Fiction: Songfics

Songfics diverses et variées, tristes ou gaies, sur des personnages différents... Pour l'instant : "Dernier Combat" & "C'était juste une belle journée" de Manau - "Au bout de la marelle" & "Trois ans et demi d'amour" de Patrick Bruel - "Si tu veux" & "Plus d'importance" de Gérard de Palmas - "Sache que je" et "Pour que tu m'aimes encore"de Jean-Jacques Goldman - "Numb" de Linkin Park - "J'ai la aime" & "Ca fait mal" de Christophe maé - "He lives in you" du Roi Lion 2 - "Déjeuner en paix
Poésie | Mots: 25365 | Comments: 37 | Favs: 25
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Ichigano (Masculin), le 17/05/2007
Fic trèèèès longue, désolé. Le début à lui seul aurait presque pu faire une fic à part entière.
Voilà donc "J'ai la aime" de Christophe Maé
Appréciez.




Chapitre 6: J'ai la aime



J'ai la AIME !

"Ah, fait chier !"

Chôji je jette un regard légèrement surpris. D'accord ça m'arrive souvent d'exprimer mon irritation ainsi, mais d'habitude c'est plus un soupir qu'autre chose. Là, ça m'est sorti d'un coup, sans prévenir. Pouf. Galère.

"Qu'est-ce qui se passe ENCORE Shikamaru ?"

Là, Ino, ma merveilleuse coéquipière, vient de dire exactement ce qui ne fallait pas.

"Il se passe que c'est une mission de merde, que j'en ai plus que marre, et que je veux rentrer à Konoha maintenant."

Je m'assois en tailleur, bien décidé à faire la sieste jusqu'à ce qu'Ino accepte de changer d'avis. Elle se plante devant moi les mains sur les hanches.

"Je te signale, monsieur le génie, qu'il faut l'accomplir cette "mission de merde" si on veut rentrer, justement ! Alors plus vite on aura trouvé ces voleurs, plus vite tu pourras rentrer flemmarder, compris ?
-Ino, je suis paresseux et trouillard, mais pas sourd."

Offusquée, Ino commence à me traiter de tous les noms, et je me mets en mode "veille", en attendant un moment plus propice pour répondre. Pendant ce temps, Chôji, profitant de la pause improvisée, a sorti discrètement un paquet de chips et le déguste le plus silencieusement possible, en nous fixant. Tout à son flot d'imprécations, Ino ne voit plus rien, même pas le fait que je me suis déconnecté le temps qu'elle se fatigue. Et surtout pas les quelques ombres qui se profilent derrière elle. Chôji, passionné par son paquet de chips, n’est pas beaucoup plus attentif. C’est à moi de m’y coller. Et galère…

« Nimpo, Kage Mane no Justu ! »

Mon ombre file entre les arbres et on entend des cris étouffés. Coup de chance, je crois que je les ai tous eu d’un coup. Pff... L’activation de mon justu a sorti mes coéquipiers de leurs activités respectives. Ino s’interrompt et sort un kunaï (comme si elle en avait besoin, maintenant qu’ils sont tous prisonniers…) et Chôji replie soigneusement son paquet de chips, avant de le ranger dans son sac à dos (accessoirement trois fois plus gros que celui d’Ino et six fois plus que le mien.

« Qu’est-ce qui se passe ? Qu’est-ce qui se passe ?
-Rien, rien, t’en fais pas. Je t’ai juste attrapé les voleurs après qui on court depuis une semaine.
-Hein ?... QUOI ?!
-Pff, crie pas ! Va voir si tu veux. »

Je lui indique la direstion par où mon ombre est allée et elle part en maugréant. Quelques mètres plus loin, elle pousse un juron digne de Kiba et revient en grommelant.

« Y’a trois imbéciles assis en tailleur à vingt mètres, j’imagine que ce sont eux.
-Quel sens de la déduction, Ino, franchement, je suis impressionné !
-Oh c’est bon, Shikamaru, j’ai compris. »

Je me relève et je m’étire, tandis que les trois hommes en face en font de même dans un tintamarre de craquements de branches. Je fais deux pas en avant et l’un des trois se prend un tronc en plein dans le visage.

« Oups. »

Ino me jette un regard courroucé, genre « il nous les faut en un seul morceau, alors fais gaffe !» mais je l’ignore superbement. Elle va voir nos prisonniers et les attache, avec l’aide de Chôji. Puis elle les fouille et brandit victorieusement une petite clé dorée.

« On l’a !
-Oui, pas la peine de hurler. Donc on a fait tout ce chemin rien que pour cette clé ?
-Ca se mange même pas…
-Crétins ! Une clé ça ouvre des coffres, des serrures, des trucs du genre ! Ca a sûrement beaucoup de valeur.
-Si tu le dis… On fait quoi des trois ahuris ?
-Bah… J’en sais rien.
-On les ramène. C’est plus sûr. »

Nous prenons le chemin du village, les trois prisonniers enchaînés les uns aux autres entre nous. Nous rentrons chez nous. Et avec un peu de chance, elle ne sera pas encore partie.

Toi, tu me dis, tu me dis
Que la vie c'est tranquille
Que tu danses, que tu danses
Et bien tant mieux pour toi...pour toi

« Revoilà le flemmard de service ! T’as réussi ta mission ? Etonnant, vraiment ! »

Je soupire pour la forme, lâchant un « fille galère » de circonstance. Mais au fond de moi, je suis très heureux de la voir. C’est une impression indéfinissable. Il faut dire que les insultes de Temari n’ont pas la même saveur que celles d’Ino. Certaines feraient même pâlir d’envie Kiba, c’est pour dire. Mais même si elle est un peu barbare comme fille, je l’aime beaucoup. On n’a rien en commun pourtant. A part le fait que l’autre nous énerve au plus au point.

Non mais c’est vrai quoi ! Je ne jure que par les siestes et le sommeil, alors qu’elle aime sortir avec ses amies. Et à une fréquence ! Moi je suis loin d’être bavard, mais elle, elle pourrait parler toute seule des heures sans problèmes. Elle parle de tout et de rien, de ses visites à Konoha, de ses sorties, de ses activités… Bref, elle parle d’elle.

Moi je te dis, je te dis
Que c'est pas si facile
De te voir danser avec un autre que moi...que moi

Moi je ne dis rien. Je n’ai rien à dire, en fait. Enfin si, j’aimerais lui dire plein de choses, mais ça risque de lui faire bizarre. J’aimerais lui dire que moi aussi je suis sorti la dernière fois, et que moi aussi j’ai vu des choses bizarres. J’aimerais lui dire la boule de rage qui s’est formée dans mon ventre, ce soir là. J’aimerais lui expliquer la vague de haine qui m’a envahi, en te voyant presque collée à ce gars. Mais allez lui dire ça ! Alors je choisis la meilleure solution. Je me tais.

J'ai la aime
J'ai la aime

Je ne dis rien et je laisse couler. Je ne fais rien. Bon, le rouquin de cette fois-là s’est retrouvé ligoté dans ruelle, avec le conseil amical d’arrêter de tourner autour des kunoichis. Pas de quoi dramatiser. Il n’a même pas eu une égratignure. Enfin, je crois pas…

Toi tu ne vois, tu ne vois
Que ton petit bonheur
Ni le froid, ni le poids
Que j'ai là sur le cœur, le cœur

Je ne sais même pas si cette petite action a eu une quelconque utilité. Elle n’a rien remarqué, elle continue à parler et à rire. Ce rire… Un rayon de soleil après un orage, qui perce les nuages. Ca m’a toujours paru bizarre, mais il lui suffit de me sourire pour que tout ce qu’il y a autour s’évapore instantanément. Ma mère chiante, mes missions galères, et mes siestes interrompues…

Toi tu balances, tu balances
Et puis tu t'en balances de me voir, de savoir
Au moins ce que j'en pense... j'en pense

Je devrais m’estimer heureux. Je suis déjà son râleur attitré. Et pour rien au monde je ne voudrais perdre ce statut-là. Car je me rend bien compte qu’elle me réserve quelques moments particuliers, quelques disputes âpres et merveilleusement rafraichissantes.

J'ai la aime,
La aime à l'idée de ce qu'on aurait pu faire ensemble
J'ai la aime,
De te voir si belle et quand je vois à quoi je ressemble

En y repensant, je ne suis pas très étonné de la façon dont je réagis. C'est vrai qu'elle attire pas mal les regards (à mon grand malheur). Que ce soit Naruto ou Kiba, voir même Shino il paraît. Mais ça, c'est une information top secrète. On ne peut absolument pas comparer. Elle, il est impossible de ne pas la reùarquer, alors que moi, comme dit Ino, je fais "vraiment pitié". Je m'habille toujours pareil, parce que ça me saoûle de devoir choisir mes vêtements le matin. Je me lêve pas, parce que c'est fatigant. Je m'attache toujours les cheveux, parce que j'aime pas les avoir dans la figure. C'est à peine si je m'entraîne, parce que ça me fait chier. Bref, je suis loin d'être à la hauteur.

J'ai la aime,
La aime de trop d'amour et de haine tout à la fois
J'ai la aime,
De mener ce combat pour et contre moi !
Oh non
J'ai la aime....

D'un côté, je la déteste, elle m'énerve au plus haut point, et elle n'est jamais gentille avec moi. De l'autre, je ne peux tout simplement pas m'empêcher d'aller la voir quand j'en ai l'occasion, juste pour le plaisir de sa présence. J'aime ses moqueries et ses plaisanteries, et pour tout l'or du monde, je ne vendrai une des seconde passées avec elle. Conclusion, c'est vraiment galère.

Toi, tu me vends, tu m'achètes
Comme un jouet de plus
Quand tu veux que j'arrête
Tu me marches dessus...dessus

"Alors, c'était quoi cette mission ?
-Une mission chiante, comme d'habitude.
-Pfff, tu changera jamais ! Essaie de voir le bon côté des choses, un de ces jours ! T'as gagné une prime.
-Une misère.
-Arrêté d'être aussi positif et excité, tu va avoir une crise cardiaque. Attrappe !"

Sans prévenir, elle me balance une des petites tornades dont elle a le secret. Je suis projeté au sol, et quand j'ouvre les yeux elle se retrouve devant moi, avec un petit sourire goguenard.

"Faut affiner tes réflexes mon vieux, sinon, tu risque pas de monter en grade et d'avoir des missions moins "chiantes".

Toi, tu me prends, tu me jettes et
Quand je te plais plus
Tu m'effaces, tu m'éjectes
Et me laisses à la rue...à la rue

"Shikamaru ! Tu m'invites au restaurant ?
-Pourquoi ?
-Allez ! Ca fait une éternité qu'on s'est pas vu ! Raconte-moi des anecdoctes croustillantes à propos de ta vie mouvementée !"

Elle sourit et me fait un clin d'oeil. Je grimace.

"Ca t'intéresse tant que ça ?
-Bien sûr que oui ! Je suis sûre qu'il se passe des tas de choses quand je suis à Suna, dont tu ne veux rien me dire !
-C'est pas tes affaires, et en plus il se passe rien.
-Et bien puisque tu ne veux pas, j'irai avec Ino. Elle sera un peu plus bavarde, ELLE."

Toi, vie de « chien », vie de fête
Je n'aurai du festin que les restes et les miettes
Et la mort à la fin....à la fin !

Et là, je la vois partir, sans un mot de plus, juste accompagnée de son rire qui flotte dans les airs, longtemps encore après son départ. Je ne suis rien, et elle repart sans me voir. Vers d'autres, qui sauront mieux la rendre heureuse. Enfin je l'espère. Pas qu'il y en ait d'autres, mais que ceux-ci ne la fassent pas souffrir. Parce que sinon, c'est pas ligoté qu'ils seront, mais découpés en fines lamelles.

J'ai la aime,
La aime à l'idée de ce qu'on aurait pu faire ensemble
J'ai la aime,
De te voir si belle et quand je vois à quoi je ressemble

"Ca me saoûle Chôji. C'est galère, chiant, et tout ce que tu veux.
-Tu irais lui en parler aussi.
-Pas question ! Pour qu'elle me rit au nez et qu'elle ne me parle plus ? Je veux pas gâcher le peu que j'ai déjà.
-C'est ton problème, alors. Si tu cherches pas à le régler, il s'arrangera pas tout seul."

J'ai la aime,
La aime de trop d'amour et de haine tout à la fois
J'ai la aime,
De mener ce combat pour et contre moi !
J'ai la aime

Je regarde mon meilleur ami, toujours compréhensif et ouvert. Peu importe mes problèmes, il a toujours une solution. Pendant la période où Ino me sautait dessus dès qu'elle me voyait, il a été particulièrement génial. Il m'a expliqué ce qu'il fallait faire et m'a caché pendant une semaine dans sa cave. Mais là, je ne sais pas trop si je dois suivre ses conseils. L'enjeu en est quand même important. Mais cette situation ne peut plus durer. Ca me met hors de moi quand je la vois avec d'autres, même avec des gens que je connais bien. Il faut éclaicir les choses, ou tout arrêter.

"Bon, tu dois avoir raison, comme d'habitude. Je vais essayer.
-Tu verras, elle est folle de toi.
-Tu dis ça parce que t'es mon meilleur ami, t'es obligé."

J'ai la aime pour toi ma vie, mon amour, mon ennemi

"Hey, salut Shikamaru ! Un petit combat ?
-Salut. Non, je suis pas là pour ça.
-T'es pas marrant. Qu'est-ce qu'il y a ?
-Ben, en fait, j'ai un truc à te dire.
-Vas-y."

Preuve de calme, elle replie carrément son éventail. Bon signe.

"C'est... pas facile à dire.
-Essaie avec tes cordes vocales.
-Très marrant.
-Bon, vas-y."

Elle me regarde, et je suis paralysé. Comme une chape de glace sur moi, qui m'enserre et me broie. Non, je ne peux pas lui dire. Si je le peux. Non, pas question, pourquoi renoncer à ces moments passés ensemble ? Il faut que je pense à tout ce qu'on pourra faire ensemble si je lui dis. Ou tout ce qu'on ne pourra pas faire, justement parce que je lui ai dit.

"Si tu cherches juste à me faire poireauter, c'est pas la peine, je pars demain, j'ai autre chose à faire."

J'ai la aime à même sur le coeur pour vivre le pire et le meilleur

Je me lance, je me lance pas ?
Elle, elle pousse un dernier soupir et s'éloigne.
Maintenant ! J'y vais, il n'y aura pas d'autre chance. Je suis sûr que je fais une gaffe.

J'ai la aime pour gagner ce combat pour et contre moi

"Temari !"

Elle se retourne à peine, juste un coup d'oeil par dessus l'épaule. Je m'élance et je l'enlace.Surprise, elle ne dit rien, ne bouge pas. Je souffle :

"Temari, je ne veux pas que tu partes."

Elle ne répond pas, elle ne répond rien. Je le savais. Quelle cruche j'ai fait. Crasse... Je laisse tomber mes bras, mais je ne recule pas. Elle se trouve juste devant moi, muette.

"Temari ?
-Euh...
-...
-Shikamaru, tu pourrais répéter ça ?
-... De quoi ?
-Répètes, s'il te plait.
-Galère... Je veux pas que tu partes."

Et là, elle me sourit. Un vrai sourire, pas un sourire d'excuse, pas un sourire de mépris. Un vrai sourire comme elle a quelque fois. Ce sourire qui me fait exploser le coeur.

J’ai la aime
J'ai la aime j'ai la aime
J'ai la aime
J'ai la aime
J'AI LA AIME



Alors, est-ce que vous préférez cette longueur ou les précédentes ? Un petit avis pour l'auteur ?
Merci beaucoup pour votre lecture ^_^




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