Fiction: Moi, rescapée et heureuse de l'être. (terminée)

"Je n’avais jamais vraiment été attachée à ma vie. Non, je n’étais pas suicidaire, loin de là, mais je n’étais pas non plus pleine de joie de vivre. [...] Je n’étais qu’une petite poupée qui ne faisait que subir la vie [...] et puis il y a eu cet accident, cette rencontre ou plutôt ce discours...et tout à changé." Un livre d'Hinata Hyuuga.
Romance | Mots: 18711 | Comments: 18 | Favs: 24
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Temaa-971 (Féminin), le 23/01/2012
Bon bin voilà ! Une fiction que j'ai publié il y a quelques mois sur fanfic-fr, donc j'espère que ça vous plaira ! Zoubi et bonne lecture :D.

Ah au fait, c'est inspiré d'un roman de Gayle Forman "Si je restes". J'ai bien aimé ce livre, donc je ne peux que vous le conseiller, il se lit très vite !




Chapitre 2: Chapitre 1



Moi, rescapée, et heureuse de l’être.
Par Hinata Hyuuga.





Je n’avais jamais vraiment été attachée à ma vie.
Non, je n’étais pas suicidaire, loin de là, mais je n’étais pas non plus pleine de joie de vivre. Je n’étais pas heureuse de vivre, je ne me sentais pas réellement utile, j’avais juste l’impression d’être là parce qu’on en avait décidé ainsi. Je n’avais pas l’impression de gêner, mais je ne me sentais pas à ma place. Je n’étais qu’une petite poupée qui ne faisait que subir la vie. Mourir, j’y avais déjà pensé plusieurs fois, cependant, je n’avais jamais eu le courage d’en finir.
Aucun courage, pas de caractère, rien… Pathétique hein ?
Le soir, je m’imaginais une mort. Je voulais une mort héroïque, quelque chose qui ferait de moi une personne aimée, adulée. Je me suis plusieurs fois imaginé mourir dignement, un peu comme le militaire dans ‘’L’attaque du métro 123’’. Oui, je voulais mourir en sachant qu’on ne dirait pas des méchancetés sur moi. Oui, je voulais qu’à mon enterrement, on puisse dire : Hinata, dans toute sa bonté a donné sa vie, pour sauver telle ou telle personne…
Un peu morbide vous direz ? Peut-être… Mais c’était ma façon de fonctionner. Toujours imaginer que le pire était derrière moi et que le meilleur arrivait.



Pourtant, ma vie était plutôt enviable et je n’avais pas tellement de quoi me plaindre. Fille du directeur d’une multinationale, je vivais entourée de toute ma famille dans le territoire familial. En tout, nous devions être un peu plus d’une centaine de Hyuuga. Malgré cette proximité forcée, je n’étais pas vraiment proche – pour ne pas dire pas du tout – des membres de ma famille, sauf de mon cousin Neji et de ma petite sœur Hanabi.
Mon père était un homme très occupé à cause de sa fonction de chef d’entreprise. Il n’était pas vraiment gentil et tendre avec moi, mais il n’était pas non plus méchant. Je pense juste qu’il désirait faire de moi une femme assez forte, puisque j’étais sa fille aînée et donc par conséquent, celle qui était censée prendre sa place à sa retraite.
Je n’ai plus de mère, elle est morte quand j’avais quatre ans, après avoir accouché de ma petite sœur. Je ne m’en rappelle pas plus que ça, mais certains souvenirs sont restés et je dois avouer que ce sont des bons souvenirs.
Au lycée, ça n’était pas non plus la catastrophe. Deux personnes comptaient énormément pour moi : Tenten et Kiba. Tous les trois, nous nous étions rencontrés en école primaire et nous nous étions liés d’amitié. Jusqu’à la seconde, nous étions comme inséparables. Toujours ensemble, toujours collés. Et puis, les années lycée nous ont éloignés… Nous restions en contact bien sûr, nous étions toujours amis, mais nous avions moins de temps pour nous voir. Que ce soit à cause des cours, des autres amis ou d’autres choses encore.



Voilà.
Ma vie n’avait rien de vraiment triste, rien qui ne donne envie à une personne normale d’en finir, cependant moi, je ne pouvais m’empêcher de me dire que certaines choses seraient plus faciles si je n’étais plus sur terre. Pourtant, je n’avais jamais énervé la moindre personne, j’avais toujours fait en sorte que tout le monde m’aime bien ou du moins, que personne ne m’aime pas.
Je ne me trouvais pas vraiment belle, ni réellement intelligente… Je n’avais pas un sens de l’humour très développée et aucune confiance en moi. Je ne faisais que continuer à subir ma vie, je laissais les évènements se passer sous mes yeux, sans que je ne puisse faire la moindre objection.
Et puis un jour, il est arrivé : Naruto Uzumaki. Un nouvel élève de ma classe. Un grand blond au sourire ravageur. Il était beau, il était gentil, il était marrant. Dès que je le voyais, je ne pouvais m’empêcher d’avoir le rouge aux joues et des bouffées de chaleur constantes.
Je suis tombée amoureuse, pour la première fois. Pour la première fois, je faisais attention à moi avant d’aller en cours. Pour la première fois, je tentais de me maquiller. Pour la première fois, j’allais vers les gens, dans le seul but qu’on me remarque, qu’il me remarque. Je voulais qu’il me voit, je voulais qu’il tombe amoureux, je voulais qu’il ressente la même chose que moi. Je voulais qu’il me dise que j’étais belle, marrante, gentille, intelligente. Je voulais qu’il m’aime. Il était devenu ma nouvelle raison de vivre, alors qu’il ne me connaissait même pas.
Je n’ai pas eu le courage d’aller lui parler. Pourtant, j’en avais horriblement envie… Mais c’était plus fort que moi, dès que je me retrouvais seule en face de lui et qu’il m’adressait la parole, je sentais des vagues de chaleur, mon visage devenait tout rouge et les mots n’arrivaient pas à sortir normalement de mes lèvres. J’étais comme paralysée…
J’ai mis plusieurs mois à comprendre que je ne sortirais pas avec lui. Nous étions trop différents. Il était grand, il était beau, il était fort, il était expressif, il était heureux. J’étais petite, chétive, pas vraiment belle, réservée et j’attendais que la vie passe.
Ça m’a fait beaucoup de mal de comprendre que rien ne se passerait entre lui et moi, j’ai énormément pleuré. Et puis, un jour, je me suis rendue compte qu’il y avait pire, que je trouverai une nouvelle raison de vivre. Et avec beaucoup de mal, je suis passée à autre chose.



J’étais restée amoureuse de Naruto pendant plusieurs mois et ce n’est qu’à la moitié de ma seconde que j’ai réalisé que quelqu’un d’autre que lui, était intéressé par moi. Obnubilée par Naruto, je n’avais même pas compris que je comptais pour lui.
Trop contente de savoir que je n’étais plus une petite poupée invisible, je me suis jetée sur l’occasion et je suis sortie avec lui : Sasuke, il s’appelait. Il était grand, brun et même s’il était aussi beau que Naruto, il me ressemblait un peu plus. Lui aussi il avait la peau pâle et non la peau légèrement halée de Naruto ; lui aussi il était réservé et n’était pas le boute-en-train qu’était Naruto. Lui aussi il était discret.
Cependant, lui, il ne passait pas inaperçu : Sasuke était beau, il était intelligent. Il était en quelques sortes le ‘’Sex-symbol’’ du lycée.
C’est une des raisons pour lesquelles j’ai énormément réfléchi avant de réellement m’engager avec lui. Je ne voyais pas vraiment ce qu’une fille si peu importante que moi, ferait avec un jeune homme aussi influent dans le lycée. Et puis, après de longues discussions avec Tenten, j’en suis arrivée à me dire, que pour une fois, tenter le diable ne me ferait pas de mal. Je suis sortie avec lui et à vrai dire je suis restée tellement longtemps avec, qu’au mois de novembre de ma terminale, au bout d’un an et demi, nous étions encore ensemble.



Ça n’était pourtant pas un jour particulier.
Une journée de milieu de semaine normale, en plein mois de novembre.
Mon père devait aller travailler, comme d’habitude. Moi je devais aller en cours et ma sœur aussi, comme d’habitude. Seulement, ce jour-ci, Hanabi avait énormément de retard : son réveil n’avait pas sonné d’après elle, mais à vrai dire, maintenant que les années sont passées, je la soupçonne surtout de l’avoir éteint et de s’être rendormie après. Enfin bref, toujours était-il qu’elle n’était pas encore arrivée à table ce matin, pour prendre le petit déjeuner, en famille avec notre père, comme nous le faisions toujours.
Pendant que je buvais silencieusement mon chocolat chaud, mon père a levé le nez de son journal pour me regarder, sa tasse de café toujours à la main.
- Hinata ? T’as sœur ne commence pas les cours à huit heures ce matin ?
- Je ne sais pas, avais-Je répondu. Je pense que si, elle commence toujours à huit heure normalement.
Mon père hocha la tête, avant de demander à une servante d’aller la réveiller. Puis il regarda l’heure sur sa montre.
- Vous allez arriver en retard en cours.
A mon tour, je me mis à regarder l’heure. En effet, si je partais toute seule, je pourrais arriver à l’heure sans aucun problème, cependant, depuis qu’elle était rentrée au collège, j’accompagnais toujours ma petite sœur à l’école. Non pas qu’elle ait peur toute seule, ou bien quelque chose du genre, mais c’était une routine qui s’était installée et mon père le savait très bien, je ne partirai pas en laissant ma sœur arriver en retard, même si cela impliquait que j’arriverai moi aussi en retard.
- Bien. Dans ce cas, je vous emmènerai en voiture.
- Merci.
Je ne me mis pas à lui sauter dans les bras et encore moins à l’embrasser. Non, un simple merci suffisait. Notre famille était sobre et nos relations semblaient assez froides de l’extérieur. C’était peut-être le cas… J’avoue ne jamais y avoir réellement prêté attention. On m’avait appris qu’il fallait toujours garder sa dignité et j’avais obéi sans me poser la moindre question.



Une demi-heure plus tard, mon père nous invita à monter dans la voiture que conduirait Nawaki, le nouveau chauffeur familial. Pendant que mon père lisait tranquillement son journal, Hanabi et moi, parlions, de tout et de rien. Nous savions que mon père était perdu dans sa lecture et qu’il ne nous entendait même certainement pas, alors ne nous privions pas pour parler des choses les plus intimes. Notre discussion battait son plein, quand nous approchions du collège d’Hanabi. Cette dernière commençait déjà à faire la tête, en pensant à la ‘’longue journée de cours’’ qu’elle allait devoir entreprendre. Ma sœur allait ouvrir la bouche, pour parler, quand un violent choc nous bouscula tous.










Impressionnant.
Le seul mot qui a pu me venir quand j’ai ouvert les yeux.
Devant moi, la voiture dans laquelle nous étions il n’y avait pourtant pas si longtemps, complètement retournée, entourée de bout de verres, certainement ceux des fenêtres. Quelques mètres plus loin, un camion légèrement amoché de l’avant. Son conducteur descendit du véhicule, pour s’avancer sur la chaussée. Ce qu’il vit ne dut pas vraiment lui plaire parce qu’il se posa les mains sur la tête, l’air ébahi, en commençant à trembler et hurler d’appeler les secours.
Je me suis levée, curieuse de voir ce qui pouvait tellement le mettre dans cet état. Je fis quelques pas, avant de voir, allongé sur la chaussé, recouvert de sang, mon propre corps.



Des tâches rouges recouvraient ma chemise blanche et mon jean était devenu marron à divers endroits, sali par le sang. Mon visage était éraflé sur tout le côté gauche et un filet de sang coulait abondamment le long de ma bouche.
Comment était-ce possible ? Comment pouvais-je voir tout ce qui m’entourait, alors que j’étais devant moi, allongée et dans un tel état ? Je n’en avais aucune idée. Mais le dégoût du trop-plein de sang sur mon corps, me fit tourner la tête. C’est alors que je vis un camion rouge arriver hâtivement. Les pompiers.
Je me mis à les regarder s’activer autour de moi, sans plus faire attention à tout ce qui m’entourait.










Toutes les choses se sont passées à une vitesse fulgurante, pour moi qui était encore choquée. J’ai vus les pompiers m’enfoncer un tube dans la gorge et me déposer hâtivement dans le camion. Je n’ai pas eu le temps de voir ce qui se passait pour mon père et ma sœur et encore moins le chauffeur, car je ne voulais pas perdre de vu mon corps.
Au bout d’une vingtaine de minutes, la porte de la camionnette se rouvrit et je pu voir plusieurs médecins ou infirmiers se précipiter sur mon corps, tandis que les pompiers le faisait descendre du véhicule.
Les médecins se mirent à hurler un tas de mots dont je ne connaissais pas la signification et leur demandèrent ce que j’avais. A vrai dire, je ne comprenais rien à ma situation, jusqu’à ce qu’un des chirurgiens présents se mit à jurer avant de dire :’’elle est vraiment mal’’. En effet, mon corps était dans un sale état et ma chemise à présent ouverte, laissait entrevoir de larges blessures. Je réalisai alors qu’effectivement, je n’allais pas m’en sortir avec seulement quelques pansements.
Après cette mauvaise nouvelle, je me suis détachée de mon corps, j’ai arrêté de suivre le brancard, je me suis arrêtée comme ça, en plein milieu du couloir qui menait vers le bloc opératoire, dans lequel ils m’emmenaient…du moins mon corps.



C’est seulement à ce moment-là que j’ai compris que j’étais divisée en deux : il y avait mon corps qui était en très mauvais été, coincé dans un bloc avec des chirurgiens qui faisaient de leur mieux pour le maintenir en vie ; et il y avait mon âme ou mon esprit qui restait debout dans ce couloir.
Toujours immobile, je continuais de regarder mon corps s’en aller, quand j’ai vu un corps passer juste devant moi, ou plutôt à travers moi. Je mis un peu de temps à comprendre que je n’étais plus un corps à proprement parler, mais un esprit en quelques sortes et que par conséquent, les objets et les personnes pouvaient me traverser sans aucun problème. Légèrement secouée par les évènements, j’ai soulevé mes mains en face de mes yeux pour les regarder : je ne voyais pas à travers elles, elles étaient tout ce qu’il y avait de plus opaque. Et pourtant, les gens me traversaient comme si je n’existais pas, ils ne me voyaient même pas. Les choses étaient claires : j’étais devenu un fantôme.




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