Fiction: Songfics

Songfics diverses et variées, tristes ou gaies, sur des personnages différents... Pour l'instant : "Dernier Combat" & "C'était juste une belle journée" de Manau - "Au bout de la marelle" & "Trois ans et demi d'amour" de Patrick Bruel - "Si tu veux" & "Plus d'importance" de Gérard de Palmas - "Sache que je" et "Pour que tu m'aimes encore"de Jean-Jacques Goldman - "Numb" de Linkin Park - "J'ai la aime" & "Ca fait mal" de Christophe maé - "He lives in you" du Roi Lion 2 - "Déjeuner en paix
Poésie | Mots: 25365 | Comments: 37 | Favs: 25
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Ichigano (Masculin), le 27/01/2011
Bonjour à tous =)
Cette song-fic a eu du mal à sortir, tout simplement parce que le début et la fin étaient écrits, mais j'ai eu un mal fou pour le centre. Que voulez-vous...

J'espère que vous apprécierez ce petit texte autour d'"Au diable nos adieux" de Zazie.




Chapitre 14: Au diable nos adieux



« Iiiiinooooo ! »

La blonde se retourne, tout sourire.

« On sort ce soir ? demande Naruto.
-Ouais bonne idée ! lance Lee.
-Dommage que Kiba soit en mission.
-Et Kankurô part aujourd’hui.
-Tant pis, allons-y tous les trois ! »

Ino secoue négativement la tête.

« Pas moi. J’ai des projets pour ce soir.
-Encore ? s’insurge Naruto.
-Ça fait combien de temps qu’on s’est pas pris une soirée entre nous ? grogne Lee. »

La blonde leur adresse un signe de la main et s’éloigne d’un pas dansant. Les deux garçons ronchonnent en s’en allant de leur côté.

« Ah celle-la, c’est dingue, du jour au lendemain elle nous a laissé tomber. Qu’est-ce qui a bien pu lui arriver ? »


Je ne vais plus dans les églises


Ino se rend bien compte que depuis un certain temps, elle se laisse presque percer à jour. Ses amis se sont bien rendus compte qu’elle les délaisse très souvent. Toujours sourire, et décliner les invitations. Inventer prétexte sur prétexte, excuse sur excuse… Toujours sourire et se défiler. Tellement de choses à faire… Si peu de temps…
Ino arrive enfin à destination, sonne, puis grimpe quatre à quatre les marches de l’escalier. Elle entre sans frapper par la troisième porte à droite dans un appartement lumineux et saute au cou de son propriétaire.


Je préfère de loin tes évangiles
Parce que ce sont tes mains qui me les lisent


Dix minutes d’effusion plus tard, Ino se retrouve à plat ventre sur le lit, un coussin sous le menton, les yeux à demi fermés. Elle l’admire, encore une fois… Assis en tailleur sur les draps, la tête penchée en avant, Neji lit de la belle voix grave un recueil de poèmes. La magie des mots les fait s’envoler, virevolter dans la pièce en un ballet musical et féerique.


Je suis à ta cause acquise


Fascinée, Ino ne bouge pas un cil, hésitant même à respirer… C’est pour ces moments qu’elle envoie balader famille et amis. Eux qui ne se doutent de rien, la croyant entrée dans une phase de rebelzitude avancée. Neji s’interrompt un moment et la regarde. Ino lui sourit, sans pouvoir s’en empêcher.


J’aime et j’envoie au diable nos adieux

Et puis ne déplaise à Dieu
Ce n’est pas en nous que je crois


Tant pis pour les potes, les soirées, les fêtes ratées pour lui. Neji lit de tout, des romans, de la fiction, de l’humour, et il ne demande qu’à partager sa passion.


Et puis ne déplaise à Dieu
Ce n’est pas en nous mais en toi


Mais ce qu’il fait le mieux, c’est dessiner un paysage de sa voix, façonner arbres et montagnes, tout en détails et minutie. La poésie le révèle, se révèle en sortant de sa bouche. Il crée un univers de quelques vers, et le maintien aussi consistant que de la pierre, autant qu’il se souhaite.
Alors Ino le regarde, l’écoute, elle rêve et elle l’aime.


Je n’ai d’yeux que pour toi


« Hinata ? »

La petite brune, tendue, reste figée.

« Tu peux le lâcher, Hinata, il ne plaisante plus. »

Hinata se relève et libère dans le même coup sa prise, qui suffoque encore au sol. Ça oui il avait été étonné.
Ce n'était qu'un simple entraînement, un duel amical. Mais Hinata a terrassé Kiba au sol, en quelques gestes. Il n'a pourtant que fait remarquer que la force physique des femmes n'a rien à voir avec celle des hommes. Force a été de constater que Kiba, privé de son soutien Akamaru, ne fait pas le poids face à une adversaire comme sa coéquipière. Le garçon clopine sur quelques mètres pour s'asseoir près de son chien, et enfonce les doigts dans sa fourrure


Et quitte à y perdre mon latin
Entre le mal et le bien


« Désolée Kiba... Je ne sais pas ce qui m'a pris.
-Victoire bien méritée, il n'y a rien à excuser. Je n'ai qu'à surveiller mes paroles ! »

Kiba sourit franchement, avant de glisser :

« Finalement il n'y a pas que des chiffes molles chez les Hyûga. »

Hinata esquisse une grimace-sourire, et s’assoit aux côté de son partenaire. A vrai dire elle se fiche des plaisanteries sur sa famille. Contrairement à d'autres abrutis, Kiba sait différencier le clan de l'individu.


Puisque toi et moi ne faisons qu’un
Puisque même ôtée de tout je te retiens
(Entre le mal et le bien)

Le jour où elle a tenu tête à son père, pour une raison dont elle ne se souvient même plus – surement futile en réalité - Kiba est la première personne auprès de qui elle a pensé s'abriter, se réfugier. Kiba la rassure, près de lui elle se sent en sécurité, elle se sent à l'aise. Parfois même elle arrive à passer outre le regard des autres. Sa carrure, son regard assuré, son odeur marquée, tout en lui inspire la stabilité, la sureté.


Je t’aime et j’envoie au diable nos adieux

Et puis ne déplaise à Dieu
Ce n’est pas en lui que je crois


Tant pis pour le clan, tant pis pour la famille et la fidélité imposée. Kiba ne lui demande rien et lui donne tout ce qu'il est, avec son humour, sa franchise, sa foi en l'avenir. Et son rire, dieux... son rire. Mi humain mi bestial, tellement lui...


Tant pis ne déplaise à Dieu
Ce n’est pas en nous mais en toi
Je n’ai d’yeux que pour toi


Kiba passe un bras autour de ses épaules et la serre brièvement, sans insister.

« Le prochain à y passer sera ton cousin hein ? Il va prendre cher et rabattre son caquet ! Hinata la tueuse ! Ça sonne magnifiquement. »

Elle rougit, elle ne répond pas, mais être considéré comme un être à part entière l'étreint de joie.


Depuis je prends mon mal en patience
J’attends que tu reviennes


Le service de nuit se termine enfin, quand le soleil pointe ses rayons aux fenêtre. L'infirmière lasse passe une main dans ses cheveux et interrompt son rangement. La lumière s'étire le long des places, s'accumule en bas des murs avant d'en déferler silencieusement. A croire que le temps se ralentit et s'estompe pour laisser place au vide.


J’ai pris le voile quand tu prenais de la distance
J’attends que tu reviennes


Sakura détache ses cheveux d'une improbable teinte rosâtre et détache ses yeux du si beau spectacle. Elle a toute la patience du monde, et elle attendra, jusqu'à ce que celui qu'elle aime revienne. Elle n'est pas à quelques années près.


Tu vaux la peine


Le soleil couchant lance des reflets rouges sur les feuilles des arbres, aux portes de Konoha. Cinq personnes se tiennent à la limite entre le village et le monde extérieur. Trois font face aux habitations, deux leur tournent le dos. Les trois frangins du sable, comme on les appelle, sont sur le départ.


Et même si tu me laisses
Même si tu ne reviens pas
(Et si tu ne reviens pas)


Shikamaru, les mains dans les poches, adresse les habituels remerciements et vœux de bon voyage aux étrangers. A ses côtés, Tenten fixe le sol d’un œil vide. Temari remarque le manège mais ne fait aucun commentaire. Gaara écoute avec attention le discours de Shikamaru. Kankurô s’en fiche royalement et admire les pâquerettes.



C’est toi que j’aime
Pour toujours c’est toi que j’aime


Mortifiée, Tenten se lamente intérieurement sur son sort. Gaara s’en va, déjà, alors que tous les deux venaient à peine de se rapprocher. Et d’ici à ce qu’il repointe son nez, il peut s’écouler des mois, des mois entiers ! Alors elle se refuse à le regarder, c’est déjà assez difficile comme ça. Des bruits de pas qui s’éloignent, mais elle ne lève toujours pas la tête, les yeux embués de larmes. Quelle idiote elle a été de proposer à Shikamaru
de l’accompagner..


Et qui sait, peut-être un jour
(Si j’ai de l’amour pour deux)


Tenten se fait à l’idée de rentrer chez elle, lorsque le coude de Shikamaru entre en contact avec son flanc. Elle lève enfin les yeux et son souffle se tarit.


Oh plaise à Dieu
Que tes yeux se posent sur moi


Gaara s’est arrêté, il la regarde, de ses yeux extraordinaires, si verts qu’elle s’y noie. Ce regard, qu’elle ne peut d’ordinaire pas soutenir, la transperce tout en lui faisant du bien. Il a quelque chose de réconfortant.


Oh plaise à Dieu
Lorsque tu me fais ces yeux-là


Doucement, tout doucement, Gaara fait un imperceptible sourire, faible, mais présent. Ceci est si rare que son visage en est transformé. Tenten s’illumine et chasse les gouttelettes d’eau de son visage. Elle lui sourit en retour.


Je n’ai d’yeux que pour toi


Le roux articule silencieusement « Je reviendrai. » Tenten hoche la tête, les yeux brillants. Puis Gaara se remet en route, et ne se retourne plus.


Je n’ai d’yeux que pour toi

« Continue de parler, continue de m'enchanter.. »

Je n’ai d’yeux que pour toi

« Reste comme tu es, reste mon refuge... »

Je n’ai d’yeux que pour toi

« J'espère encore... »

D’yeux que pour toi

« Reviens-moi... »



Voilà voilà...



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