Attention, cette fanfiction de Naruto est catégoriée spoil, c'est à dire qu'elle peut évoquer des passages du manga qui ont été publié au Japon mais pas encore en France. Sa lecture est donc susceptible de vous gacher le plaisir proccuré par le manga. Pour enlever ce message et voir toutes sections Spoil du site, rendez vous dans vos options membres.
Il y a 12 ans de ça, leurs vies basculaient. 12 ans après, ils se trouvèrent, déchirés par leur passé.
Pour une alliance, 6 elfes sont envoyés à Konoha. Parmi eux, Zelda princesse de Shitenshi tourmentée.
Conflits politiques dans un Konoha ravagé par le grand banditisme.. La violence de la nuit fait ressortir les démons de chacun, pourvu qu'ils soient sombres et cruels.
KuroiDoresu (Féminin), le 15/05/2012 Hey, les WoNiens !
Ma première fiction, j'espère qu'elle vous plaira !
Chapitre 14: No Church in a Wild
Danzô venait d'arriver dans la pièce. Les hommes de main de Matsuhida ne l'avaient pas vu entrer, certains comptaient les billets pendant que d'autres buvaient du saké. Ils disaient boire pour la mémoire d'un de leur chef, tabassé à mort deux ou trois soirs auparavant. Le casse avait été un succès, tout le monde s'accordait à le dire. Les ninjas avaient pris trop de temps à arriver, ils s'étaient tirés avec plus de la moitié des billets. Il devait y en avoir pour plusieurs centaines de millions de yen, Matsuhida serait content. Comme le Conseil avait plus ou moins fermé la frontière entre Konoha et HoeTow, les hommes avaient pu s'enfuir facilement, sans qu'aucun ninja n'ose les suivre.
"-Où est Matsuhida ?, commença Danzô, qui avait l'air furieux,
-Oh c'est vous Danzô-sama ! , dirent les hommes en se pressant autour de lui, le pillage a été une réussite, voyez tout cet or, et tout ces billets !
-Oui oui, je les vois.
On lui présenta un fauteuil, où il s'assit lourdement. Puis il alluma une cigarette, et s'appuya sur sa canne avec une main, en tenant la cigarette de l'autre.
-Je veux voir votre chef, maintenant !" rugit-il.
Ses hommes semblaient prêts à donner des coups à quiconque s'approcherait trop près de leur chef. Ils observaient les voleurs d'un œil menaçant, si bien que personne ne les approchait dans un rayon de deux mètres. Le sourire béat des pillards avaient bien vite disparu, et certains blêmissaient à vue d'œil. Une tâche mal accomplie était ce qui valait une des plus grosses punitions. S’ils avaient échoué, ils prendraient cher, très cher.
Des pas et des rires stridents de femmes se firent entendre. Les hommes dégagèrent le passage pour laisser passer leur chef. C'était bien lui, Matsuhida. Un homme gigantesque, qui mesurait bien plus de 2 mètres. D'un bras, il serrait la taille de trois femmes, qui minaudaient dans leurs kimonos trop courts. Il portait lui même un kimono, très coloré comme dans son habitude, aux multiples motifs chamarrés. La rumeur du cambriolage réussi devait l'avoir mis de bonne humeur, et c'est d'une voix joviale qui s'exclama :
"-Danzô-san, mon ami ! Vous venez célébrer notre victoire ?!,
Il poussa une des femmes et lui intima de servir Danzô. Celui-ci ne réagit pas et continua de fumer stoïquement, même si un œil averti aurait pu discerner un léger tremblement, sûrement du à la vieillesse.
-Matsuhida-sempaï, nous avons fait les comptes, on détient ici 100 millions de yen, ainsi que 25 kilos d'or. C'est la plus grosse somme jamais amassée par nos rangs !, dit un petit homme nerveux,
-C'est parfait !, rugit-il de joie, nous fêterons ça ce soir, au Shamisen ! Et qui sait ? Peut-être pourrons-nous bientôt faire des parties au palais des Hokages !
Des exclamations fusaient de toute part. Les plus modérés se tapaient dans les mains en observant à la dérobée la réaction de Danzô.
-Dans ce cas il va falloir m'écouter !, cria-t-il en se levant d'un bond de son fauteuil.
Il jeta sa cigarette et la piétina rageusement. Matsuhida se rembrunit.
-Qu'y a-t-il ?
-Quelqu'un savait. Quelqu'un était au courant de nôtre..., de vôtre projet de cambriolage. Cette personne avait prévenu l'Hokage. À cause de votre conduite irraisonnée, je me suis discrédité. Maintenant je veux savoir comment.
-Je vous assure Danzô-san, aucun de mes hommes n'a cafté. Ils me sont tous dévoués, et je leur rends bien, pas vrai les gars ?
Un murmure d'approbation anima la pièce.
-Je vais vous aider, c'est une femme.
Tout le monde se tourna sur les seules femmes de la pièce. Elles eurent des regards éplorés vers Matsuhida, et une d'elles osa parler :
-Mais enfin, jamais on aurait pu vous trahir, maître. Il n'y a qu'une femme en qui vous ne pouviez pas avoir confiance, cette Yuhi !
-Quoi ?!!,
Matsuhida sauta sur la jeune femme et la tint par la gorge à plus d'un mètre du sol. Elle tournait au rouge brique quand une autre intervint :
-Attendez maître, vous avez du mal comprendre. Elle parle de la Yuhi d'il y a quelques soirées, la rousse qui était au Shamisen.
Immédiatement le boss reposa la femme, tremblante et quasiment asphyxiée. Il lui caressa doucement les cheveux et lui murmura des excuses. Il réfléchit quelques minutes et parla :
-J'ai fait une erreur en pensant qu'une femme ne pouvait me trahir, son nom m'a abusé je ne peux que le reconnaître. Veuillez accepter mes excuses Danzô-san.
Il s'inclina au plus bas. Danzô sourit.
-Relève-toi Matsuhida, ta faute est grave, mais pas irréparable. Tu vas me rendre une partie du butin, que je vais remettre à Tsunade. Cette mijaurée idiote me pense sénile, je lui dirai alors que mes hommes n'ont pas trouvé le reste et que nous n'avons aucune piste. L'affaire sera réglée, pour le moment. Rappelle-toi que cet argent servira à acheter des armes et pas à t'offrir des plaisirs."
Il se rendait vers la sortie, tandis que les hommes s'écartaient respectueusement de lui. Matsuhida était encore à genoux.
"-Et qu'en est-il de la traîtresse ?, dit Matsuhida d'une voix faible,
-Le problème, lui répondit Danzô sans retourner, sera très bientôt, définitivement réglé, et enterré..."
Zelda
Sasuke dormait. J'avais décidé de tenir la garde pendant la nuit, il avait tenté de m'en dissuader, sans y arriver. Bien que je ne veuille me l'avouer, j'étais touchée de son attention. Ce peu de sentiments qui animaient mon corps me soulageait, je n'étais pas encore une bête, un démon. Raconter une partie de mon histoire à Sasuke m'avait rassérénée, il savait qui j'étais maintenant. Mon optimisme avait été de courte durée, j'étais maintenant fiévreuse, parcourue de tremblements, et j'avais vomi du sang. Toute mon âme se réveillait, empoisonnée. J'aimais le pouvoir qui en découlait, cette sensation de puissance infinie qui m'avait tenu éveillée de longue nuit à HoeTow. Néanmoins, ma chute ressemblait à une descente aux Enfers, et j'entraînais Sasuke dans ma perte.
Danzô avait fait parti des hommes qui m'avaient scellée le démon, puis, lors de la chute de Hitorei, il s'était enfui. Il avait trouvé une place respectable et s'était un nom, tout en côtoyant la pègre de la ville. Il était le chef incontesté de HoeTow, mais on se gardait bien de le dire tout haut. Il m'avait été simple de le découvrir, quand, une nuit, je l'avais surpris en pleine réunion avec le boss Tanaka. Mon étonnement fut à son comble quand j'entendis son nom dans la bouche de Matsuhida. Tsunade s'était bien fait avoir... Mais pourquoi traitait-il avec les deux chefs ennemis ?
Je méditai ainsi, incapable de bouger, contre un arbre. Toutes les demi-heures, je m'injectais un fort anesthésiant qui m'empêchait de m'évanouir. Des hiboux hululaient, c'était une nouvelle lune, la faible lumière du feu éclairait juste le beau visage de mon coéquipier. Et si on nous attaquait maintenant ? Il fallait que je le protège, mon honneur était en jeu. Je fermai les yeux et me levai avec difficulté. Je me rappelai les nombreux enseignements de mes maîtres. Dans l'obscurité, nous devions développer nos sens, jusqu'à être plus performant que des animaux. Notre professeur nous attaquait et nous devions riposter. Will avait assommé Kazumi en voulant frapper notre maître. Très vite, mes aptitudes hors du commun m'avait permis d'avoir des cours particuliers, de plus j'étais princesse. Tous ces entraînements, toute la douleur, et mes progrès, il fallait que cela serve. Je respirai à fond et fit le vide dans mon esprit.
Très vite tout me paraît clair, le chant des hiboux n'est qu'un pigment dans le tableau de cette nature nocturne. Le vent souffle de plus en plus fort, et je sens la fraîcheur d'une pluie future m'envahir. Je vacille un peu, mais ne tombe pas. Différentes odeurs viennent à moi, les bouleaux, les saules, et même une la menthe dont il doit avoir des feuilles quelques mètres plus loin. Il n'y a pas d'odeur humaine, ou peut-être ne suis-je pas assez concentrée. Je persévère alors, tente de deviner combien d'hiboux sont sur la branche de l'arbre, et si le froufrou des feuilles est du au vent ou bien à eux. Une branche craque. Je lève la tête et ouvre les yeux, pour voir les étoiles. Puis mon cœur rate un battement.. Une branche a craqué ?
Je me plaquai au sol et réveillai Sasuke. Il sursauta, et se leva précipitamment, en empoignant son katana. J'éteignais le feu en le piétinant, et m'armai de deux courts sabres en or. Les hiboux qui m'enchantaient me vrillaient les tympans par leur cri. Sasuke me toucha l'épaule et demanda si j'allais bien. Je n'eus pas le temps de lui répondre, car on nous attaquait.
Un homme cagoulé me sauta dessus. Je pivotai sur un pied et lui enfonçai une de mes lames dans la nuque. Quelqu'un d'autre m'attaquait sur la droite, et je dus l'esquiver pour ne pas être égorgée. Je lui enfonçai mon arme dans la gorge, jusqu'à la garde. Je repris vite mes deux poignards, et tentai de sauver ma vie, même si je la sentais s'écouler par toutes les pores de ma peau. Je ne voyais plus Sasuke ; nos ennemis nous avaient séparés. J’avais déjà tué deux hommes, mais à quatre contre moi, je ne pouvais qu'éviter les coups. Soudain, une lumière bleue foudroyante jaillit à travers la forêt. Elle surprit tout le monde, j'en profitai pour frapper, et arrivai à éborgner un des hommes. Il hurla et tenant son visage dans ses mains. La seconde d'après je tombai, à cause d'une violente douleur dans la cuisse. J'y avais reçu un kunai. Maintenant que j'étais au sol, je ne pouvais plus riposter. Ils me balancèrent des coups de pieds dans les côtes, et un particulièrement violent qui me coupa la respiration, et me cassa une côte. Je protégeai mon visage, et tentai de me retourner, mais mon état s'aggravait. Je crachai du sang sans pouvoir m'arrêter. Je ne sentais plus de signe de Sasuke, sa mort me faisait plus souffrir que mes blessures.
Un homme me tirait les bras pendant continuai à me donner des coups de pied, les autres s'étaient désintéresser de mon cas. Une fois que mon visage fut à découvert, il me mit une droite qui me fit saigner. Je ne réagissais plus, tentant d'oublier ma douleur. Je les entendais parler:
"-Ils étaient censés être dur à surprendre !, riait un,
-Ouais, le mec est mort, et elle, on la travaille un peu avant de l'achever !
-Elle est mignonne ?
-T'es malade ! C'est un elfe, une putain même pas humaine.
-Ah ouais... Qui a tué le gars ?
-Moi, dit une autre voix, il l'a pas senti venir, que je lui enfonçai mon kunaï dans le cœur."
Ils riaient de bon cœur, et je sentis une larme couler le long de ma joue blessée. Dans un dernier effort, je voulus me relever. Ils durent s'en rendre compte, et un uppercut m'envoya valser dans le décor, en vomissant du sang. Je prononçai le nom de Sasuke, et perdis connaissance.