Fiction: Moi, rescapée et heureuse de l'être. (terminée)

"Je n’avais jamais vraiment été attachée à ma vie. Non, je n’étais pas suicidaire, loin de là, mais je n’étais pas non plus pleine de joie de vivre. [...] Je n’étais qu’une petite poupée qui ne faisait que subir la vie [...] et puis il y a eu cet accident, cette rencontre ou plutôt ce discours...et tout à changé." Un livre d'Hinata Hyuuga.
Romance | Mots: 18711 | Comments: 18 | Favs: 24
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Temaa-971 (Féminin), le 16/03/2012
Bon bin voilà ! Une fiction que j'ai publié il y a quelques mois sur fanfic-fr, donc j'espère que ça vous plaira ! Zoubi et bonne lecture :D.
Ah au fait, c'est inspiré d'un roman de Gayle Forman "Si je restes". J'ai bien aimé ce livre, donc je ne peux que vous le conseiller, il se lit très vite !

_it's Me_^^, Contente que tu trouves ça original ! J'espère que la suite te plaira ! :D.




Chapitre 3: Chapitre 2



Les choses étaient claires : j’étais devenu un fantôme.
Lorsque je pris conscience de cette réalité, j’ai décidé de bouger, d’aller ailleurs : un sentiment de liberté m’envahissait peu à peu. Je pouvais faire ce qui me chantait à présent, car personne ne me voyait.
La première chose que je décidai de faire en tant que fantôme fut de traverser les murs. Je pris une grande inspiration, puis je me mis à avancer, le cœur rempli d’espoir, vers le mur qui se trouvait à ma gauche.



Ça n’a pas manqué, je suis passée en plein dedans, je l’ai littéralement traversé, puis je suis arrivée dans une salle d’opération.
Les infirmiers rangeaient le matériel médical, tandis que les chirurgiens enlevaient leurs gants et leurs masques.
- Heure du décès : 9 h 18, lâcha un des chirurgiens en balançant avec rage ses gants dans la poubelle. On aurait dû la sauver ! On aurait dû ! ajouta-t-il en sortant de la salle.
L’homme fut bientôt suivi du reste du corps médical, et seule une infirmière resta près du corps inerte.
J’étais seule spectatrice de cette scène, je ne connaissais pas la défunte, et pourtant je ne pouvais m’empêcher de ressentir un pincement au cœur, pour cette personne dont la vie venait de s’arrêter.
Légèrement curieuse, et sachant que personne ne pourrait me voir, je me suis rapprochée du brancard pour voir le visage de la morte.



C’était une jeune femme, elle devait avoir à peu près mon âge. Elle avait elle aussi de longs cheveux noirs, et portait exactement la même coiffure que moi.
Quand mes yeux sont tombés sur son visage, je me mis à repenser à mon corps, à mon propre corps qui se trouvait en ce moment même dans un bloc. Je ne connaissais pas cette jeune femme, je ne savais pas si ce matin elle s’était levée et avait eu un accident comme moi, ou si on contraire elle était atteinte d’une maladie, et savait ce qui l’attendait. Mais à cette heure-ci, je me sentais étrangement proche d’elle : deux jeunes femmes brunes qui entrent dans un hôpital dans un bloc opératoire… J’avais peur que les similitudes entre nos deux cas ne s’étendent un peu plu loin…j’avais peur de moi aussi finir morte pendant une opération, avec pour seuls compagnons le BIP significatif des machines cardiaques et une infirmière caressant mon visage, en me souhaitant le bonheur où que je sois. La peur de la mort. Première fois que ce sentiment m’envahissait.
Complètement déboussolée et effrayée, je sortis de la salle, pour me retrouver une nouvelle fois dans le couloir de l’hôpital.



Mon regard se fixa sur la salle où devait se trouver mon propre corps, et le temps d’une seconde, il me prit l’envie de voir comment se déroulait l’opération. Mais la peur l’emporta aussitôt. Je détournai alors le regard, et fut horrifiée de ce qui m’entourait : partout dans le couloir, des hommes, des femmes et des enfants, blessés voir mourants… Des corps allongés sur des brancards, recouverts entièrement de draps blancs, en direction vers la morgue. La simple idée que peut-être je les rejoindrais dans quelques temps, me donna une violente envie de vomir, et pour y échapper, je sortis de ce couloir, en courant, sans trop savoir ou aller.



J’ai couru sans m’arrêter. J’ai foncé tout droit, sans faire le moindre arrêt, des larmes commençant à couler de mes yeux.
D’habitude quand je suis dans cet état, il suffit que quelqu’un m’arrête, me parle, me rassure, me prenne dans ses bras, et je me calme automatiquement. Sasuke, Neji, Kiba ou encore Tenten.
Sauf que cette fois, j’étais seule. Pas physiquement bien-sûr. J’étais en réalité entourée de tout un hôpital en pleine effervescence, cependant aucunes des personnes présentes ne me voyaient. J’étais comme inexistante pour eux.
J’ai continué ma course folle pendant un moment, jusqu’à changer complètement de service. Je ne ressentais pas la fatigue, puisque je n’étais plus franchement humaine, mais la lassitude l’emporta, sur la peur, et arrivée dans ce nouveau service, j’ai décidé de m’arrêter.
Je ne m’étais jamais sentie aussi seule. Moi qui m’étais toujours sentie un tantinet transparente, voilà que je l’étais véritablement devenue. Autour de moi, les patients médecins et infirmiers s’affairaient, et ils ne se doutaient même pas que je les observais.
Depuis ma naissance, je me suis toujours maudit d’être si insignifiante. Ce sentiments d’inexistence m’a toujours donné envie de pleurer…et voilà que maintenant, ma plus grande souffrance, se concrétisait réellement.



Les larmes aux yeux, je me suis assise dans un coin contre un mur, ramenant mes jambes vers ma poitrine pour les prendre dans mes bras, et j’ai commencé à me balancer d’avant en arrière. Les sanglots ne tardèrent pas à venir. Je me sentais complètement paumée. Un peu plus d’une heure plus tôt, j’étais tranquillement chez moi en train de boire un chocolat chaud, et voilà que maintenant j’étais dans un hôpital, apparemment entre la vie et la mort. C’était à n’y rien comprendre…
Alors que j’étais perdue dans mes pensées, un cri m’en sortit. Intriguée, j’ai relevé la tête, puis écarquillé les yeux de surprise. Je me suis relevée, pour m’approcher de l’endroit d’où provenait le cri.
Derrière une grande et large baie vitrée, s’étendait le service de maternité où des centaines de bébés étaient couchés. Certains dormaient, d’autres pleuraient, d’autres encore étaient dans les bras d’infirmières ou de leurs parents. Cependant, ils avaient tous un point communs : ils étaient tous mignon. Et les voir, me redonnait le sourire. Sans que je ne comprenne vraiment pourquoi, le fait de les observer m’apaisait, me calmait, me faisait me sentir bien mieux.










Le fait de voir les amis des parents s’extasier près des tout petits bébés, me fit reprendre conscience de quelque chose : je n’avais aucune nouvelle de ma famille.
Qu’étaient devenus ma sœur et mon père ? Et Nawaki, le conducteur ? Et moi ? Comment se portait mon corps ? Je n’en avais aucune idée.
Pour la dernière question, je savais que je pouvais vérifier par moi-même. Alors, complètement apaisée par la vision de tous ces petits nourrissons, j’ai décidé de prendre mon courage à deux mains, de me rediriger vers le service où mon corps se faisait opérer, et de voir comment il se portait.
Légèrement angoissée, je me mis à marcher dans les couloirs, à traverser les murs, et finalement je réussi à arriver à l’endroit où j’avais laissé mon corps. Je me trouvais juste devant la porte de la salle d’opération où je me trouvais, physiquement parlant.
J’allais faire un pas, pour traverser cette porte, quand la peur me prit. Et si en entrant ici, j’apprenais que tout était fichu, et que j’allais mourir ? A vrai dire, moi qui depuis ma naissance m’était toujours dit que les choses auraient été beaucoup plus simples si je n’avais jamais existé, je commençais à avoir peur que tout s’arrête maintenant, d’un coup, comme ça. Moi qui avais toujours voulu mourir sans franchement en avoir le courage, je me voyais complètement terrifiée à l’idée de perdre la vie dans les heures qui suivraient.
J’aurais pu rester comme ça, terrifiée juste devant cette porte pendant de longues heures, si un chirurgien ne l’avait pas ouverte d’un coup, en courant.
Les quelques secondes durant lesquelles je pu entrevoir ce qui passait dans la salle, me sortirent complètement de mes pensées. Les infirmiers courraient dans tous les sens, apportant épongettes et matériels aux chirurgiens. Et juste avant que la porte ne se referme, je pus entendre le BIP significatif de la machine reliée à mon cœur.
- Merde, on est en train de la perdre !



Cette scène, me décida à entrer dans la salle d’opération. Une force inconnue m’encourageait à aller me rapprocher de mon corps. Je ne voulais pas mourir. Je ne voulais plus mourir.
Après avoir traversé le mur, je me suis retrouvée dans une salle, en tout point semblable à celle que j’avais traversé pour la première fois. Sauf que cette fois, tout le corps médical était en pleine effervescence, autour de mon propre corps.
La vue du sang, de mon propre sang, sur les blouses des infirmières et des chirurgiens, me donnait l’envie de vomir, j’ai donc décidé de rester en retrait, et d’observer du fond de la salle tout ce qui se passait. Seulement, une des infirmières attira mon attention, et repoussant des mèches de cheveux de sur mon visage, et en le caressant maternellement. C’était la même infirmière que j’avais aperçue dans la salle d’opération, près du corps inerte de la jeune femme.
- Merde…merde ! On la perd !! Yugao, masse son cœur ! ordonna un des chirurgiens.
- Euh...oui ! répondit la jeune chirurgienne tout en s’exécutant.
- Allez ma grande, tiens le coup, chuchota la jeune infirmière.
Légèrement intriguée par la situation, j’ai décidé de me rapprocher de mon corps, pour voir de plus près ce qui m’arrivait.
En effet, Yugao, la jeune chirurgienne, avait sa main dans ma poitrine, et tenait mon cœur, tout en le massant doucement, tandis que le chirurgien qui lui avait ordonné ce geste, regardait nerveusement la machine reliée à mon cœur, et les ondulations qu’elle produisait.
- Allez…allez !
La jeune femme continuait de masser, tout en regardant nerveusement la télé.
- Docteur Nara…elle ne réagit pas...
Le chirurgien Nara ne tourna même pas sa tête de l’écran, en lui intimant de ne pas s’arrêter.



Au bout d’un certains temps, un des chirurgiens se rapprocha du docteur Nara.
- Shikamaru…il faut arrêter…
- Non ! répondit le chirurgien Nara, en tournant enfin la tête de l’écran. J’ai déjà perdue une jeune femme tout à l’heure, je ne veux pas en reperdre une maintenant !
En effet, maintenant qu’il venait d’évoquer une jeune femme morte, je remarquai enfin que ce chirurgien Nara, était le même qui avait pesté de rage en sortant de la salle d’opération, quelques heures plus tôt.
Le chirurgien soupira un moment, avant de se tourner vers le reste du corps médical.
- Nous lui laissons encore dix minutes…pas plus.
- Merci docteur Sarutobi. Acquiesça le docteur Nara.



De mon côté, je me mis à réaliser une chose : dans moins de dix minutes, si mon cœur ne se remettait pas à battre, ils lâcheraient tout, et je mourrais définitivement.
Sans trop comprendre pourquoi, je me mis à traverser tous les médecins qui entouraient mon corps, pour m’en rapprocher.
En effet, j’étais dans un sal état. Hormis les éraflures qui ornaient mon visage, mon ventre était entièrement ouvert, et je pouvais voir toutes mes entrailles. Toute tremblante, j’ai rapproché ma main de fantôme, de ma main réelle.
Je ne sais pas trop ce qui s’est passé, mais mon cœur s’est remis à battre. Sans doute que ma volonté a permis à mon corps de se remettre. Je n’en sais rien. En tout cas, je me suis subitement remis à vivre, pour le plus grand bonheur du docteur Nara, qui se hâta de continuer le travail commencé.
Complètement soulagée de voir que les choses s’arrangeaient, j’ai décidé de m’éloigner un peu, pour m’asseoir au sol. Je n’arrivais toujours pas à croire que ma vie avait failli s’arrêter quelques minutes plus tôt. Avec stupéfaction, j’ai remarqué que j’étais en train de pleurer. Moi qui avais toujours voulu en finir, sans pour autant avoir le courage de tout quitter, je venais d’avoir peur de mourir.
Tout s’entremêlait dans ma tête. Je ne comprenais pas pourquoi j’avais tenté de me sauver la vie, alors que je ne m’étais jamais réellement sentie à ma place sur terre.










Un peu plus d’une heure plus tard, mon corps était allongé sur un des lits de l’hôpital. D’après ce que j’avais pu comprendre, de la discussion entre les infirmières, je ne m’en étais pas trop mal sortie, et même si les prochaines vingt-quatre heures allaient être décisives pour moi, les chirurgiens avaient bon espoir. Je me trouvais donc en soins intensifs, les infirmiers passaient toutes les heures pour voir comment j’allais, et les chirurgiens eux aussi passaient, mais un peu moins souvent.
J’étais assise sur une des chaises réservées aux visiteurs en train de contempler mon propre corps, quand la jeune infirmière qui s’était occupée de la jeune femme morte, puis de moi arriva. Lentement, elle se rapprocha de moi, puis s’occupa de changer mes perfusions, avant de s’asseoir sur une chaise, juste à mes côtés. Elle porta lentement sa main, pour me caresser tendrement ma joue non éraflée. Puis, elle repoussa une mèche de mes longs cheveux, avant de soupirer longuement.
- Alors dis donc ma grande, tu nous as fait une belle frayeur, murmura-t-elle, un léger sourire en coin. Heureusement pour toi, le chirurgien Nara s’est donné à fond pour toi.
La jeune infirmière se rapprocha alors doucement de mon visage, pour me chuchoter à l’oreille.
- Et en plus de se donner à fond pour ses patients, il est très séduisant. Tu n’as sûrement pas pu le voir, mais tu peux me croire !
Elle finit sa phrase en rigolant, un large sourire aux lèvres.



Je me mis alors à la contempler. Elle était vraiment très belle. Ses petits yeux verts pétillaient de malice. Et sa touffe blonde attachée en quatre grosses couettes, encadraient très joliment son visage.
Ses paroles me firent doucement rire.
L’infirmière allait me dire quelque chose, quand elle fut interrompue par un chirurgien qui venait d’arriver : le chirurgien Nara. Ce dernier ne semblait pas avoir entendu ce qu’elle venait de me dire, car il s’avança dans la salle comme si de rien n’était. Il se rapprocha à son tour de mon lit, pour cette fois regarder mon dossier.
- Tout semble aller. J’ai de bons espoirs pour elle.
L’infirmière commença alors à s’occuper d’arranger mes couvertures.
- Vous avez été fantastique dans le bloc, lui dit-elle doucement.
- Euh...merci…je n’ai fait que mon travail… répondit-il, peu sûr de lui.
L’infirmière releva alors brusquement la tête de son travail, pour le fixer dans les yeux.
- Tout le monde voulait laisser tomber, mais vous, vous vous êtes battu pour cette jeune fille. Elle vous doit énormément.
Il baissa nerveusement la tête, faisant mine de regarder mon dossier. De là où j’étais, je pu voir le rouge lui monter aux joues.
- Merci…
- …
- Infirmière Sabaku, vous vous êtes occupée de ses perfusions ? avança-t-il, pour changer de sujet.
- Oui docteur Nara, répondit-elle Bon ! Et bien, j’ai fini. Je vais dans la salle de repos…vous pouvez me rejoindre si vous le désirez, continua-t-elle, un sourire aguicheur aux lèvres.
Elle ne lui laissa pas le temps de répondre. Après avoir fait un petit clin d’œil à mon corps, elle s’enfuit de la salle, laissant le pauvre docteur Nara, complètement déstabilisé par l’invitation qu’elle venait de lui lancer.
L’air aguicheur de l’infirmière, doublé de celui complètement paumé du docteur Nara, me firent rire aux éclats. J’étais la première et l’unique spectatrice d’une technique de drague, qui apparemment allait porter ses fruits. Cette scène assez comique, me fit oublier la situation tragique dans laquelle je me trouvais.



J’aurais pu continuer à rire aux éclats, si une voix que je connaissais ne m’avais pas sortie de mes pensées.
- Monsieur, les animaux ne sont pas autorisés dans l’établissement.
- Comment-ça ? Mais ce n’est qu’un tout petit chien !
- Je suis désolée, mais vous allez devoir nous le laisser…vous le récupérerez à votre sortie…
- Rho ! C’est scandaleux !
J’aurais reconnu cette voix parmi des milliers, et même si je savais que celui à qui elle appartenait venait de râler contre l’administration, il lui laisserait néanmoins son chien.
- Mais qu’est-ce que c’est que tout ce grabuge ? Grogna le docteur Nara.
En disant ces mots, il reposa sur ses épaules le stéthoscope qu’il avait sorti pour m’ausculter, et se dirigea vers la sortie de ma chambre. Arrivé dans l’embrassure de la porte, il se retrouva face à une infirmière.
- Docteur Nara, deux amis de la jeune femme dans le coma, voudraient lui rendre visite.
Le chirurgien se tourna vers mon corps allongé pour l’observer, puis se retourna vers l’infirmière.
- Laissez les passer, ça ne pourra que lui faire du bien de recevoir de la visite.
- Bien.
La jeune femme s’éloigna, pour revenir quelques secondes plus tard, suivie de mon meilleur ami et sa petite amie, Ino.



Le docteur Nara se posta juste devant la porte, les empêchant de rentrer tout de suite.
- Bonjour.
- Bonjour, avant de vous laissez rentrer, il faudrait que je vous dise quelques petits détails, sur la situation de votre amie.
- Je vous écoute.
Je fus légèrement étonnée par le ton qu’avait employé Kiba. D’habitude, il n’était pas aussi respectueux avec les gens à qui il parlait. Il n’était pas horrible non plus, mais il n’était pas aussi solennel.
- Et bien, avança le docteur Nara, votre amie a comme vous le savez eu un accident très grave. En la voyant, vous allez certainement être surpris. Nous avons dû nous occuper de ses problèmes internes, et à vrai dire, je pense qu’elle va s’en sortir. Cependant, durant l’opération, son cœur à lâché. Pendant presqu’une heure, nous avons fait de notre mieux pour la ranimer.
Il se tourna vers mon corps, avant de se retourner vers mes amis.
- Pour faire cours, elle reste fragile, et même si nous avons de bon espoirs, tout peut arriver, elle n’est pas encore sortie d’affaire.
- Je vois.
De la ou j’étais, je ne pouvais pas voir le visage de Kiba, je ne voyais que le dos du docteur Nara. Cependant, j’étais sûre que si je le voyais, je pourrais lire la tristesse dessus. Ça se sentait dans sa voix.
Le docteur Nara, s’avança un peu pour sortir de la salle, avant de se retourner vers Kiba.
- Est-ce que vous savez quand sa famille passera ? Normalement je ne devrais pas vous laisser entrer, mais il est midi, et personne n’est encore passé la voir.
Un silence assez éloquent lui répondit.
- Je vois… si jamais il y a un problème, n’hésitez pas à appeler les infirmières ou un médecin.
- D’accord.
Le médecin s’écarta finalement, pour laisser passer mes amis.



Quand Kiba et Ino entrèrent dans la salle, le premier détourna les yeux après avoir vu mon corps, tandis que la seconde porta ses mains à son visage, l’air horrifié.
En effet, me voir comme ça, devait être surprenant. Mon visage légèrement boursouflé sur sa partie blessée, étaient enroulé de bandages. Mes deux bras, étaient reliés à plusieurs perfusions. J’avais encore quelques éraflures sur les bras. J’étais dans un sale état.
Ino s’approcha de moi les larmes aux yeux, et prit ma main dans la sienne, en la serrant. Puis elle posa une main sur mon visage.
- Mon dieu…Hinata…qu’est-ce qui t’es arrivé ?
Maintenant, les larmes coulaient abondamment de son visage, et les sanglots commençaient à retentir dans la chambre, que Kiba avait fermée.
Voir mon amie en pleurs, penchée sur moi me fendait le cœur. J’étais d’autant plus touchée, de voir qu’elle et Kiba, avaient été les premiers à me rendre visite. Doucement, je me suis levée de ma chaise, pour me rapprocher de mon amie. Je savais très bien que je ne pourrais pas la prendre dans mes bras, puisque je n’étais plus qu’un fantôme. Cependant, je ne pouvais m’empêcher de penser que si je me rapprochais d’elle, elle sentirait certainement ma présence…ou du moins, elle arrêterait de pleurer.
Mon amie blonde, tourna la tête pour regarder mon meilleur ami.
- Kiba…tu…tu ne viens pas près d’elle ?
- Je...je reviens dans quelques minutes, répondit-il, avant de sortir hâtivement de ma chambre.
Légèrement intriguée par la réaction de mon ami, j’ai décidé de laisser Ino seule près de mon corps, pour suivre Kiba.
Ce dernier courut dans plusieurs couloirs et je le suivis avec beaucoup de peine. Il s’arrêta finalement dans la salle d’attente de l’étage, pour s’asseoir sur une des chaises. Le voyant faire, je me suis arrêtée de courir, pour me rapprocher de lui doucement, guettant le moindre de ses gestes.
Avec stupéfaction, je le vis poser ses coudes sur ses jambes, et prendre sa tête dans ses mains. Je me suis rapprochée un peu, et je pu entendre distinctement quelques sanglots s’échapper de sa gorge : il pleurait.
De toute ma vie, je n’avais jamais vu Kiba pleurer. Il n’avait jamais pleuré, du moins jamais devant moi. Même après la mort de son père, même après s’être fait tabasser dans son enfance par son premier beau-père… Jamais, jamais il n’avait versé une larme.
Je m’étais toujours trouvée un peu ridicule comparée à lui. Lui qui n’avait pas eu la vie facile, lui qui était grand et fort, lui qui souriait tout le temps, et trouvait toujours le mot pour rire… Et moi, gosse de riche, qui s’effondrait en larme devant le moindre problème… Nous étions complètement différents, et pourtant, nous étions des amis plus que proches.










Kiba et moi, nous nous sommes rencontrés quand nous étions en primaire. On pourrait penser que puisque j’étais riche, je suis allée dans une école primaire hautement réputée, mais il n’en est rien. Mon père a particulièrement tenu à ce que je sois mêlée à des enfants de différents milieux, pour rester les pieds sur terre, et ne pas prendre les gens de haut.
Je devais venir d’avoir six ans. C’était le premier jour de classe. J’avais très peur d’aller à l’école et je me suis mise à pleurer, tous les autres enfants de ma classe se moquaient de moi et me traitaient de bébé. J’étais tellement triste que je me suis assise dans un coin de la cour en attendant que l’institutrice vienne nous chercher, recroquevillé sur moi-même en train de pleurer. J’attendais comme ça toute seul et puis il y a Kiba qui est arrivé, il m’a tendu la main et m’a regardée avec un très grand sourire, puis il m’a dit : « Arrête de pleurer ! Je suis sûr que si tu souris tu dois ressembler à une princesse ! » . J’ai alors relevé mon regard vers lui, et aussi bizarre que cela puisse paraître, j’ai continué de pleurer, apeurée par ce garçon que je ne connaissais pas. J’étais assez timide de nature, et j’avais peur de tous ceux qui m’étaient inconnus.
Kiba aurait pu s’en aller, et me laisser seule dans mon coin…cependant, il ne l’a pas fait. Non, il est resté la près de moi, et a fait multiples bêtises pour retenir mon attention, et finalement me faire sourire, puis rire aux éclats.










Les choses n’avaient pas changées depuis ce jour. Kiba était resté le boute-en-train, qui savait me faire rire, pendant mes plus gros moments de déprime. D’habitude, c’était moi qui pleurait, et lui qui séchait mes larmes, en me faisant oublier mes soucis.
Sauf qu’aujourd’hui, c’était lui qui pleurait. Aujourd’hui, il pleurait comme il n’avait jamais pleuré, et je n’étais même pas la pour essayer de lui faire oublier ses soucis… Le pire dans tout ça, c’était qu’il pleurait à cause de moi.
Me sentant complètement impuissante, je sentis les larmes me monter aux yeux. J’étais totalement inutile, et la seule chose que je pouvais faire, c’était le regarder. Rien d’autre….
Lentement, je me suis rapprochée de lui, et tenté par tous les moyens de le prendre dans mes bras. Malheureusement pour moi, les choses n’avaient pas changé, et je passais toujours au travers de son corps. Il ne sentait toujours pas mas présence. Il ne se doutait même toujours pas que je l’observais pleurer, les larmes aux yeux, depuis une dizaine de minutes.
Tristement, je m’assis à ses côtés, et le laissa pleurer, en pleurant moi aussi.



Une vingtaine de minutes plus tard, je vis Ino arriver dans les couloirs. Elle dut apercevoir Kiba, car d’un coup, elle pressa le pas.
En moins de quelques secondes, elle se retrouva juste en face de Kiba, qui avait arrêté de pleurer depuis le temps, et qui fixait un point invisible en face de lui.
Ino se posa juste en face de lui, les yeux rougis par les larmes.
- Kiba ! Tu ne vas pas voir Hinata ? C’est pour elle que nous sommes venus ! Qu’est-ce que tu fiches dans les couloirs ! C’est ta meilleure amie ! Et elle a besoin de toi !
Je pouvais sentir dans sa voix, que les larmes menaçaient de se remettre à couler à n’importe quel instant.
Ce fut seulement à ce moment que Kiba releva son regard vers celui d’Ino. Lorsqu’elle croisa ses yeux, eux aussi rougis par les larmes, Ino s’assit juste à côté de lui, en prenant son visage dans ses mains.
- Kiba ? Tu pleures ? Murmura-t-elle.
Kiba, qui avait réussi à se calmer, se remit à laisser quelques larmes couler, avant de fondre complètement en sanglots. Il se laissa prendre dans les bras de sa petite amie, qui l’embrassa tendrement dans le coup, en pleurant silencieusement elle aussi.
- Ne t’inquiète pas…
- C’est plus fort que moi Ino…je ne peux pas…je ne peux pas la voir comme ça…elle…elle va…
- Chuuuut... elle s’en sortira Kiba…chuchota-t-elle, la voix entrecoupée par des sanglots. Elle est forte…elle s’en sortira…
Mon meilleur ami ne répondit pas. Il resta quelques minutes dans les bras d’Ino, pour se calmer, puis au bout d’un moment, le couple se leva, et se redirigea vers ma chambre. Je les suivis.
J’étais très reconnaissante d’Ino. Pour l’avoir calmé, réconforté. Elle était venue me voir, elle avait pleuré pour moi, et elle avait réussi à ramener Kiba pour qu’il vienne me voir.










J’avais rencontré Ino, pour la première fois lorsque Kiba me l’avait présentée. C’était au mois de mars. Elle était sa petite amie depuis quelques semaines, et il tenait tellement à elle, qu’il avait tenu à me la présenter. Evidemment, je l’avais déjà aperçue dans les couloirs du lycée, mais rien de bien profond. Je ne la connaissais pas du tout, et elle ne me connaissait pas du tout.
Kiba avait tenu à me la présenter à moi et Tenten, ses deux meilleures amies. Pour cela, il avait prévu une sortie au cinéma.
Tenten et moi nous trouvions devant le cinéma, à faire la queue depuis plus de dix minutes, quand Kiba arriva, main dans la main, avec Ino.
Quand elle l’aperçue, Tenten ne put s’empêcher de me chuchoter, qu’elle devait être une de ces pimbêches qui se croyait tout permis au lycée. Moi j’avais simplement ri doucement, en espérant sincèrement qu’elle se trompait. Kiba était un de mes meilleurs amis, et je ne voulais pas le perdre, ni même qu’il souffre à cause d’une imbécile.
Cependant, tout le long de la journée, nous avons appris à connaître cette Ino, qui n’avait finalement rien d’une pimbêche. Elle était belle, gentille, marante, intelligente. Elle avait tout pour elle. Et elle rendait Kiba heureux. Et elle faisait même de son mieux pour nous plaire, et devenir notre amie.
Je me suis attachée à elle, et d’ailleurs, je pense que Tenten aussi. Elle n’était plus seulement la petite amie de Kiba, elle était devenue notre amie à nous. Une amie que nous pouvions appeler en cas de problème, car nous étions sûre qu’elle nous aiderait.
Une fois de plus, Ino m’avait prouvé son amitié. En venant me voir, et en réussissant à calmer mon meilleur ami.










Nous étions maintenant tous les trois dans ma chambre. Je m’étais posée dans un coin de la salle, et je regardais Ino, forcer Kiba à me parler.
- Kiba…soupira-t-elle. Tu es une des personnes à qui elle tient le plus, alors parle-lui… On ne sait pas si elle t’entendra, mais une chose est sûre, ça ne lui fera pas de mal.
Sans lui répondre, Kiba hocha la tête silencieusement, puis attrapa une chaise pour s’asseoir juste à côté de mon corps, en me prenant par la main.
Ino, elle, vint s’asseoir juste à côté de moi, remonta ses genoux à son menton, et ainsi recroquevillée, elle regarda la scène, en pleurant le plus silencieusement qu’elle pouvait.
Mon meilleur ami n’était pas des plus rassuré. Je le connaissais très bien, et je savais qu’il n’avait jamais vraiment cru en toutes ses histoires d’âmes qui sortaient du corps, pendant un coma. Il avait toujours été très rationnel, et pensait que lorsque la vie s’arrêtait, elle s’arrêtait réellement. Et c’était pour cette raison qu’il faisait toujours de son mieux pour la vivre à cent pour cent.
Il me fixa un moment, puis ravalant ses larmes, il se lança dans son monologue.
- Je…euh…je…
Voyant que sa présence ne l’aiderait pas, Ino sortit de la salle, prétextant aller chercher du café.
Kiba la regarda sortir, et une fois assuré que la porte était fermée, il se retourna vers moi.
- Salut Hina… Je…j’arrive pas vraiment à réaliser ce qu’il s’est passé… Tu sais, ce matin j’étais tranquillement en cours, et à la récréation, en te cherchant, on m’a appris que t’étais pas venue… C’est en appelant chez toi que j’ai été mis au courant… Ino a tout de suite proposé de sécher les cours pour venir te voir… Je…je suis vraiment désolé que les Hyuuga ne viennent pas… Je…je ne comprends pas… Je veux dire, tu n’es pas n’importe qui…tu…
Alors qu’il parlait, ses larmes recommencèrent à couler.
- Excuse-moi…je ne pense pas que tu veuilles entendre parler de ça… Tu sais…tout à l’heure, j’ai pleuré… pour la première fois, j’ai pleuré…c’était…le fait de te voir dans cet état, ça m’a… Enfin bref. Ino est venue me réconforter… Je pense que tu sais qu’elle a pleuré pour toi…elle tient vraiment énormément à toi…et à vrai dire c’est grâce à elle, que je suis en train de te parler…
Je souris tendrement, en l’entendant parler de celle qu’il aimait. Lui aussi il souriait…
Il se pencha alors doucement sur moi, pour m’embrasser sur le front, avant de me chuchoter à l’oreille.
- Je t’en prie Hina…reviens. On a tous besoin de toi.



Ce fut pile à ce moment qu’Ino réapparut dans la salle, le visage baigné de larme, et un regard horrifié pointé vers son petit ami.
- Kiba, c’est horrible …c’est affreux…
Kiba, qui s’était penché sur moi, se retourna d’un coup vers son amie, l’air inquiet.
- Ino ? Qu’est-ce qui se passe ? Demanda-t-il anxieusement.
Mon amie se rapprocha alors doucement de Kiba, et jeta un regard peiné sur mon corps.
- Son…son père…il, il vient de mourir en salle d’opération.










L’annonce me glaça le sang. Une sueur froide. Une grosse et longue sueur froide, qui était sans fin.
Depuis que j’étais arrivée dans cet hôpital, je ne m’étais pas vraiment demandé ce qu’étaient devenus le reste des passagers. Je m’étais vaguement posé la question, mais la peur de mourir m’avait tout de suite sorti ces pensées de la tête.
Mon père était mort. Mon père était mort. Mon père était mort. Et pourtant, je ne pleurais pas. Je n’arrivais pas à me faire à l’idée. Cet homme, froid et distant avec sa famille, qui s’était toujours comporté en patriarche fort et invincible, comme sa fonction de propriétaire de firme le lui imposait, venait de mourir. Il m’avait toujours inspiré la force, l’immortalité. Lui qui avait toujours été le symbole fort de la famille, voilà qu’il n’était plus.






Je me rappelais encore, lorsque ma mère était morte, des suites de l’accouchement de ma petite sœur Hanabi. Toute la famille Hyuuga s’était réunie au cimetière pour rendre une dernière fois hommage à la femme du patriarche.
A vrai dire, personne n’était réellement triste, à part mon père, mon cousin et moi. Les Hyuuga n’appréciaient pas ma mère. Elle était trop fragile, expressive, gentille et souriante pour cette famille qui représentait le plus les valeurs nobles du pays. De plus, elle n’était pas la femme prédestinée pour mon père. En effet, les parents de mon père avaient choisi une femme pour lui quand il fut en âge de se marier, mais il refusa cette alliance, parce qu’il était tombé amoureux de ma mère. Leur mariage, bien que désapprouvé par tous les Hyuuga, fut tout de même célébré, car mon père dirigeait déjà la firme familiale. Il était devenu le chef des Hyuuga et le reste du clan n’avait plus son mot à dire.
Ainsi, ma mère devint la femme de mon père. Et même s’ils s’aimaient, elle resta tout le long de sa vie LA femme que tout le clan dénigrait. Elle n’avait pas de don prédestiné pour l’économie et elle n’était pas aussi froide et inexpressive que la plupart des Hyuuga. Sa mort ne fut donc pas un choc pour le clan.
Lorsque l’on a posé son cercueil au fond du trou, j’ai compris que je ne la reverrais plus jamais. C’est à ce moment que j’ai commencé à pleurer, sous le regard désabusé et moqueur du reste des Hyuuga. Apparemment, j’étais devenu leur nouveau soufre douleur, puisque d’après eux, j’avais trop pris le côté bon et gentil de ma mère. Mon père, qui malgré la tristesse ne versait pas une larme, me regarda pleurer, puis m’attrapa par la main pour m’emmener un peu plus loin, en faisant taire d’un regard tous ceux qui rigolaient.
Il me prit alors dans ses bras, me laissa pleurer quelques minutes, puis se détacha de moi pour me fixer dans les yeux. Ses yeux étaient tout rouges : lui aussi il avait pleuré la mort de ma mère.
- Père…vous pleurez ? Ai-je demandé.
Il renifla, avant de s’essuyer les yeux.
- Oui, c’est un moment de faiblesse, me répondit-il. Cependant, ce sera le dernier. Hinata, je ne veux plus jamais te voir pleurer devant le reste de la famille, est-ce clair ? Tu es destinée à devenir le prochain chef de famille et pour ces raisons, il ne faudra plus montrer la moindre faiblesse, même devant le reste du clan. Tu es une Hyuuga, tu te dois de te montrer fière. Est-ce que tu comprends ?
- Oui. Ai-je répondu, en tentant de retenir mes larmes.
- Je t’aime ma fille, ne le prends pas mal, je te dis ça pour ton bien, répondit-il.
Il me reprit alors dans ses bras, et me serra fort pendant une dizaine de minutes, attendant que je me calme.







- Il…il est mort ?
- Oui…répondit-elle, entre deux sanglots.
Elle se rapprocha alors de moi et jeta son regard anxieux vers Kiba.
- Son père est mort…mais qu’est-ce qu’elle va faire ? Il était le seul adulte qui l’estimait…il était son dernier parent… Ce n’est pas avec le reste des Hyuuga qu’elle va réussir à s’en sortir…
Kiba ne répondit pas. Il posa sa main sur la mienne, et la serra fortement.
- Et…Hanabi ? demanda-t-il anxieusement.
- Elle est encore sur le billard, répondit-elle amèrement.
- Je vois…
Le silence reprit dans la salle, entrecoupé de temps à autre par les sanglots qu’Ino tentait de camoufler.
Mon meilleur ami se rapprocha alors d’elle, et la prit dans ses bras.
- Arrête Ino…arrête de pleurer… Elle…
Il s’arrêta un moment. De là où j’étais, je pouvais sentir les sanglots menacer dans sa voix.
- Elle est forte…reprit-il. On…arrête de pleurer s’il te plaît, je t’en pris…arrête…tu rends les choses plus difficile…
- Je…je suis désolée…j’y…j’y arrive pas…
Il soupira, et continua de la serrer, en espérant ainsi la calmer.










- Je suis désolée, mais vous êtes restés ici pendant plus de trois heures, vous allez devoir vous en aller.
Mes deux amis ne cherchèrent même pas à rester plus longtemps. Ils se relevèrent de la chaise où ils s’étaient posé pour m’observer et me parler durant toute la journée, et sortirent main dans la main, après m’avoir embrassée chacun sur la joue, et murmuré de me dépêcher d’aller mieux.
Maintenant que j’étais seule, les larmes me montèrent aux yeux. J’avais mis du temps, mais j’avais finalement réalisé, que l’homme qui m’avait élevé, n’était plus, et que désormais, je me retrouverais toute seule avec cette famille qui me détestait, si toutefois je restais en vie, et sortais de ce coma.




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