Fiction: Il est tous ce que je suis. (terminée)

Dans une dernière lettre pour sa famille une jeune fille relate son départ. Etouffée par une société qu'elle déteste, elle prendra le chemin de la liberté au vol. Avec Lui.
Romance | Mots: 1291 | Comments: 3 | Favs: 5
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-Amy--chan- (Féminin), le 16/01/2012
Un autre one shot pour mesdames et messieurs. ^^
Un couple que j'aime bien mais que je ne mets pas beaucoup en oeuvre.
Mais là je sais pas, pour moi il ne pouvait pas être autre...
Personnages peut être OCC mais j'espère pas trop.

Voila à vos lunettes !!




Chapitre 1: Il est tous ce que je suis....



Je l’aime.


Ces trois petits mots pourront-ils seulement me faire pardonner les torts que je vous ai causés ? Vous faire comprendre la seule et unique raison qui m’a éloigné de vous telle une planche miraculeusement intacte qui dérive au gré du courant loin de l’épave ?


Ce n’est pas vous que je n’aimais pas. C’était la vie que vous avez fait de la mienne. Les mariages arrangés avec le meilleur parti du moment, les réceptions pompeuses et les galas fastueux où paradent les paons effarouchés ne sont pas fait pour moi. Je ne suis pas faite pour eux. Mais vous n’avez jamais voulu le comprendre.

C’était elle qui rêvait dans son lit des robes de princesses et des diadèmes de reines. Elle qui connaissait sur le bout de ses petits doigts vernies les règles de bienséance, que j’ai du ingurgiter de force. Elle encore qui dansait mieux, parlait mieux, jouait ce jeu de société que vous affectionnez tant comme un prodige joue de son instrument. Ce n’était pas à moi d’avoir ce destin mais à elle. Encore une fois vous avez refusé de comprendre.

Mais j’étais une jolie petite poupée de cire que l’on pouvait façonner avec la plus grande attention. Jamais de toute mon enfance une seule protestation n’est sortie de ma bouche savoureusement rosée. J’ai assimilé, imprimé, enregistré sans relâche chaque mot, chaque pas, chaque leçon. Je me suis pliée, roseau sous le vent, aux banquets plus long les uns que les autres, aux après midi entre dames, séquestrée dans des boudoirs aussi luxueux qu’étouffant avec leur coussins crèmes et leurs volutes d’encens. A votre bon vouloir sans cesse j’ai rencontré des prétendants aux regards hautains et aux manières mielleuses. Modelée à la perfection pour rentrer dans le moule tout en conservant tout au fond de mon enveloppe charnelle une envie d’ailleurs. J’étais un oiseau pris dans du pétrole. Je dépérissais sans pouvoir m’en sortir.


Comment j’en suis arrivée à ce point là ? Pour cela je me dois de vous remerciez. En acceptant une nouvelle invitation avec toute à mauvaise fois dont j’étais capable je n’imaginais pas le tournant que prenait ma vie.

La musique résonnait trop fort à mes oreilles. Les rires cristallins eux trop faux. Bien sûr, ce soir-là comme tous les autres, tous les regards étaient vrillés sur moi. Vous en auriez était si fière. Cette rougeur sur mes joues laiteuses et ma tendre maladresse que vous ne supportiez pas étaient devenus les atouts de votre pantin de porcelaine que j’étais. Vous m’aviez rendue parfaite. Plus besoin d’être blonde lorsque l’on avait le satin soyeux de ma chevelure de nuit. Même les iris lagon perdaient de leur éclat face à celui de la pureté de la nacre. Un chef d’œuvre exposé en vitrine pour que les gens l’admirent, le désirent.

Mon cavalier, à l’orgueil égalant son compte en banque, était le pire de tous ceux auxquelles je n’avais jamais été présentée. Evidement toutes ses attentions ne se focalisaient que sur un seul et unique point. Ma personne. Débordant de courtoise écœurante et d’attentions artificielles il papillonnait autour de moi comme d’une fleur dont on se régale. En fin de soirée sur le pari de l’un de ses amis il s’était emparé de ma taille et avait volé mes lèvres.

Son geste fut le premier échelon de l'ascension de ma rebellions.

Alors que la jeune fille introvertie que je semblais être aurait juste rougit au grand bonheur de l'assistance, l’étincelle de fougue qui dormait en moi s'était embrasée comme du bois sec. Les bégaiements, la maladresse, l'embarras, tous autant qu’ils sont étaient les résultats de la riche cage en or qui étouffait ma personnalité, l’empêchant de s’épanouir, la poussant à se recroqueviller dans l’obscurité dans l’attente d’un rayon de Soleil.

La main fébrile qui avait claqué à cet instant sur sa joue en surprit plus d’un. Lui, le prit très mal. Ses cris outrés avaient poursuivi mes pas jusque dans le hall donnant sur la rue des pavillons. Dehors, sous le clair de Lune, la douce fraicheur nocturne balaya la brume de mon esprit. Pour la première fois de ma vie j’avais, de mon propre chef, accomplis quelque chose.

Sa main sur mon bras s'était faite violente. Sa voix coléreuse explosa à mes oreilles. La panique n'avait pas tardait à me submerger devant le regard brouillé et furieux qu’il posait sur moi.

C’est à ce moment qu’Il arriva, comme sortie de la brume qui s’effilochait sur les pavés. Il revenait d’une soirée entre amis et prenait un raccourci pour rentrer chez lui. La probabilité que ces deux événements n’en fassent plus qu’un était infime. Voir impossible. Pour moi il se produit. Dans un crissement de pneus Il avait stoppé sa moto noir d’encre à un mètre de nous. Il portait un vieux blouson en cuir sombre ouvert laissant apercevoir une chemise de la même couleur déboutonnée au col. Arrêtant le contacte Il posa une botte clouté au sol pour se maintenir en équilibre. Une aura terrifiante se dégageait autour de lui.

J’imagine très bien votre tête à cet instant. Vos yeux s'écarquillant avec une lueur de colère naissante. Mais le fait est là. Il m’a secourut.

Mon cavalier s’était crispé, tout comme moi surement intimidé voir terrifié, resserrant sa pression sur mon bras jusqu’à me faire grimacer.
Quand à Lui, il avait levait ses yeux vers nous, englobant dans son regard vert ténébreux nos deux personnes immobiles. Une ombre menaçante y planait, aigle guettent sa proie. Ses étranges cheveux rouges aux mèches carmins attirèrent mon attention. Des flemmes de sang dansant dans le nuit.

« Tu lui fait mal. »

Sa voix grave avait fait courir un frisson le long de mon dos. A cet instant je réalisai que je ne sentais presque plus mon bras, compressé par l'étreinte de l’autre, juste quelques fourmis fuyantes au bout de mes doigts. L’absence de réaction l’avait poussé à enjamber son bolide pour se rapprocher. Vêtu entièrement de noir il ressemblaient à une apparition. Avec une vivacité surprenante il posa à son tour sa main sur le bras qui me retenait prisonnière. Mirant des ses yeux inquiétant dans ceux de garçon pour seul avertissement. Ce dernier, remis de sa surprise, n’avait pas apprécié d’être interrompu. Alors il lâcha ma main. Un cris s'était échappé de ma bouche.

Il était déjà à terre le nez en sang. Mon apparition s’en retournait déjà, me tournant le dos et emportant avec lui le dernier barreau de l'échelle à grimper pour pouvoir s’envoler.
Je ne l’ai pas laissé s'échapper.

Alors je lui ai crié d’attendre, au moment où il finissait d'enjamber sa moto, le cœur battant la chamade. Il avait à peine tourné vers moi ses iris qui me fascinaient déjà que je me m'étais précipitée derrière lui sans aucune pensée pour ma robe hors de pris qui craqua, pour mon cavalier là à terre, pour la fête qui se poursuivait à l'intérieur et, je l’avoue, pour vous.

Lorsque mes bras blancs ont encerclés sa taille, je ne savais pas ce qui pourrait m’arriver dans cinq minutes, cinq heures ou même cinq ans. Et ce sentiment était grisant.

Je l’aimais déjà. L’ombre de ses yeux et le sanglant de ses mèches. Son odeur qui envahissait mon espace dans le vent de la vitesse. La liberté qui volait à ses côtés avait coiffé au poteau la prudence que l’on m’avait inculquée.

Gardez un enfant loin des bonbons trop longtemps et il se précipitera vers le premier venu, même celui au réglisse. Et il se peut qu’il y prenne goût.....


La preuve.
Je l’aime toujours.
Dorénavant il est tous ce que je suis...




Peut être certains points ne son pas claire claire....
Mais avez vous réussit à mettre un nom sur chaque personnages.... ? Même sur
(sauf le cavalier qui est juste là pour se faire taper et donner à notre héroïne une excuse pour sortir =p )




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