Suivez pas a pas les étape qui on amener Kushina Uzumaki a devenir une légende dans son village, son pays et finalement dans son monde.
Suivez le destin de cette orpheline solitaire a travers un monde en guerre a la recherche de la reconnaissance d’une personne blonde aux yeux bleu.
Chapitre 1 : corrigé (merci à SunLight et à jaysher)
Il m’attend devant la porte, il sourit en me voyant sortir doucement de la marécageuse salle de bain. Nous descendons dans la cuisine, il me fait asseoir sur une chaise, prend un peigne et commence une séance de torture physique. Les nœuds se démêlent, les cheveux s’arrachent, les cris de douleur retentissent, moi Kushina, me fait violemment coiffer…
Peu de temps après, mes cheveux rouges sont coiffés en queue de cheval. Mon maître m’annonce que nous allons manger dans un restaurant relativement connu pour ses ramen. Je connais ce plat, on nous en servait souvent à l’orphelinat mais je n’aimais pas, les pâtes étaient trop… comment dire ? Pâteuse, oui c’est ça. Quand on les mettait en bouche, elles se transformaient en une purée immonde et le liquide dans lequel elles baignaient, était bien souvent déjà froid. Je vais donc suivre mon maître avec une certaine appréhension.
Les rues de Konoha sont légèrement éclairées par quelques lampadaires, elles sont calmes, sans doute grâce au temps glacial qui fait en ce début d’hiver. La neige qui tombe depuis le début de soirée a déjà formé une fine pellicule blanche. Je m’amuse à traîner les pieds au sol et essayer de faire la plus longue trace possible. Je sais c’est idiot comme jeu, mais ça m’amuse. Akira me guide à travers le dédale de rues qui s’entrecroisent pour finalement déboucher sur un fleuve humain : l’artère commerciale de Konoha... J’en ai tellement entendu parler, on peut y trouver tout ce que l’on veut. Des bonbons à la fraise comme du nougat glacé.
Je passe devant des épiceries, des restaurants, des bars, me demandant inlassablement dans lequel d’entre eux on mangera. Akira entre finalement dans une espèce de petit bar à l’extrémité de la rue principale. Nous sommes juste en face du bâtiment rouge de l’Hokage. Je rentre juste après lui et j’entends le vendeur crier :
« Bienvenue chez Ichiraku Ramen »
Je regarde la personne qui a hurlé cette phrase et vois un vieux bonhomme habillé d’un tablier blanc et d’un chapeau ridicule de la même couleur. Autant celui de l’Hokage me faisait rêver, autant le sien me laisse complètement indifférente. Mon maître s’est assis au comptoir sur une grande chaise. Je décide d’aller m’installer à côté de lui. Plus facile à dire qu’à faire. Le tabouret est quasiment aussi grand que moi… Je ne suis pas petite c’est lui qui est grand ! Après plusieurs tentatives ratées, sous le regard amusé de l’Uchiwa et du vieux vendeur, je demande de l’aide à Akira. Une honte ! Il se lève, se place derrière moi, met ses deux mains sous mes bras et me soulève comme une plume. L’homme me dépose sur la chaise et finalement se rassoit à son emplacement originel.
Je me saisis de la carte et cache ma tête en faisant semblant de lire, mon comportement semble amuser les quelques clients présents. Je suis tirée de ma cachette par la voix du vendeur.
« Que voulez-vous jeune fille ? »
Je ne sais pas comment réagir, on ne m’a jamais demandé ce que je voulais, d’habitude on me donnait un bol et un gars venait le remplir après. Je lui montre timidement ce que je veux sur le menu. Heureusement qu’il est illustré avec des images ! Il hoche la tête et retourne travailler.
« Kushina, tu peux te présenter ? »
Quelle question idiote, il connaît mon nom, ma couleur préférée, mon âge. Je ne comprends pas ce qu’il veut savoir de plus.
« Vous voulez savoir quelque chose en particulier ?
- Je ne te demanderai pas ta couleur préférée, il sourit. Non j’aimerai plutôt connaître tes rêves, ton but dans la vie, même ton animal favori si tu veux. Histoire de faire connaissance. »
Je comprends mieux, il veut tout savoir de moi pour mieux me manipuler, il est futé. Je vais lui mentir, son piège était subtil, me faire baisser la garde avec de la nourriture, un coup basique… Il a failli m’avoir avec son sourire.
« J’ai pas vraiment de rêve pour l’avenir, peut-être me marier et avoir des enfants…
-Tu peux arrêter de mentir. »
Quoi ? Comment il sait que je mens, non il bluffe ! C’est impossible… Il n’y a pas de doute dans sa voix, il ne fait qu’énoncer une vérité, mais ce n’est pas possible. A l’orphelinat, j’arrivais à mentir à tout le monde… Il me coupe dans mes réflexions.
« Tu as baissé les yeux juste avant de parler, il faudra corriger ce problème. Donc tu peux me dire la vérité. Je te promets de ne rien utiliser plus tard comme moyen de pression sur toi. »
Il a aussi compris pourquoi j’ai menti, ce gars est vachement intelligent… Ou alors c’est moi qui suis trop prévisible… Je vais dire la vérité mais je veux qu’il fasse la même chose.
« Vous promettez que si je dis la vérité, vous vous présenterez aussi ?
-Bien-sûr. »
Il répond du tac au tac comme si c’était une évidence. Il ne m’a pas l’air de mentir, mais dois-je lui faire confiance ? Allez, je me lance car sinon, je ne saurais jamais s’il respectera son engagement.
« J’ai un rêve, je veux devenir la première fille à devenir kage d’un village » Il rigole, ça m’énerve. « Un rêve est là pour faire rêver, je sais très bien que je ne peux pas l’atteindre, mais je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour réussir et comme le dit ma devise : L’impossible recule quand on avance vers elle… »
Je finis en criant, tous les clients se sont tournés vers moi, j’ai honte d’un seul coup, il m’a fait perdre tous mes moyens. Il m’énerve, je le déteste, je le hais !!!
Je sors du restaurant en courant, je me précipite dans l’artère principale de la ville, je bouscule les piétons pour passer… Je cours, je cours encore, je cours toujours, je me perds, mes jambes se font lourdes, j’entends mon cœur battre dans mes oreilles, j’ai le goût du sang dans la bouche, je n’en peux plus.
Je m’assois sur un banc, je me demande ce qui m’a pris de réagir comme ça. Le temps passe et la chaleur que la colère m’avait procurée disparaît. Peu à peu, je commence à grelotter, il fait froid, je veux rentrer chez moi, mais je suis perdu dans ma ville, je ne sais pas où je suis… Si je le sais, je suis assis sur un banc dans Konoha. Mais où dans Konoha ? Je ne sais pas.
Je repense doucement à mon rêve, il est débile, insignifiant… Tellement de personnes plus douées, plus intelligentes font le même. Je me demande bien comment ce rêve a pu naître dans mes désirs. Je n’ai pas la réponse. La gloire, laissez-moi rire. La puissance, je ne suis pas idiote au point de penser que je suis supérieure à ces combattants qui meurent volontiers tous les jours. Moi, j’ai accepté seulement par peur de décevoir l’Hokage et les onze ombres de son bureau. Une raison idiote. Mais en parlant d’idiotie, je pense vouloir devenir kage uniquement pour porter les vêtements bicolores. Un simple rêve de gamine égocentrique.
Je pleure toutes les larmes de mon petit corps, je sens une cape se poser sur mes épaules, une douce chaleur se propage dans mon infime enveloppe charnelle frigorifiée. Je lève les yeux, Akira s’est assis à coté de moi. Il me regarde, je détourne le mien, la poubelle du coin de la rue me semble plus intéressante que lui. Il remarque mon petit manège et rigole un peu.
« Tu sais Kushina, je ne me suis pas moqué de ton rêve.
- Je ne vous crois pas, vous mentez, vous voulez savoir quoi encore ? Mon but dans la vie ? Je ne sais pas. Mon animal préféré ? Le chat, vous êtes content maintenant ?
- Mon rêve est de devenir le chef de mon clan. J’ai un but, devenir puissant… Un trait commun à tous les Uchiwa, et mon animal préféré est la fourmi car tu peux l’écraser comme si de rien n’était. »
Son ton n’a pas changé, froid, voir glacial du début a la fin, le ton d’un tueur, je sens toute la chaleur que la cape m’avait procuré disparaître et des frissons me remonter la colonne vertébrale. Il me fait peur.
« C’est vrai ? »
Je prononce ces deux mots en craignant la réponse. Je l’entends rire, son rire me glace le sang.
« Non.»
Je le regarde avec colère, je vais le tuer, lui broyer le cou, me servir de ses entrailles comme fils à linge…
« Tu ne m’as pas fait promettre de dire la vérité. »
Sur ces mots, il se lève, et me dit de le suivre, il se fait tard. Nous rentrons chez mon maître dans le domaine Uchiwa. A nouveau, un sentiment de fierté assaille mon cœur en franchissant la porte du clan. Je sens la fatigue envahir mon corps au moment où je pénètre dans ma chambre. Regarde mon lit, fouille mon armoire à la recherche d’un pyjama, enfile un haut bleu nuit et un bas noir. Je me couche sous les couettes et laisse les bras de Morphée me bercer.