Fiction: A la vie, à la mort

Il est heureux, sa vie est calme et tranquille. Un jour, un froid mystérieux l'envoie à l'hôpital. Il devra se battre contre tous, sa famille et ses amis, pour survivre. Le début d'une lutte sans merci contre la mort...
Classé: -12D | Drame / Suspens | Mots: 21913 | Comments: 5 | Favs: 8
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Nejeri (Féminin), le 13/11/2011
Aaaatention, long chapitre. Je n'ai pas voulu le couper en deux, alors résultat il sera sûrement TRÈS long.
Ne vous inquiétez pas, je ne vous laisserai pas tomber. J'ai déjà prévu la fin dans ma tête alors je ne vais pas vous laisser languir trop longtemps.
Ah, je vous signale que je suis désolée pour la fin pourrie du chapitre précédent.

Conseil : la scène à la fête est à écouter avec le "love theme" de Star Wars par John Williams.




Chapitre 5: Choix



- Euh... Ino ?
- Qu'est-ce qu'il y a ?
- Tu sais si... le parc de l'hôpital est encore ouvert ?
Mon interlocutrice dépose sa console et se relève sur son lit.
- Tu es à l'hôpital depuis plus d'un mois et tu ne connais toujours PAS les horaires d'ouverture du parc ?
- Allez, s'il te plaît, supplié-je.
- Bon, je t'accompagne.
- C'est vrai ? Tu prends ta console ?
- Non, un peu de soleil me fera du bien. Allez, viens, on y va. Ah,et puis, les horaires du parc sont affichés sur les portes de l'hôpital.

Je le sais, évidemment. Mais mon stratagème pour t'inviter au parc a bien marché. Je souris et emboîte le pas de la jolie blonde.

- Un tel soleil en novembre ??! C'est pas possible !
C'est vrai que ça paraît difficile à croire. La chaleur est douce, peut-être pas étouffante mais très agréable et il n'y a pas un nuage. J'ai du mal à croire que nous sommes déjà le onze novembre.
Le onze novembre....
Si j'étais en bonne santé, je serais chez moi. Je serais sûrement en train de lire sur mon lit, ou de jouer sur mon ordi. Mes parents seraient probablement en train de travailler. Je resterais chez moi pendant toute la journée en pyjama, je pourrais regarder les nuages tranquillement ou manger un paquet de biscuits. J'aurais déjà fait mes devoirs pour le lendemain. Je soupirerais à cause du rhume que j'ai attrapé...

NON ! J'ai juré de ne plus m'apitoyer sur mon sort. Il faut que je me ressaisisse ! Je dois profiter du soleil et de la présence d'Ino.

Nous nous allongeons tous deux dans l'herbe, la tête sur les coudes, à regarder les nuages.
- Parle-moi de toi, murmure mon amie. Je ne sais presque rien de toi, de ta vie. Nous serons ensemble pour longtemps encore, alors je veux que nous nous connaissions. Pas toi ?
- Je veux bien, mais tu commences.
Je veux surtout retarder le moment où je lui parlerai de mes amis.
Ino prend sa respiration et commence.

- Je m'appelle Ino Yamanaka, j'ai seize ans, des cheveux blonds et des yeux bleus. Mon père est psychologue et fleuriste à mi-temps. Il m'a aussi appris le judo. Je ne connais pas trop ma mère car mes parents sont divorcés mais je crois qu'elle était très belle. Je suis en première au lycée Henry IV.

Je m'étouffe avec ma respiration (c'est une image, bien entendu). Ino, à Henry IV ? Je la voyais plutôt dans un petit lycée. Je ne savais pas qu'elle était travailleuse. J'ai très envie de l'interrompre mais elle me double.

- J'ai de très bonnes notes. J'adore le bleu et je jaune, j'aime porter des beaux vêtements et faire du shopping. J'ai beaucoup d'amis et je suis amoureuse.

Mon cœur double son nombre de battements. Je me concentre sur chaque mouvement de ses lèvres.

- J'aime un beau garçon, intelligent, travailleur, sympathique, agréable, peu bavard. Il a de beaux cheveux et des yeux magnifiques. Il est à l'hôpital...
- Comment il s'appelle ? interrompis-je d'un ton brusque.
- Dans son nom, il y a un u et un a.

Ce n'est pas vraiment la réponse que j'attendais. Deux personnes correspondent à cette description : Sasuke Uchiwa et Neji Hyûga.
Deux beaux gosses absolus qui font craquer toutes les filles.
Je comprends bien Ino.

- Allez, à toi.
- Je... Je m'appelle Kimimaro Kaguya. J'ai quinze ans, des cheveux gris et des yeux verts. Mon père est informaticien et ma mère généticienne. Je pratique le taekwondo depuis que je suis enfant. J'aime beaucoup le lait. Je suis en première au lycée Saint-Louis et j'ai 17 de moyenne mais je n'aime pas du tout les SVT. J'aime le rouge et la solitude. Voilà.
- La solitude... murmure Ino. Pourquoi alors voulais-tu aller à la pyjama-party de Neji ?
- Je... je ne sais pas. Je ne sais pas.
- Peut-être que tu n'aimes pas la solitude, mais qu'on te l'impose.
Je déteste les filles de psychologue.
- Peut-être que tu as oublié de me dire quelque chose.
Je réponds dans un souffle. Un tout petit "non".
- Dis-moi la vérité, Kimimaro.
- Non.
- S'il te plaît.

Tu ne peux pas lui mentir. Tu ne peux pas. Dis-lui la vérité. Tu ne peux pas la blesser. Tu dois être franc. Dis-lui.
J'ai les lèvres qui tremblent. Je dois le faire. Je dois le dire.

Mais je n'ose pas.

- Je te le dirais un jour, sifflé-je entre mes dents.

Je sens un papier glisser dans ma main et des bruits de pas sur l'herbe. Quand je relève la tête, Ino est partie. J'ouvre ma main : c'est une jolie feuille imprimée.

Une invitation pour la fête de Neji du samedi.
Finalement, les jours de novembre ensoleillés sont plutôt de bonne augure...


Une autorisation de sortie. Juste pour faire quelque chose d'aussi banal que de rentrer chez soi, que des milliers de collégiens font chaque jour. Mais aujourd'hui, c'est gonflé d'espoir que j'attends dans le bus, car je vais rentrer chez moi, pour quelques heures. Je vous raconte pas la galère pour l'arracher à Shizune.

Un mois et demi, c'est pas si long. Je suis déjà parti en vacances deux mois environ. Mais quand même. C'est pas rien. Je suis un peu inquiet mais aussi impatient. Est-ce que quelque chose a changé ?
Je descends à toute vitesse.
Je parcours quelques dizaines de mètre jusqu'à ma maison.
Je monte l'escalier.
Je glisse la clé dans la porte.
J'entre.

Rien n'a changé.

Mon père travaille sur son ordinateur, ma mère lit le journal, l'entrée est toujours aussi blanche, la bibliothèque toujours aussi bien rangée, l'appartement toujours aussi petit. J'ai le cœur serré. J'avale difficilement ma salive et entre pas à pas.
Ma chambre est éclairée d'une douce lumière jaune, qui se reflète sur le petit miroir de la porte. Mon lit semble encore chaud, mon bureau encore utilisé, la porte de mon armoire encore prête à être ouverte pour tous les lundis matins de mon existence.
Seul contrastent la petite table désormais vide où était mon ordinateur. Je sors rapidement un sac à dos et y fourre un jean, une chemise blanche et une veste en toile noire.
Dans un coin, il y a un petit cahier rouge.

Mon journal !

Je me jette dessus et l'ouvre brusquement. J'avais presque oublié ces quelques feuilles de papier qui m'ont pourtant bien aidé après que je... après.
Mes yeux parcourent doucement les quelques lignes tracées rapidement au stylo noir. Ça et là, des petits ronds transparents gisent abandonnés et ignorés. Les larmes de ma souffrance.

Non, je me suis promis d'oublier. Je ne peux pas revenir là-dessus. D'accord, j'ai dit à Ino que je lui en parlerai, mais... pas maintenant.

Aujourd'hui je suis heureux, je vais aller à la plus grande fête du quartier, je vais m'éclater et danser avec Ino.
Je jette mon sac à dos sur mon épaule et sort de la maison en trombe, après un rapide bisou à mes deux parents.

Heureusement qu'ils n'ont pas vu le petit cahier rouge tout au fond de mon sac.


Mercredi, jour des visites ! Toutes les deux semaines, mes parents viennent me voir.
Ils me parlent de leur travail, me questionnent sur ma santé (c'est très crédible !) et semblent aussi naturels que des hamburgers McDo. Ils sont agités de tics, se triturent les doigts, se mordent les lèvres, se jettent des regards en coins et sourient nerveusement.
Je n'en peux plus de cette comédie.

- Papa, maman, est-ce que je peux vous faire confiance ?
Ma réponse fait l'effet d'une douche froide. Mes parents ont arrêté leur conversation artificielle et ne font plus un bruit.
- Euh... oui, hésite mon père.
- Est-ce que vous me cachez quelque chose ? Quelque chose d'autre ?
J'insiste bien sur le dernier mot.
Ce n'est plus une douche froide, c'est les chutes du Niagara que j'ai lâché calmement.
Mon père ouvre la bouche, prend sa respiration, puis renonce. Ma mère l'imite, et leur petit manège continue quelques secondes. Enfin, ma mère prend la parole avant de partir en fermant la porte :
- Un jour, Kimimaro. Mais pas aujourd'hui.


Les trois jours les plus longs de ma vie. Jeudi plat, vendredi nul et samedi ennuyeux. Mais enfin, il est dix-neuf heures ! Je vais pouvoir partir.
Ino et moi avons décidé d'arriver séparément, pour nous laisser la surprise des tenues. J'espère que ma jolie harmonie noir et blanc lui plaira. Quant à deviner quelle tenue portera Ino, c'est mission impossible. Sa garde-robe fait dix fois la taille de la mienne. Et encore, ses parents sont séparés, alors deux garde-robes de dix fois la taille de la mienne ça fait... beaucoup.

Ne nous éloignons pas du sujet. J'ai griffonné quelques nouvelles dans mon carnet écarlate, juste pour ne pas oublier. J'ai envie de me rappeler, quand je serai grand, de comment c'était. Si je suis grand un jour.
Je ne parle plus des séances de rééducation, mais elles ont toujours lieu. Simplement, depuis ma fugue, Tsunade y va mollo. Et Shizune aussi. Donc, je suis plutôt tranquille (bien que je n'ai pas fait une seule feuille des exos qu'elle m'a filé)
Je ne parle plus de mon cauchemar avec Gaara. D'ailleurs, je n'en ai parlé à personne. Ni à Tsunade, ni à Shizune, ni à Shikaru Nara, le psychologue de l'hôpital. Je n'en parlerai pas tant que je ne serais pas sûr.

Donc voilà dans quel état d'esprit je sors, en mode Beau Gosse Irrésistible, les cheveux noués en un élégant catogan et toute trace de maquillage cabalistique retiré de mon visage. Direction la plus belle maison de Pââââris, la belle demeure des Hyûga. Je suis donc UN TOUT PETIT PEU heureux.

Et là, je m'arrête.
Non, vous feriez comme moi si vous étiez à ma place.
Huit cent mètres carrés. Au bas mot.
Tout en longueur. Pas d'étages : c'est pour les pauvres.
Le portique est à colonnes. Le fronton est à fresques. La porte à un heurtoir. Pas d'intercode : c'est pour les pauvres.
Et à l'entrée, il y a un majordome.
Ah, ce que je décris, c'est la maison des Hyuuga. Au cas où vous n'auriez pas compris.
Je donne mon invitation au majordome : il m'annonce. Sérieux.
J'entre donc, avec un air important que je ne suis pas (important), dans le hall d'entrée.
Blasé que je suis, je passe sans m'arrêter devant les diverses porte-manteaux. Devant le carrelage impeccable. Devant la porte encore plus imposante.



Je passe la porte : et là, le salon.
LE PLUS BEAU SALON QUI EXISTE AU MONDE.
Le mauvais goût n'a pas sa place.
Je me sens vraiment moche, maintenant.
- Le parquet est parfait, beau et lisse, les rideaux teintent la pièce d'une tendre couleur orangée, des guirlandes sont tendues entre les fenêtres, des jolies tables sont placées dans leurs coins. Là où on voit normalement des bouteilles de Coca sans bulles et des verres en plastique, il y a des verres en verre blanc, et des bouteilles en cristal remplies de liquides étranges. Un liquide bleu, un autre rouge, un blanc, un noir, un vert, un orange, un violet, un gris, un jaune, un violet, un rose... Je ne sais même pas comment m'y retrouver.
- Et il n'y a pas de paquets de chips ou de bonbons, mais des tranches de tomate, des pièces montées, des gâteaux aux perles, des fruits confits au miel, des tranches de melon en forme de couronne, tout ce qu'on n'imagine jamais à une fête est là.
- Et pire, même. Il y a du foie gras, des grillades, une pierrade, des pizzas extravagante, du pain lumineux.
- Les hauts-parleurs ne diffusent pas du mauvais rap ou du rock soupe, mais Yesterday des Beatles. Un rythme lent, doux, entraînant.
- Les invités sont élégants, mais détendus, ils ne sont pas à discuter politique ou économie des années 30 mais pas non plus à danser comme des malades en hurlant.

Et là, Hinata rentre. Je pousse un sifflement admiratif. Elle est magnifique.
Une petite robe noire, ni trop courte ni trop longue, ni trop décolleté ni trop sérieuse. Une robe avec en guise de ceinture un joli ruban blanc, qui flotte passivement.
Ses chaussures sont des petites sandales noires. Talonnettes presque invisibles, et deux petites perles sur la couture.
Et sur ses oreilles, deux jolies nacres brillants. Si petites qu'il faut la regarder attentivement et avec passion pour les voir.
Ses yeux pâles respirent la tendresse, ses cheveux d'ébène brillent de mille feux. Elle s'approche de moi, toutes en blanc et noir, sourient de ses dents éclatantes et m'invite à danser.

Comment puis-je refuser ?

Le rock a laissé place à un tendre slow, au rythme lent et grave. J’attrape un verre de liquide blanc pour Hinata et du noir pour moi. Nous trinquons et buvons.
C'est très... étrange. Un peu de réglisse sucré, mais pas trop. Pas amer du tout. Juste un tout petit peu de menthe, et un brin de raisin. Sous forme de vin, probablement. C'est surprenant, doux mais pas trop, bizarre mais pas trop.
Blanche Neige semble apprécier la mixture. Je me sers donc un air de blanc pour me donner du courage. Cette fois, c'est amande douce. Teinté de lait. Et de vanille. Je ne me sens pas très bien. C'est un peu trop fort. (la boisson)

La Hyûga m’attrape à la taille, serre son corps contre le mien et m'entraîne dans la danse. Nous tournons, d'un pied sur l'autre, nous tourbillonnons sur la piste de danse au rythme calme de la chanson. Je reste là, à savourer le moment. Pied droit, pied gauche, pied droit, pied gauche. Un, deux, un, deux...

Soudain, je vois trois personnes arriver par-dessus l'épaule d'Hinata. Trois personnes que je ne voulais PAS voir ensemble.
Neji, Sasuke et entre les deux, Ino.
Neji a enfilé un joli T-shirt blanc orné d'un dragon noir. Jean de la même couleur et petites chaussures, assorties, il frime comme c'est pas permis.
Sasuke, lui, a mis une chemise rouge sang qu'il a négligemment assorti d'un pantalon moulant noir (c'est une manie !). Ses cheveux d'ébène lui tombent sur les yeux, il arbore un sourire arrogant.
Et Ino ! Quand je disais que je ne pourrais jamais deviner sa tenue, c'était vrai.
Elle a enfilé une jolie robe bleue sertie de jaune, une petite barrette brillante dans sa chevelure, des sandalettes indigo. Sa crinière blonde est lâchée, et ondule comme un fleuve de miel orné de reflets blancs... Je suis sous le charme.

Elle s'approche de moi et m'invite à danser.
Et là, regardez-bien. Ces quelques petits mots vont changer le cours de cette soirée. Ces mots complètement idiots, vous en conviendrez avec moi.
Je refuse, prétextant que Hinata m'a déjà invité.
Et oui, je suis juste un idiot fini. Que voulez-vous, quand on n'a pas l'habitude de l'alcool...

Bref, me voilà avec une Ino déçue qui en profite pour aller danser avec Sasuke (sur une salsa endiablée).
J'entraîne donc Hinata à mon tour, regardant toutes les trente secondes si elle même me regardait, ce qui a eu pour effet que moi et Ino nous fixons avec insistance...

Changement de musique, changement de couple. Ino tourne et va s'évanouir dans les bras de Neji, qui ne semble pas en être choqué. Hinata s'en va avec un blondinet, Sasuke avec une gothic lolita girlie (sans commentaire), et moi... avec le canapé. Un petit verre de liquide rouge qui me brûle la gorge (mandarine, fraise, framboise, coquelicot et pamplemousse) et je me sens encore plus mal. Une brunette m'invite à danser. Elle a des longs cheveux noirs qui ressemblent à un paquet de réglisse (je HAIS la réglisse), des yeux ternes, un teint surchargé de maquillage pour cacher sa laideur naturelle, elle danse très mal et a revêtu une simple robe verte très moche.
- Kin, murmure-t-elle à mon oreille. J'en profite pour m’apercevoir qu'elle a abusé de liquide noir. Son haleine est une horreur.
J'en ai assez. Je l'écarte de moi et retourne me morfondre sur le fauteuil.

Une demi-heure passe ainsi. Puis une heure. Affamé, je vais manger quelques chips au buffet et croquer dans les gâteaux somptueux et j'y retrouve Hinata. Cette soirée vire décidément au grand n'importe quoi. Nous repartons donc dans une valse tendre.

Je reprends doucement mes esprits, je retrouve calmement le goût de la danse, en même temps que je me plonge dans les bras de la brune. J'inspire son odeur. Je suis bien, j'ai chaud. Nos visage sont presque collés.

Et ce qui doit arriver arrive.

Quelque chose se pose sur mes lèvres. Quelque chose de tendre, de doux et de sucré. Quelque chose qui sent un petit peu la vanille. Les lèvres d'Hinata.

Et je l'embrasse passionnément, la musique m'entraînant, je l'embrasse de tout mon cœur. Nous restons ainsi, heureux, à inspirer l'odeur de l'autre. A s'aimer, tout simplement.

Ses mains se glissent dans les miennes, et elle m'entraîne vers une porte. Elle tourne doucement la poignée et me pousse à l'intérieur. Visiblement, nous sommes dans sa chambre. Je m'allonge sur son lit, épuisé, et elle vient me rejoindre, repartant dans un baiser fougueux. Ses mains se posent sur ma poitrine.

J'ai alors la vision fugace d'une jolie blonde, une mèche tombant devant les yeux, qui me regarde intensément.
J'ai un pincement au cœur qui libère un instant mon esprit des liquides arc-en-ciel, et je sens un frisson refroidir mon ardeur. Je ne peux pas. Je ne veux pas. Pardonne-moi, Hinata.
Elle me regarde, un instant immobile, puis me guide vers la porte, murmurant dans un souffle "Tant pis."

Je sors de la chambre, traverse la maison bruyante comme un fantôme, m'échappe de la maison. L'esprit embrumé, je laisse à mes pieds le choix du retour ; ma tête est bien trop enflammée et lourde pour décider quoique ce soit.

L'air glacé de la nuit me rappelle un certain lundi 7 octobre. Ce lundi... Je serais tenté de le qualifier de pire jour de ma vie, mais sans lui, aurais-je rencontré Hinata ? et Neji ? et Ino ? Ino si souriante, si drôle, si intelligente, si belle, si travailleuse ! Ino dont je ne sais presque rien, même pas la raison de sa présence à l'hôpital. Je ne sais pas non plus pour Sasuke. Ni pour Hinata. Ni même pour Gaara, Gaara le solitaire, le mutique, le tueur...

Je suis encore plongé dans mes pensées lorsque je passe la porte lourde d'Hokusai, le bâtiment blanc, et lorsque je m'allonge sur mon lit, dans la chambre 307, il y a un sourire qui se forme sur mes lèvres gercées.
Le meilleur jour de ma vie ?

Je sais maintenant...



Ca vous a plu ?

En fait, pour la petite anecdote, j'essaie de faire correspondre l'action qui se passe dans ma fic avec la réalité. Ça m'aide à me mettre dans l'ambiance.
Et j'ai beaucoup galéré pour terminer ce chapitre. Je me disais qu'il fallait que je m'y remette, mais je n'arrivais pas à écrire plus d'une phrase ou deux.
Ah, et très important ! Si vous voyez des fautes d'orthographe, dites-les moi ! Bien sur, ça compte aussi les erreurs d'inattention, les incohérences...




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