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Fiction: The Last Jinchuriki

Un jinchuriki un peu "spé"... Un clan de malades mentaux férus de guerre et baston en tout genre... Un démon à queue curieux, feignant, et glandeur... Entre la connerie omniprésente parmi les personnages, et leur amitié tout aussi riche en connerie, fail, et idioties en tout genre, ces derniers vont vivres quelques péripéties qui vont, pour certains, changer complètement leur caractère... Les couples seront définis au long de la fiction, et rating -16D pour les passages violents. Enjoy!
Classé: -16D | Spoil | Général / Action/Aventure | Mots: 38560 | Comments: 22 | Favs: 34
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Kenryuu (Masculin), le 14/04/2012




Chapitre 11: C'est la fête! Une expression bien relative... (part 3)



Et c’est après avoir prononcé ces mots, sans véritablement plus de cérémonie qu’il se remit en route, un air limite nostalgique gravé sur son visage. Sans raison apparente. Du moins c’est ce que n’importe qui qui aurait vu le jinchuriki en extérieur se serait immédiatement dit. Mais en vérité, ce dernier faisait une compilation, avec son démon à queue, de ses meilleurs meurtres, les critères définissant « le meilleur » restant tout de même plutôt obscur et particulièrement douteux…

Mais voyant que Kitsuke avait l’air plutôt stable et de bonne humeur, les villageois le laissèrent tranquille : les jours où il était bien luné se faisaient tellement rare, ces derniers temps, et il était de plus en plus agressif à mesure que la fête approchait, chose qui était relativement étrange. En toute logique, par peur de cette fête, il devrait faire profil bas, mais non, comme à son habitude, il fallait qu’il n’en fasse véritablement qu’a sa tête. Etrange comportement, surtout quand on connaissait le lascar. Et c’est dans cette posture, en gambadant gaiement –oui, vous ne rêvez pas, il peut-être (très occasionnellement) joyeux-, Kitsuke continua le plus tranquillement du monde sa marche vers l’hôpital. Il avait -presque- rasé la rédaction du journal que les habitants de Konoha lisaient quotidiennement, et d’ailleurs il se demandait pourquoi il ne l’avait pas fait plus tôt, en louant son « génie tellement et sublimement incommensurable », qui était bien évidemment autoproclamé, sous l’œil amusé de Xanbi qui ne pouvait retenir son amusement des auto louanges que son hôte proférait… Envers lui-même.


-« Bon, Kitsuke, évite de trop faire le con, à l’hôpital, compris ? »


-« Eh, mais tu me prends pour qui ? »


-« Pour un môme psychopathe qu’aurait eu de sérieux problèmes depuis longtemps si je n’étais pas là pour corriger systématiquement le tir quand tu fais une connerie. »


Kitsuke grommela et soupira. Pourquoi fallait-il que Xanbi ait encore et systématiquement toujours raison. C’est donc en cherchant vainement la réponse à cette question qu’il arriva finalement devant l’hôpital, qui le surplombait, de, pour Kitsuke, toute sa laideur. C’est vrai, quoi ! Comment peut-on trouver quelque chose de cool dans un hôpital ? Ça pue la mort et le médoc ! Bon, songea Kitsuke, la mort n’est pas trop le problème. Le souci avec l’odeur, c’est les médocs. Rien que d’y penser, ça lui filait quasiment de l’urticaire. Ils pouvaient pas faire comme lui, et aider ceux au seuil de la mort à crever une bonne fois pour toutes ? Non, bien sur que non ! Il fallait qu’ils aillent les aider, et déployer des moyens pas possibles pour les sauver ! Bande de cons….

Il regarda ensuite son bras, et se l’entailla du bout de l’ongle. Un léger éclair noir se fit voir, et la plaie se referma et cicatrisa dans la demi seconde. Littéralement. Voilà en partie pourquoi il trouvait les hôpitaux inutiles. Pour lui, qui se régénérait en deux deux, pourquoi aurait-il besoin de cette saloperie ? Bon, à part peut-être Sasuke, car Naruto guérissait rapidement, bien que ce soit pas à son niveau. Cependant, si Xanbi régénérait plus vite que Kyubi, et sans que ce soit nocif pour l’hôte, Kyubi avait un plus grand potentiel de destruction.

C’est donc sur ces pensées, sur cette piste de réflexion qu’il ouvrit la porte de l’hôpital. Puis il soupira en voyant tous les clients à l’intérieur se barrer une fois qu’il fut à distance de la sortie. Puis il dit simplement :


-Je suis venu buter personne, fit-il à la réceptionniste, qui était sur le point d’appeler quelqu’un. Je veux juste voir un patient, donc évitez de créer du remue ménage, j’ai envie de buter personne ici, ça sent assez la mort comme ça.


-Eh bien, répondit-elle d’un ton faussement assuré, qui veux-tu voir ?


-Z’avez lu le journal, non ? J’ai appris que j’avais involontairement laissé trainer du poison dans le corps de Takami Hyuga, je suis juste venu le récupérer. Tout benef pour vous, vu qu’il guérira nettement plus rapidement après ça. Puis après, je me casse. Je supporte pas cet endroit.


-« Ce que j’adore avec toi, commenta Xanbi en son for intérieur, ce sont tes demi mensonges. »


-« Eh. T’as vu ça ? »


-Eh bien, je suppose que tu pourrais y aller si quelqu’un t’accompagne, je vais voir…


-Ce ne sera pas la peine, je saurai me démerder tout seul, sourit Kitsuke en empoignant la garde de son épée. Donnez moi juste le numéro de sa chambre.


-« Et c’est le dieu quand il s’agit de se perdre qui dit ça ? »


-« Xanbi, la ferme ! »


-Eh bien, fit-elle en déglutissant, essaye de comprendre, ça fera plus sur si quelqu’un t’accompagne, et…


-Ne vous en faites pas, répondit Kitsuke, toujours tout sourire, et raffermissant sa prise de sa main sur la garde, je saurai trouver tout seul. Donnez moi juste le numéro de cette chambre a la c… Euh, de Takami Hyuga. S’il vous plait.


Puis intérieurement, il grommela :


-« J’ose espérer que ton pop corn a bon gout. »


-« T’es même pas capable d’imaginer à quel point il est délicieux, fit Xanbi, couché sur le ventre, comme quelqu’un serait couché sur un canapé pour regarder un film, une quantité hallucinante de pop corn autour de lui.


-Bon… Fit-elle, manifestement effrayée. C’est la chambre 214. Second étage.


-Merci bien, répondit Kitsuke sans cesser de sourire, et de se mettre en route vers ladite chambre.


Une fois seul, son sourire fondit comme de la neige au soleil, laissant place à son expression naturelle, et habituelle. Indéchiffrable, un curieux mélange de haine, neutralité, et folie. Tout en continuant son chemin dans cet endroit qu’il trouvait nettement plus putride que tout ce qu’il pouvait trouver chez lui, il soupira une énième fois en voyant les patients déguerpir comme ils le pouvaient dès qu’ils le voyait. De toute façon, ils ne l’intéressait pas. Donc que ces cloportes fassent comme ils veulent.



Oui, c’était comme ça que Kitsuke voyait les habitants non ninjas de Konoha : des insectes. Pourquoi des insectes ? Parce que quoi qu’ils disent, quoi qu’ils fassent, ça ne peut pas l’affecter, et surtout, ça ne l’intéresse pas. Il ne ressentait même pas de mépris envers eux. Si il avait ressenti quelque chose à leur égard, curieusement, cela aurait plutôt tendu vers la pitié. Pourquoi la pitié ? Parce que c’était pathétique d’être aussi bête. Et bien malheureux pour eux. Mais non, il ne ressentait rien envers eux. Vraiment rien. Quand on marche à côté d’un insecte, ressent-on du mépris envers ce dernier ? Non. On ne ressent rien. Car la différence du niveau de conscience est trop grand. C’est comme ça qu’il voyait les habitants de Konoha. Du moins les non ninjas, car ceux qui l’étaient, avaient, en formant une sérieuse coalition, la possibilité de passablement l’emmerder. Il ne détestait pas tel ou tel habitant. Si de la haine pouvait se voir sur son visage quand il tuait, c’est tout bêtement que c’est Konoha dans sa globalité que Kitsuke haïssait. Et qui pouvait l’en blâmer ?



Personne. Il aurait volontiers continué sa réflexion intérieure, mais venait de remarquer une chose. Absorbé par ses pensées, il s’était trompé de chemin et s’était perdu.


-« Un dieu quand il s’agit de se perdre, rappela Xanbi, hilare. »


Tout en grommelant, il continua à arpenter les couloirs, se refusant, par fierté, à demander son chemin. Tous ces endroits se ressemblaient comme deux gouttes d’eau, aussi ! Ils n’auraient pas pu faire quelque chose de plus distinct ? Et pendant un bon quart d’heure, il continua, bien qu’involontairement, ce manège. Jusqu’à que Xanbi se lasse de le voir jurer de son sens désastreux de l’orientation, et dise finalement :


-« Bon, rappelle toi ce qu’elle a dit. Chambre 214. Deuxième étage. Le nombre de la centaine, vu qu’il s’agit du seul 2, doit être le numéro de l’étage. Il y aussi trois batiments, donc on peut en conclure que le numéro de la dizaine indique le batiment. »


Sur le coup, Kitsuke se sentit vraiment idiot. Mais pourquoi n’y avait-il pas pensé plus tôt ?


-« Conclusion, et leçon du jour : ne te fie jamais à ton instinct en terme d’orientation », sourit Xanbi.


-« Ça va, j’ai compris », grommela un Kitsuke mort de honte se dirigeant vers le dit endroit.


Et cette fois, il trouva, et heureusement pour lui, la chambre sans trop perdre de temps fioritures. Il toqua à plusieurs reprises, et attendit quelques secondes avant qu’une réponse ne se fasse entendre :


-Entrez, c’est ouvert.


Puis, Kitsuke entra, le plus naturellement du monde, l’air de rien, dans cette chambre. Par contre, Takami, lui avait l’air bien surpris de recevoir une visite de cette personne. A plus forte raison, la personne qui était responsable de sa présence dans cet hôpital. Il y eut quelques instants de flottement, où chacun se regardait dans les yeux, sans dire un mot. Une gêne tacite, sans doute. Puis, finalement, ce fut Kitsuke qui brisa le silence en prenant la parole :


-Bon, désolé pour ce qu’il s’est passé. Surtout pour le poison, en fait. J’ai pas fait gaffe, et comme j’ai encore un peu de mal à le contrôler… Bah voilà.


-Eh ben, fit Takami, une leur plus qu’amusée dans les yeux, si on m’avait dit un jour que le plus grand psychopathe du village s’excuserait auprès de moi pour ce qu’il a fait… Je dois rêver. Mais, continua-t-il, toujours ironique, comment se fait-il que tu ne contrôle pas ton propre poison ?


-Ça, ça me regarde, répondit Kitsuke, avec un grand sourire, aussi large que son hypocrisie. Mais on va dire que je suis venu le reprendre, et comme ça, tu pourras guérir plus vite.


-Tu peux faire ça ? demanda Takami, surpris, en levant un sourcil.


-Yep. Passe voir ton bras.


Il s’exécuta, et Kitsuke posa son index droit sur une veine, qu’il ouvrit avec son ongle. Puis, le doigt toujours sur la plaie, il attendit un petit temps. Takami ne broncha face à la douleur du processus, mais finit tout de même par esquisser une légère grimace. Et finalement, le « poison » sortit complètement du corps de Takami. Il était en tout point semblable à du chakra ténébreux en aspect, mais semblait s’agiter de lui-même. Kitsuke ouvrit la main, paume tournée vers le plafond, à plat, puis le chakra alla au centre et se condensa pour former une petite boule noire solide. Qu’il porta à sa bouche avant de l’avaler.


-Ça, c’est fait, fit Kitsuke.


-Eh bien.. Merci, je suppose.


-« C’est le moment », songea Kitsuke. Puis il dit, a voix haute : au fait, j’aurais un truc pour toi…


-Pour moi ? répéta-t-il, les yeux plissés.


-Yep, fit Kitsuke en mettant une main dans sa poche, et en ressortant une fiole contenant un liquide orangé.


-Qu’est-ce que c’est, au juste ? demanda Takami d’une voix parfaitement calme.


-C’est une fiole de chakra concentré. De ton affinité héréditaire, le magma, donc.


-Mon aff… T’as fait ça quand tu m’as mordu ?


-C’est un peu plus compliqué que ça. Comme tu l’as remarqué, j’ai aussi une affinité héréditaire. On va dire que j’ai un peu prélevé de ton chakra et de ton sang, pour voir comment ça se produisait… Le fait est que, pour produire en masse du chakra d’une affinité, il faut un corps pour le produire. Et un corps qui soit en mesure de le produire en masse. Donc quelqu’un déjà d’assez doué pour maitriser, dans ton cas, les deux affinités, mais qui ait aussi le potentiel pour les fusionner. Bien sur, on peut faire une greffe sur des enfants ou des bébés pour ça, mais rien ne dit que ça les tuera pas, et ça prendrai trop de temps. Pour finir, dans mon corps, y a un processus qui fait que le chakra qui en ressortirait serait nocif pour quasiment n’importe qui. Cette fiole est juste de la production de chakra concentré à mort.



-Je vois, fit Takami, les yeux toujours plissés, mais avec un certain air songeur sur le visage. Mais concrètement, ce truc te sert à quoi ?


-Bonne question, merci de l’avoir posée ! répondit Kitsuke. Elle sert simplement à stimuler la production naturelle de ton chakra en rajoutant deux trois trucs dans les veines qui véhiculent ton chakra. Bien sur, faut faire une petite manipulation avec la fiole de chakra concentrée pour en arriver à ce résultat.


-Effets secondaires ?


-Aucune idée. Mon système a absorbé, vers mes six ans, une fiole de ce type, soigneusement gardée par Konoha. Regarde le résultat.


-Mais si tu me la passe, c’est que t’es pas sur du résultat, et que c’est un test.


-Parfaitement. Mais a toi de choisir. Si tu ne la veux pas…, fit Kitsuke en faisant mine de s’éloigner.


-Aboule, fit Takami, d’un ton on ne peut plus direct.


-« Que les humains sont manipulables, sourit Xanbi, qui observait la scène. Tu les force un peu en faisant mine d’oter cette possibilité, et ça ôte tous leurs doutes… »


Kitsuke lança d’un donc d’un geste nonchalant la fiole, que Takami attrapa au vol, avant de regarder Kitsuke d’un air interrogateur. Et ce dernier répondit à sa question muette en joignant en un cercle son index et son pouce avant de mimer de boire une quelconque boisson. Takami enleva donc le bouchon de la fiole en question, avant de boire cul sec le liquide. Et d’émettre un petit rôt à la fin. Et de balancer la fiole.


-Parfait, fit Kitsuke en rattrapant la fiole au vol, et de prendre le bouchon que lui tendait Takami. Faudra attendre un petit temps pour que ça fasse effet, mais pas très longtemps.


-Je vois…


-Enfin, cette fois, c’était vraiment tout, donc je vais te laisser


-Bon, ben a la…


-Je peux savoir ce que tu fais ici, toi ?


Tous deux se retournèrent, vers la porte d’entrée, pour tomber sur un Hiashi qui n’avait pas spécialement l’air content de voir que Takami et ce… truc discutaient ensemble. Pas besoin de chercher très loin pour savoir comment il avait eu le numéro de chambre du manieur de Yoton. Il avait probablement du tomber sur la réceptionniste, et la menacer. Sauf que ce qui était curieux, c’est que ceux à qui Kitsuke rendaient visite étaient retrouvés en morceaux… Il fallait aimer les puzzles. Alors pourquoi ils discutaient l’air de rien, alors que le démon avait empoisonné son « rejeton » adoptif ?


-Ben on se tapait la discute, répondit nonchalamment Kitsuke. Pourquoi, c’est mal ?


-Et je peux savoir de quoi vous discutiez, donc ?


-Prenez un rendez-vous. Par contre, soyez patients, y a pleins de gens pressés de crever avant vous, répondit Kitsuke d’un ton on ne peut plus acerbe.


-T’as intérêt à cracher le morceau. De toute façon, si ce n’est pas toi qui le fait, ça sera Takami. Donc c’est dans ton intérêt. Puis tu peux avoir la condition que tu veux, l’insolence a ses limites.


Takami, lui, remuait, plutôt mal à l’aise. Nul doute que sur l’instant, il saurait se taire, mais il avait raison sur un point : Hiashi l’aurait à l’usure. Surtout qu’ils se côtoyaient quotidiennement. Chose que Xanbi ne manqua pas de faire remarquer à Kitsuke.


-Très bien, soupira-t-il. Eh bien, c’est tout con, j’allais…


-Tu allais ? pressa Hiashi, avant de se rendre compte qu’il aurait mieux fait de se taire, ce genre de réflexion étant tout ce qui est le plus approprié pour le bloquer.


Puis il se rendit compte qu’il y avait un truc qui clochait. Quand l’hôte du dragon commença à se prendre la tête entre les mains, tomber par terre, et crier de douleur.


-Qu’est-ce qu’il lui arrive…, fit Takami, soufflé.


-Si c’est ce que je crois, c’est mauvais, répondit Hiashi d’un ton sec. Puis il pensa, son air sévère toujours fixé sur son visage : « Ce putain de dragon a bien choisi son moment… Devant Takami, en plus ! »


-Salut, Hyuga, fit Kitsuke d’un voix plus grave, lourde, et neutre. Tandis qu’il était toujours au sol, la tête entre ses mains, bien qu’il ait arrêté de remuer. Cela faisait une éternité, dis-moi.


-Salut, dragon de malheur, répondit Hiashi sur un ton tout aussi aimable, tandis que l’hôte de Xanbi se relevait.


Puis, une fois relevé, en face de lui, il ouvrit ses yeux fermés, de couleur verte, sur ceux de l’Hyuga. Il tourna la tête, pour regarder brièvement Takami, qui resta perplexe et interdit devant la couleur et le motif de ses yeux.


-Tu.. ne fais pas les présentations, gamin ? demanda Xanbi, la tête légèrement inclinée.


-Gamin ? répéta Takami. Il se passe quoi, là ?


-Si tu ne le fais pas, je le ferai moi-même, répondit Xanbi de son éternel air serein. Et crois-moi, je serais nettement moins hypocrite.


-Bon… Takami, Xanbi. Xanbi, Takami. Bien que j’imagine que tu dois déjà le connaitre un peu.


-En effet. Pour compléter ce qu’a dit le gamin, Takami, continua Xanbi, je suis ce que vous appelez couramment un biju.


-Un biju ? répéta-t-il.


-Ah, même ça, tu ne le sais pas ? Je vous jure, les adultes d’aujourd’hui… Ça peut se traduire par…


-La ferme, dragon de malheur, coupa Hiashi aussi sec.


-Je serais toi, ce serait moi qui me la fermerais. Sauf si tu tiens pas à tes gosses…


-Pardon… ? répéta Hiashi en se mettant en posture de combat.


-Comment elle s’appelle, déjà… ah ? Hinata, c’est ça ?


-Développe, raclure.


-C’est si gentiment demandé… Mais je vais quand même te répondre. Tu dois savoir qu’on émet plus ou moins de chakra naturellement, sans vraiment le vouloir. Assimilé au charisme qu’on possède, cela donne ce qu’on appelle chez les ninjas, l’aura.


-Et alors ?


-Et alors ? Eh bien, j’ai vaporisé de mon chakra volontairement, si bien que ce dernier a fini par atteindre une certaine dose, qui est allée dans le corps des personnes proches de Kitsuke… Et d’après toi, quelle dose ai-je eu le temps de mettre pendant que tous les futurs gamins ninjas dormaient à l’académie ? Tu peux me le dire, Hyuga ? questionna Xanbi avec un sourire dément qui n’avait purement rien à voir avec celui que pourrait faire un humain, un sourire hideux lui allant jusqu’aux oreilles, et dévoilant des dents un peu trop pointus pour en être, qui seraient davantage des crocs.


-Raclure…, fit l’Hyuga, les yeux désormais injectés de sang.


-Le pire, c’est que Kitsuke n’a rien remarqué, dans ce bordel, quand à ça !


Puis, se reprenant, il ajouta :


-Bon, par contre, j’avoue que le chakra que j’ai fait circuler dans le corps des enseignants était propice à favoriser le délire. Et que je me suis bien fait plaisir, pour le coup.


-C’est au moins une chose qui s’explique… Que quinze enseignants de niveau chunin soient hors service en un mois est normal, finalement.


-Mais bordel, c’est quoi le truc que je comprends pas ? hurla Takami, n’y tenant plus.


Xanbi se retourna, avant de dire, un grand sourire collé au visage :


-C’est tout simplement que la personne a qui tu parle est un démon à queue.




-Un… démon à queue ? répéta Takami, devenu livide en une demi seconde.


-Ouais. Les cinq grands pays se sont appliqués à cacher mon existence aux petits, dans l’espoir de pouvoir me mettre la main dessus plus facilement. Si ils ont pu y arriver, c’est que, contrairement à mes congénères, je suis d’une nature plutôt discrète.


-Takami, part, ordonna Hiashi d’une voix ferme. Ce démon, du fait de son objectif éternel et de ses intuitions, est le plus imprévisible de tous. Et surtout, d’une intelligence redoutable. Machiavélique. Mauvais. Manipulateur. Ce sont des mots te résumant bien.


-Tout de suite les grands mots, soupira Xanbi. Puis contrairement à ce que tu as l’air de croire, je n’avais aucune envie de causer un carnage ici ou ce que tu veux… Je vais repartir bien tranquillement, et tout le monde sera content.


-D’abord, tu sors cette saloperie du corps de ma fille, et oui, là tout le monde sera content, rétorqua Hiashi d’une voix glaciale.


-Euh ? T'es véritablement sérieux, là ?


-Pardon ?


-Alors d’une part, on voit bien ton égoïsme… Je sais bien que tu te fous des autres clans, mais vous formez, à vous tous le village de Konoha, t’es au courant ? D’autre part, t’es juste pas en mesure d’exiger quoi que ce soit. Pour faire très résumé, dis-toi simplement qu’elle a une petite bombe dans le bide que je fais sauter quand je veux. Et là, boum. Plus de gamins.


Hiashi ne pipa mot, mais garda son regard tout aussi dur et acéré.


-Voilà, c’est bien, railla Xanbi. Comme ça.


-C’est toi qui guide ton hôte ?


-Pardon ?


-Kitsuke peut être aussi intelligent qu’il veut, il reste un gamin. Même si cela implique qu’il peut comprendre et manipuler ceux de son âge, ça veut aussi dire qu’il ne peut pas comprendre les adultes. Et bien que nos souvenirs en tant qu’enfants soient aujourd’hui très diffus, nous l’avons étés avant lui.


-Et donc ? bailla Xanbi.


-Il met le boxon dans Konoha, et arrive toujours à se démerder pour s’en tirer. Tu me feras pas dire que t’y es pour rien dans ce bordel.


-Va savoir, ricana Xanbi. J’agis toujours, sans exception aucune, en fonction de mes intérêts.


-Puis avec tes pouvoirs bizarres, ta présence expliquerait bien des choses… Rien que par exemple, pourquoi, alors qu’avec un peu de jugeote, les villageois voient parfaitement qu’ils courent au massacre en allant le faire chier. Et que jamais, ils ne retiennent la leçon, et vont systématiquement continuer à aller jouer le rôle de chair à canon. Sans parler du fait que certaines de ses victimes, qui ont pourtant reçu des blessures qui auraient du les tuer, soient toujours vivantes… Une explication, Xanbi no Saiken ?


-En effet. J’agis toujours en fonction de mes intérêts. Le reste ne vous regarde absolument pas, d’aucune espèce de manière que ce soit. Quand à mes pouvoirs… J’ai voyagé, beaucoup voyagé. Ce qui explique, par moment, que je sois introuvable, malgré vos recherches. Et j’ai acquis des techniques que vous n’êtes même pas en mesure d’imaginer.


-Au delà des territoires des cinq grandes nations, c’est ça ?


-Oh non… C’est bien plus énorme et délirant que ça !


-Que…


Le temps d’un battement de paupières, les deux Hyuga se rendirent compte que Xanbi, Kitsuke, qu’importe lequel, avait disparu, les laissant seuls dans la chambre, avec la fenêtre ouverte, dont les rideaux se levaient au vent.


-Eh ben… fit Takami, en clignant des yeux, n’arrivant toujours pas à croire le spectacle qui s’était déroulé sous ses yeux.


-Takami, ce que tu viens d’entendre est classé comme secret de rang S. Je compte sur toi pour ne rien dire à qui que ce soit. C’est bien compris ?


-Parfaitement, Hiashi-dono.


-Bien. Repose-toi, à présent, fit Hiashi en quittant la pièce.



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