Fiction: Moi, rescapée et heureuse de l'être. (terminée)

"Je n’avais jamais vraiment été attachée à ma vie. Non, je n’étais pas suicidaire, loin de là, mais je n’étais pas non plus pleine de joie de vivre. [...] Je n’étais qu’une petite poupée qui ne faisait que subir la vie [...] et puis il y a eu cet accident, cette rencontre ou plutôt ce discours...et tout à changé." Un livre d'Hinata Hyuuga.
Romance | Mots: 18711 | Comments: 18 | Favs: 24
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Temaa-971 (Féminin), le 22/07/2012
Bon bin voilà ! Une fiction que j'ai publié il y a quelques mois sur fanfic-fr, donc j'espère que ça vous plaira ! Zoubi et bonne lecture :D.

Ah au fait, c'est inspiré d'un roman de Gayle Forman "Si je restes". J'ai bien aimé ce livre, donc je ne peux que vous le conseiller, il se lit très vite !




Chapitre 6: Chapitre 5



Les larmes avaient coulé depuis le temps, mais je devinais mon visage encore rouge et boursouflé.
Je n’arrivais tout simplement pas à le croire. Mon monde n’avait jamais été stable, mais d’un coup, en une unique visite, tout semblait s’être effondré. Pourtant, maintenant que j’y pensais, les choses me semblaient évidentes, logiques.
Sasuke pouvait sembler froid et distant, pourtant il n’en était rien. Avec moi, même s’il ne se montrait jamais très démonstratif, il était là. Sa voix semblait plus douce, son regard plus attendrit, sa présence plus plaisante… Mais Sasuke était aussi un homme. Et je devais avouer que je n’avais pas été vraiment réglo avec lui. Bien entendu, j’étais sortie avec lui, et je m’étais vraiment attachée à lui. Quand je l’avais vu arriver dans ma chambre, mon cœur avait fait un bond énorme. Je tenais à lui…mais étais-je vraiment amoureuse ? Je le pensais, oui je le croyais dur comme fer, jusqu’à ce que Sakura Haruno ne fasse son apparition. Sur le coup, j’avais hurlé au désespoir, à la trahison…mais maintenant je me demandais si ça n’était pas mieux pour nous deux.
Quand on y repensait, le contexte dans lequel j’avais accepté de devenir sa petite amie n’avait jamais été très attrayant. Ne pouvant attirer Naruto Uzumaki, je m’étais d’une certaine façon « contentée » – quoi que je n’apprécie pas du tout ce terme, car Sasuke avait bien évidement énormément compté pour moi – de lui.
Maintenant que je réfléchissais au couple que nous formions, je réalisais que Sasuke avait en quelque sorte été ma bouée de sauvetage. Il avait su se montrer parfait à toutes situations et il ne s’était jamais permis de me faire le moindre mal. Et la veille encore, il avait d’abord pensé à mon bien-être avec Sakura, plutôt que l’officialisation du nouveau couple qu’il formait avec cette dernière.
Alors oui, sans doute que cette relation avec Sakura n’était pas vraiment réglo, mais de mon côté je ne l’avais pas vraiment été non plus. Je l’avais considéré comme mon sauveur, plutôt que comme un homme que je pourrais aimer. Et maintenant que j’y repensais, Naruto Uzumaki se trouvait toujours dans ma tête. Son sourire me hantait toujours autant…
Et Sasuke devait aimer cette fille. J’avais bien vu le regard qu’il lui avait lancé. Un regard plein de compassion…un simple regard silencieux, mais qui en disait tellement… C’était le genre de chose qu’on ne pouvait pas expliquer…juste voir et comprendre.
Je ne lui en voulais plus…et de toute façon, il aurait été horriblement égoïste de ma part de ne penser qu’à lui…étant donné la situation.



Hanabi…
Toute la nuit, je m’étais répété encore et encore le nom de ma petite sœur, maintenant décédée, croyant que la douleur passerait. Mais rien à faire. Hanabi me manquait déjà, et lorsque je repensais à nos discussions, je sentais déjà mon cœur se serrer. Je me trouvais en ce moment même entre la vie et la mort…et même si je n’avais jamais vraiment cru à ce genre de choses, j’aurais tout donné à ce moment pour que ma sœur soit passée me parler juste après être morte, avant de repartir rejoindre le monde des morts… Hanabi me manquait. Elle était ma petite sœur. Mais aussi ma petite confidente, celle qui savait me conseiller, m’écouter. Elle était là pour moi à tout moment. Et même si la présence de mon cousin, de Tenten et de Kiba comptait énormément pour moi, celle d’Hanabi m’était plus importante. Je n’essayais même pas d’imaginer ma vie sans elle. Et même si je ne pouvais plus pleurer, l’envie de m’en manquait pas. Je me sentais complètement déstabilisée. Complètement perdue… Sasuke avait raison : comment ferais-je pour m’en sortir une fois que je serais réveillée ? Si toute fois je me réveillais un jour… Car maintenant, je me demandais vraiment si revenir parmi les vivants était une bonne idée. Sasuke avait raison : je n’avais plus de repère. Et effectivement, j’aurais tout donné à cet instant, pour encore ignorer qu’il était avec Sakura. La seule personne capable de me rassurer comme il le faisait…la seule personne qui sans rien me demander réussissait à savoir tout ce qu’il voulait. Oui, même si je ne l’avais jamais aimé, Sasuke était quand même resté une personne importante. Très importante.



J’aurais pu continuer à broyer du noir encore comme cela pendant plusieurs heures, si la voix d’une certaine personne n’était pas parvenue jusqu’à mes oreilles. Une voix qui d’habitude joyeuse et pleine d’entrain, semblait pourtant triste et déprimée aujourd’hui. J’écarquillai les yeux de stupeur, mettant sans aucun problème un visage sur cette voix. J’aurais pu me lever et me diriger vers le couloir de l’hôpital, pour réellement voir la personne qui désirait me rendre visite, mais j’ai préféré rester assise sagement, la surprise m’empêchant d’esquisser le moindre mouvement. Une fois encore, j’entendis un médecin expliquer à mon visiteur la situation critique dans laquelle je me trouvais, immobile n’osant encore croire que CETTE personne était venue jusqu’à l’hôpital pour prendre de mes nouvelles.
Puis le discours prit fin. Le médecin partit, laissant mon visiteur entrer silencieusement dans ma chambre.
Je m’y attendais. Je savais qui aller entrer dans ma chambre sans même avoir vu son visage, et pourtant, quand je l’aperçus à l’entrée de ma chambre, mon cœur battit la chamade, sans que je ne puisse le calmer.



Quand il m’aperçut – du moins mon corps – ses grands yeux bleus s’écarquillèrent, certainement de stupeur. En effet, mon état ne s’était pas vraiment arrangé depuis mon arrivée dans cet hôpital. Mon corps était toujours couvert de bandage, et mes grandes éraflures étaient toujours présentes.
Je pus facilement déceler un petit soubresaut qu’il eut. Il semblait complètement décontenancé, et à vrai dire, sa réaction me réconfortait quelque peu. Qui aurait pu croire que le grand et beau Naruto serait affecté par mon sort ?
Il se rapprocha doucement de mon lit, tira une chaise pour s’asseoir à mes côtés, et me fixa, le regard vague et triste. Ses lèvres tremblèrent un moment. Il les ouvrit et les referma, puis les rouvrit… Il semblait vouloir dire quelque chose, cependant les mots ne voulaient pas sortir. Naruto soupira, avant de se passer les mains sur le visage et de se gratter nerveusement le crâne, secouant ainsi les mèches rebelles qu’étaient ses cheveux blonds.
- Mince alors, soupira-t-il. C’est vraiment trop gênant…
Je pouffai doucement. Naruto était quelqu’un de…de fantastique en fait. Il réussissait toujours à me faire rire aux moments les plus inappropriés – mais pourtant nécessaires.
- Je… Oh la vache, c’est vraiment horrible ce qu’il t’arrive Hinata…
Il se retourna vers le couloir et observa d’un air anxieux les gens passer. Puis il se leva, partit fermer la porte, et se rassit à sa place.
- Hum, ouais c’est un peu moins gênant comme ça !
Toute la tristesse qui m’avait envahie ces derniers jours, semblait s’éloigner à tire d’ailes, laissant place à un bien-être sans précédent. Naruto était fantastique.



- Je…heu…j’ai entendu dire que dans le coma les gens entendaient quand même ce qu’on disait alors… Bon je me lance !
Sa frimousse d’enfant nerveux me faisait complètement craquer en fait.
- Je sais qu’on n’est pas spécialement de grands amis…en fait on se connaît pas trop maintenant que j’y pense… T’es une fille plutôt gentille d’après ce que je sais de toi…mais t’es tellement discrète… D’ailleurs, maintenant que j’y pense je me demande comment tu fais pour sortir avec ce crétin de Sasuke Uchiwa… Raaah je m’égare la !
Disant ces mots, il se prit la tête dans les mains, l’air complètement perdu. Comment ne pas tomber sous le charme ?
- Bref, on s’en fiche un peu en fait ! C’est pas pour ça que je suis venu…
Son air si craquant de gamin paumé, laissa place à une mine plus mature…celle d’une personne triste qui semblait avoir vécu pas mal de choses.
- Hier, Kiba est venu dans la classe pour nous expliquer à tous ton accident… J’ai appris pour toi, et ta famille…
Il baissa les yeux et se mordit la lèvre inférieure. Moi qui quelques secondes plus tôt, me laissait complètement charmer par ses bourdes, je sentis une vague de tristesse me submerger. J’attendis patiemment qu’il parle… J’avais l’impression que ses prochaines paroles seraient salvatrices.
- J’ai rapidement parlé à Neji, ton cousin…je me suis un peu renseigné sur toi en fait. D’après lui, ta famille n’est pas des plus soudées… Et j’ai parlé à Tenten et Kiba aussi, tes meilleurs amis en fait.
J’écarquillai les yeux, complètement ébahie par ce que disait Naruto. Ainsi donc, à l’annonce de mon accident, il était allé voir autant de monde pour se renseigner un minimum sur moi ? Il s’était autant soucié de moi ?
- D’après eux, tu ne te remettras jamais de la mort de ton père et de ta sœur.
Je hochai silencieusement la tête, sachant pertinemment qu’il ne pouvait pas me voir. Mon père était un homme dur et sévère, mais il était juste. Et peu importe toute la pression qu’il me mettait, je l’aimais, tout simplement parce qu’il était mon père. Hanabi était ma petite princesse, ma puce. Elle était tout ce que je n’étais pas : forte, fière… Je me reflétais en elle, j’étais heureuse de voir qu’elle était complètement acceptée par le reste de la famille. Je voulais ce qu’il y avait de mieux pour elle. Et je l’aimais plus que tout, parce qu’elle était ma toute petite sœur. Alors oui, même si je ne m’étais pas encore vraiment posé la question, maintenant qu’il avait avancé le sujet, je me demandais si j’arriverais un jour à me remettre complètement de la mort d’eux deux. Et dans ce cas, si le chagrin ne partirait jamais, ne valait-il mieux pas que je ne me réveille pas, ou mieux encore, que je ne meurs ? J’avais le choix. Je ne savais pas trop comment ni pourquoi, mais j’étais sûre d’une chose : si je voulais mourir, je pouvais le faire sans avoir à me suicider. Juste mourir dans ce coma.
Plus j’y réfléchissais, et plus je voulais mourir. Je ne voyais même pas ce que ma place sur terre pourrait changer en fait. Père était mort. Hanabi était morte. Ma famille ne m’estimait pas. Et mes amis avaient tous une personne qui comptait plus que moi dans leur cœur, une personne qui doucement, réussirait à les faire m’oublier. Neji était avec Tenten, Kiba avait Ino et Sasuke…Sasuke avait la belle Sakura. A quoi bon rester ?
« Pour ne pas faire plus de peine encore aux autres. »
Mais et moi ? Avais-je le droit de penser à moi et rien qu’à moi ne serait-ce qu’une seule fois ? Avais-je le droit d’être égoïste et de m’en aller sans regarder derrière ?



- Cette idée est stupide.
La voix de Naruto me tira de mes tristes pensées. Je relevai la tête du sol, pour le regarder. Il avait retroussé ses jambes sur le siège, et fixait mon corps intensément.
- Je sais très bien que ton père et ta sœur comptait énormément pour toi, je sais ce que ça fait de perdre des êtres chers. Ma mère et mon père sont eux aussi morts dans un accident de voiture, il y a deux ans….alors…alors je sais ce que ça fait.
La facilité avec laquelle Naruto parlait de sa vie me déconcertait. Il semblait si mûr, si à même de comprendre ce que je traversais en ce moment. En plus de cela, j’avais l’impression de découvrir un nouveau Naruto. Derrière ces sourires heureux se cachait une histoire bien triste. Lui qui semblait si joyeux, si heureux de vivre habituellement, voilà qu’il me déballait l’histoire de sa vie, à moi, Hinata Hyuuga et accessoirement lycéenne qu’il ne connaissait pas du tout. Je me sentais vraiment honorée qu’il me dise ces choses, mais en même temps la tristesse refaisait surface. Sa vie, et la mienne…étaient tristement liées.
- Si je te dis ça, ce n’est pas pour que tu sois triste… C’est plutôt pour que tu comprennes que je suis passée par la même chose que toi, et que par conséquent tu dois m’écouter vraiment…
Savait-il que je l’entendais complètement, que je l’écoutais ? J’en doutais énormément. Cependant il pouvait être assuré d’une chose, jamais je n’oublierai sa visite. Naruto, au-delà de sa candeur, était quelqu’un de profondément gentil.
- Ne pars pas. N’essaye pas de mourir, fais de ton mieux pour rester en vie et reviens. Je ne dis pas ça seulement pour tes amis et ton copain… En disant ça je ne pense pas qu’à Kiba, Tenten, Neji et Sasuke. Non, je pense à toi. Je sais que c’est dur, je sais que c’est triste, que tu n’as certainement aucune envie de devoir supporter la mort de personnes chères toute ta vie mais… Mais tu es jeune. Tu as tellement de chose à vivre encore… Tu ne peux pas tout abandonner comme ça. Tu dois te battre et supporter… Tu sais que ton père et ta sœur voudraient que tu restes ici.
Les larmes me montaient aux yeux. Il avait raison. Jamais mon père ou même Hanabi ne m’auraient laissé les rejoindre s’ils avaient le choix. Ils me forceraient, au contraire, à rester sur terre, forte et fière, au-delà de la bienséance des Hyuuga, parce qu’ils m’aimaient et qu’ils voulaient ce qu’il y avait de mieux pour moi.



- Tu te réveilleras, j’en suis sûr, dit Naruto en esquissant un sourire.
Il me regarda silencieusement, puis doucement il posa sa main sur la mienne, d’un geste maladroit.
- Ça sera dur au début, tu seras triste… Et puis tes amis t’aideront. Et toi-même tu t’en remettras peu à peu. La douleur s’effacera lentement, mais sûrement. Et ensuite, tu pourras repenser aux souvenirs heureux que tu as passés avec ton père et ta sœur. Et puis voilà, tu seras guérie. Je ne dis pas que ça sera facile, et encore moins que la tristesse s’en ira pour toujours…mais tu pourras vivre. Vivre comme tu l’entends. En étant sûre que ta défunte famille est fière de toi. C’est pour ça que tu dois te battre maintenant Hinata…parce que ce qu’il y a derrière vaut le coup.
Je le fixais toujours. Je n’avais pas détourné le regard depuis qu’il avait commencé à parler en fait. Son aura m’en empêchait.
Il semblait sûr de ce qu’il avançait. Etait-il guéri ? Vivait-il comme il l’entendait, sûr d’avoir la fierté de sa famille ? Et moi…pourrais-je un jour faire de même ?



- Tu as l’air de bien connaître Hinata dis donc.
La voix me fit autant sursauter qu’elle fit sursauter Naruto. Alors que je détournais mon regard de ce dernier pour regarder la personne qui venait de parler, lui se retourna. Temari se tenait à l’embrasure de la porte, un sourire bienveillant aux lèvres. Elle fixait de ses yeux Naruto, qui s’étant rendu compte de sa présence m’avait subitement lâché la main.
- Je ne la connais pas vraiment en fait, murmura-t-il gêné.
Temari pouffa de rire en s’avançant dans ma chambre, et commença à vérifier mes perfusions.
- Alors tu dois bien l’aimer en tout cas, sourit-elle. N’est-ce pas ?
Elle avait appuyé ces mots en le fixant intensément dans les yeux.
Naruto dut se sentir extrêmement gêné, parce qu’il porta nerveusement sa main au derrière de son crâne.
- Je…je… Elle est dans ma classe, je la trouve gentille alors…
- Alors t’es venu prendre de ses nouvelles, compléta-t-elle.
Il hocha silencieusement la tête, et reporta son regard vers moi, ne me lâchant pas des yeux.
- Elle n’a vraiment pas de chance, soupira-t-il. Vous pensez qu’elle se réveillera ?
Temari soupira à son tour. Puis elle esquissa un léger sourire.
- Je ne le pense pas, fit-elle. J’en suis sûre.
Elle jeta un dernier coup d’œil à mes bandages, puis elle prit la direction de la sortie.
- Tu peux rester ici aussi longtemps que tu le veux, fit-elle avant de sortir. Si jamais on tente de te mettre dehors, tu dis que c’est l’infirmière Temari no Sabaku qui t’autorise à rester.
- Merci.
Alors que l’infirmière lui adressait un dernier sourire avant de partir, Naruto se retourna vers moi.
- Je vais passer la nuit ici je pense, dit-il. De toute façon personne ne m’attend à la maison, mon oncle est en déplacement professionnel.
Tant mieux. Sa présence me réconfortait plus que les visites de tous mes amis réunis.










Deux heures plus tard, Naruto était toujours assis à côté de moi, sa main tenant fortement la mienne. Il avait laissé de côté les paroles tristes, pour faire place aux anecdotes hilarantes. La plupart de ses histoires avaient un quelconque rapport avec ses parents.
Plus il parlait, plus il rigolait, et plus je comprenais qu’il avait fini son deuil et que maintenant la joie de vivre l’habitait.
Je rigolais moi aussi, même s’il ne le savait pas. Et plus je rigolais, plus l’envie de vivre se faisait ressentir dans tout mon être. Je voulais de nouveau rire avec mes amis. Je voulais de nouveau pouvoir discuter avec eux. Je voulais de nouveau ressentir la joie, la fierté, et même la tristesse. Je voulais pouvoir faire des plans pour le futur. Je voulais vivre.
- Tu sais Hinata c’est drôle, sourit Naruto. On ne s’est presque jamais parlé en fait, et aujourd’hui je connais pas mal de choses sur toi, et toi tu connais presque toute ma vie !
Il accompagna sa dernière phrase, d’un franc et large sourire, respirant la joie.
Ce sourire déclencha une vague de volonté en moi. La volonté de vivre.
Instantanément, je compris que mon choix était fait. Je fermai les yeux me laissant complètement submerger par mon désir de vivre à nouveau. Toutes mes pensées se rassemblèrent en un seul point, une seule volonté. J’eus comme l’impression d’être transportée ailleurs le temps d’une seconde. Mes mains tremblèrent malgré moi.
- Hi-Hinata ?
La voix de Naruto semblait plus proche, plus réelle…
Et soudain, un immense poids lourd sembla se poser sur mes épaules. Les visages de mon père et de ma sœur tournaient dans mon esprit, en même temps que les images de mon accident. Tout me revint en tête. La douleur sembla se décupler. Je sentis mes larmes couler. Je me demandai soudain pourquoi j’avais tant voulu rester en vie. Pourquoi n’avais-je pas voulu mourir ? Pourquoi devais-je faire face à autant de souffrance, de douleur ? Pourquoi ?
Mes mains tremblèrent plus fort. Une douce chaleur couvrait l’une d’elles.
- Hinata ? répéta Naruto avec anxiété.
Cette fois je tentai d’ouvrir les yeux. Je me fis violence pour repenser aux paroles de Naruto.
« C'est pour ça que tu dois te battre maintenant Hinata…parce que ce qu’il y a derrière vaut le coup ». Ça valait le coup, il me l’avait assuré. Alors je me devais de me battre comme il se devait. Jusqu’au bout. Une petite bataille Hinata…une toute petite bataille.
Mes paupières semblaient plus lourdes que d’habitude. En soulever une seule, semblait relever du miracle. Mais j’allais relever ce défi, et j’allais le gagner. Je n’avais pas le choix. Je devais me battre.



Peu à peu, l’obscurité laissa place à la lumière. Je sentis mes yeux papillonner malgré moi, tentant de se faire à se trop plein de luminosité. Puis, je les rouvris complètement.
Je pus voir distinctement, deux grands yeux bleus écarquillés me fixer. Puis je devinai la peau mate et les cheveux blonds en pagaille de Naruto.
- Hinata, tu es réveillée.




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