Attention, cette fanfiction de Naruto est catégoriée spoil, c'est à dire qu'elle peut évoquer des passages du manga qui ont été publié au Japon mais pas encore en France. Sa lecture est donc susceptible de vous gacher le plaisir proccuré par le manga. Pour enlever ce message et voir toutes sections Spoil du site, rendez vous dans vos options membres.
Il y a 12 ans de ça, leurs vies basculaient. 12 ans après, ils se trouvèrent, déchirés par leur passé.
Pour une alliance, 6 elfes sont envoyés à Konoha. Parmi eux, Zelda princesse de Shitenshi tourmentée.
Conflits politiques dans un Konoha ravagé par le grand banditisme.. La violence de la nuit fait ressortir les démons de chacun, pourvu qu'ils soient sombres et cruels.
KuroiDoresu (Féminin), le 15/05/2012 Hey, les WoNiens !
Ma première fiction, j'espère qu'elle vous plaira !
Chapitre 13: Konoha infectée par le vice
FLASHBACK TIME
L'ombre se faufilait dans les rues crasseuses de HoeTow. La banlieue, même en semaine, était animée, d'une vie quasi sauvage, la rue grouillait, vomissant les marginaux par dizaine, suintant la luxure. Les griffes de la nuit s'était refermée depuis longtemps sur les habitants de HoeTow, et, comme un refrain plaintif, les cris mêlées des débiteurs, des prostitués et des enfants grandis trop vite constituait le bande-son de la ville.
"Une porte en chêne c'est solide"
Elle l'était, on pouvait se briser les jointures dessus sans qu'elle ne bouge d'un micromètre. Une large poignée dorée donnait tout son lustre à la porte, qui ne bougeait pas. La poignée s'agitait étrangement, comme si il y avait quelqu'un derrière.
La main passa encore dessus, mais glissa immédiatement. Les dorures étaient incrustées de crasse bordeaux, ou carmin. La main repassa, plus faiblement, mais elle n'eut pas le temps d'appuyer sur la poignée.
Il se sentit tiré par les cheveux. Un coup de poing lui décrocha la mâchoire, pour la quatrième fois. Il trembla, la douleur le faisait tituber. Il cria, mais son souffle fut coupé par un genou qui s'enfonça dans son ventre. Il retomba par terre, l'ombre s'agenouilla sur lui et le roua de coups. Il sentait le sang coulé sur ses tempes, ses paupières étaient couvertes de sang coagulé. On lui fit une clé au bras et il gémit de souffrance, le bras bloqué. Il sentit une lame acérée, se coller si près de sa gorge qu'un filet de sang se forma. La voix, qui avait su être si douce, lui intima :
"-Pour la dernière fois avant que je te casse les cotes, une par une, dis moi où ton chef passe la soirée.
Il ne répondit pas.
La pression sur sa gorge s'accentua, et il ne sentait plus son bras.
-Très bien."
Il hurla, la douleur était indescriptible. Elle lui avait cassé le bras, quant à la lame, elle était enfoncée jusqu'à la garde dans sa cuisse. L'ombre sortit un petit marteau de... nulle part.
"-Ait... pitié, tenta-t-il, alors que une gerbe de sang sortie de sa bouche.
-Pas de pitié pour les sales pourritures."
Le marteau s'abattit sur son torse. L'os ne cassa pas, mais il ne pouvait plus respirer sans ressentir une douleur extrême.
"-S-shami... Shamisen, prononça-t-il avec difficulté,
-Oh... Tu as enfin compris où je voulais en venir !', s'exclama l'ombre,
-Lai-laissez m-m.. moi
-Tu ne m'es plus d'aucune utilité."
Il sourit, se croyant sauvé. Le sourire se transforma en rictus et il baissa les yeux. Un katana long d'une soixantaine de centimètres le transperçait. Il tomba, mort.
La jeune femme se leva. Elle portait un corset noir avec des portes jarretelles. Son décolleté pigeonnant révélait la blancheur de sa gorge. Elle était couverte de sang, elle se déshabilla et alla se laver dans la salle de bains de sa victime. Le Shamisen pouvait attendre.
Red as your nails : Les charmes d'une princesse
Une musique légère filtrait au travers des paravents en bambou. L'odeur d'opium et de saké chaud se mêlait à celui des parfums de femmes. Le Shamisen était un salon de thé chic de HoeTow, c'est à dire que seuls les riches pouvaient y entrer. Les riches et leurs amies. Les immenses banquettes de cuir accueillaient chaque soir les puissants, les influents. Le Shamisen était à Matsuhida ce que le Camélia Blanc était à Tanaka. Pour Zelda, c'était juste un endroit de plus ou de moins à investir.
Tous les riches bâtiments de HoeTow avaient des façades en pierre taillées et sculptées. Ce qui faisait la fragilité du Shamisen était sa structure en bambou. Il y avait des balcons en fer forgé, mais ils donnaient sur un patio intérieur, où il y avait une piscine et des bains à remous. C'était à par endroit que Zelda avait décidé d'entrer.
Elle observa 5 minutes les tenues que portaient les femmes et s'habilla en conséquence. Il lui fallut peu de temps pour découvrir où était Matsuhida et ses complices. Ils faisaient énormément de bruits, ce qui les rendaient encore plus menaçants. Le boss était au centre du groupe. Ils s'étaient regroupés sur des canapés formant un demi-cercle. Avec lui, 6 hommes équipés de poignards et de katanas buvaient dans des larges bols du saké. Des hôtesses se baignaient à moitié nue près d'eux, et deux d'entre elles encadraient Matsuhida. "C'est là qu'il faut que je sois" pensa la princesse. Elle avait choisi sa tenue, elle devait y aller.
Une lourde perruque rousse lui tombait jusqu'au creux des reins. Ainsi elle ne prenait pas le risque d'être découverte, car personne ne verrait ses oreilles, où pire, ferait un rapprochement avec Yuhi Oda.
Zelda marchait d'un pas langoureux et décidé vers le boss. Les bandes soyeuses de sa robe flottait autour d'elles, tandis qu'un serre-taille brodée l'affinait élégamment. Ses hautes sandales claquaient sur le sol en bois, et bien vite, tous les regards furent sur elle. Elle pâlit mais s'approcha du boss. Il releva à peine les yeux, qu'il tenait fixé sur le décolleté d'une des femmes. Contrairement à ce qu'elle s'attendait, l'homme ne semblait pas se soucier de sa présence. Par contre elle avait attiré l'attention d'un de ses acolytes qui lui fit signe de le rejoindre. Elle s'assit près de lui, en tremblant. Lui s'imagina qu'elle le trouvait splendide ; elle tentait au mieux de calmer l'excitation que lui avait donnée son précédent meurtre. Elle ressentait encore les os craqués sous ses fins doigts gantés, et rougissait de plaisir.
"-T'as bien un nom, rouquine ?, lança l'homme près de qui elle était,
Elle sursauta, et il la regarda étrangement. Il avait rarement vu des femmes aussi rousse, il se demandait si le haut et le bas correspondait.
-Yuhi Bashî, répondit-elle sans réfléchir. Elle se mordit la langue en se rendant compte de sa bêtise.
Matsuhida releva la tête au nom de Yuhi. Yuhi Oda avait été sa plus fidèle amie, maîtresse et alliée. Depuis qu'elle était morte, il cherchait en vain du réconfort avec des femmes, mais aucune n'était Sa Yuhi. Il vivait des rapports platoniques avec sa femme, et ils ne se parlaient presque plus. La faire assassiner était un ordre qu'il donnerait un jour ou l'autre.
Les hommes autour du boss ressentir le malaise, et se gardèrent de faire des commentaires. Zelda, quant à elle, avait une furieuse envie de se gratter le crâne, à cause de sa perruque.
"-Qu'est-ce que tu fais au Shamisen rouquine ?
-La même chose que vous. Qu'est-ce vous faites vous ?
L'homme rit. "C'est gagné pour lui.", pensa Zelda. Il passa nonchalamment sa main dans son dos. Ils claquèrent des mains et immédiatement une femme au léger kimono leur apporta plusieurs bouteilles remplies de saké. Les autres femmes toisaient Zelda/Yuhi, d'un air peu amical. Pour les provoquer, elle se servit un bol et le but cul-sec. À ce moment, ils la regardèrent tous. Même Mastuhida, bien qu'il ne laissait rien paraitre de ses sentiments. Elle reposa le bol et se cala confortablement dans le canapé. Le boss prit la parole.
"-Bon, les filles vous connaissez le principe, mais toi Yuhi...
-Hum ?
-Nous estimons que vous pouvez rester avec nous quand nous parlons... affaires. Cependant, écoute-moi, je vais être clair, tout ce qui est dit ici, si l'une de vous le répète, je l'apprendrai et je n'aime pas les traîtres. Entendu ?
-Oui, tout à fait Matsuhida-dono.
Cette marque de politesse plut à Matsuhida. Yuhi lui plaisait. Elle lui rappelait Sa Yuhi, et c'était fièrement qu'il expliqua son plan. Zelda écouta tout, minutieusement dans les moindres détails."
Plus tard dans la soirée, pendant que les hommes s'amusaient dans les jacuzzis, Zelda était restée près de Matsuhida, qui racontait ses exploits à HoeTow. Il avait commencé comme simple assistant d'un barman, et avait gravi tout les échelons du métier. Il partageait son emprise sur la ville avec Tanaka, qu’il haïssait cordialement. Il le tenait d'ailleurs pour responsable de la mort de Yuhi Oda. Zelda sourit d'être en dehors de tout soupçon et se pencha un peu plus sur Matsuhida. Il puait le tabac froid et l'alcool. Elle savait que son comportement déplaisait aux autres femmes ce qui l'amusait au plus au point. Elle en savait beaucoup désormais, beaucoup trop.
END OF FLASHBACK TIME
Zelda
"-Comment voulez-vous que nous portions une once de crédit à ces affabulations ?!, se moqua Danzo,
-Je suis entièrement d'accord, renchérit la vieille. Tsunade ! Vous nous avez convoqués pour rien, j'en ai bien peur.
-Que vous me croyiez ou non, ça ne m'importe peu, dis-je calmement, mais que vous m'insultiez, je ne le supporterai pas une seconde de plus.
Je me levai et me dirigeai vers la porte
-Votre conduite est bien indigne d'une personne royale, princesse, dit froidement une voix dans mon dos.
Une fois de plus toutes les horreurs de mon passé refirent surface. Je tentais tant bien que mal de réfréner les larmes qui me montaient aux yeux, et serrais les poings. Mes oreilles bourdonnaient, et j'entendais sans les écouter les deux vieillards qui s'égosillaient "Princesse ?! Comment cela princesse ?!". Je fermai les yeux et tout fut vide, comme aspiré.
La chose qui m'avait, il y a 12 ans, possédée pour toujours me rongeait, me dévorait, m'avalait au fur et à mesure que je m'enfonçai dans cette ville. Danzo savait, il savait mon mal, il savait pour la chose, c'était sa faute ! Il fallait qu'il en finisse, que j'en finisse. Mais pas maintenant.
"-Une princesse ! Cette fille est la fille de la reine Tsukiyama de Shitenshi. Ne niez pas Zelda, je sais tout, vous le savez, n'est-ce-pas ?"
Je ne répondis pas et sortis en courant du bureau, du bâtiment, de Konoha. HoeTow, était devenu mon seul refuge, mon exutoire.
Je pensai être seule mais Sasuke m'attendait à l'entrée. Il dût s'apercevoir de mon air catastrophé car il fronça les sourcils. Je ne voulais pas lui parler, ne sachant comment m'expliquer. Je le contournai lorsqu'il s'approcha de moi et tentai de m'éloigner le plus vite possible de lui et de Danzo.
Mon comportement sauvage pouvait passer pour de la folie auprès de certains, mais je ne me sentais bien que seule chez les humains. Ils faisaient ressortir ce qu'il y avait de pire en moi, la cruauté et la soif de sang. Parfois à Shitenshi, des crises me laissaient sans force durant plusieurs jours, et j'hallucinais, vomissant du sang et parlant des langues inconnues. Le reste du temps, la Chose se tenait tranquille et je vivais normalement. À Konoha, mon quotidien était sans cesse agiter par des pulsions sanguinaires auxquelles je me refusais. Je craignais de blesser mes amis, mais pire encore de déshonorer mon statut de princesse. Lors d'une crise particulièrement grave, j'avais failli mourir. Ma mère m'avait soignée et avait trouvé une faille dans le sceau de la Chose. Elle l'avait alors modifié avec son chakra, pour qu'il me blesse moins. Depuis ce jour je n'avais pas fait de rechute. C'était il y a 2 ans.
Sasuke
La matinée était déjà bien entamée lorsque nous nous arrêtions aux premières barrières de sécurité. Danzo les avait installées après l'affaire Emi. Elles étaient composées de 5 à 8 ninjas qui contrôlaient les allées et venus à travers le pays. Comme je le craignais, ceux-ci étaient des ninjas ratés pour la plupart, incapables de lancer un kunai dans une cible à plus de 3 mètres. Moi et Zelda aurions pu facilement les tuer, et personne ne l'aurait su. Je frappai à la porte de la cabane qui leur servait de poste, et attendit. J'appuyais sur la poignée, c'était fermé de l'intérieur. Zelda sourit.
"-Bon on fait quoi ?, demandai-je à ma coéquipière.
-On défonce la porte. S’ils font la grasse matinée, ça leur apprendra.
-Ok."
Je balançai mon pied contre la porte de toutes mes forces. La cabane trembla un peu mais la porte restait fermée. Je sentis le regard moqueur de Zelda entre mes omoplates, en plus je m'étais fait mal. Rien ne pouvait plus m'énerver. La princesse attendait patiemment que je défonce la porte, ce que j'étais incapable de faire. Casser la serrure avec mon katana n'était pas une option, et je sentais quelque chose de louche. L'endroit était très calme, et l'ombre apportée par les arbres lui donnait un air solennel. Les feuilles bruissaient aux rares souffles de vent. On était à l'orée de la Forêt de la Mort, que Tsunade nous avais conseillé de contourner à l'aller.
Zelda se planta devant la porte, masse à la main. "Décale-toi.", dit-elle. Je m'exécutai, ne voulant pas risquer de me prendre son arme sur la tête. Elle empoigna la masse et pivota sur les pieds. Ses muscles se tendirent, et bien que l'objet semblait lourd, son visage ne trahissait aucune peine. Le coup parti et l'arme éclata la porte. Zelda y asséna un second coup, pour que nous puissions entrer.
Nous n'entendîmes aucun cri. Zelda me lança un regard lourd de sens et couvrit son visage avec un masque sortit de sa Materialis. Elle m'en tendit un pénétra à l'intérieur de la cabane. Le temps que je le mette, elle ressortit précipitamment et murmura après avoir baissé son masque :
"-Rentres pas là-dedans, Sasuke. C'est juste atroce.
-Ils sont..
-Morts. Oui et pas qu'un peu. Comment est-ce que.. Qui étaient ces ninjas ?
-Des chuunins, ils n'avaient pas un super niveau mais...
-C'est Danzo hein ?! C'est Danzo qui les a recrutés ?! elle paniquait, je le sentais à sa voix.
-Oui c'est lui. Où est-ce que tu veux en venir ?
L'odeur devenait insupportable.
-Je t'expliquerai... bientôt. Il faut partir Sasuke. Je ne supporte plus cette odeur, elle m'empêche de penser.
-Qu'est-ce qu'on fait des corps ?, lui demandai-je
-À moins que tu veuilles y toucher, on les laisse là. Je ne veux pas me salir, de toute façon je n'en ai pas la force. Ta conscience n'est pas trop perturbée ?
-Ma conscience s'en moque. Allons-y."
Nous repartîmes sur la route, sans nous retourner. L'air me paraissait plus lourd et le comportement de Zelda changeait de plus en plus. Son flegme habituel avait laissé place à une nervosité quasi explosive. Elle avait pâli et elle tremblait. Quelque fois, une toux la secouait et l'obligeait à s'arrêter.
Il faisait nuit. Nous devions nous arrêter quelque part dans la forêt pour dormir et monter la garde à tour de rôles. Zelda alluma un feu et s'assit en face de moi. Je refaisais mes bandages aux chevilles et ne faisais pas attention à elle. Quand je relevais la tête, elle me regardait avec attention. Son visage semblait émacié et donnait l'impression de ne plus pouvoir tenir sur ses jambes.
"-Tu devrais te reposer, lui dis-je calmement en rebaissant les yeux, la route sera longue demain.
-Non, je dois te parler.
-...
Je la regardai de nouveau. Elle rougit, et son visage s'anima un peu. Comme à son habitude elle reprit le contrôle et se redressa.
-Je suis très malade, Sasuke. Je suis extrêmement faible et je ne sais pas si je pourrai me lever demain. Et..
-J'en était sûr ! Il faut que tu te soignes, tu...
-Ce n'est pas le plus important. Écoute-moi bien. Nous sommes en danger de mort. Cette nuit, demain ou dans 2 jours, il faudra en finir avec celui qui nous persécute. Écoute moi Sasuke, voici ce que celui que dans ton village vous nommez Danzo m'a fait.
Will
Les sources chaudes de Konoha étaient certainement l'endroit que je préférais dans la ville. Je m'y étais déjà rendue avec Mariko et nous adorions rester des heures à discuter de tout et de rien dans les vapeurs brûlantes. Ce jour-là, Hinata nous avait rejoint et comme souvent, nous parlions de mes histoires avec Kazumi. Tout me rapportait à lui, je comptais aller lui parler et lui dire mes sentiments. Mariko prenait ça pour une formalité, Hinata était impressionnée par mon "courage".
Une fois elle m'avait vaguement fait part des histoires de Kazumi et d'Ino sans vouloir me blesser. J'avais fait mine d'ignorer ses propos, mais j'avais du mal à avaler ce que m'avait Kazumi.
Nous étions entrain de parler du départ précipité de Zelda et Sasuke. Je m'inquiétais encore plus pour elle que d'habitude. Ses paroles de la veille me hantaient encore. "Il faut que j'en finisse.". Je ne voyais pas où elle voulait en venir, même si Nikko semblait avoir compris. Toute la matinée je l'avais harcelé de questions, sans succès. Il était parti avec les deux autres garçons pour sécuriser une barrière de sécurité ou quelque chose dans le genre.
"- Je ne connais pas Zelda depuis très longtemps Will, mais elle sait exactement ce qu'elle fait, c'est évident.
-Mariko a raison, disait Hinata, et puis s’il lui arrive quelque chose, Sasuke la protégera.
-Il protégera qui ?!"
Je me retournai. Sakura et Ino venait de rentrer dans le sauna, et s'installèrent près de nous. Depuis ce qu'elle avait fait à Hinata, je tentai de garder mes distances avec elle. De toute façon elle me détestait aussi. Elle me toisait d'un air méprisant. J'imaginai bien qu'elle me prenait pour une incapable depuis le jour où j'avais quitté l'hôpital. Je me sentais plus utile au Foyer d'aide pour les pauvres, pour preuve, j'avais redonné à Yuki Hyûga un espoir. Hinata ne savait pas encore que j'avais retrouvé sa cousine, mais Yuki m'avait interdit de l'avertir. Je me sentais un peu honteuse de mentir à mon amie, bien que ceci ne fût pas vraiment un mensonge.
"-Hein, qui est-ce qu'il protégera Sasuke ?
-Zelda..., soufflai-je,
Sakura se mit à rire. L'ambiance était électrique.
-Je ne pense pas que Sasuke ferait quoi que ce soit pour elle, si tu veux mon avis, Will.
-Et pourquoi ?, dit Mariko sur un ton de défi, Zelda n'est pas assez bien pour lui ?
-Ne vous fâchez pas les filles, je rigolais, c'est tout. Surtout que depuis cette chanson que Sasuke a écrite, il est évident qu'il ne pense plus qu'à une seule personne.
-À qui ça ?, demanda Hinata,
La pauvre en voulait terriblement à Sakura, mais sa timidité l'empêchait de lui dire quoi que ce soit.
-À moi.
Devant nos airs étonnés, elle continua :
-Je ne rentrerai pas dans les détails, mais.. les paroles se rapportent à ma relation assez passionnelle avec Sasuke. Will et Mariko, vous ne pouvez pas trop comprendre, mais toi si, Hinata.
-Je-je.. Co-comment tu peux faire ça Sakura ?, bégaya Hinata,
-De quoi tu parles Hina-chan ?, sourit Ino,
-Tu sors avec Na-Naruto. Il t'adore, et tu t'en sers comme un stupide jouet ! Et maintenant tu dis que tu as une relation passionnelle avec Sasuke !
Hinata tremblait, ses yeux nacrés remplis de larmes. Sakura paraissait furieuse. Elle fusillait Hinata du regard.
-Tu es bien gentille de me faire la morale, petite sainte-nitouche. J'aime Naruto, mais pas de la même manière que Sasuke. Ça te pose un problème ?
Je bondis sur elle, et lui décochai un splendide coup de poing qui l'a fit vacillé. Mes doigts me faisaient mal, et je regrettai déjà mon geste. Sakura remettait sa serviette, qui avait glissé, et se frottait la joue. Elle quitta la salle sans dire un mot.
Je rejoignis les filles et nous reprîmes notre discussion, après avoir consolé Hinata.
Quand nous sortîmes des sources chaudes, il semblait que quelque chose avait changé dans Konoha. En approchant du centre, cela devient une certitude.
"-Vous trouvez pas que il y a quelque chose de bizarre ici ?, dis-je aux deux filles"
Elles n'eurent pas besoin de me répondre. Arrivée devant ce qui devait avoir été la Grande Banque de Konoha, je pus voir ce qui n'allait pas. La façade était complètement détruite, il n'y avait que des lambeaux de câble qui sortaient du béton. Des billets flottaient dans les airs sans que personne n'ose les ramasser. Plus grave encore, des corps sans vie étaient recouverts d'un drap blanc. On avait volé la Banque de Konoha.
"-C'est horrible, murmurai-je
-Oui, ça m'étonne que personne n'ait réussi à les arrêter, dit une voix dans mon dos.
C'était Naruto et Kazumi. Nous les saluâmes.
-Comment s'est passé votre mission ?, leur demanda Mariko
-Notre "mission" comme tu dis, c'était d'aider des bûcherons à abattre des arbres. J'y crois pas ! Le pire c'est que j'ai failli me faire écraser et en plus....
Je me retournai vers la banque. Je n'arrivais pas à détacher mon regard des trois linceuls. Les humains étaient des monstres. Kazumi vit mon malaise et se rapprocha. Il me prit la main, et je ne dis rien.
-Ce sont les corps du banquier et de ses deux assistants. L'attaque a été menée par une des mafias de HoeTow. Peut-être que Zelda était au courant..
-Ne dis pas de bêtises ! Si elle le savait, elle aurait tout fait pour l'empêcher.
-C'est toi qui dis des bêtises.
Il avait raison. Nous nous tûmes.
-J'espère que tu me pardonneras un jour, Will.
Il serra un peu plus fort sa main sur la mienne. Je n'avais qu'une seule envie, me blottir contre lui. Cependant, ça aurait été d'une grande faiblesse, et puis il y avait trop de monde autour de nous.
-Lâche ma main, s'il-te-plaît.
Il s'exécuta.
-...quand je pense que Sasuke est en mission de rang S, ça me tue !
-Ça veut dire quoi ?, dit Mariko,
-C'est une mission super dure, et trop bien payée ! Il m'a juste dit le rang, parce-ce qu'elle était secrète en plus ! J'suis dégoûté !
-Nikko aussi a eu une bonne mission, avec Kiba je crois ?,
-Oui, dit Hinata, il y a aussi TenTen et Lee avec eux.
-C'est des amis à vous ?, demandai-je
-Oui, tu les as déjà vus, la fille a des macarons, et le gars des énormes sourcils.
-Aaah... Oui ! C'est bon je vois qui c'est !
-Ça vous dirait qu'on bouge ? L'ambiance est pas terrible ici..."
Nous quittâmes le centre-ville pour nous rendre dans un café. L'angoisse que j'avais ressentie devant la scène macabre s'évapora peu à peu, et je passais une bonne fin d'après-midi, sans me douter que le pire était à venir.