Fiction: A Way of Life (terminée)

J’ai envie de prendre l’air. Je vais sortir. Oui, c’est ce que je vais faire. Je vais prendre mon manteau et aller voir le ciel, ce ciel que tu aimais tant regarder. La neige tombe lentement. L’hiver est enfin arrivé. La douce froideur de la nuit est tombée, tout comme le soleil est allé se coucher. J’entends ta voix murmurer… « Les fêtes sans neige, ce ne sont pas vraiment des fêtes. »
Drame / Romance | Mots: 1534 | Comments: 1 | Favs: 4
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byakugan02 (Féminin), le 21/11/2011
Voici ma nouvelle One-Song-Shot :)
Elle est un peu plus courte que Sakura.
Mais J'espère tout de même qu'elle vous plaira.

Titre de la musique à écouter :

Hans Zimmer - Maestro
Film "The Holiday"




Chapitre 1: le coeur d'un volontaire



Le froid envahissait lentement les rues depuis quelques jours. L’hiver approchait, la nuit se faisant de plus en plus insistante.
Dans la forêt, une chouette hulule imperceptiblement. Elle semble transie par le froid, mais au contraire elle ne veut pas briser le merveilleux silence qui entoure le hameau. S’envolant dans les airs, elle traverse un paysage tranquille, bordé de sapins touffus et d’arbres nus. Un lac tranquille se dessine dans la lumière de la lune. Des maisons se propagent devant la petite chouette. Elle passe près d’une maison aux couleurs sobres. Elle s’y arrête et se pose un instant sur le rebord de la fenêtre. En observant à l’intérieur, l’oiseau peut voir des guirlandes accrochées aux murs. Deux filles aux yeux très pales s'occupent à décorer un sapin planté au milieu de leur salon. La chouette se dégage de la fenêtre et s'envole à nouveau, survolant la rue principale. L'animal au plumage blanc taché de noir se pose sur une branche d'arbre. Elle ferme les yeux et écoute la nuit tomber sur le village.

Les fêtes d'années arrivent à grands pas.

« Encore une année de bientôt finie » aurais-tu dit. « Encore des fêtes à ne pas savoir quoi offrir… »

Pourtant, j’avais trouvé mon cadeau, moi. Je savais ce que j’allais t’offrir.
Tu aurais été si heureux.
Et si fier d’avoir enfin eu ce que tu voulais depuis toutes ces années.

Enfin, j’espère que tu l’aurais été. Après tout, peut-être que l’espoir s’était envolé ? Non je ne pense pas. Tu semblais encore t’y accrocher, comme si c’était la seule chose qui te retenait encore dans ce village.

Mais peut-être pas après tout. Tu es tellement célèbre, tu as fais de grandes choses. Et tu avais des amis sur qui compter.

Finalement, tu avais décidé de partir. Partir sauver le monde. Et moi, comme toute femme impuissante, je n’ai pas su t’avertir du danger.
Je vois encore ton élève arriver, vers moi, lentement. Je sens encore sa main sur mon épaule, me priant de tenir le coup, car il avait promis pour toi.

Mais comment faire ?

« Mais je suis toujours là » que tu m’aurais répondu.
Avec cet air fier et macho, qui m'énerve mais qui, au fond de moi, me fait tellement rire.

Je ne voulais pas que tu partes, et je t’ai laissé faire. Simplement parce que tu étais un ninja. J’aurais mieux fais de te couper les jambes.
Il y a des jours où ma foi, on écoute le règlement et pas son cœur. Je savais que je n'allais pas te revoir après cette mission. Mais l'espoir fait vivre. Encore l'espoir. Tu ne devais plus beaucoup en avoir.

Pendant que j'y pense, l’autre soir, ton élève est venu voir comment j’allais. Il m’a dit que nous souffrions tous, mais que ma souffrance devait certainement être la plus difficile qu’il soit. Et qu’on ne pouvait pas me comprendre.
Sauf lui. Et qu’il ferait tout pour que tout aille bien. Parce qu'il avait promis.

Je sais qu’il me comprend. A une seule chose près : il n’est pas encore amoureux.

Ou il le cache bien. J’essayerai de deviner ses pensées, et je t’en ferai part, quand je te rejoindrai. Ou pas besoin, tu vois sûrement tout depuis ton nuage.

Je regarde une vieille photo de nous deux. Nous sommes si jeunes. Tellement de fêtes de fin d’années sont passées depuis ce temps-là.

J’ai envie de prendre l’air. Je vais sortir. Oui, c’est ce que je vais faire. Je vais prendre mon manteau et aller voir le ciel bleu, ce ciel que tu aimais tant regarder.

La neige tombe lentement. L’hiver est enfin arrivé. La douce froideur de la nuit est tombée, tout comme le soleil est allé se coucher. J’entends ta voix murmurer…

« Les fêtes sans neige, ce ne sont pas vraiment des fêtes. »

Des fêtes sans toi non plus, ce ne sont pas vraiment des fêtes. Hé puis, cette année elles auraient été particulières, pour toi comme pour moi.

J’observe, depuis le haut des escaliers de ma maison, les toits de Konoha. La fumée sort des cheminées, la neige se dépose lentement sur les tuiles et fond presque instantanément. Il ne fait pas encore assez froid, ou bien il ne neige pas encore assez. Mais qu’importe, ce paysage est magnifique. Je peux voir les étoiles briller dans la nuit blanche. Et les lumières des lampadaires sont si douces à regarder.

Je m’emmitoufle dans mon écharpe, je sors mes petits gants. Je frissonne doucement mais je sens ta chaleur me réchauffer le cœur. Une légère brise s’est levée.

Tu as peut-être raison, tu es encore là, près de moi, même si je ne te vois pas.

Je descends doucement les escaliers, puis je finis par courir. Je cours, je cours. Je sens le vent qui me soulève, qui me transporte vers toi.

Pas vers cette stèle des héros, si triste. Mais vers le petit lac à côté de la forêt. Je me sens si légère tout d’un coup, comme si tu me transportais vers un endroit que nous avons tous les deux connus, où nous avons fait de longs entrainements, remplis d’engueulades mais aussi de fous rires.

C’est là, la première fois que tu m’as montré combien tu tenais à moi. C’est aussi là que je t’ai repoussé la première fois. L'espoir que j'avais lu dans tes yeux ce jour là, jamais je ne l'oublierai. Pourtant, je ne l'avais pas accepté.

J’arrive devant le lac. Il est gelé, la couche semble épaisse. Je m’aventure avec précaution sur la glace, elle ne craque pas. Je regarde droit devant moi, et je marche d’un pas fébrile vers le milieu du lac. La brise est toujours là. Elle semble m'accompagner, m'aide à retrouver le chemin.

D’un pas mal assuré, je fais une pirouette. Je tombe mais je me relève aussitôt pour recommencer.
Je suis peut-être trop âgée pour ces choses là, mais quelque chose me pousse à le faire. Je sens mes bras s’ouvrir, comme pour accueillir cette paix que je recherche.

Je refais une pirouette, d’un geste beaucoup plus sûr. Je retrouve mes moyens, mes réflexes d’avant. Je tournoie les bras autour de moi, je bouge mes jambes et le reste de mon corps dans de gracieux mouvements. L’air semble si pur. Si chaud au final.

Je sens qu’on me regarde. Mais je ne m'en soucie pas, j’ai envie de continuer à tourner. Encore et encore, pour ne plus ressentir ce mal qui me ronge depuis que je t’ai perdu. Dans des mouvements fluides, mes mains s'enroulent autour de mon corps, mes jambes supportent le poids de l'âge. Je souris, d'abord petit, puis grand.

Mes larmes coulent maintenant. Je ne le ressens pas mais il fait si froid qu’elles se transforment en cristaux de glace presque instantanément. Qu’importe, mes pieds me font décoller de la terre. Je rejoins un peu plus le ciel que tu aimais tant, celui que tu as regagné pour mieux m’observer.

J’ouvre les yeux et en tournant, j’observe des petits points de lumières qui dansent eux aussi autour de moi. Des lucioles ? Non, pas en cette période de l’année. Je m’arrête, fronçant les sourcils, et je contemple autour de moi.

Le village entier me regarde. Des lanternes blanches dans les mains, ils me regardent tous. Certains me sourient, d’autres pleurent silencieusement. Je ne sais pas depuis combien de temps ils sont là.

Une personne s’approche de moi et me donne une lanterne. Ton élève me sourit avec tendresse. Il sait que j’ai trouvé la paix. Je n’ai fait que des pirouettes au milieu d’un lac, sous la neige et le froid.

Mais c’est toi qui m’as poussée là. C’est toi qui me fais avancer. Je prends la lanterne doucement et je lui fais un bisou sur le front. D’un geste nerveux mais excité, je la lance dans les airs. Le vent l’emporte lentement au loin.

Je contemple encore la foule, je vois que d’autres lanternes s’élèvent dans le ciel. D’autres la gardent dans les mains. Ce sont des lanternes d’espoir. Des dizaines, des vingtaines de lanternes sont dans le ciel, mais nous avons aussi besoin d’espoir sur la terre. Elles nous donnent la possibilité de continuer. Et lorsque l'espoir s'envole, ou que nous passons à un autre espoir, alors la lanterne peut s'envoler. Je vais prendre une nouvelle lanterne, pour toi. Je vais faire envoler l'espoir que tu portais sur moi.

Je souris à cet élève dont tu fus le parrain et je le prends dans mes bras.
Je n'ai pas besoin de pleurer encore une fois. Ta paix m'envahit. Celle que tu m'as offerte il y a des années de ça et que je ne voulais pas.
Je voulais te remercier en cette fin d'année. J'ai pris un peu d'avance. J'entends une chouette hululer perceptiblement dans ce silence merveilleux de la nuit.

« Naruto, le monde semble si vide sans lui. Mais il t’a fait promettre que tout irait bien »
« Oui, tout va bien, Tsunade. Tout va très bien. »


Tu sais, je t’aurais volontiers embrassé.
Et le vent au goût sucré du baiser
Que je t’aurais offert pour cette fin d’année
S’emporte loin, loin près de toi, mon aimé.



Et voilàààà...

Sincèrement, aviez-vous deviné de qui je parlais avant la fin ?
Le but de cette One-song-shot était que vous ne sachiez pas avant la toute fin.
et même si la logique s'impose, que je ne dise pas le nom de l'amant tout simplement :)

Je sais que ce n'est peut-être pas un couple qui peut plaire à tout le monde.
Mais l'idée s'est imposée d'elle-même en écoutant la musique.

Je vous remercie d'avance pour vos commentaires et critiques <3




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