Fiction: Pour tout l'or du monde (terminée)

L'été, c'est agréable, c'est chaud, ça donne envie d'aller à la rivière ; la rivière c'est rafraîchissant, c'est doux et agréable ; et l'amour c'est fort, si fort qu'on ne peut pas résister...
Romance | Mots: 10778 | Comments: 5 | Favs: 6
Version imprimable
Aller au
Nejeri (Féminin), le 16/12/2011
Attention, le dénouement est proche !! (Super, on va pouvoir aller dormir)

Vous trouvez ça trop guimauve ? Trop n'importe quoi ? Trop nul ? Com's com's com's pleaaase !!




Chapitre 4: La princesse sauve le chevalier



Non. Ce n'est pas Ino. C'est une tornade de cheveux blonds, une tornade de beauté pure, une tornade d'iris plus vert que l'espoir. C'est Temari. Elle entre dans la baraque, ses yeux brillants de colère, son éventail posé sur l'épaule. Elle est venue me sauver ?

Foutu mal de tête. Je ferme brutalement les yeux et je me rassieds. Comment ai-je pu imaginer un instant que c'était réel ?
- SALE BANDITS ! ENLEVEZ VOS PATTES DÉGUEULASSES DE SHIKAMARU-KUN !
C'est bien elle qui a crié ? J'ai pas rêvé ? Je relève ma pauvre tête maltraitée ; ma Temari est en train de tout dévaster dans le repaire de mes ravisseurs ! C'est elle, c'est elle, c'est elle !
- TEMARI !
Mon cri est sorti de ma bouche comme une prière, comme une supplication. Son regard envoûtant se tourne vers moi, une expression de tendresse étonnée sur mon visage, et ses yeux s'illuminent brusquement à ma vue. Ses lèvres forment silencieusement le mot "Shikamaru..."
Kamatari avance par petits bonds jusqu'à moi et grignote mes liens. Ses petites dents me chatouillent les poignets, je patiente quelques secondes et...
- J'ARRIVE !
Mes mains s'empêtrent dans de longues séries de mudras, et je vole au combat. Les bandits se sont ressaisis après le court effet de surprise, et ils combattent avec une férocité et une adresse impressionnante. On ne sera pas trop de deux.
Son éventail voltige dans les airs. Je viens l'aider en défaisant le gros de la troupe, armé d'un kunai, secondé d'un petit furet brun qui se faufile au milieu des chevilles en mordant tout ce qui bouge.
J'entends une explosion derrière moi, et j'ai tout juste le temps de droper Kamatari et de courir m'abriter dans la pièce d'à côté. Une Lame du vent vient de dévaster la moitié de la salle.
Lorsqu'il n'y a plus de danger, je fais un rapide demi-tour et je retourne à l'attaque. La faible lampe qui éclaire la pièce offre des ombres larges et nombreuses, un terrain parfait pour moi. J'immobilise en quelques lancers de shuriken les ombres du gros de la troupe.
L'invocation saute à la gorge de nos ennemis, rapidement immobilisés par mon Étreinte mortelle de l'ombre. Le sol est jonché de corps effondrés, une hémorragie impressionnante au niveau des poumons.
Les larges mouvements de l’éventail de Temari font siffler mes oreilles. Elle se débrouille affreusement bien, une vraie combattante. Une des filles les plus douées que j'ai jamais vues...

Il ne reste que quatre personnes debout dans la salle : Temari, un des hommes haut comme cinquante pommes, les cheveux en pointe et les lèvres pincées, et une femme encore plus grande que lui, cinq longues nattes dans le dos et d'énormes lunettes sur les yeux.

La femme me saute dessus. Ses mouvements sont fluides, son corps manie parfaitement le ninjutsu et...
Ma tête explose de nouveau. Je sens une tonne de lave s'effondrer sur mon cerveau, des bruits affolants résonner tout autour de moi... la réalité se tord, ondule et se casse, ma tête vibre et se brise en des milliers de petits morceaux...
Je tente malgré tout d'articuler un mot... Le "Rupture !" sort de mes lèvres, cassé et hachuré par l'emprise maléfique du Genjutsu... Rupture... Rupture… Rupture ! RUTPURE !
Le monde autour de moi gronde, et dans un bruit de fin du monde, je me retrouve au sol, libéré du pouvoir de ses yeux, comme réveillé d'un cauchemar...
- Pas mal, petit Nara. J'ai vu peu de monde capable de résister à mon Genjutsu. Maintenant... Crève ! (réplique culte)
Ses jambes bondissent dans les airs, et en une seconde, son kunai se retrouve planté dans mon cœur... Je reste immobile, sans sourciller, et attend patiemment que le clone s'estompe.
- Comment... Comment as-tu deviné que... ?!
- Attaquer un Nara avec une technique de l'ombre... Vous êtes vraiment cons...
Et sans lui laisser le temps de répliquer, je l'emprisonne dans un magistral Kage Mane, avant de lui cogner violemment la tête contre le mur en reculant.

- Temari ? Tu t'en sors ?
Ma blonde a fini il y a longtemps son combat, et s'occupait de soigner Kamatari qui avait un shuriken dans la patte.
- Enfin fini, Shika ? C'est la profondeur qui te joue des tours ?
Son regard ironique me transperce le cœur, elle est si belle...

Nous ressortons tranquillement, au milieu de l'aurore naissante. Sa main chaude est passée autour de mon épaule, nous nous asseyons sur un banc et contemplons le soleil levant...

- Shikamaru, je me marie dans une semaine.
- Moi aussi. Nous allons fêter un mariage double. Justement, j'ai réfléchi et... J'ai trouvé une solution. Elle m'a coûté trois nuits d'insomnie, mais je sais.
- Alors ?
- Nous allons organiser notre mariage, comme si de rien n'était, et ensuite...
Je lui expose mon plan dans les moindres détails, son visage s'illumine, je lui raconterai bien tout ce qu'elle veut pour continuer à voir ce rayon de joie.
Je lui parle longtemps, longtemps, déviant sur des sujets absolument inutiles, jusqu'à ce qu'elle tourne la tête, soupire en levant les yeux au ciel, et disent finalement :
- Tu parles trop.
Et, penchant sa ravissante frimousse vers moi, elle me fit taire en emprisonnant mes lèvres.

You're a failing star, you're the get away car...

Je flotte sur mon petit nuage. Sur mes lèvres, la trace encore présente des lèvres adorables de ma sauveuse ; sur mes mains, l'empreinte encore chaude de ses doigts enchanteurs. Je suis romantique, moi ?
J'entre dans le silence le plus total dans la maison d'Ino, me glisse entre ses draps sans faire un bruit et admire son visage magnifique. Peu à peu, quatre couettes apparaissent sur son crâne, et un reflet terriblement vert s'impose sur ses paupières fermées. Non, je ne regrette rien.

Quelques heures plus tard, à son réveil, je lui caresse tendrement les cheveux. Elle darde sur moi son regard océan et murmure :
- Bonjour, Shika.
- Bonjour, Ino. J'ai une question...
- Oui ?
- Tu aimes toujours Sasuke ?
Je fixe intensément les nombreuses expressions du visage qui défilent sur ses traits. Rêve, regret, souvenir, déception, et enfin un sourire qui tente de masquer toutes les expressions susdites.
- Non, bien sûr que non. C'est toi que j'aime.
Elle dit non avec la tête, mais elle dit oui avec le cœur...Je suis rassuré.

Deux heures plus tard, Ino est réveillée, nourrie, lavée, coiffée, peignée, habillée, parfumée, bref à peu près prête, et commence la liste des choses à préparer pour le mariage. C'est hallucinant. A vous dégoûter de vous marier, sérieusement. Je ne ferais pas la liste ici (pauvre astuce minable pour atteindre les 1500 mots !). Quoique... Allez, si. Juste pour vous embêter....

Dresser les nappes, préparer des plats, faire cuire les gâteaux, embaucher des musiciens, faire fondre une alliance, installer des lampes, poser des tables, choisir des couverts, préparer des salades, monter des lumières, nettoyer la salle, faire coudre des costumes, inviter les invités, apporter des boissons, embaucher des serveurs, préparer des divertissements, réserver du personnel, transporter tous les objets, et j'en passe... Et bien sûr, nous devons être deux pour tout ça. On se marie à deux, alors on prépare à deux. Je crois que je n'ai jamais autant travaillé de ma vie.

Ino est vraiment tyrannique, quand elle s'y met. Je n'ai plus un instant de repos. J'ai des crampes dans les mains, les jambes en sang et... Non, j'exagère. En fait, c'est surtout que je n'ai pas l'habitude... Pas l'habitude du tout...

Je ne peux pas m'empêcher de ressentir encore un pincement au cœur quand elle me sourit, de sourire lorsqu'elle est heureuse, de plonger mes yeux dans les siens, de rire à chacune de ses paroles, de me languir des baisers qu'on échange tout au long de la journée... Mais c'est peut-être mieux comme ça, que mon amour pour elle ne disparaisse jamais tout à fait, que jamais je n'oublie le goût de ses lèvres... Non, je ne suis pas romantique. C'est lourd, à la fin !


Je sens une main rassurante contre ma colonne vertébrale. La main d'Ino.
- Tu dors, Shika ?
- Oui.
- C'est demain. Demain, notre mariage...
- Oui.
- Shika, je vais te dire un secret...
- Oui ?
- Je t'aime.

*
**

Le POV de Temari reprend à la sortie de la maison, après le combat parce que bon, j'ai la flemme tout réécrire, relisez le début en remplaçant "moi" par Shikamaru et "elle" ou "Temari" par moi et vous verrez, ça marche. Non mais.

J'ai eu peur, tellement peur ! Mais je n'ai pas le droit de le montrer. Je dois rester forte. Je ne suis pas une femme fragile. Je dois garder les pieds sur terre. Je vais me marier dans peu de temps. Je dois rester normale. Pour Sasuke.
Comment ça il le sait déjà ? Un mariage double ? Une idée ? Il m'impressionne toujours ce type !
Mais est-ce que je peux lui faire confiance ? Le plan qu'il m'expose en détail semble largement bien élaboré, suffisamment pour que je le croie...
Mes yeux se perdent au fil du discours, s'égarent sur les yeux charbon de mon interlocuteur. Ils descendent le long de son visage fin, contemplent ses lèvres rouge bordeaux, et se glissent le long de son cou... Il doit être agréable au toucher...
Je mets ma main gauche sur son cou. C'est doux.... Mon autre main masse son dos, l'architecture parfaite de ses muscles, ma main gauche tombe sur son torse, et je lui appose un léger baiser, comme un sceau, à la commissure de ses lèvres.

Il me serre dans ses bras, me serre contre lui, j'inspire son odeur, une odeur simple et... je lâche un petit soupir sur son épaule.
Il me pousse dans la maison abîmée, serre avec une force incroyable mon front contre le sien, glisse ses mains au milieu de mes cheveux... Je réponds à ses avances, renouvelant mon baiser, comme si c'était mon premier, le seul, l'unique...


Le problème est de taille : comment rentrer à la maison à 3h du matin le corps couvert de baisers sans que Sasuke, descendant du célèbre clan Uchiwa me voit ? Rentrer par la fenêtre ? Simuler un attentat ? Ou rester dans la rue à attendre patiemment le lever du soleil ? Hum, rien de très convaincant. Revenons aux vieilles méthodes : la discrétion.
J'annule l'invocation de Kamatari et me dirige à pas de loup vers la porte. Mes doigts se referment sur la poignée avec une lenteur exagérée, mes pieds entrent dans l'embrasure de la porte, mes chaussures font grincer leurs semelles sur leur parquet trop bruyant, chacun de mes mouvements fait un bruit d'apocalypse. Pourquoi est-ce qu'un bruit est toujours décuplé dès qu'on a besoin qu'il soit silencieux comme... comme une souris ?
Ouf, les draps se referment sur moi comme une protection paternelle. Je me sens mieux, protéger par le tissu, et je peux enfin me remémorer le goût de chacun des baisers de Shikamaru Nara...


- La table ?
- Ici !
- La chaise ?
- Là !
Ah, ces hommes, il faut tout leur apprendre ! Même moi qui ne suis pas une ménagère accomplie, je sais que si on lâche un plat, il tombe ! Bravo, le grand Sasuke Uchiwa ! Depuis deux jours, je passe mon temps à arpenter les couloirs, poursuivie par un Sasu qui me demande ce qu'il doit faire toutes les 45 secondes environ.
Je n'ai presque plus de cheveux à force de me les arracher, poursuive partout par les deux bruns de ma vie : Sasuke est d'une intelligence ménagère si... "néantique" que c'en est navrant et le plan de Shikamaru me semble à chaque seconde plus irréalisable... Pourtant, il est assez simple et plutôt court, mais quand même...
"Je n'oserais jamais !" me répétai-je en soupirant pour la 3254e fois environ. Et pourtant, il me faut bien m'y faire. L'idée de ne plus jamais voir Shikamaru autrement qu'en ami me semble atroce. Je dois le faire.

J-3. Je n'avais plus de cheveux, maintenant je n'ai plus d'ongles. J'ai atteint un degré de stress pur assez ahurissant, je dors une heure par nuit, et ne mange presque plus. J'évite Shikamaru au maximum, bien que je croise Ino quarante fois par jour. Heureusement qu'elle est là, sinon j'aurais tué l'Uchiwa depuis un sacré bon bout de temps. J'espère que Sasuke la rendra heureuse... J'ai bien vu la lueur qui éclaire son regard quand elle regarde Sasuke, son sourire éclatant quand il lui parle... Exactement comme elle fait pour Sasuke. Ça doit être très dur pour elle de choisir, mais si elle a fait son choix...

J-2. Je croyais avoir connu l'enfer. Je me trompais. Mes jambes sont ankylosées, je m'effondre dans un fauteuil dès que j'en ai l'occasion. Dernière fois que je me marie.

J-1. Le stress a laissé place à une fatigue intersidérale. J'ai constamment peur de me débiner au dernier moment. Chaque fois que j'ai une milliseconde pour moi, je me remémore le regard de Shikamaru quand ses yeux étaient plantés sur moi, et je me retrouve gonflée à bloc, prête à affronter tous les Sasuke de la Terre.

Je me tourne, me retourne, me re-retourne... Je n'arrive pas à trouver le sommeil. C'est demain. Je ressens un étrange sentiment mêlé d'excitation et d'une sorte de crainte terrible...

Demain, je serai mariée.

Mais avec qui ?




J'ai toujours admiré les ninjas : ils sont dans un combat qui détermine leur vie, et ils ont encore le temps de discuter, blablater, expliquer leur plan ULTRA-SECRET, alors que n'importe qui pourrait leur exploser la tronche pendant qu'ils monologuent...



Chapitres: 1 2 3 [ 4 ] 5 Chapitre Suivante »



Veuillez vous identifier ou vous inscrire:
Pseudo: Mot de Passe: