Fiction: Laringan (terminée)

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- Ne t'imagine rien. Je suis là sur ordre de maître Tsunade. Je suis ton médecin personnel.
- Pardon ?!

Sakura l'ignora et alla dans le salon. Sasuke, étonné par la présence de la rose retourna s'asseoir, voulant tout savoir. Sakura évita son regard et finit par sortir une feuille orange.

- J'aimerais m'entretenir avec Yagachi quelques instants.
- …
- Seules, rajouta Sakura les sourcils froncés.
- Hgn.

Il se leva et partit, accompagné de l'Anbu pour accomplir son « test d'aptitude ». Au bout d'une minute, Sayori sortit de la salle d'eau et se jeta dans un fauteuil défoncé. Encore pâle, elle observa Sakura minutieusement. Elle était assez jolie avec ses cheveux roses qui lui arrivaient au niveau des épaules mais son caractère de cochon ne devait pas attirer grand monde. Bref, elle la détestait.

- Bien, ordonna Sakura. Nom, prénom, date et lieu de naissance.
- Euh, fit Sayori un peu perdue. Yagachi Sayori, née le 14 mai à Konoha.

Sakura écrivit rapidement les informations données puis continua :

- Maladie héréditaire ?
- Pas que je sache.
- Ce n'est pas la question, lança Sakura. Oui ou non ?
- … (Sayori croisa les jambes et fusilla du regard la rose) Non.
- Pas d'enfant ?
- 17 environ, ironisa la brune.
- Réponds sérieusement, Yagachi. Je n'ai pas toute la journée.
- Bien sûr que non. Aucun enfant.
- Noms des parents ?
- Oublié.

Sakura soupira. Elle n'arrivait à rien. Elle nota à côté des cases sur la famille « Plus tard ». Elle chercherait dans les archives, tant pis. Sayori secoua la tête.

- On s'en fiche du nom de ces abrutis, cracha-t-elle. Ils sont morts de toute façon.
- Tu ne devrais pas dire ça, dit Sakura. Respecte-les. Ce sont ceux qui t'ont mise au monde.
- Tu ne me connais pas, alors ferme-la. On n'est pas obligés d'aimer ses parents.
- Tu...
- Je n'ai pas besoin d'un médecin personnel. Casse-toi.
- Je dois rester, c'est un ordre de Maître Tsuna...
- Dégage, coupa Sayori en murmurant.

Sakura, désemparée, récupéra ses affaires et se leva. Elle remarqua alors quelque chose d'étrange chez l'autre fille : sur son coup, des traces rouges s'enlaçaient et formaient des veines à l'extérieur de la peau. Sakura s'approcha et allait les toucher quand Sayori lui attrapa le poignet.

- Ne te crois pas tout permis.
- Je...

Elle n'acheva pas sa phrase. De plus près, elle voyait clairement de quoi il s'agissait : des lacérations. De longues lacérations. Pourtant, Sayori ne les avaient pas au retour de la mission. Alors qui ?..

- Tu ne comprends pas le français ?
- C'est quoi ça, Yagachi ?
- Je ne vois pas de quoi tu parles. Va-t-en.
- Laisse-moi faire.

Elle sortit un mouchoir de sa poche et tamponna la nuque de la brune. Elle entendit alors un bruissement et se retrouva d'un coup dehors. Sakura écarquilla les yeux et atterrit dans une rue bondée de monde. Elle frotta son bras qui saignait et observa l'appartement où elle se trouvait. Le mur était complètement détruit, avec un énorme trou. Elle vit alors Sayori, lâcher le mouchoir et sourire méchamment. La rose put lire sur ses lèvres :

- A bientôt !

Sakura s’épousseta. Sayori avait une force incroyable. En moins d'un instant, elle l'avait projetée comme une vulgaire poupée. Sakura ne voyait pas vraiment l'utilité d'un médecin. Elle balaya les gens du regard. Elle devait faire un compte-rendu à Tsunade.



- T'étais vraiment obligé ?
- Laisse tomber, tu veux ?
- Tu détruis le salon et je devrais me taire ?
- Lâche-moi.

Sayori poussa Sasuke et sortit de la pièce. Décidément, ils s'étaient tous donné le mot. Elle récupéra sa cape et alla se balader dans les ruelles de Konoha. Elle rabattit sa capuche pour se protéger de la pluie et des autres. Elle ne supportait plus les regards curieux ou haineux des habitants... Elle marcha rapidement en direction du bureau de l'Hokage, éclaboussant son manteau de boue. Le grand bâtiment pourpre se dressait fièrement sous les visages de pierre. Elle hocha la tête devant les gardes et monta quatre les marches. Elle arpenta les couloirs et tomba sur Sakura. La rose eut un hoquet de stupeur et cacha rapidement une feuille orangée derrière son dos. Sayori haussa un sourcil et se pencha sur le côté, les mains sur les hanches.

- Qu'est-ce que tu caches ?
- Rien du tout.
- Mouais.

Sayori poussa Sakura et récupéra le papier en question.

- Yagachi Sayori, lut Sayori à haute voix. Que ?
- Ça ne te regarde pas, Yagachi !
- Père inconnu, mère décédée, poursuivit Sayori le visage qui s'assombrissait au fil de la lecture.
- Rends-moi ça !

Sayori chiffonna la feuille et la jeta.

- Arrête de fouiner, Haruno.
- J'étais bien obligée, étant donné que mademoiselle Yagachi ne veut pas parler de sa famille.
- Ta gueule.

Sayori, énervée, repartit. Cette Sakura commençait à lui taper sur les nerfs à fouiller. Elle ne voulait plus avoir un quelconque lien avec son ancien clan. Une fois devant la porte de Tsunade, elle toqua et attendit.

- Entrez.

Sayori pénétra dans le bureau. Tsunade, le menton dans sa paume, plissa les yeux. Que faisait-elle ici ?

- C'est quoi cette histoire de médecin personnel ?
- Écoute Sayori...
- Je n'en ai pas besoin. Foutez-moi la paix.
- Bien sûr que si que tu en as besoin, répondit brutalement la blonde en sortant un dossier.
- Qu'est-ce que vous en...

Sayori se tut et se rua sur l'Hokage. Elle sauta puis retomba accroupit sur l'énorme poitrine de la vieille. La chaise, déjà usée, craqua sous le poids des deux femmes et Tsunade en profita pour se dégager de la brune. Sayori tourna la tête vers elle et lui cracha :

- Vous avez décidé de tous me faire chier aujourd'hui ?
- Tu es un ninja de Konoha. Nous nous inquiétons et nous ferrons tout notre possible pour te garder en vie.
- La ferme ! s'écria la brune, hors d'elle. Vous n'avez pas le droit d'avoir ce genre de dossier !
- Maintenant, sors d'ici. Sakura s'occupera de toi.
- Je...
- Tais-toi. C'est un ordre.
- …
- Va à l'hôpital, remplis correctement ta fiche et retourne te reposer.



Sasuke tournait en rond, réfléchissant à un moyen de reboucher le trou de sa colocataire. Vivement son retour dans la résidence Uchiwa. Toc, toc, toc... Ce n'était pas vraiment le moment là.

- Hé ! Sasuke ! OUVRE !

Sasuke se tapa la tête. Pas lui !

- SASUKE !
- C'est bon, j'arrive.

Il alla ouvrir la porte, ne voulant pas ameuter tout le quartier. Un blondinet remercia l’Uchiwa, sautilla alors jusque la cuisine puis se stoppa net.

- Qui a fait ça ?

Il désigna la moitié de mur qui manquait à l'appel. Sasuke soupira et se posa sur le fauteuil défoncé, juste en face de la nouvelle « fenêtre ».

- Hein ? Qui, qui ? questionna Naruto.
- C'est Sayori.
- Aaaah... Pourquoi ?
- Je sais juste qu'elle a envoyé bouler Sakura.
- Que ?

Naruto roula des yeux et ouvrit grand la bouche.

- Impressionnant.
- Hgn.
- Et sinon ? Rien de nouveau entre vous deux ?
- Qu'est-ce que tu insinues ?
- Ooh, rien ! Vous habitez ensemble, dormez dans la même chambre...
- Ce sont les conditions pour notre réadmission, idiot.
- Oui, oui...

Il se balança d'avant en arrière, un grand sourire aux lèvres. Un cliquetis leur parvint alors et Sayori apparut, trempée jusqu'aux os. Elle salua Naruto et se prépara du thé. Elle alla se changer et s'écroula dans le canapé, à côté du blond. Sasuke remarqua alors l'air différent de la kunoichi : elle semblait très fatiguée et avait des cernes très prononcés.

- Que nous vaut cette visite ? demanda Sayori, l'air joyeux.
- Je voulais discuter un peu avec Sasuke, rigola Naruto.
- Je vais vous laisser alors.
- Non, reste, dit Naruto. Après tout, je ne te connais pas.
- Très bien. Tu as le droit à trois questions. Pas une de plus.

Sayori gloussa devant l'air de l'Uzumaki. Il secoua la tête, réfléchit quelques instants et s'esclaffa :

- Très bien ! Première question ! D'où viens-tu ?

Sasuke se cogna la tête. Non mais quel abruti ! Si elle était une déserteuse de Konoha, elle était forcément de Konoha.

- De Konoha, répondit calmement Sayori.
- Ah, oui, en effet, pointa le renard un peu perdu.
- Ensuite ? Plus que deux.
- À quel âge as-tu déserté ?
- À sept ans.
- Vraiment ?
- Oui.
- Non, attends ! Ce n'était pas une question !
- Trop tard.
- Sois sympa, Sayori, remarqua Sasuke.

Sayori se tourna vers l'Uchiwa. Il changeait celui-là...

- Bon, vas-y.
- Qu'as-tu en toi ?
- Hein ?

Sayori s'écarta du blond. Il fixa la Yagachi dans les yeux. Le jour de leur rencontre, il avait bien sentit un autre chakra dans le bureau de l'Hokage.

[i] - Dans ce cas, fais appel à moi, ma petite Yori.
- La ferme Jûbi ! Je peux me débrouiller seule.

(…) Ce que redoutait Sayori arriva : le réveil de Jûbi. La présence du porteur de Kyûbi dans la même pièce qu’elle, excitait son démon. Elle espérait que le démon à neuf queues ne la remarquerait pas. De plus en plus mal, elle ne contrôlait plus rien. Son chakra allait et venait sans préavis (...) Sa vue se troubla. Elle essaya de s'équilibrer en s'appuyant sur l'épaule de Sasuke.

- Alors quoi ?
- La ferme j'ai dit...
- Allez, tiens. Cadeau, ricana Jûbi.

Une énorme vague de puissance vint à Sayori. Trop faible pour contenir ce chakra, elle s'écroula. Les Laringans activés, elle ferma les yeux et essaya de repousser l'esprit de Jûbi. Tout le déguisement se mit à brûler sous l'effet du chakra... [/i]

Kyûbi s'était excité aussi. Il fallait qu'il sache ce que cachait cette fille. Sasuke croisa les bras. Voilà qui s'annonçait intéressant. Sayori secoua la tête en signe de désapprobation.

- Je n'ai rien en moi, Naruto. Désolée.
- Tu mens ! Je l'ai senti !
- À qui t'en as parlé ? Murmura Sayori avec un air menaçant.
- Personne d'autre.
- Tant mieux. Parce que ce n'est pas le cas. Je n'abrite aucune bête ou autre être démoniaque en moi.
- Je ne te crois pas.
- Je te dis la vérité.

Sayori se leva.

- Tu connais le chemin.

Elle montra le hall menant à la sortie. Naruto, boudeur, dit au revoir aux deux anciens déserteurs et disparut dans la nuit de Konoha. Sayori but rapidement son thé, prit une douche et se coucha. Sasuke, déjà installé, fixa la brune.

- Un problème Uchiwa ?
- Pourquoi ne pas te confier ?
- …
- On ne sait rien de toi.
- Écoute...

Elle se pencha vers lui, la main sur son torse, et ajouta.

- Quand je saurais tout de toi, mon tour sera venu.

Il ouvrit la bouche puis la referma. Elle se détacha de lui et s'endormit, dos tourné à lui. Il pensa alors une chose. Le premier jour de leur infiltration, ils avaient échoué car elle avait perdu le contrôle. Mais le contrôle de quoi ? Il écarquilla les yeux et tourna la tête vers la Yagachi. Elle cachait bien des choses...




Alors alors ?
Qu'en pensez-vous ?
Vos critiques me font toujours plaisir :)
Bref, je vous dis à la prochaine (avec un chapitre avec plus de... Euh... On verra xD)
Bye ;)

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