféré croire que tu avais juste assouvi le fantasme de n’importe quel gamin de dix-sept ans pas très regardant sur ce qui pouvait lui tomber sous la main.
- Pas du tout ! Absolument pas ! J’avais honte de moi, tellement honte.

Il ne t’a fallu bien longtemps finalement. Je me sens étrangement calme devant les restes déchiquetés de cette chose qui il y a une seconde encore palpitait dans ma poitrine.

- C’est bien ce que je craignais… Ça m’arrangeait dans un sens de faire comme si rien n’était jamais arrivé. J’ai préféré fuir, la réalité et Konoha, dis-je d’une voix blanche.

Le vide qui souffle dans mon cœur et mon esprit me donne envie de fuir à nouveau.

- Non, tu ne comprends pas. J’avais honte d’avoir abusé de la situation, de m’être imposé à la seule femme qui ait jamais compté dans ma vie. Je t’ai forcé la main cette nuit-là, je n’avais écouté que mes envies, j’étais devenu complètement fou.

Je le regarde comme si mon cerveau n’arrivait pas à comprendre ses paroles.
La seule femme qui ait jamais compté dans sa vie
Je n’ose y croire et tremble à l’idée de découvrir que je n’ai fait qu’imaginer ces quelques mots.

- Pourtant, tu m’avais demandé si je voulais que tu partes et je t’ai répondu.
- Je n’ai jamais entendu ta réponse.
- Reste, c’est ce que je t’ai dit cette nuit-là, dis-je en baissant la tête devant cet aveu que je murmure du bout des lèvres.

Je réprime difficilement un mouvement de panique quand il effleure du bout des doigts ma joue et tourne doucement mon visage vers lui :
- Tu te souviens du premier jour où tu as posé tes yeux dans les miens, ce jour-là, quand tu m’as demandé de fermer les yeux, je n’avais pas peur que tu m’embrasses… J’avais peur que tu ne le fasses pas.

Ce n’est pas très loyal de ta part Kakashi d’utiliser ce souvenir à ton avantage. Comment mon cœur qui était mort à tes pieds il y a une seconde encore, peut-il cogner aussi fort dans ma poitrine ?

- Ferme les yeux.

A mon tour d’être déloyale. Je souris de mon audace et attarde ma main sur sa tempe puis fait glisser d’un geste lent son masque dévoilant son visage. Je reste une seconde stupéfaite par sa peau qui frissonne sous mes doigts et les lignes parfaites de son visage. Je m’approche, effleurant ses lèvres de mon souffle avant de m’en emparer avec empressement. Je me perds dans leur douceur et cette fois c’est moi qui force le passage qui mène à sa bouche. Lorsque ma langue trouve enfin la sienne, tout mon corps tremble sous l’assaut d’une vague de chaleur qui me fait presque peur.

Je détache mes lèvres avec regret, il n’a pas répondu à mon baiser mais son regard montre clairement qu’il attend plus. Il se penche vers moi et glisse sa main dans mon dos avec une lueur d’envie qui attise un feu violent qui couve sous ma peau.

Quand j’entends la porte se refermer doucement derrière moi, j’étouffe un sursaut dont Kakashi s’amuse.

- Reste.

Je souris malgré moi. Il ôte son bandeau frontal, libérant ce regard qui m’a toujours fasciné et devant lequel je n’ai jamais pu refuser quoi que ce soit.

Il se penche doucement sur moi et enfouit sa tête dans mes cheveux parsemant mon cou de baisers. Je recule d’un pas en heurtant la porte, le souffle court. Il remonte sa tête et murmure à mon oreille :
- Je te tiens et cette fois, je ne te laisserai pas t’enfuir de nouveau.

J’entrouvre la bouche pour lui répondre mais il s’est déjà emparé de mes lèvres. Je laisse avec délice sa langue explorer tous les recoins de ma bouche et lorsque ses mains enserrent ma taille, remonte lentement sur mon ventre et passe sous le tissu, je ne peux empêcher un gémissement de passer mes lèvres.

Il s’en délecte d’un baiser et m’enlève doucement ma veste et mon haut, parsemant chaque parcelle de ma peau qu’il dévoile de ses baisers. En détaillant les bandages qui enserrent ma poitrine, il pose une main fébrile sur les fines bandelettes mais hésite un instant. Je lui souris en dévoilant son torse aux muscles fins et marqué de nombreuses petites cicatrices que j’effleure doucement. Puis je prends doucement sa main, détachant le premier des bandages.

Il lève sa tête vers moi en me fixant de ce regard qui détruit méthodiquement tout semblant de raison en moi.

- Je veux prendre tout mon temps, me dit-il.

Il déroule un à un les bandages profitant de chaque seconde sans quitter des yeux mon corps qui s’offre sous ses yeux. J’ai bien du mal à me retenir de rougir lorsqu’il me dit d’une voix douce :
- La première fois, je n’avais pas osé te regarder alors que j’en mourrais d’envie. Enfin pas trop, ajoute-t-il avec un petit sourire en coin.

Quand la dernière bande tombe à terre, il s’approche de moi. Il pose de nouveau ses mains sur ma taille, qui remontent doucement sur mon ventre et s’aventurent sur mes seins. Ma respiration s’accélère lorsqu’il les caresse avec une lenteur infinie. Il fixe mon visage, satisfait d’y voir les traces du plaisir qui m’envahit. De nouveau, il plonge sa tête dans mon cou, respirant mon odeur avec un léger soupir :
- Tu es encore plus belle que dans mon souvenir.

Il parcourt mon cou de sa langue avide, puis dépose un baiser sur mon sein avant de l’embrasser avec une fougue qui me fait perdre mes derniers moyens pendant que sa main caresse un peu plus durement son jumeau.

Le temps se suspend au rythme de ma respiration saccadée. Je passe une main dans ses cheveux d’argent encore gorgés d’eau et crispe mes doigts à chaque vague de plaisir qui me submerge. Il libère mes seins encore humides de ses baisers et je me surprends à regretter sa langue et ses mains douces sur leur rondeurs.

Lentement, il dénoue la ceinture de mon pantalon qu’il fait tomber à terre. Il se baisse, passant sa langue sur mon ventre puis se glisse lentement de plus en plus bas.

- Kakashi…

J’ai laissé ma main dans ses cheveux, incapable d’esquisser le moindre geste. Ses petits mouvements de va et vient à coup de langue me font vibrer. Une de ses mains s’attarde sur mes cuisses tandis que l’autre agrippe sans ménagement mon sein.

Mes pensées s’emmêlent et je n’arrive plus à distinguer rêve et réalité.

Lorsqu’il remonte lentement le long de mon ventre, dans mon cou pour s’emparer de mes lèvres, il passe un bras derrière moi et un sous mes jambes, me soulevant sans effort sans cesser de m’embrasser. Il me porte jusqu’à sa chambre et me dépose sur son lit avec de telles précautions que j’ai l’impression d’être plus fragile que du cristal. Je ne vois que lui, perdue depuis trop longtemps dans son regard. Il me fixe en silence et se penche sur moi, je sens qu’il hésite, cherche ses mots.

- Yoshiko, j’ai toujours été surpris par la capacité que tu as de faire ressortir tous les sentiments que j’ai toujours réussis à cacher à tous, j’ai toujours été désarmé par tes yeux si clairs. Toi seule peux me faire trembler d’un seul regard, déjouer ma réserve d’un sourire. J’ai mis longtemps à comprendre que tu ne faisais que ressortir l’homme que j’ai méticuleusement enfoui en moi, que je croyais avoir réduit à néant sous des années d’entraînement et de conditionnement, l’homme derrière le soldat. Et comme un homme, j’ai envie de passer toutes mes nuits auprès de toi, j’ai envie de continuer à chercher les failles de tes défenses et de tes attaques car tu as toujours été mon but, de continuer à m’énerver contre tous tes n’importe quoi. J’ai envie de faire partie de ta vie…


Mon cœur a dû rater un battement ou deux en écoutant ses mots sincères. Je ne sais que répondre de peur de briser cet instant magique. Il approche sa main, recueillant une larme, unique, qui perle sur ma joue comme un trésor. Depuis la mort de mon frère, j’ai toujours caché mes larmes à tous, enfoui mes faiblesses au plus profond de mon être.

J’ai fini me renfermer moi-même dans un rôle que je ne peux plus tenir devant lui, devant ces yeux, devant ces mots.

Je prends sa main qui frôle encore ma joue et la pose doucement sur mon cœur.

- Tu as toujours fait partie de ma vie, depuis le premier jour, dis-je. Tu as toujours eu une place dans mon cœur.
- Yoshiko…

Il m’embrasse avec une tendresse si profonde que je laisse mes mains s’étourdir sur sa peau, descendre jusqu’à ses bouts de tissus qui m’encombre et l’en débarrasse un peu brusquement. Devant mes gestes empressés, il détache ses lèvres qui s’étirent en un petit sourire amusé. J’emprisonne ses mains et me retrouve sans vraiment avoir calculé le moindre de mes gestes au-dessus de lui. Comme prise dans un tourbillon délicieux, je libère son membre déjà tendu et l’effleure d’une main avant de le caresser doucement.

La lueur de désir et de plaisir qui étincelle dans son regard m’encourage à accélérer mes va et vient pendant que ma langue s’approprie son torse glabre. A peine ai-je commencé ma lente descente que Kakashi me stoppe, reprenant à nouveau le dessus, me dominant d’un regard où se mêlent tendresse et désir. Après un rapide baiser, il glisse à mon oreille :
- Je ne vais pas pouvoir attendre beaucoup plus longtemps.

Je sens son membre se tendre un peu plus contre moi et je l’encourage en me pressant un peu plus contre lui.

Prends-moi Kakashi, comme un homme prend la femme qu’il aime.

J’écarte un peu plus les jambes et d’un geste doux, il commence à s’insinuer en moi. Je vois son regard se voiler et se perdre loin dans ses propres sensations. Ses mouvements s’accélèrent brusquement et je suis incapable de garder mes yeux ouverts comme je suis incapable de retenir mes gémissements à chacun de ses coups de reins.

Comme j’aimerais pouvoir les dire ces trois mots qui restent scellés sur mes lèvres.

Je t’aime.




Par la suite, l'histoire sera divisée en deux: l'enquête de Kakashi et Chance d'une part et l'examen chunin avec Naruto et Sasuke, ainsi que l'équipe de Chance de l'autre.
En espérant que ca vous plaise :-)







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