Attention, cette fanfiction de Naruto est catégoriée spoil, c'est à dire qu'elle peut évoquer des passages du manga qui ont été publié au Japon mais pas encore en France. Sa lecture est donc susceptible de vous gacher le plaisir proccuré par le manga. Pour enlever ce message et voir toutes sections Spoil du site, rendez vous dans vos options membres.
Il y a 12 ans de ça, leurs vies basculaient. 12 ans après, ils se trouvèrent, déchirés par leur passé.
Pour une alliance, 6 elfes sont envoyés à Konoha. Parmi eux, Zelda princesse de Shitenshi tourmentée.
Conflits politiques dans un Konoha ravagé par le grand banditisme.. La violence de la nuit fait ressortir les démons de chacun, pourvu qu'ils soient sombres et cruels.
Les crises reprenaient souvent. Elles étaient d'une intensité croissante, et laissaient Zelda sans force. Depuis le jour, ou la nuit, où Ils lui avaient scellé la chose, son enfermement était devenu un calvaire. Juste après, elle s'était réveillée avec de violents maux de tête, et très vite, elle eut la sensation que quelque chose brûlait en elle. Bien qu'elle se forçât à ne pas crier, la douleur s'intensifiait à tel point que ces hurlements de douleur les obligèrent à lui administrer des calmants. Ils furent inefficaces.
Dans ses sommeils agités, la chose lui parlait, dans un langage sibyllin, qu'elle comprenait sans jamais l'avoir entendu auparavant. Ces paroles l'effrayaient et la fascinaient. Elle cessa de s'alimenter, et restait allongée, les paupières closes. Parfois, on la traînait de force au milieu du cercle, et Ils l'examinaient. Son état de santé était des plus mauvais, au départ. Puis au fil des jours, et des semaines, un feu nouveau l'animait.
"-C'est vraiment curieux, disait une grande femme blonde, tout portait à croire qu'elle mourrait après le scellement...
-Effectivement, c'est assez remarquable. Tous les sujets ne montraient pas une aussi faible contenance, mais aucun n'avait tenu aussi longtemps, lui répondait un homme en blouse verte,
Les deux médecins observaient la fillette, qui fixait un point invisible dans les airs. On lui avait rasé le crâne deux jours après "l'Opération", comme disaient les médecins.
-Le plus intéressant c'est la repousse des cheveux, regarde ! Ça ne fait qu'un mois qu'a eu lieu l'Opération, et il retombe déjà sur sa nuque ! Comment son système immunitaire fait pour réagir alors qu'elle ne mange pas ?! C'est un vrai petit démon.
-Ces elfes ne sont que des animaux, après tout, surenchérit l'homme.
La femme acquiesça, et ils reprirent leur examen en silence. Zelda avait légèrement resserré ses poings, mais ne disait toujours rien. L'homme en blouse verte, désinfecta une seringue, et l'approcha du bras de la princesse.
-Pas de panique, c'est une simple prise de sang.
Elle en avait déjà eu plein. À chaque fois, le médecin la rassurait, mais les effets secondaires qu'elle ressentait ensuite la faisaient se méfier. La fillette tourna la tête brusquement vers l'homme. Il sursauta. Les yeux qui le regardaient n'avaient rien de rassurants. Les joues creuses de l'enfant, son teint blafard, faisaient ressortir la noirceur profonde et morbide de son regard.
-Bon qu'est-ce que tu attends ? Elle ne va pas te mordre !, grommela la femme en enlevant ses gants. Dépêches-toi ! Son comportement m'exaspère !"
La femme venait de se retourner pour prendre son manteau. Elle fit immédiatement volte-face quand elle entendit un cri aigu de douleur. Ce qu'elle vit l'effraya au plus haut point.
L'homme était à terre, et se lamentait. Il se cachait le visage, mais on pouvait voir du sang couler le long de son menton. L'image de son collègue blessé était plus qu'insupportable, mais celle de l'enfant, elle la garderait pour toujours dans son esprit. La fillette était encore assise sur la table d'examen, flottant dans sa blouse grisâtre. Tout son corps semblait tendu à l'extrême, et les muscles de son cou saillaient. Son visage affichait une expression diabolique, avec de fins sourcils arqués, un sourire sadique et des yeux noirs sans reflet. Dans sa main gauche, ensanglantée, il y avait la seringue. Elle la serrait si fort, que ses jointures blanchissaient. Elle était terrifiante. Elle se tourna presque mécaniquement vers la femme. Celle-ci hurla, et s'enfuit dans le couloir, où par chance elle croisa deux gardes. Trop choquée pour dire un mot, elle s'affaissa à leurs pieds. Ils coururent vers la salle d'examen, où la princesse était encore sur la table d'examen. Ses jambes trop faibles ne lui permettaient pas de marcher.
On la jeta dans son cachot plusieurs heures après l'incident. Les punitions corporelles étaient proscrites après une Opération, mais elle avait fait preuve de bonne santé d'après Eux. Elle eût donc à subir vingt coups de fouet. On lui attacha les mains à une colonne d'une des grandes salles. Le bourreau arriva, à peine réveillé de sa sieste. On lui permit d'utiliser son fouet préféré, une merveille achetée des années plus tôt à un marchand itinérant. Chaque flagelle, en cuir de bœuf, était pourvu de minuscules lames, qui déchiraient la peau à chaque contact. Quand le bourreau frappa pour la première fois, elle se mordit les joues jusqu'au sang. Au second coup, elle crut qu'on lui arrachait la peau. Au dix-neuvième, elle crut mourir. Au vingtième, son cœur s'arrêta de battre.
END OF FLASHBACK TIME
Zelda
Je me réveillai en sursaut, et des larmes incontrôlables jaillirent de mes yeux. Comme souvent, je ne pouvais m'empêcher de toucher frénétiquement mon dos, pour calmer la douleur ; évidemment, je n'avais rien, mon cauchemar m'avait faite halluciner. Néanmoins une douleur lancinante se réveilla dans ma cuisse et me rappela les événements de la veille. Ou de ce que je croyais être la veille. Je pris peur, m'imaginant prisonnière de ceux qui voulaient ma mort, loin de lui. Je pris mon visage dans mes mains, et pleurais avec angoisse. Le désespoir me tenaillait, en même temps que la faim, la soif et la souffrance s'emparait de mon corps. Lasse, je poussai un cri. Une minute de plus, et je me tranchais la gorge. C'eut été bien lâche. Une porte à l'intérieur de ma propre "cellule" s'ouvrit brusquement. Ma surprise fut si grande que je ne dis un mot.
Celui que je croyais mort, était là, dans l'encadrement de la porte, et il souriait. Il courut presque vers moi, tout en me posant mille questions sur mon état. Je ne pouvais lui répondre tant j'étais surprise. Je m'étouffai presque dans mes larmes, j'en avais honte, mais n'arrivai pas à les tarir. Quand il fut à ma hauteur, je baissai la tête et sanglotai.
"-Je suis heureux que tu ailles mieux Zelda. Rien ne pouvait me faire plus plaisir..., murmura-t-il.
-...
-Tu as encore mal, hein ? Je n'ai rien pu faire de mieux que de nettoyer régulièrement tes blessures, excuse-moi.
-Non !!
Je criai ce mot avec tant d'énergie qu'il en perdait son sens. Les excuses modestes de Sasuke m’avaient réveillées, et avaient coupé mes larmes. J'étais faible, il m'avait aidée, au péril de sa vie. Ses excuses me remplissaient de honte, et je me sentis bien futile de pleurer, alors qu'il avait souffert sans rien dire pour moi. Ses yeux sombres étaient cernés. J'aurais aimé effacer ses cernes avec mon doigt, juste en le passant sur son beau visage. Je rougissais, et repris le cours de mes paroles, avec difficulté :
-Ne... ne t'excuse pas. Je te l'ordonne ! Tu m'as sauvé la vie, et je-je... te ferai couvrir d'or ! Et de pierres précieuses, tu auras tout ce que tu désires. Je suis ta débitrice aujourd'hui et pour toujours. Pourquoi ris-tu ? Je suis sérieuse.
-Il n'y a qu'une seule chose que je désire Zelda, il ne tient qu'à toi de me l'offrir.
-..., je n'osais pas croiser son regard. Ses yeux qu'il avait parfois m'envoûtaient, à croire qu'ils étaient magiques.
Il se leva et se dirigea vers la porte. La peur soudaine d'être seule m'étreignit, et bien que j'essayai de garder mon calme, je tremblais.
-Maintenant que tu es réveillée, je vais aller chercher de la nourriture. Tu dois mourir de faim. *je hochai la tête* J'en étais sûre. Je serai de retour très vite, ne t'inquiète pas."
Il ferma la porte derrière lui. J'étais seule.
Je m'allongeai en tentant de réunir mon énergie. Il fallait à tout prix que je soigne ma blessure à la cuisse, et ma côte cassée. J'étais vidée. Le combat, que j'avais lamentablement perdu, mes plaies ainsi que le cauchemar m'avaient épuisée.
Je rêvais souvent de mon enfermement avant, et après l'Opération. Les moments qui m'apparaissaient le plus clairs étaient ceux dont je me souvenais durant mes cauchemars. C'est comme si tout mes sens étaient aiguisés, que je redevenais cet enfant, mi-animal, mi-démon que j'étais devenue. Je soupirai. Sasuke ne devait jamais me voir sous cette forme, ou ça serait un déshonneur si grand que... je ne saurai que faire.
Après que ma mère et son armée m'aient secourue, ce ne fut pas une période facile. La reine faisait le deuil de mon père, dont elle ne se remettra jamais de la mort. En un an de captivité, la petite princesse douce et polie avait évolué en une créature muette, aux penchants meurtriers. Je dois ma guérison à l'amour de ma mère, mais ce qui me sauva réellement, furent les quatre années que je passai au Temple des Douze Vents, dans les hauteurs septentrionales des Terres Elfiques. Le souvenir des entraînements quotidiens, de la sympathie de mes maîtres, et de mon évolution jusqu'à devenir leur égal me berçait. Je flottai ainsi, entre le sommeil et la réalité, reniflant des odeurs de riz au lait, plat cher aux élèves des Douze Vents, appelés "Èolites" par nos maîtres. Mon esprit chevauchait les montagnes enneigées où nous nous entraînions, et je sentis la fraîcheur de la neige sur mes joues. Pour la deuxième fois depuis mon réveil, je pleurais.
Hinata
Nous avions parlé toute la nuit. À mon réveil, je partageais mon lit avec Will. Je l'admirais, pour le courage qu'elle avait montré face à l'enlèvement de Yuki. Sa force m’impressionnait, et plusieurs fois par jour, je pensais "Qu'est-ce que Will ferait ?". Elle se battrait, ou avouerait ses sentiments au garçon qu'elle aime. Depuis la dispute de la veille avec Sakura, j'avais perdu la plupart de mes repères. Et si mes amis ne se servaient de moi comme une poupée de chiffon ? Je n'osais pas répondre à cette question, et repris ma contemplation des vagues rousses de ma voisine.
La nuit avait été longue, et très angoissante. À partir du moment où Will avait ouvert le dossier laissé par Zelda, tout s'était mis en place. Je me souvenais de quelques passages, ils tournaient en boucle dans mon esprit :
"Tanaka et Matsuhida sont tout les deux manipulés par Danzô." ; "Ôda Yuhi était une grande amie de Matsuhida, mais aussi la maîtresse de Hyûga Hiashi."
Ces deux-là m'avaient choquée. Ainsi mon père, qui me reniait sans cesse, que je déshonorais avec honte, avait des liens avec la pègre de HoeTow. Danzô m'avait toujours terrifiée, petite je tremblais devant ses bandages et ses cicatrices. Aujourd'hui, je savais me maîtriser, jusqu'à maintenant. D'après la suite du document, Ôda dirigeait "une maison de passe aux faux airs de salon de thé". Elle était morte depuis la semaine passée, ce qui me faisait froid dans le dos, tuée par une "masse d'arme" d'après Zelda. Sa précision était aiguë sur certains points. Malheureusement, nous n'avions encore rien vu :
"D'ici la fin du mois, il y aura un coup d'état à Konoha, organisé par Tanaka, Matsuhida, Danzô, et Hyûga." ; "Il faut que les deux boss soient tués avant le soulèvement de HoeTow, ou ce sera la guerre."
La... guerre ? Cette annonce avait provoqué un blanc dans la pièce. Naruto avait pâli. J'aurais préféré être sourde plutôt que d'entendre ça. Konoha était en paix depuis très longtemps, je ne pensais pas que c'était possible qu'un jour, cela change... Le message de Zelda était très clair, nous devions tuer pour ne pas être tué. Et il fallait que je sauve ma cousine. Je voyais bien où tout cela allait nous mener. Naruto avait parlé, d'une voix sourde :
«- Il faut qu'on prévienne Tsunade, et vite !
-Non, ils la tueront Naruto, avais-je répondu. En plus, Danzô, et mon père, avais-je dit difficilement, sont les personnes les plus influentes du Conseil. On nous fera taire. Il faut agir, Zelda nous a donné des pistes, on peut attaquer.
Je n'en revenais pas de ce que je venais de dire. Les elfes hochaient la tête, tous d'accord. « Ils n'ont peur de rien », pensais-je.
-J'aurais préféré attendre Nikko, dit Kazumi, mais on n’a pas le choix, on passera à l'action, dès demain soir.
-T'es sûr ?, lui dit Kei,
-Le plus tôt on le fera, moins ils s'y attendront. On va aller au... Camélia Blanc ? C'est ça le nom je crois. Et on va tout démolir. Prévoyez le plus d'armes que vous pouvez, Will, tu t'occuperas des soins et... »
C'était comme dans un rêve. Le matin je m'inquiétais de mon tour de taille, le soir, je prévoyais une descente dans le bar le plus dangereux de HoeTow.
Mes rêveries amères furent perturbées par le réveil de Will. Elle me sourit, un peu mélancoliquement, et s'étira. Elle se leva, et après s'être étirée une nouvelle fois, se tourna vers moi. Son sourire avait disparu.
« -Je sais que tu as peur Hinata. Moi aussi, je suis morte de trouille, ça va être la folie ce soir, hein ?
-...
Elle rit.
-J'ai tendance à penser que, quand Zelda n'est pas là, je coule à pic. Ce soir, je dois me prouver le contraire. Et toi, tu es prête à tourner le dos à ton a priori ?
J'inspirai un grand coup, et je me sentais y croire et lui répondant :