Attention, cette fanfiction de Naruto est catégoriée spoil, c'est à dire qu'elle peut évoquer des passages du manga qui ont été publié au Japon mais pas encore en France. Sa lecture est donc susceptible de vous gacher le plaisir proccuré par le manga. Pour enlever ce message et voir toutes sections Spoil du site, rendez vous dans vos options membres.


Fiction: La Passion d'Elle (terminée)

Il y a 12 ans de ça, leurs vies basculaient. 12 ans après, ils se trouvèrent, déchirés par leur passé. Pour une alliance, 6 elfes sont envoyés à Konoha. Parmi eux, Zelda princesse de Shitenshi tourmentée. Conflits politiques dans un Konoha ravagé par le grand banditisme.. La violence de la nuit fait ressortir les démons de chacun, pourvu qu'ils soient sombres et cruels.
Classé: -12D | Spoil | Action/Aventure | Mots: 74075 | Comments: 6 | Favs: 3
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KuroiDoresu (Féminin), le 04/02/2012
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Chapitre 5: I shoot the lights off...



Sasuke

Nous étions partis du village depuis trois jours. Au départ, tout allait bien, mais la situation s'était tendue quand, arrivés à un point de rendez-vous notre informateur n'était pas présent. Bien que nous essayâmes d'y trouver une raison rationnelle, nous étions tous persuadés que quelque chose n'allait pas. Le silence d'Akita n'arrangeait en rien l'ambiance, et Kiba et lui se disputaient fréquemment. Les Elfes ne disaient rien, se contentant d'observer. J'étais impressionné par la contenance de Zelda, ayant plutôt l'habitude des cris et des plaintes de Sakura et Ino. Il fallait encore un jour de marche pour atteindre la zone sensible de la forêt.
Je n'étais alors pas du tout d'humeur à subir les assauts répétés de la seconde fille du groupe, qui pensait que si on était attaqué, je ferai généreusement bouclier entre elle et les ennemis. Je ne réalisais toujours pas pourquoi elle faisait partie de l'équipe, sa bêtise naïve n'avait d'égal qu'à sa beauté enfantine. Elle portait deux petites tresses blondes sur les côtés de sa tête et avait de grands yeux noisette et soyeux. J'avais eu le tact de ne pas lui demander ce qu'elle foutait là, mais si elle continuait à me parler pour un rien, j'imploserai ou plutôt, j'exploserai et elle risque de se mettre à chialer. Je voyais bien que Zelda se moquait de moi quand Emi, c'était son nom, venait minauder à mes pieds.

J'étais entrain de faire mon tour de garde, il était trois heures du matin passée mais j'étais pleinement conscient de ce qui m'entourait. Les arbres bruissaient légèrement, et ils s'en dégageaient une légère odeur, humide et douce, qui réveillait mes sens. Des animaux passaient de temps à autre dans les buissons, mais ils ne se risquaient à venir jusqu'à notre campement. Je baissai la tête et me frottai les yeux, profitant de ce moment de calme, qui précédait sans doute une longue période de troubles. Quand je relevai la tête, Zelda me faisait face, ses cheveux sombres lâchés sur ses épaules nues. Ils se mêlaient à la nuit, et seul son visage blanc semblait ressortir de l'obscurité. Je ne sursautai pas, et préférai m'assurer de dominer la conversation en prenant la parole le premier.

"-Les elfes sont tellement forts et sans faiblesses qu'ils n'ont même pas besoin de dormir ?, la provoquai-je

-Nous avons, en effet moins besoin de dormir que vous, mais en réalité je suis morte de fatigue vois-tu ?, elle respira et je vis sa poitrine se soulever doucement. Si je suis réveillée, c'est parce-que tu avais quelque chose à me dire, et que tu vas me le dire maintenant !

-Ah oui ?

-Oui, le comportement de votre capitaine me pousse à croire que tu risques de mourir dans les jours qui viennent.

-Oh, t'es directe...

-Je ne voulais pas te blesser, mais c'est la vérité, je sens l'odeur de la mort s'intensifier au fur et à mesure que nous avançons, pas toi ?

Je ne répondis pas.
"Alors que voulais-tu me dire ?, lança-t-elle, enjouée. Je ressentais dans sa voix ce ton qu'elle avait eu lorsqu'elle s'était présentée. Elle faisait un énorme effort pour paraître à l'aise, mais son cœur devait battre à tout rompre. Réconforter par cette idée, je lui posai la question qui me hantait depuis leur arrivée.

-Es-tu, oui ou non, la princesse des elfes ?

Sa prestance s'effondra d'un coup. Le peu de couleur qu'elle avait sur son beau visage s'effaça et ses yeux se creusèrent. Elle ne bougeait plus mais ses yeux allait de droite à gauche, comme si elle cherchait une sortie de secours, une échappatoire.

-Bien, je crois que ça me suffit. Ne t'en fais pas, je ne dirais rien du moment que..

-Tu ne dirais rien, c'est tout ! Je ne sais pas ce qui a pu te mettre sur la voie, mais je t'interdis de le révéler tu m'entends ? Sinon je te jure que je tuerai, et si tu t'enfuis, je te retrouverai !
Elle tremblait de tout ses membres, et son souffle était saccadée. Je m'en voulus de l'avoir mise dans cette position, et je pensais qu'elle ne se conduirait plus avec autant de désinvolture à mon égard. Je m'assis à ces côtés et la força à me regarder.

-Tu m'en veux ?

-Pourquoi t'en voudrais-je ? Je ne comprends même pas comment c'est possible que tu l'ais su. Je t'en prie ne dis rien, sinon je ne pourrai pas, je.. j'--
Elle cacha son visage dans ses couvertures. Je n'en revenais pas, j'avais si souvent cru que ce n'était qu'une fable, et pourtant elle était là, la princesse aux perles, assise à mes côtés. Je me sentis vite très mal, et je ne savais pas du tout comment m'y prendre pour la calmer. Je n'osais même pas la toucher de peur de me prendre un autre coup, ou de la briser, elle semblait être faite en porcelaine...
Je n'eus pas besoin de dire un mot, elle reprit vite son self-control, releva la tête et me regarda durement, j'étais alors certain qu'elle me haïssait. Je m'étonnais par la suite de m'en être voulu de l'avoir bouleversé, ce qui n'était jamais arrivé avec Sakura.

-Comment ? Comment ! Réponds-moi...

-Quand j'étais enfant ma mère m'a raconté l'histoire d'une princesse née dans une forêt magique. Elle avait deux perles translucides dans ses mains et fut surnommée Himeko. J'avais oublié cette histoire jusqu'à ce que tu prononces ton nom. Je n'arrivai pas à y croire, je ne savais même pas que la forêt magique était votre forêt sacrée.

-Et... quel était le nom de ta mère ?

-Mayura,.. Mayura Nekketsu, elle a été assassinée avec mon père il y a 12 ans. C'était une elfe, maintenant j'en ai la certitude, et c'est pour cela qu'elle a été tuée. Par qui, je l'ignore, mais un jour je les trouverai.

-Je sais qui a tué tes parents, dit-elle d'une voix blanche, mais je ne veux plus en parler pour le moment. Si nous survivons d'ici la fin de la semaine, je t'en dirai plus, je te le promets. Maintenant accepte mes excuses pour la manière dont je t'ai parlé, ce n'est digne ni d'une princesse, ni d'une elfe. Je ne t'en veux pas, mais, je te le répète encore une fois, si tu trahis ce secret, je te tuerai."

Sur ces mots, elle retourna se coucher et je restai seul à guetter. Une demi-heure après, Nikko prit la garde et je pus aller me reposer. La journée du lendemain promettait d'être rude.

Le lendemain

Pour rude, c'était rude. La situation allait très mal, pour notre camp. Quand nous arrivâmes sur aux postes frontières de Konoha, il était déserté. Zelda s’éclipsa une minute et revint en nous informant qu'il y avait un cadavre vingt mètres plus loin. Cette nouvelle semblait lui faire ni-chaud ni-froid, mais Emi pâlit et nous avertit qu'elle allait sans doute vomir. L'armée de Konoha, des "professionnels" assurément... Je levai les yeux au ciel, et me promis d'éventrer un ennemi juste sous ses yeux. J'allais pouvoir tenir ma promesse plus vite que prévu, car une troupe d'une dizaine de ninjas marchaient vers nous. C'est du moins ce qu'affirmait un des nôtres, Tamaki, qui était un peu plus âgé que nous. Mais je vis Nikko secouer la tête et dégainer son arc, Zelda fit de même et lança à Akita d'une voix qui n'admettait aucun compromis.

"-Maintenant écoute-moi Akita, tu as fait de ton mieux pour nous entraîner dans le camp de l'ennemi, mais fini de jouer ! "

Et avant que l'un de nous s'interpose elle lui bondit dessus. Au même moment, quinze ninjas armés jusqu'aux dents sortirent des fourrés et nous encerclèrent. Enfin quatorze car Nikko en avait déjà abattu un d'une flèche dans la gorge. Emi hurla. Je sorti mon katana de son fourreau et décapité un ennemi qui venait vers moi. Zelda en était toujours aux prises avec Akita, qui nous avait bel et bien trahi. Je ne savais pas comment elle l'avait découvert. Il la projeta d'un coup violemment en avant et l'attaque frontalement avec son kunaï, malheureusement il était trop lent, et l'esquiva et retourna le kunaï du ninja sur lui. Elle l'égorgea et, en se retournant, elle coupa le nez d'un de ses assaillants.

Kiba quant à lui avait déjà tué un des hommes, mais il ne s'en remettait pas et ne vit pas une ennemie qui l'assoma d'un coup derrière la nuque. Alors qu'elle allait lui enfoncer son poignard dans le coeur, une épée la traversa de part en part. Elle cracha une grand quantité de sang et tenta de se retourner. Nikko retira rapidement son arme et lui trancha la tête. Le sol se teintait de rouge et devenait spongieux.
Le visage de Zelda était couvert de sang, mais certainement pas du sien, elle avait déjà tué cinq hommes et le sixième n'allait pas tarder. Je ressorti mon sabre d'un ennemi et cherchai Emi du regard et la vis en prise avec une autre femme. Elle tentait tant bien que mal de se défendre et n'allait pas tarder à céder devant son adversaire. Je sortis un shuriken de l'envoya droit sur la femme. Il lui rentra dans l'oeil dans un bruit de succion. Mais au lieu d'en profiter pour asséner le coup de grâce à son adversaire Emi resta paralysée ; je courus alors vers elle et trancha d'un coup le corps de son adversaire.

Celle-ci tomba en arrière, une grand balafre rouge colorait ses vêtement en vermeil. J'évitai d'y prêter attention. J'entendis alors quelqu'un dire "C'est bon, on les a tous eus.". C'était Nikko, il observait la scène de combats, son visage exprimait un calme olympien. Zelda fouillait les cadavres, à la recherche de documents compromettants.

"-Bien, dit-elle en continuant sa fouille, je m'autoproclame capitaine de cette mission, au nom de la reine Tsukiyama. Nous allons rentrer à Konoha, et pour prévenir Tsunade de l'invasion du pays des Rizières sur votre territoire. Vous vous êtes tous bien battus, exceptée toi Emi !

-Hein ? Mmm-moi ? , fit la fille, encore sous le choc de ce qu’elle venait de voir,

- Oui toi ! Tu n'as tué personne, et tu as mis en danger la vie d'un de tes coéquipiers durant cette attaque. Tu n'as jamais prouvé ton courage durant cette mission, et ta faiblesse ne te permettra jamais d'être une ninja. Tu es un poids mort, et je pense que tu dois arrêter d'être une ninja. Je n'arrive même pas à comprendre comment tu as pu le devenir.

-Mais-mais, je suis pas ninja moi !! C'était Akita-san qui m'avait demandé de l'accompagner pour cette mission, et j'ai accepté parce-ce que je n'avais rien d'autres à faire. Moi en vrai, je suis vendeuse dans chez le fleuriste Yamanaka. Akita était gentil avec moi, donc j'ai accepté. N'empêche que t'es méchante hein !

Et elle fondit en sanglots tandis que nous l'observions d'un air médusé. Akita pensait sans doute affaiblir nos forces en ajoutant cette fille à notre mission, mais je ne comprenais pas. Tamaki s'approcha d'elle pour la consoler et elle se jeta dans ses bras. Zelda avait l'air très en colère et elle se mit à hurler :

-C'est vraiment pas le moment ! Tamaki, si tu tiens tellement à cette idiote, tu la portes sur ton dos et on se casse d'ici fissa !

-Calme-toi Zelda, s'il-te-plait, murmura Nikko ;

-Une dernière chose avant de partir Emi, est-ce qu'Akita t'avait donné un papier ou un document quelconque ? Parce-que je veux pas être accusé d'espionnage ou une connerie pareil...

-Non, je ne me souviens pas avoir reçu de papier. Mais Akita est vraiment mort non ? Donc y a pu de problème !

Zelda s'avançait vers la fille, et s'arrêta à sa hauteur. Avant qu'on est pu l'arrêter, elle la gifla, tellement fort que je pensais que sa tête allait être arrachée. Emi tomba à terre, elle était complétement sonnée et ne se rendait plus vraiment compte de ce qui se passait autour d'elle. Elle se releva ensuite, ou plutôt, Tamaki l'aida à se relever et la prit sur ses épaules.
Nous nous enfuîmes à travers la forêt, les elfes ne jetèrent même pas un regard en arrière. J'étais maintenant sûr que si Zelda devait me tuer, elle le ferait sans état d'âme. Les elfes pourraient nous être d'un grand secours si il y avait une guerre, mais ils pourraient nous détruire à la première contrariété. Il fallait que je reste sur mes gardes.


Nikko

Le sang avait séché sur mes vêtements, et je me sentais vraiment sale. On courait sans s'arrêter depuis plus d'une demi-journée, et je doutais du fait que nous échappions à nos poursuivants. Il faudrait encore se battre, et Emi ne nous faciliterait pas la tâche car elle était incapable de se protéger seule. Tamaki était perturbé, il n'avait jamais du voir autant de mort d'un coup, et semblait aussi inapte à tuer qu'un caniche nain.

Je savais pertinemment que Zelda les laisserait se faire tuer si on était attaqué, elle avait horreur des faibles. On dirait que toutes ses bonnes résolutions de douceur et d'amabilité étaient parties en fumée au moment où elle avait franchi les portes de Konoha. Je ne comprenais toujours pas au passage, pourquoi elle avait frappé Sasuke le jour de notre départ. Bien que ça n'avait pas eu l'air de le déranger, son comportement m'intriguais. Je ne pouvais cependant pas dénigrer ses qualités de commandement, quelle autorité ! Même Kiba qui était arrogant avec Akita pliait sous ses ordres. En même temps, jamais quelqu'un de censé ne tenterait de défier un chef qui a tué six personnes en dix minutes. Seul Sasuke ne lui lançait pas les regards mi-effrayés, mi-impressionnés que les humains faisaient de temps en temps. Vu ainsi, Zelda ressemblait plus à une guerrière barbare venant d'éventrer un tigre à mains nues, qu'à une princesse douce et charmante. J'aurai aimé que Will fut là, pour l'aider à calmer ses pulsions farouches et meurtrières.
Tamaki s'arrêta d'un coup supplia Zelda :

"Il faut qu'on s'arrête, je tiens plus sur mes jambes à force de porter Emi. Elle aussi à besoin de se reposer, elle me l'a dit. Si tu étais un vrai capitaine, tu te soucierais de la santé de ton équipe et...

-Je ne suis pas capitaine, tu as raison, je suis bien plus que ça, imbécile ! Si on ne t'a pas appris l'endurance dans ton école ninja c'est pas mon problème ! Quant à ton confort et ta santé, t'avais qu'à devenir fleuriste comme Emi ! Elle le regardai avec haine, et je voyais bien que Tamaki faisait de gros efforts pour ne pas s'évanouir. Je décidai d'intervenir.

-Zelda, ce garçon a raison, on va se reposer quelques heures et repartir. Moins fatigué, on avancera plus vite après d'accord ?

-Comme tu le sens, mais si on nous attaque, il fait nuit, alors pour se défendre, certains risques d'être tuer". Elle regardait encore Tamaki et un fin sourire se dessina sur ses lèvres.

Nous mangions en silence, tous sauf Zelda qui méditait contre un arbre. Nous avions l'interdiction formelle de la déranger, et personne ne s'y serait risqué. Kiba tenta deux ou trois fois d'animer la conversation, mais ça tourna court.
Je regrettai pour la première fois mes dîners à Shitenshi avec mes amis, avant les fêtes, où les blagues de Kazumi et les bêtises de Will rendait la table joyeuse. Nous nous retrouvions souvent sur une des collines qui entourent la ville, la vue y était incroyable ! Les lumières blanches et harmonieuses illuminaient les rues, et une agréable musique donnait une touche magique au tableau. Au loin, le palais royal dominait l'espace et imposait sa puissance dans la nuit. Les façades étaient ornées de guirlandes qui flottaient, telles des lucioles.

"-Emi ?, Zelda apostropha la jeune fille,

-Euh... Oui ?,

-Tu nous as dit ne pas être une ninja, mais pourtant je t'ai vu te défendre pendant que nous combattions, où as-tu appris à te battre ainsi ?

-Nulle part. C'était un réflexe de survie c'est tout. Toi-même tu m'as dit que je me battais comme une minable...

Zelda sortit un long couteau, et glissait son doigt le long du tranchant, en marmonnant des choses que moi-même je ne comprenais pas. Je vis qu'Emi regardait droit devant elle, et tentait de ne pas remarquer le regard de Zelda dans son dos. Elle m'appela, me demandant de venir près d'elle. Je me levai et exécutai son ordre, je ne préférais pas la froisser alors qu'elle avait son tantô dans les mains. Elle n'aurait pu me faire de mal, mais elle pouvait en faire aux autres. Lorsque j'arrivai à sa hauteur, elle parla, d'un ton clair et jovial que je lui connaissais que dans les moments de haute tension. Le même que lorsqu'elle me décrivait ce qu'il lui était arrivé lors de son enlèvement il y a une dizaine d'années.

-Vous, les humains, vous usez des plus beaux mots de vos dictionnaires pour nous qualifier, ou plutôt nous insulter. Nous sommes tour à tour, arrogants, fiers, mégalomanes ou tout simplement, des monstres de bas étage qui pensent être au-dessus des humains. Je veux bien prendre tout ces caractères pour ma personne. Et vous vous dites sûrement que j'ai bien raison, et que je suis même pire que ça. Soit...
Mais une chose, dit-elle en haussant la voix et en durcissant le regard, une chose mes chers amis humains que vous ne m’enlèverez pas, ni à moi, ni à mon peuple, c'est notre totale et absolue loyauté à notre reine, et notre respect mutuelle qui nous empêche de nous déchirer entre nous comme des chiens ! La trahison, est une faute qui mérite cent fois la mort et que je n'aurais aucun mal à appliquer à l'un de vous si je le pouvais.

-Mais qu'est-ce que tu racontes ?!! Arrête de nous foutre les jetons à parler comme ça, personne n'a trahi personne ok ? T'es vraiment flippante comme fille !

-Du calme Kiba, je t'estime, toi ainsi que Sasuke, pour l'accueil fraternel que vous nous avez réservé. Ne tremble pas Tamaki, ta lâcheté n'a d'égal que ta faiblesse, mais tu ne peux pas être un traître, tu aimes ton village ça se voit... Cependant, dit-elle en rangeant brusquement son couteau dans son fourreau, il va bientôt falloir trouver dans ton cœur une infime parcelle de courage, car tu en auras sans nulle doute bientôt besoin.

-Tu ne crois quand même pas Zelda, que Emi est une espionne. Elle ne peut pas faire trois pas sans tomber et elle incapable de se battre ! C'est ridicule !

-Tu es ridicule Sasuke ! Mais enfin, je laisse la nuit répondre à ma place, je vais dormir un peu, vous devriez faire de même vous autres, sauf Tamaki et Emi qui effectueront le premier tour de garde. C'est compris ?!

-Oui oui, pas de problèmes Capitaine ! Laissez la nuit vous répondre ,vous avez raison, tout le monde ici pourra alors se rendre compte que vous dites n'importe quoi ! Sasuke a raison, je suis juste une fleuriste, pas une espionne, une tueuse ou un poney volant ! Tamaki, tu me protégeras hein ?

-Bien sûr Emi."

Je vis Zelda les regarder d'un air amusé. Emi défit ses tresses et secoua ses cheveux d'un air séduisant. Puis elle fit un clin d’œil à Tamaki et lui murmura quelque chose dans l'oreille en lui caressant la cuisse. La petite blondinette idiote et maladroite avait laissé place à une femme fatale sur de ses atouts. Zelda vit que je l'avais remarquée et lorsque nous fûmes allongés côte à côte elle me dit tout bas, en ne faisant quasiment aucun bruit. "Tiens-toi prêt, ils vont tenter de nous tuer dans notre sommeil, ne dors pas, fais semblant. Tente de prévenir Sasuke."


FLASHBACK TIME


Le Camélia Blanc était enfumé, comme à son habitude. Une nouvelle cargaison venait d'arriver, et la nouvelle avait rapidement fait le tour des quartiers chauds de Konoha. La législation avait tenté de diminuer la consommation de drogues, mais le contrôle de certaines zones de la ville restait en possession de différentes organisations plus ou moins fiables. Pas fiables du tout en fait. La prostitution était une activité comme une autre, pour élever des enfants venus trop vite, ou tout simplement pour pouvoir avoir sa dose quotidienne. Les réseaux étaient très bien organisés et leur hiérarchie complexe les rendaient très difficiles à démanteler.

La "Hot Town" de Konoha, ou "HoeTow", comme se plaisait à l'appeler ses habitants étaient un lieu où il ne faut mieux pas se rendre, ni le jour et encore moins la nuit. Il y a peu, un homme avait été retrouvé mort, au milieu d'une des ruelles et cela avaient déclenché une guerre de gangs. Selon le rapport d'autopsie, il était mort d'une overdose, due à une trop forte dose de cocaïne dans le sang.
Le jeune homme était le fils d'un des plus grands proxénètes de HoeTow, et il avait promis la mort au patron du bar où son fils avait sniffé la coke. Ce même patron faisait parti d'un gang dirigé par le deuxième proxénète de la ville ce qui rendait la situation encore plus complexe.

Mais revenons au Camélia Blanc, ce canyon, endroit où l'on fume du crack, qui réunissait malgré son nom, tout la crasse et la pourriture du quartier ayant réussi à économiser pour pouvoir se payer leur dose. La foule et l'ambiance planante permettait aux personnes un peu plus fines de programmer des rendez-vous, sans être vu ni entendu, certaines personnes avaient même fait des crises cardiaques et étaient restés sans vie durant toute la soirée, jusqu'à ce que l'odeur éveille les soupçons des tenanciers.

Une femme arriva et se dirigea vers une table que un des serveurs lui indiqua. Elle avait les cheveux blonds cendrés, coupés en un carré flou, qui s'arrêtait au niveau de son menton. Sa bouche pulpeuse était rouge sang, et un trait d'eye-liner lui faisait des yeux de chats. Son corps était moulé dans une combinaison en cuir chair. Elle avait une veste en fourrure, qu'elle ne portait que pour être vu, la chaleur étant étouffante dans la pièce.
Quand elle fut au niveau de la table, l'homme se leva et tira la chaise de la jeune femme, dans un geste de galanterie qui tranchait avec les strip-teaseuses qui s'effeuillaient sur la scène. Elle ne le remerciait pas, s'assit et alluma une cigarette. Elle parlait la première, et mena la danse.

"-Avant de savoir ce que vous attendez de moi je vais être très clair. Je ne travaille pas gratuitement, et je veux 20 % de ce que vous me paierez, immédiatement ! Vous m'avez bien entendu ?

-Bien sûr mademoiselle, bien sûr... Nous vous donnons donc immédiatement 2 millions de yens, et voici ce que vous aurez à faire, c'est une mission qui peut vous coûter la vie, alors...

-Je vous écoute, soyez bref je ne vais pas perdre ma soirée dans ce trou !

-Vous aurez à seconder Akita Tokori dans une mission qu'il accomplira avec l'aide de deux elfes ainsi que de trois humains. Vous devrez ressembler à une ninja faible et idiote, qui n'a rien à faire dans une mission importante. L'homme qui m'envoie à des contacts avec le pays des Rizières, et nous devons leur fournir des informations à propos de...

-Ne me le dites pas, je ne tiens pas à être exécuter à mon retour au village !, s'énerva la jeune femme,

-C'est tout à votre honneur. Donc, Tokori ne portera pas les informations, c'est vous qui les aurez. Si jamais il est tué ou démasqué, vous aurez toutes les responsabilités de votre mission, même si ça implique de tuer toute votre équipe.

-Et comment les gens à qui je dois transmettre ces documents sauront que je suis de leur côté ?

-Nous nous sommes permis de leur envoyer une photo de vous, j'espère que cela ne vous dérange pas trop...

-Non, mais vous regretterez de m'avoir coincée comme ça, ce n'est que partie remise."

Elle ramassa l'enveloppe et écrasa sa cigarette dans le cendrier et partit en remettant sa fourrure beige sur ses épaules. Elle était comme ça, Elena, alias Emi, elle n'aimait pas être prise au dépourvue. Avant de quitter définitivement HoeTow, elle s'acheta un sachet de poudre, bien décider à ne pas perdre sa soirée...

FIN DU FLASHBACK TIME



Red forest & Bloody leaves

Après que les autres se soient couchés, Emi et Tamaki éteignirent le feu et s’assirent l'un contre l'autre en retrait de ceux qui se reposaient. Emi se collait de plus en plus Tamaki, qui n'en revenait pas. Elle lui murmura à l'oreille, d'une voix suave et caressante :

-"Tu ne crois quand même pas que je suis une espionne mon coeur ? Tu sais dans cette équipe, je n'ai confiance qu'en toi,, alors ait confiance en moi, s'il-te-plait !

-Ne t'en fais pas Emi, je serai toujours là pour toi, cette elfe raconte n'importe quoi, mais elle fait un peu peur tu sais, j'ai l'impression qu'elle pourrait tous nous tuer avec son couteau si l'envie lui prenait...

-Ca ira hein, nous serons bientôt rentrés à Konoha, et on ira se plaindre à l'Hokage. Je peux compter sur toi ?

-Bien sûr !"

Il l'embrassa fougueusement et elle lui rendit son baiser. Elle lui monta doucement dessus pendant qu'il passait ses mains sous son T-Shirt. Il avait les mains prises, c'était le moment qu'elle attendait, il ne pouvait plus se défendre. Elle sortit rapidement un kunai de sa poche et l'enfonça violemment dans la poitrine du garçon, tout en continuant à l'embrasser langoureusement. Elle maintenait fortement la pression de sa bouche dans celle de Tamaki pour l'empêcher de parler. Celui-ci se raidit, et tenta de bouger mais la douleur et la peur réduisait sa rapidité et sa force. Il gémit de douleur et Emi lui mordit la langue pour le faire taire.
La femme sentit tout un goût de fer dans sa bouche et retira rapidement sa langue de la bouche de Tamaki pour la remplacer par sa main, qu'elle plaqua sur le visage crispé par la peur du jeune homme. Le kunai était alors plongé dans le corps jusqu'à la garde, et elle devina qu'il n'en avait plus pour longtemps. Elle remua l'arme dans la plaie, tandis que sa victime tentait de se débattre avec le peu d'énergie qui les restait. Elle sentait un liquide chaud coulé le long de sa main et fit une grimace de dégoût. "Ce qu''il faut pas faire pour gagner sa vie", rumina-t-elle.
Soudain, le corps fut secoué d'un spasme et un râle sortit tant bien que mal de la bouche du garçon, dans un son guttural. Elle se levait rapidement et prit une lampe de poche dans le sac de Tamaki. Elle dirigea la lumière vers le pays des Rizières, fit un semblant de signal en morse pour prévenir les ennemis que le campement était là.

Ce fut ce moment là qu'attendait Zelda pour frapper. Elle balança un kunai explosif dans le feu pour le rallumer et bondit sur Emi, la renversa sur le ventre et la maintenait par les cheveux. Elle tenait dans son autre main, une petite hache richement ornée de pierres précieuses et dont la lame était ciselée d'or. Son visage exprimait un profond mépris, cependant un léger sourire l’éclairait, car elle allait bientôt pouvoir venger Tamaki, et surtout son honneur blessé.
Les garçons s'étaient brusquement réveillés, et avaient des réactions très diverses. Nikko savait ce qu'il allait arriver et se contentait d'observer autour de lui, pour vérifier qu'aucun ennemi ne se cachaient dans les parages. Sasuke regardait Zelda d'un air admiratif et ne prêtait pas attention au cadavre sanguinolent de Tamaki. Mais Kiba ne tenait plus en place.

"-Oh Merde ! P*t**n Zelda, mais qu'est-ce que tu as fait ?! C'est atroce, oh.. Bordel !, répétait-il, aux bords des larmes.

-C'est pas elle qui a tué Tamaki, c'est Emi., lui répondit Sasuke, étrangement calme.

-Bien deviné Uchiha, en plus d'être beau, t'es intelligent, quel mari idéal ! , dit difficilement l'espionne, le visage toujours maintenu en arrière par l'elfe.

-Tais-toi ! Tu n'as rien à dire, ou plutôt si, tu vas me dire qui t'envoies ! Dépêche-toi, ma hache me chatouille...

-Héhé, ricana Emi. Tu crois sincèrement que je sais qui m'a envoyée ? On m'a donné les documents, l'argent, et je suis venue avec vous seconder Akita.

-Donc tu penses que je suis assez bête pour croire que tu ne connais pas tes patrons ? C'est mal me connaître idiote. Néanmoins, je veux bien te laisser la vie sauve si tu me confies les documents. De toute façon tu seras exécutée à ton retour à Konoha, pour espionnage. Même ceux qui t'ont envoyé ne te reconnaitront plus !

-Je le sais. C'est pour ça que je vais aller vivre au pays des Rizières, si tu me relâches. De toute façon, ils vont bientôt arriver en grand nombre, et vous êtes quatre. Vous n'avez aucune chance.

-Donne moi les documents ! Maintenant !, hurla Zelda. Ses mains se resserrèrent sur le manche de la hache, et ses jointures blanchirent.

-Ça va être dur, je les ai laissé dans mon sac au poste frontière. C'est bê..

Elle n'eut pas le temps de finir sa phrase. La princesse avait abattu sa hache et celle-ci avait décapitée Emi d'un coup. La tête vola, et tomba aux pieds de Sasuke. Une gerbe de sang sortit du cou de l'espionne, et vint coloré les chaussures de Kiba. Cela en était trop pour lui, qui courut vomir au pied d'un arbre. Nikko ramassa la tête et la porta à Zelda, qui la posa sur le corps. Des cris et du mouvement se firent entendre au loin, et la jeune elfe se mit à parler :

-Je suis désolée que vous ayez assisté à ça, mais nous devons nous reprendre et nous enfuir au plus vite, ou ce sera un bain de sang. Sasuke, conduit les au village, je reste ici pour... enfin allez-y !

-Mais Zel..

-J'ai dit allez-y ! ! "

Les garçons partirent à travers les arbres, laissant la princesse seule, en compagnie de deux cadavres. Elle ne leur lança aucun regard, et se tint droite les yeux fixés sur ses futurs adversaires. "Un bain de sang, hum... Intéressant..."


C'était un euphémisme.




...



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