Fiction: L'amie du demon

Et si une jeune fille avait acceptée notre démon comme il était ? Apres la promesse d'une amitié à vie rompue par un départ non prévu, la jeune fille revient au village. Comment a-il changé ? En bien ou en mal ? Se souvient- il d'elle ?
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kiba0614 (Féminin), le 06/03/2012
J'imagine que certain vont penser que je copie "la vie de sabaku no gaara" surtout son auteur si elle passe dans le coin ... Je suppose qu'il y a du vrai car sa fiction m'a beaucoup inspiree



Chapitre 6: Messieurs, Madame et Mademoiselle



-Gabriell, tu fais vraiment...
-Pas de gros mots ! S'exclame la jeune femme en couvrant son ventre de ses bras. Tu ne voudrais quand même pas que tes neveux jurent comme des charretiers ?

Grognant, je pose les yeux sur les trois Genins de mon équipe occasionnel. Leur Seinseî étant malade, c'est à moi que revient la charge de m'en occuper.

-N'empêche que transformer ça en mission...
-Kankurô... Vous allez être payé ! En plus tu ne fais rien toi.
-Tu ne pouvais pas te débrouiller ?

Le regard noir qu'elle me lance me fait réaliser ce que je viens de dire.

-Excuses-moi Gabriell...
-Ce n'est pas grave !
-Est-ce que ça ira comme ça Madame Sabaku No ? Demande un Genin

Le visage de Gabriell se teinte de rose, son regard se pose sur sa bague. Elle examine rapidement la pièce.

-Oui, sourit-elle. Vous avez embelli cette chambre de bébé ! Beau travail les enfants ! Allez dans la cuisine, je vous ai préparé de quoi vous restaurer.
-Merci madame !!

Et ils filent. Gabriell flâne dans la pièce, effleurant du doigt les deux berceaux, les tables à langer, une main poser sur son ventre, comme pour faire ressentir les meubles à ses futurs enfants.

-C'est très étrange de savoir que mon petit frère fonde une famille avant moi et Temari
-Vous avez largement le temps, me rassure-t-elle avec un sourire. Kankurô !
-Quoi ?
-J'ai envie de fraises ! Vas m'en chercher !
-Vas donc voir Gaara pour ça !

Son regard m'intime l'ordre de lui obéir. Je tourne les talons, la faisant enrager. Ses envies de femme enceinte ne regardent que mon frère. Je regarde mon équipe, qui déguste un copieux goûter en discutant.

-Quand on dira aux autres qu'on est allé dans la maison du Kazekage !!
-Comme elle est belle sa femme ! S'extasie la seule fille du groupe
-Ils ne sont pas encore mariés, souligne le troisième membre
-Pas encore ! Proteste la demoiselle. Mais bientôt !
-Allez les mioches, intervins-je. On décolle.
-Bien Kankurô-Seinseî ! Au revoir madame !

***** POV Gabriell *****

Après m'avoir remerciée pour la collation, l'équipe repart. Je me prépare également à partir. Alors que je prends mon sac, ma bague accroche un rayon de soleil, me faisant irrémédiablement penser à la soirée de nos fiançailles...


FLASH-BACK

-Gabriell, acceptes-tu de devenir ma femme ?

Les mains posées sur mon cœur, les larmes aux yeux, je suis dans l'incapacité totale d'émettre le moindre son. Cela inquiète particulièrement Gaara, qui croit y voir un refus. Alors que son visage se transforme doucement, je lui bondis au cou, criant malgré moi un grand "oui !!!"

FIN FLASH-BACK

Inutile de raconter le reste de la soirée je suppose. A sa pensée, je souris et rougis en même temps. Un coup d'œil sur l'horloge numérique du four me ramène les pieds sur terre. Il faut que je me bouge sinon je vais être en retard chez le médecin ! Je quitte l'appartement en trombe.

********** POV Gaara **********

Je suis sensé, - je dis bien sensé ! - signer de dizaines de papier et ce que je fais depuis au moins une bonne heure consiste à rédiger un bon millier de prénoms pour mes futurs bambins, mais aucun ne me convient. Surtout que j'ignore si ça sera deux filles, deux garçons, ou bien les deux. Alors j'envisage toutes les possibilités et ai rédigé trois feuilles recto verso. Je me lève et vais jusqu'à la fenêtre. Mon regard va jusqu'à la rue en contrebas, où je vois Gabriell. Je pose une main et mon front sur la vitre en la regardant. Elle va chez le médecin pour une échographie... J'aurais tant aimé l'accompagner. Elle se retourne en plein milieu de la rue et lève les yeux vers moi, elle a dû sentir mon regard. Elle me sourit, m'adresse un signe de la main et continue sa route. La porte derrière moi s'ouvre. Après un silence, on me dit :

-... Allez... Vas donc la rejoindre !

Je ne prends même pas le temps de remercier mon frère et sort en courant. C'est limite si j'arrive à m'arrêter devant le cabinet. J'ouvre la porte de la salle d'attente, qui va s'écraser contre le mur en claquant. Quatre jeunes femmes relèvent sur moi des yeux écarquillés de surprise. Dans l'assemblée, Gabriell rougit en pouffant.

-J'apprécierai que vous ne détruisiez pas mon cabinet ni que vous effrayiez mes patientes Kazekage-sama, dit-on doucement derrière moi

La voix du médecin me fait bondir. Me retournant, rouge, je bredouille quelques excuses.

-Maintenant que vous êtes là, nous pouvons commencer la consultation ! Mademoiselle je vous en prie.

D'un geste il désigne son bureau. En passant à côté de moi, Gabriell me prend la main et m'y emmène.

-Je savais que tu viendrais, me dit-elle. Alors j'ai demandé à t'attendre.

Elle me sourit. Après les échanges de courtoisie de base, le médecin déclare :

-Je vais préparer le matériel, je vous laisse vous préparer.

Gabriell opine du chef et l'homme disparaît. Ma fiancée me tend son sac, puis son tee-shirt.

-Qu'est-ce que tu fais la ? Questionne-je, surpris de la voir se déshabiller ainsi.
-Ben quoi ? Tu ne croyais tout de même pas qu'il allait me faire l'écho sur les fringues ?

Je rougis de ma bêtise, et me sent complètement inutile dans cet endroit. Sentiment qui va s'accroître par la suite.

-Gaara ? Tout va bien ?
-Oui... Je crois...

Elle m'embrasse. Nous nous dirigeons vers l'autre partie de la pièce. Gabriell s'allonge, et je m'assoie à côté d'elle. Ses yeux brillent de bonheur anticipé lorsqu'elle prend ma main. Le médecin applique du gel sur son ventre, avant d'y poser une sonde.

-C'est glacé, rit Gabriell en serrant mes doigts

Après plusieurs minutes il déclare en tournant l'écran vers nous :

-Ils vont très bien ! Regardez, ici on voit la tête du premier, et là celle du deuxième...

Les larmes perlent aux coins de mes yeux, celles de Gaby coulent déjà.

-Je suppose que vous voulez savoir leurs sexes ?

Sans un mot, nous hochons la tête tous les deux. Il balade la sonde un instant, s'interromps, vérifie, repart, puis s'arrête enfin.

-Celui-ci... Est un petit garçon ! Et celui-ci... (Même manège que tout à l'heure) Celle-ci pardon, est une petite fille !

Les larmes coulent averse maintenant. Après avoir parlé pendant quelques minutes -j'admet que je n'ai rien n'écouté- le médecin se retire, nous laissant savourer tous les deux la joie de la nouvelle. Dans mes bras, Gabriell pleure de joie, sans réussir à s'arrêter. Au bout d'un moment, un son me parvient.

-Heureusement que je n’ai pas laissée Temari mettre du rose dans leur chambre.

Elle relève la tête, me sourit. Je l'embrasse et la serre contre moi.

-Oh mon ange !

Ma voix se casse. J'embrasse ses joues, son nez, ses lèvres. Et pose une main sur son ventre, ayant l'impression de sentir les deux êtres à venir. Vingt minutes plus tard, nous finissons par sortir du cabinet.

-Mon cœur, sourit Gabriell. J'ai envie...
-De quoi ?
-Je sais plus ! Tu viens ?

Elle me prend la main et m'entraîne à sa suite.

-Où tu m'emmènes ?
-Tu vas voir !

Le palais se profile, nous nous y dirigeons. Elle m'emmène jusqu'à notre appartement et se tourne vers moi à l'entrée.

- Fermes les yeux !
-Mais...
-Fermes les j'ai dit !

J’obéis. Je l'entends ouvrir la porte, elle prends mes mains dans les siennes et me guide à travers les pièces. Elle finit par s'immobiliser, sans prévenir, et je lui rentre dedans. Ses lèvres se posent sur le coin de ma bouche, puis elle me chuchote à l'oreille :

-Tu peux ouvrir les yeux.

Ce que je fais. S'étale aussitôt sous mes yeux la chambre des enfants. Couleur sable chatoyante. Deux grands berceaux sur un côté de la pièce, remplis de peluches, deux tables à langer contre le mur du fond. Les mots se coincent dans ma gorge alors que je tourne sur moi-même pour avoir une vue d'ensemble de la chambre. Gabriell me sourit, puis ses yeux s'écarquillent, sa bouche forme un O de surprise et elle baisse son regard sur son ventre.

-Gaara !!!
-Qu'est-ce qu'il y a ?

Elle prend mes mains dans les siennes et les pose sur son ventre. Sa peau forme des bosses sous mes paumes. Des petites bosses qui bougent.

-Ils bougent ! Ils bougent ! S'exclame-t-elle
-C'est trop bizarre !
-Oh mon dieu !

Après ça les choses... Comment dire... Il n'y a pas vraiment de mots. Les sautes d'humeurs de Gabriell sont de plus en plus fréquentes, et de plus en plus violentes. Voila ce que je suis en train d'expliquer à Temari en ce moment même.

-Calmes toi, me dit-elle. Et dis moi ce qu'il c'est passé.
-OK...

FLASH BACK

Depuis le salon, j'entends un bruit de vaisselle brisée. Je me précipite aussitôt dans la cuisine, où je vois Gabriell, agenouillée dans des débris de verres, en train de se tenir le ventre.

-Gaby ! Est-ce que ça va ?
-Est-ce que ça à l'air d'aller ?! Débile !
-Ne t'énerves pas mon ange
-Comment veux-tu que je ne m'énerve pas ?? A cause de toi je me retrouve avec deux trucs qui me détruisent de l'intérieur !!

FIN FLASH BACK

-Je vois, grimace Temari. Comment tu l'as pris ?
-Je ne sais pas exactement... Pas très bien c'est sûr !
-Tu ne dois pas lui en vouloir, m’interrompt-elle. Écoutes moi bien, c'est la période où les bébés refont la déco intérieur, et comme ils sont deux, c'est encore pire pour elle. Mais il ne faut pas que tu prennes en compte ce qu'elle te dira d'accord ?

J'opine du chef, soucieux. "File la rejoindre" me dit ma sœur, je lui obéis. Je passe à peine le pas de la porte de mon appart qu'une Gabriell en larmes se jette sur moi.

-Excuses moi !! S'écrie-t-elle. Je pensais pas du tout ce que j'ai dis ! Je suis vraiment vraiment vraiment désolée !
-Chut mon ange, calmes toi.

"Ne prends pas compte ce qu'elle te dira". Les mots de Temari me reviennent en mémoire. Pourtant les yeux larmoyant de ma fiancée me font comprendre qu'elle s'en veut vraiment. J'embrasse ses gouttes salées pour les essuyer.

-S'il te plait, sèches tes larmes.
-Je suis vraiment désolée.
-C'est rien, c'est rien.

****** 3 mois plus tard ******

-Gaara !!!

Temari déboule dans mon bureau, essoufflée et rouge d'avoir courue.

-Quoi ?
-C'est Gabriell ! Elle est à l'hôpital et...
-Quoi ???!!!
-Elle est en salle d'accouchement !

Je mets moins d'une minute à rejoindre l'établissement. Je me rue à l'accueil et manque d'étrangler l’infirmière à cause du temps qu'elle me fait perdre. Un médecin vole à mon secours et m'emmène auprès de Gabriell. Celle-ci est allongée sur un lit et semble épuisée. Le médecin fronce les sourcils en l'examinant.

-Il va falloir procéder à une césarienne...
-Pourquoi ça ?
-Les jumeaux vont essayer de sortir en même temps, explique l'homme.

Gabriell me serre les doigts tellement fort que je commence à ne plus les sentir. Elle étouffe un cri. Vingt minutes plus tard, nous nous retrouvons en salle d'opération. Quelques heures plus tard, un cri retentit, aussitôt suivi d'un autre. Deux sages-femmes apparaissent de notre côté et nous présente nos deux enfants. Les larmes aux yeux, Gabriell les serre contre elle.

-Le papa nous suit ? Demande l'une des sages-femmes, bien que cela ressemble plus à un ordre.
-Votre femme va aller en salle de réveil, complète la deuxième.
-Vas-y mon cœur, murmure Gabriell.

Je l'embrasse et suis les deux femmes dans une autre pièce. Durant l'heure qui suit, les deux bébés passent le premier sale quart d'heure de leurs vies. Lavés, pesés, mesurés et maintes autres tortures pour nouveau-nés.

-Alors, me demande l'une d'elles après un long moment. Comment doit-on les appeler ces deux amours ?

L'image de Gabriell, assise sur le canapé, caressant son ventre et murmurant leurs prénoms me vient immédiatement en tête.

-Le petit garçon ?
-Shiro.
-Et la demoiselle ?
-Natsui.

Les deux femmes me sourient avant de me reconduire dans la chambre de Gabriell. Celle-ci semble comateuse, mais s'éveille complètement lorsqu'elle aperçoit les deux enfants. Les larmes perlent aux coins de ses yeux alors qu'elle tend les bras vers eux. Les femmes les lui donnent et elle serre contre elle les deux bouts de choux endormis.

-Tu les as... Commence-t-elle
-Comme tu le voulais !
-Je t'aime !

Son regard se pose sur Shiro, elle murmure son nom. Et fais de même avec Natsui.

-C'est Shiro l'ainé ! Précise une sage-femme. Il est né une minute avant sa soeur.

Puis elles se retirent. Gabriell me désigne Shiro avec un sourire.

-Tu veux le prendre ?
-Je ne sais pas si...
-Gaara, me coupe-t-elle.
-OK

Dans mes bras, le petit garçon est comme une plume que j'ai peur de laisser tomber à tout instant. C'est par ce geste que je comprends enfin que ce bébé est le mien, que je suis père. Serrant le petit être contre moi, je fonds en larmes.




Beaucoup de larmes ici dis donc ! C'est mon plus long chapitre ! Pauvre piracnos elle va en chier la... Désolée mais j'étais inspirée



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