Fiction: Moi, rescapée et heureuse de l'être. (terminée)

"Je n’avais jamais vraiment été attachée à ma vie. Non, je n’étais pas suicidaire, loin de là, mais je n’étais pas non plus pleine de joie de vivre. [...] Je n’étais qu’une petite poupée qui ne faisait que subir la vie [...] et puis il y a eu cet accident, cette rencontre ou plutôt ce discours...et tout à changé." Un livre d'Hinata Hyuuga.
Romance | Mots: 18711 | Comments: 18 | Favs: 24
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Temaa-971 (Féminin), le 21/05/2012
GoldSoul_17 : Merci beaucoup ! Et bin voilà la suite, j'espère qu'elle te plaira :)
Pfiou, enfi je réussie à m'arranger pour répondre aux commentaires ici ! Mdrr, je ne suis pas très douée ^^. Mais passons. J'en profite pour annoncer qu'après ce chapitre, il n'en restera plus que deux. Un normal, et un Epilogue. Bon c'est pas très important en soi, mais j'me suis dit que ça pourrait toujours intéresser ^^. Bonne lecture !




Chapitre 5: Chapitre 4



Le choc des évènements passé, je me remis à m’occuper en observant ce qui m’entourait. La vie dans un hôpital était tout sauf intéressante, cependant, les petites rumeurs qui y circulaient me faisaient passer le temps.
L’infirmière Temari, ayant souvent du travail, ne pouvait pas constamment être à mes côtés et me parler de tout et de rien. Alors pour me distraire, j’écoutais les ragots.
Je fus surprise de réaliser que les rumeurs tournaient dans cet hôpital, comme elles tournaient dans le lycée. En effet, même si le contenu était légèrement modifié, le fond était souvent le même : « Un tel » est sorti avec « une telle », qui a couché avec « un tel »… En seulement deux jours dans cet hôpital, j’étais déjà capable de réaliser un croquis de toutes les relations qui avaient eut lieu dans cet établissement.
L’infirmière Temari et le chirurgien Nara jouaient toujours à leur petit jeu. L’une draguant ouvertement et l’autre feignant de ne pas comprendre les signaux qu’on lui envoyait. En quelques heures, je pu observer l’évolution de leur relation, qui passa de « relativement ambiguë » à « totalement ambiguë »… Apparemment, d’après les dires de certaines infirmières, ils avaient finalement « pris un peu de bon temps » dans la « salle de repos ». Cette vie à l’hôpital était pour moi comme une vie dans un film médical américain. Voilà, ma vie se résumait à regarder la télé, constamment. Cela ne me gênait pas du tout, en effet je trouvais même cette idée plutôt reposante et sympathique. L’envie de retourner sur terre en temps qu’humaine maître de ses faits et gestes ne me traversait même pas l’esprit quand j’observais tout ces acteurs autour de moi. Je me sentais bien, très bien. Et je ne désirais pas changer de situation.
J’aurais pu rester dans cet état passif pendant un moment, si je n’avais pas reçu une visite le lendemain de celle de Neji et Tenten.


Effectivement, alors que j’étais en train d’écouter les derniers ragots qui circulaient à mon étage, je perçu la voix du chirurgien Nara, qui, une nouvelle fois, expliquait à quelqu’un la situation dans laquelle mon corps se trouvait. Intriguée de voir qui pouvait bien me rendre visite, j’ai arrêté d’écouter la discussion des infirmières, pour regarder le visiteur entrer dans ma chambre. Lorsque je découvris cette personne, mon cœur rata un battement : devant, dans l’entrée de cette chambre d’hôpital, se tenait Sasuke Uchiwa, ou plus précisément, mon petit ami…





La relation que j’entretenais avec Sasuke a toujours été plus ou moins ambiguë et anormale, pour des gens de notre âge. Il n’était pas très bavard et moi non plus d’ailleurs. Nous n’étions pas le stéréotype d’un jeune couple éperdument amoureux. Sans doute plus à cause de lui qu’à cause de moi.
Sasuke était quelqu’un de froid, de distant, d’hautain, de confiant… Il n’était pas le genre à offrir des fleurs le soir de la Saint-Valentin. Il n’était pas le genre à déclencher une crise de jalousie. Il n’était pas le genre à sauter de joie. Non. Sasuke était très peu expressif et tout en lui, exprimait la retenue et la froideur.
Pourtant, Sasuke était aussi quelqu’un de calme, de compréhensif, d’apaisant, de protecteur. Il était le genre à régler tous les problèmes, tous les soucis, sans même dire un mot. Sa simple présence, son simple regard, permettait de trouver des réponses. Il était le genre à garder son sang froid en toute circonstance, à ne pas céder au stress extérieur. Il était du genre, à ne pas juger les gens sans les connaître, à ne jamais dire du mal d’autrui.
Oui, même si Sasuke ne semblait pas l’homme parfait pour une jeune lycéenne, il l’était, pour la jeune lycéenne que j’étais.
J’étais quelqu’un de réservé, de discret… je ne parlais presque jamais de moi, sauf quand cela était nécessaire.


Je ne connaissais pas vraiment Sasuke en seconde. Je n’étais déjà pas du genre à aller vers les gens souriant, alors vers ceux qui incarnaient la froideur en personne…
Moi, j’étais attirée par cette personne chaleureuse et confiante qu’était Naruto. Je voulais devenir comme lui.
Et un jour, alors que je sortais du lycée et que j’essuyais un nouvel échec dans une tentative pour créer un lien quelconque avec Naruto, je l’ai croisé. Ou plutôt, je lui suis rentré dedans.
Tous les livres que je portais, ainsi que les siens sont tombés d’un coup. Alors que je me confondais en excuses, je me suis mise à ramasser tout les livres étalés parterre. Je ne savais pas encore qui j’avais intercepté. Et ça n’est que quand je lui ai tendus les livres qui lui appartenaient, que j’ai vu son visage. Lorsque je le reconnus, ma gêne devint encore plus grande. Sasuke Uchiwa était celui dont toutes les filles voulaient au lycée. Il était beau, ça il n’y avait aucune doute, mais je ne comprenais pas une si forte attirance pour un garçon si distant, du moins jusque là.
Lorsque je lui tendis ses livres, nos regards se croisèrent. Légèrement gênée par se contact, je me suis excusée de plus belle. Ce qui le fit doucement sourire. C’était la première fois que je le voyais sourire. Cela n’avait rien à voir avec les grands sourires chaleureux de Naruto, mais cette simple petite esquisse de sourire lui donnait une allure étrangement mystérieuse et attirante…
Je me suis échappée. Bien sûr, je ne suis pas partie en courant sans rien dire… Mais c’est tout comme. En fait, je suis restée quelque seconde, plantée devant lui, sans rien dire, et j’ai bredouillé une petite excuse, avant de m’en aller en trottinant plus qu'en marchant.



Le lendemain, je me suis sentie extrêmement honteuse, quand il est revenu me voir. Je m’étais enfuie, comme une simple gamine devant un monstre. Il m’effrayait trop par sa façon d’être... Je n’arrivais pas à dire quoi que ce soit de concret quand j’étais en face de lui, un peu comme quand je me trouvais devant Naruto en fait.
Bref, le lendemain de notre premier contact, Sasuke est venu me trouver dans un des couloirs du lycée, alors que j’étais en train de parler avec Tenten, pour me rendre mon livre. Dans la précipitation, je lui avais donné un qui m’appartenait… Inutile de dire que le gêne devint bien plus grande, et que mes excuses ne le firent que sourire un peu plus. Il m’assura que ça n’était pas grave, et il s’en alla.
A vrai dire, je suis restée un bout de temps à l’observer s’en aller, sans trop savoir pourquoi et c’est Tenten qui me sorti de ma torpeur.
- Hey Hinata ! s’était-elle écriée. Ça va ?
- Euh…oui, oui, avais-je bredouillé.
- Je ne savais pas que tu connaissais Sasuke !
- Je ne le connais pas vraiment, on s’est rentré dedans hier…
- Ouais, enfin bon quoi qu’il en soit, le simple fait que tu lui aies adressé la parole, fait de toi l’ennemie numéro un de toutes ses groupies, rit-elle.
Elle n’avait pas vraiment tort. Dès lors, pas mal de lycéennes folles amoureuses de Sasuke me jetèrent des regards envieux. Je ne compris pas vraiment pourquoi au début, et ce n’est que quand Sasuke vint me proposer de me raccompagner chez moi, que j’ai réalisé qu’il se passait quelque chose entre nous…du moins pour les autres.



Deux semaines plus tard, nous sortions ensemble.
Cette idée de sortir avec lui ne venait pas vraiment de moi à l’origine… C’était plutôt Tenten qui, ayant remarqué notre rapprochement entre lui et moi, me fit comprendre qu’il fallait que je prenne une décision.
Au début, je trouvais l’idée de sortir avec « le prince du lycée » totalement grotesque. Je n’étais pas spécialement une fille détestée dans le lycée, mais sortir avec lui, signerait une déclaration de guerre contre presque la totalité des filles.
Mais Tenten me fit comprendre que s’accrocher à quelque chose sans essayer de changer la situation ne m’aiderait pas. En effet, je m’accrochais à l’idée de sortir un jour avec Naruto, et pourtant, je ne faisais rien pour que nos relations évoluent. J’étais trop passive. Et d’après elle, sortir avec Sasuke, me permettrait de reprendre confiance en moi.
- Tu n’es pas obligée d’être folle de lui comme toutes filles du lycée, disait-elle. Mais, Sasuke est plutôt sympathique avec toi, il t’apprécie. Je pense que tu devrais accepter.


Ça pourrait sembler horrible de sortir avec quelqu’un par défaut…c’est d’ailleurs ce que je pensais quand j’ai accepté.
Mais au fur et à mesure que nous passions du temps ensemble, je ravisais mon jugement. Sasuke n’était pas un soleil éclairé, non. Mais il avait le don de m’apaiser. Il n’était pas le type d’homme à prendre dans ses bras et à susurrer des « je t’aime » à tout va, mais il était présent. Il m’aidait dans mes choix. Il me calmait. Et les rares fois où il m’enlaçait, je me sentais vraiment bien. Parfaitement bien. Nous formions un couple discret…à tel point que peu de gens au lycée n’était au courant pour nous deux, mais ça nous allait parfaitement. Nous étions bien, tous les deux.
Maintenant, je pense que je l’aimais vraiment.








Mon petit ami se trouvait donc sur le pas de la porte de ma chambre.
Alors que le chirurgien s’éloignait, il s’approcha doucement de mon corps. Me voir, couverte de bandage, et reliée à une machine, ne le fit même pas sourciller. Ce qui ne m’étonna point d’ailleurs. Sasuke était un Uchiwa. Et les Uchiwa partageaient les même valeurs et règles de bienséance que les Hyuuga. Tout dans la retenue, et le camouflage de sentiments. Il était là, à me regarder.
Doucement, il tira une des chaises de la chambre, et l’approcha de mon lit. Puis, sans me lâcher du regard, il attrapa ma main, et la serra fortement. Sa présence me faisait du bien, elle me rassurait.
J’étais légèrement surprise de le voir là. Et pourtant, je n’avais pas à l’être. Après tout, nous étions ensembles depuis près de deux ans maintenant.
En l’observant m’observer, je me mis à sourire. Depuis que j’étais arrivée dans cet hôpital, je n’avais à aucun moment pensé à lui. Et maintenant qu’il était là, je me demandais comment j’avais fait, pour ne pas ressentir le manque de sa présence.
Parce que c’était ça aussi Sasuke. C’était le fait qu’il s’installe dans mes pensées, et qu’à chaque fois qu’il devait s’absenter pour telle ou telle raison, je ne pouvais m’empêcher d’attendre son retour avec hâte.
De là où j’étais, je pouvais voir le regarde accablé que me portait Sasuke. Il était toujours aussi silencieux et paisible, même dans les moments les plus critiques. Il aurait pu pleurer, comme Kiba l’avait fait plus tôt, seulement Sasuke était Sasuke. Il restait un homme stoïque ne montrant que rarement ses sentiments. Et même s’il devait penser que je ne pouvais ni le voir, ni l’entendre, il ne pleurerait pas. Il resterait là, calme, tranquille, à me tenir la main tout en m’observant. Ce calme tranchait énormément, avec la crise de larme de mes amis. Sasuke était différent… D’une différence que j’appréciais énormément. Sasuke dans toute sa splendeur : beau, droit, calme, serein, attentionné, discret…le Sasuke que je connaissais.



Rassurée par la réaction de mon petit ami, je me suis doucement rapprochée de lui. Je voulais être tout prêt de lui. Tous ces évènements n’avaient fait que me chambouler un peu plus que je ne l’étais habituellement, et une soudaine envie me prit de me retrouver dans ses bras. Même si je savais pertinemment qu’il ne parlerait pas à mon corps allongé pour me rassurer, même si je savais éperdument qu’il ne me verrait pas, donc qu’il ne me prendrait pas contre lui, j’avais juste envie d’être proche de lui. De sentir son odeur. D’être aux côtés de mon petit ami.
Je me suis assise délicatement sur ses genoux, en lui attrapant les mains. Je sentais déjà les larmes me monter aux yeux. Des larmes de bonheur ? De tristesse ? De reconnaissance ? Je n’en avais aucune idée… Et même si mon cœur se serrait, en repensant à tous ces évènements qui venaient de m’arriver, je ne pouvais m’empêcher de me sentir étonnamment bien, aux côtés de Sasuke.
- Je peux entrer ?
Une voix douce et timide interrompit ce moment de pur bonheur que je traversais. D’un geste las, j’ai tourné la tête pour voir la personne qui venait de parler, alors que Sasuke s’était contenté d’hocher la tête affirmativement.




A l’embrasure de la porte de ma chambre, se tenait une adolescente que je connaissais très bien, du moins de vue. Elle était belle et gentille, et les rares fois durant lesquelles nous avions parlé, je n’avais pu m’empêcher de me sentir bien à ses côtés. Oui, cette lycéenne avait le chic pour mettre les gens à l’aise. Pas de moqueries exagérés, ni même d’égo surdimensionné, Sakura Haruno était une fille bien. Cependant, nous ne nous connaissions pas vraiment. Je la trouvais gentille, mais nous n’étions même pas amies. Juste des connaissances qui s’étaient plusieurs fois adressé la parole par pur hasard…alors pourquoi se trouvait-elle ici ? Pourquoi venait-elle me voir à l’hôpital, et surtout, pourquoi demandait-elle la permission à Sasuke ?
Sans plus attendre, elle s’avança dans la salle et tira silencieusement une chaise pour s’asseoir aux côtés de Sasuke.
Je devais avouer qu’elle était magnifique. Ses cheveux roses mi-longs étaient étonnamment brillants et soyeux. Son visage harmonieux, quoi que sensiblement triste en ce moment même. Et ses grands yeux verts, d’habitude brillants de joies et de bonne humeur, semblèrent irrémédiablement tristes lorsqu’ils tombèrent sur mon corps allongé. Elle soupira doucement et leva sa main vers mon petit ami, pour attraper doucement la sienne.



Dans ma tête, tout tournait à une vitesse impressionnante. Je ne comprenais pas. Je ne voyais pas pourquoi cette gentille et douce Sakura se trouvait dans ma chambre, en train de tenir la main de mon copain.
- Ça va aller ? murmura-t-elle doucement.
Sasuke hocha silencieusement la tête. Ça ne m’étonnait pas. Peu importe que l’on se fasse du souci pour lui, Sasuke restait toujours pendu à son mutisme et ne s’exprimait que lorsqu’il le jugeait nécessaire.
- Je me fais du souci pour elle, murmura-t-il finalement.
Peu à peu je commençais à comprendre…en même temps que les larmes me montaient aux yeux, une horrible envie de vomir me prit.
- Hanabi est morte, soupira-t-il.
Ma sœur était morte…je le sentais venir depuis un moment. Les larmes coulèrent silencieusement. Je ne pouvais pas encore m’abandonner complètement à mes sanglots, car je n’avais pour l’instant entendu que la première mauvaise nouvelle. Une autre allait encore venir.
- Son père est mort, continua Sasuke en remuant sans le savoir des plaies encore ouverte. Hanabi est morte. Le clan Hyuuga ne l’estime pas. Elle n’est pas forte…comment va-t-elle s’en sortir ? Je tiens beaucoup à elle…alors je me demande vraiment comment elle va s’en sortir… Elle aura besoin d’énormément de soutien…sinon…
Sa voix s’étrangla. Ses yeux rougissaient doucement, mais je le savais très bien, aucune larme ne coulerait.
Le pire était à venir… Il lui parlait. Sasuke parlait à cette Sakura. Il la laissait entrer complètement dans ses pensées, lui dévoilant ses sentiments les plus camouflés. Sasuke n’était pas du genre à crier sur tous les toits qu’il s’en faisait pour quelqu’un. S’il le disait c’était que cette Sakura… Non, je ne voulais pas le dire. Je ne voulais pas y penser. Je ne voulais pas y croire.
Cependant, même si je n‘avais pas formulé parfaitement la situation dans ma tête, je savais pertinemment ce qu’il se passait, et mes larmes commençaient à devenir plus dures, plus lourdes, plus douloureuses.



Sakura jeta un regard triste à Sasuke. Ce dernier daigna lever les yeux de ma main, pour croiser ceux de Haruno. Cette dernière posa doucement sa main droite sur la joue de Sasuke en soupirant.
- Alors on attendra patiemment, murmura-t-elle. Qu’elle reprenne ses repères.
Et disant ces mots, alors que les sanglots étaient pendus à mes lèvres et que je voulais à tout prix croire que je me trouvais dans un cauchemar, elle approcha son visage de Sasuke pour l’embrasser doucement, tendrement. Puis elle lui adressa un sourire se voulant rassurant.
A ce moment précis, je ne pus plus contenir mes sanglots. Ces derniers explosèrent, comme s’ils avaient été retenus depuis des lustres. Il était avec Sakura. Et pire encore, il l’aimait. Dans ce baiser qu’ils avaient échangé, j’avais moi-même pu ressentir toute l’attention qu’il lui portait.
Je m’en sentais d’autant plus trahie. J’avais l’impression que le monde entier se moquait de moi. Ainsi donc, malgré l’accident et la mort auxquels je devais faire face, je me voyais dans l’obligation de voir que mes plus proches amis n’étaient en fait que tous des menteurs, qui me cachaient des relations, et allaient jusqu’à être infidèles.
Dans un élan de démence totale, je suis allée jusqu’à traverser le corps de Sasuke pour me relever brusquement. L’air me manquait, les larmes ne sortaient plus… J’étais comme tétanisée. Tellement malheureuse, je me sentais tellement stupide. Stupide de n’avoir rien vu. Stupide d’avoir cru qu’il était possible de m’aimer. Stupide d’avoir pensé que le pire était déjà passé. Dans un geste rapide, brusque, mal calculé, mes mains agrippèrent mes cheveux, alors que je tentais vainement de vomir toute la tristesse qui s’emparait de moi.
- SORTEZ ! ai-je hurlé la voix vrillée par les sanglots.
Rien à faire. Tous deux, ils se regardaient amoureusement, juste au-dessus de moi, malade et abandonnée. Ils ne m’entendaient pas. Ils ne me voyaient pas. Invisible Hinata…j’étais invisible.
La rage s’emparant de moi, je me suis postée juste devant eux, en continuant de leur hurler de sortir. Mais ils restaient là, sans mot dire, à regarder mon corps, tous deux main dans la main cette fois.
Mes petits poings tentèrent d’asséner des coups à Sasuke…il ne les sentait pas.
Les hurlements d’horreur, de tristesse et de peine continuèrent, malgré l’ignorance du monde totale.









Sasuke sortit enfin de ma chambre, Sakura à ses côtés. Moi, j’étais recroquevillée sur le sol, dans un coin de ma chambre, fixant un point invisible à l’horizon. La colère, la frustration et l’incompréhension étaient passées. L’infidélité de Sasuke avait disparu. Maintenant, ne restait plus que la tristesse. La tristesse d’avoir perdu ma petite sœur adorée, ma petite chérie, ma petite Hanabi.
Dans un sens, je me sentais horriblement fautive. Hanabi avait toujours été la plus forte, la plus intelligente, la plus courageuse…moi, je n’étais qu’une pauvre adolescente qui cherchait encore son identité. Et pourtant, Hanabi avait succombé, et moi j’avais survécu. Elle n’était plus, et moi si. Je n’avais aucune place dans ce monde, je désirais même le quitter…et pourtant j’étais restée. Moi qui était si fragile aux yeux de tout le monde, même aux miens propres, je me retrouvais dans l’obligation de faire face aux horribles pertes que je venais d’apprendre. L’envie de mourir ne s’était jamais faîtes aussi forte, aussi poignante, aussi tentante… Mais que pouvais-je faire ? Dans la vie normale, je n’osais même pas attenter à ma vie…alors comment tenter d’en venir à bout maintenant que je n’étais plus capable de toucher quoi que ce soit sans traverser cet objet ?




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