Fiction: Moi, rescapée et heureuse de l'être. (terminée)

"Je n’avais jamais vraiment été attachée à ma vie. Non, je n’étais pas suicidaire, loin de là, mais je n’étais pas non plus pleine de joie de vivre. [...] Je n’étais qu’une petite poupée qui ne faisait que subir la vie [...] et puis il y a eu cet accident, cette rencontre ou plutôt ce discours...et tout à changé." Un livre d'Hinata Hyuuga.
Romance | Mots: 18711 | Comments: 18 | Favs: 24
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Temaa-971 (Féminin), le 16/04/2012
Bon bin voilà ! Une fiction que j'ai publié il y a quelques mois sur fanfic-fr, donc j'espère que ça vous plaira ! Zoubi et bonne lecture :D.

Ah au fait, c'est inspiré d'un roman de Gayle Forman "Si je restes". J'ai bien aimé ce livre, donc je ne peux que vous le conseiller, il se lit très vite !




Chapitre 4: Chapitre 3



Quand mes premiers visiteurs sortirent de ma chambre, il était déjà dix-huit heures passées.
Les larmes que j’avais refoulées pendant un long moment, se mirent à couler abondamment, sans que je ne puisse rien y faire. C’était trop énorme, pour que je réussisse à me calmer. Mon père était mort. Mon père était mort. Je n’arrêtais pas de me répéter ces mots, sans vraiment y croire, tout en sachant que c’était la vérité. J’étais bouleversée, et mon état mental se répercuta sur mon corps.
En effet, sans trop que je comprenne pourquoi, mon corps s’est subitement mis à convulser, alors que les bips de la machine reliée à mon cœur, sonnaient de plus en plus rapidement.
Les infirmiers et le chirurgien Nara s’acharnèrent sur moi, et ce n’est que quand j’ai arrêté de pleurer, que les choses s’arrangèrent. C’est à cet instant précis que je compris une chose : même si mon corps était séparé de mon esprit, ce dernier influait toujours sur la santé du premier. L’épisode de bloc d’opération, ou j’avais par la simple volonté réussi à faire rebattre mon cœur, me le confirmait.



La nuit se passa sans grands évènements. L’infirmière Sabaku s’occupait personnellement de moi, en continuant de me parler de tout et de rien, quand elle n’était pas appelée quelque part. Le chirurgien Nara, lui, venait de temps à autres, vérifier si tout allait bien. L’infirmière Sabaku faisait toujours de son mieux pour se libérer de ses corvées quand il se trouvait dans ma chambre et à vrai dire, elle se débrouillait assez bien. Sa force de persuasion et surtout de caractère, faisait d’elle une infirmière assez respectée dans l’hôpital et personne n’osait la contredire.
Les observer tous les deux était devenu mon passe-temps favori. Mon infirmière préférée était, d’après ce que je pouvais voir, une ‘’pro de la drague", et faisait toujours de son mieux pour avoir quelques contacts tactiles avec le chirurgien. Ce dernier, était très mal à l’aise, par rapport à l’attitude de l’infirmière, ça se lisait sur son visage, rouge pivoine. D’ailleurs, l’infirmière devait s’en douter, puisqu’elle jouait énormément dessus.
Plus j’observais cette femme, et plus je me demandais si, si j’avais su me mettre à mon plus grand avantage, et attirer l’attention des gens, j’aurais pu espérer un jour sortir avec Naruto. Mais j’évitais de trop me pencher sur la question, réalisant qu’il était fort possible, que je ne revoie plus jamais Naruto, ni même qui que ce soit, si je ne sortais pas vivante de cet hôpital.










Le lendemain, en fin de matinée, je reçus une seconde visite.
Il devait être environ midi, et même si le chirurgien Nara était en train de déjeuner, l’infirmière Sabaku qui – je l’avais appris dans la soirée – s’appelait en fait Temari, était restée auprès de moi pour me parler comme à son habitude de tout et de rien. J’étais en train de l’écouter, distraitement, quand j’entendis du bruit dans le couloir de l’hôpital. Quelques secondes plus tard, j’aperçus la silhouette de monsieur Nara, de dos, en train de parler à une ou plusieurs personnes, devant lui. Comme pour Kiba et Ino, il expliqua que je sortais d’un grave accident, et que j’allais plutôt bien, mais que je n’étais cependant pas pour autant sortie d’affaire. Je compris alors, que j’allais une nouvelle fois recevoir de la visite.
Ce n’est que quelques minutes plus tard, que je pus voir le visage de mes nouveaux visiteurs : Neji et Tenten.
Après avoir vu mon corps, Tenten porta ses mains à son visage, cachant au mieux ses larmes, tandis que Neji détourna le regard en se mordant la lèvre inférieur et en serrant le poing.
Cette réaction ne m’étonna pas vraiment. Neji, mon cousin, avait toujours été quelqu’un de solennel, et de digne. D’une certaine façon, il me faisait un peu penser à mon père. Dans sa façon d’être, dans sa droiture, et même dans son physique. Etant le portrait craché de son père, qui était lui-même le frère jumeau du mien, Neji et mon père se ressemblaient énormément.



J’ai réellement fait sa connaissance, lors de la mort de son père. Avant, je n’avais fait que l’apercevoir de temps à autre, dans couloirs de notre propriété. Et puis, un jour, alors que j’avais six ans, et lui sept, j’appris que le frère jumeaux de mon père était mort. Je me rappelle très bien avoir pleuré, pendant un très long moment, alors que je ne le connaissais même pas. Mais mon cousin, Neji, lui, il ne versa pas une seule larme, pendant tout le long de la cérémonie, il ne versa pas une larme et serra les poings. Je fus réellement intriguée par ce jeune garçon, qui lors de l’enterrement de son père, ne pleurait même pas.
On m’apprit, à la suite de la cérémonie, que ce jeune garçon était mon cousin, et que dorénavant, il vivrait avec nous, du côté des héritiers des Hyuuga. Et puis le soir, avant qu’on aille se coucher, j’entendis pleurer dans le placard où les femmes de ménages rangeaient le matériel dont elles avaient besoin. Et lorsque j’ouvris la porte, j’aperçus mon cousin, en pleine crise de larmes. En réalisant que je l’observais depuis un moment, il se leva brusquement, me bouscula, et courut vers sa chambre. Il ne m’adressa plus la parole, pendant deux jours. Et finalement, il revint me voir, pour s’excuser de sa conduite, et m’expliquer sa réaction. Il avait voulu rester digne : lors de l’enterrement de ma mère, il avait entendu mon père, me faire comprendre qu’il ne fallait pas montrer ses sentiments, qu’il fallait rester fort. Il s’était alors efforcé de faire de son mieux, pour suivre ses conseils.
Je fus impressionnée, de voir ce garçon de sept ans tout juste, retenir ses larmes lors de l’enterrement de son père, tout cela pour rester digne.
Maintenant, je pense que mon père voyait en lui, le fils qu’il n’avait jamais eu. Et Neji, lui, devait voir en mon père, un père de substitution.



Tenten se rapprocha alors de mon corps allongé, reniflant et retenant ses larmes, et tira une chaise, pour s’asseoir à côté. Elle prit alors ma main dans la sienne, et la serra fort.
- Hey, salut Hina, avança-t-elle, un sourire forcé aux lèvres. Je…je suis désolée de ne pas être venue plus tôt… Avec ton cousin, on était en voyage scolaire, comme tu le sais, et…on nous a mis au courant trop tard hier, pour qu’on puisse te voir, les visites étaient terminées… T’as dû t’ennuyer, sans la présence de ta meilleure amie hein !
Elle éclata de rire… Même s’il sonnait faux, ce rire me réchauffa le cœur.



Tenten était tout comme Kiba un boute-en-train qui me faisait rire à n’importe quel moment.
La première fois que je l’avais vue, j’avais été tout de suite très intimidée. En effet, c’était le deuxième jour de primaire, et malheureusement pour moi, Kiba était tombé malade. Je m’étais donc retrouvée une nouvelle fois toute seule.
Pendant la récréation, quelques garçons étaient venus jouer autour de moi, et s’étaient amusés à me pincer, me tirer les cheveux et se moquer de moi, parce que je ne faisais que pleurer et que je ne réagissais pas à leurs brimades. C’est alors qu’arriva une petite brune aux deux chignons sur la tête, très en colère. Après avoir longuement réprimandé les garçons sur leurs agissement ‘’inacceptables envers une CP’’, elle les frappa tous un à un, donnant des coups de pied, des coups de poing dans tout ce qui bougeait.
Après cette bagarre, remportée par ma nouvelle amie, j’appris que Tenten était en CE1, dans la classe de mon cousin, et que les garçons qu’elle venait de frapper, étaient eux en CM2.
Maintenant, ça ne semble rien du tout, mais à six ans, voir une fille de sept ans botter l’arrière train de petits ‘’chenapans’’ (comme elle les avait joliment surnommés) de dix ans, c’était quelque chose !
Après ce jour, nous sommes devenus Kiba, Tenten et moi, complètement inséparables.



D’un coup, sans prévenir, Tenten fondit en larmes. Elle lâcha d’un coup ma main, pour se mettre à pleurer, la tête dans les siennes. Neji se rapprocha alors rapidement d’elle, et…il la prit dans ses bras.
Même si j’étais légèrement attristée de voir ma meilleure amie dans cet état, la douceur avec laquelle mon cousin l’avait prise dans ses bras attira plus mon attention que les larmes de Tenten. Depuis quand est-ce que Neji prenait Tenten dans ses bras ?
Il va sans dire que Neji avait toujours été quelqu’un de digne et de distant, parfois même froid… alors le voir si doux et compatissant avec mon amie...c’était…déroutant. Pourquoi la prenait-il dans ses bras ? Que se passait-il ? Même s’il était certainement assez chamboulé par mon accident, cela n’expliquait pas qu’il prenne Tenten dans ses bras…
Ce ne fut que quelques secondes plus tard quand il l’embrassa tendrement sur les lèvres après lui avoir murmuré que j’allais aller mieux, que je compris qu’ils n’étaient plus de simples amis.
Bizarrement, sur le coup, cette nouvelle me fit comme un choc. Depuis combien de temps étaient-ils ensembles ? A voir la façon dont ils se comportaient en ce moment juste devant moi, cette relation ne durait pas seulement depuis quelques heures… Non, ils étaient ensembles depuis bien longtemps, ça semblait évident… Et pourquoi ne m’avaient-ils pas mis au courant ? Pourquoi est-ce que je ne l’apprenais que maintenant ? Et encore tout ça grâce à mon accident…



Je me sentais trahie.
Après tout, s’ils se connaissaient, c’était grâce à moi, et personne d’autre. S’ils avaient commencé à se parler, c’était parce que Tenten était venue m’aider moi et personne d’autre lorsque j’étais en CP.
Alors je ne comprenais pas pourquoi ils ne m’en avaient pas parlé… n’avaient-ils pas confiance en moi ? N’étais-je pas digne d’être mise au courant ?
Des larmes de frustrations coulèrent alors de mon visage. La mort de mon père, et cette nouvelle…
J’avais l’impression d’avoir fait quelque chose de mal. Quelque chose qui aurait les décider à ne me parler de rien du tout, en ce qui concernait leur véritable relation… je me sentais nulle…
- On ne lui a même pas dit…pour nous, renifla finalement Tenten en coupant cours à ma frustration interne.
- On lui en parlera quand elle se réveillera, répondit doucement Neji.
- Parce que tu crois vraiment qu’elle va se réveiller ? S’énerva Tenten. Réfléchis un peu ! Son père a claqué, et Hanabi est en très piteux état… Elle…
- Elle est forte, répondit doucement Neji, tout en essayant de calmer Tenten.
- Oui, je le sais ça… Mais est-ce qu’il est vraiment question de force ? On parle de médecine là Neji, pas de force mentale … elle n’a pas son mot à dire…
- Je suis sûr qu’elle s’en sortira.
La persuasion avec laquelle Neji avait dit cette phrase me réchauffa le cœur. Il croyait en moi.
- Elle reviendra quand elle le voudra, ajouta-t-il.



C’est à ce moment, qu’une infirmière entra silencieusement dans ma chambre.
- Je suis désolée, dit elle, mais vous êtes restés très longtemps avec elle…
- On ne peut pas rester un peu plus ? demanda Tenten, attristée.
- Je suis désolée, mais c’est les règles.
- Bien, répondit Neji. Allez, viens Tenten, continua-t-il en attirant mon amie.



Tristement, j’ai regardé mon cousin et ma meilleure amie sortir de ma chambre.
Les larmes me montèrent aux yeux. Ça n’était rien, rien du tout… Ils m’avaient seulement caché une relation… Et maintenant, avec un peu de recul, je me disais qu’ils avaient certainement leurs raisons… Et pourtant, je ne pouvais m’empêcher de leur en vouloir. Oui, en ce moment même, ils payaient les frais de mon trop plein d’émotion.
C’était trop, je leur en voulais. Pour m’avoir caché cette relation… Je me sentais exclue... J’avais l’impression de ne plus faire partie de leur vie. Ils avançaient, sans moi… et moi, j’étais là.
Mais que se passait-il dans ma vie ? Avait-il fallu que j’aie un accident, que mon père meure, et que ma sœur soit dans un mauvais état, pour que je réalise que je n’avais le contrôle sur rien du tout ? Avait-il fallu tout cela pour que j’apprenne cette relation ?



Perdue dans mes pensées, je n’ai pas tout de suite remarqué que je faisais les cent pas dans ma chambre.
Habituellement, quand je me trouvais dans cette situation, le simple fait de discuter avec quelqu’un m’apaisait… Sauf que là, j’étais seule…et personne ne se doutait que je voyais tout ce qui m’entourait…
Seule…Toute seule… Et pourtant, entourée de tellement de monde…
Déboussolée, j’ai arrêté de pleuré, puis je me suis assise sur une chaise, tout en regardant mon corps. Sans réfléchir, sans penser quoi que ce soit… J’ai juste regardé mon corps…en espérant très fort me sortir de ce cauchemar.




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