Fiction: Le lien qui nous unit...

Le paradis n'est qu'une mascarade. L'enfer n'est qu'une illusion. C'est ce qu'a compris Hinata en arrivant dans le monde des morts. Mais alors qui tire les ficelles ? Qui manipule et se joue de tous alors même que la Mort elle-même semble lasse et profondément triste ? Dans un monde où l'illusion est le compagnon de chacun, découvrez les tréfonds d'un monde irréel... Hinata/Gaara - Temari/Shikamaru
Classé: -12D | Drame / Romance / Tragédie | Mots: 14363 | Comments: 5 | Favs: 6
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Ris@ (Féminin), le 11/11/2011
Enfin de l'action ! Je suis plutôt contente de ce chapitre et du rythme que j'ai fait prendre à l'histoire.
Par contre à ce que je vois, les écritures en italiques n'ont pas été mises malgré le BB-code... et ça me contrarie un peu ! ^^" (si ce n'est plus le cas à la validation du chapitre, alors je serais satisfaite).
Le chapitre est l'un des plus importante pour moi, car il pose la véritable trame de l'histoire et pose aussi la relation qui unit Hinata à Naruto. Je trouve d'ailleurs cette relation hyper sympa à développer. Je me suis pas mal amusée à écrire ce chapitre.

J'espère que ce plaisir sera partagé à votre lecture.

Musique: American Jesus - Bad Religion




Chapitre 5: Amitié fugace...



- Bienvenue à Konoha jeune fille.
- Konoha…?

Un sourire. Un regard. Si beau, si pur.
Une auréole dorée. Deux ailes immaculées. Si apaisantes, si rassurantes.

- Oui, ton nouveau chez toi jeune fille.

Une voix de cristal qui résonne dans un monde teinté de blanc. Une main qu'il me tend avec douceur :

- Veux-tu me suivre ? Ta nouvelle vie commence ici.

Nos lames se frôlent, se touchent l'espace d'un instant. Un regard cruel tinté de sang, un sourire perfide. De puissantes canines qui tentent de me dévorer. Je glisse de côté, envoie mon pied contre son dos. Aucun effet. Presque. Il titube une demi-seconde avant de se lancer droit vers moi, griffes en avant :

- Tu dois être délicieuse maintenant jeune fille ! Combien cela fait-il de temps déjà ? hurle-t-il en s'esclaffant de folie.

J'esquive de nouveau, me poste juste devant Shikamaru en lui soufflant :

- C'est quoi ça ? Depuis quand les anges dévorent-ils les humains lorsqu'ils sont vivants ?
- Depuis que quelqu'un s'amuse à foutre le bordel en bas je suppose. Soupire Shikamaru en brandissant sa hallebarde vers Naruto.

L'ange était devenu une bête. Quelque chose d'informe. Mon esprit était brouillé, je ne savais pas ce que je devais faire. Le combat s'était engagé naturellement, mais mes mouvements refusaient d'être efficaces contre cet ange que j'avais connu.
Alors que nous nous battions depuis à peine quelques minutes, l'ange aux allures démoniaques haletait comme s'il était épuisé. Que se passait-il ?
Avec tristesse, je serrais bien fort mon katana, son seul et unique cadeau pour moi.

- Konoha est-il aussi paradisiaque que tu le dis ?

Un regard azuré, un sourire en coin.

- Je ne sais pas. Disons que les humains sont heureux ici la plupart du temps.

Ma main était dans la sienne, et doucement, alors que j'avais franchie un portail doré, tout comme les cheveux éparpillés de l'ange, je regardais mon nouveau monde.

- Sera-t-il là ?

Un souffle léger soulève ma chevelure. Le vent est frais, l'herbe est grasse. Autour de cette prairie dans laquelle nous marchons, un petit ruisseau brille à la lumière d'un soleil généreux. Les nuages, si blancs, si beaux, défilent lentement devant mes yeux, comme s'ils paradaient pour moi.
La voix de l'ange est douce, lente. Patiente.

- Qui ça ?

Je souris en me cramponnant à la main de mon nouvel ami.

- Celui qui m'a amené ici, voyons !

Un nouveau regard, un nouveau sourire.

Au loin, les missiles font rage. La terre tremble.
Shikamaru s'élance devant moi, empoignant fermement son arme, essayant de planter la créature.
Mon maitre est rapide. Combien de fois plus que lorsque nous nous étions battus ?
Ses coups étaient précis, puissants.
Les deux hommes se déplaçaient avec l'agilité d'un félin et alors que Naruto donnait des coups de griffes à qui en voulait, Shikamaru lui, se contentait de quelques mouvements brefs, mais rapides et efficaces. Chaque tentative d'attaque était contrôlée, si bien qu'il réussi par trois fois à entailler les vêtements immaculés de celui qui m'avait autrefois sauvé la vie. Aucune goutte de sang ne coula.

Les gens courent, rient autour de moi. La vie est paisible. J'arrive à sourire ici, j'arrive à parler et à marcher. Suis-je encore sur Terre ?
Non c'est impossible. La Terre, c'était l'Enfer. Ici, c'est complètement différent.
Il y a du bonheur à chaque coin de rue, il y a de l'amour dans toutes les maisons.

- Pourrais-je vivre ici pour toujours ?

Alors que mes mots avaient fusé sur cet homme dont je ne connaissais rien, mais en qui j'avais toute confiance, je remarquais que ses ailes étaient toutes petites. A peine sortaient-elles de son dos. Un nouvel ange ? Mais quel âge pouvait-il bien avoir ?
Du haut de mes huit ans, je me demandais qui était vraiment ce grand garçon qui tenait ma main avec une soudaine tristesse :

- Oui, ça serait bien que tu restes ici pour toujours jeune fille…
- Pourquoi tu dis ça ? Ça ne va pas être le cas ?

Un regard en coin, une main qui se resserre autour de la mienne. Notre marche reprend. Douce, lente. Alors que je regardais mon ami de l'au-delà, j'avais l'impression de voir les vagues de ses larmes monter en lui.

Autour de mon ami, une aura de feu l'envahit. Shikamaru se recule, vient à mes côtés en soufflant :

- Il est possédé par une force qu'il n'arrive pas à dominer.

Je ne réponds pas, me contentant de serrer toujours plus fort la garde de mon arme :

- Qu'est-ce que Temari t'a demandé de faire ?
- Hein ?

Je fronce les sourcils en lui plantant un regard assassin :

- Je refuse de le tuer.

Le serviteur de Temari sourit. Un sourire qui ne masque même pas le mépris qu'il a pour moi. Ses yeux ont la lueur de l'arrogance. Cette arrogance que les hommes ont toujours du mal à se défaire :

- Si tu ne le tues pas, alors neutralise-le. Je me chargerai du reste. Raille-t-il.
- Non ! Il a été mon ami !
- Un ami a-t-il plus d'importance pour toi que les milliers de gens qui seront dévorés par sa faute ?! Regarde-le ! Il n'est plus l'ange que tu as connu.

Un regard. Cruel, froid. Un regard que je ne lui avais jamais connu.

Un ange était-il cet être que tout le monde pensait pur et innocent ?
Naruto, l'ange qui m'accompagnait où que j'aille, me faisait douter de cela. Mes convictions passées s'ébranlaient au fur et à mesure que je découvrais ses expressions ravagées par la tristesse et le remord.
Nous jouions souvent ensemble dans le calme et la joie.
Konoha était paisible, pourtant, je n'arrivais pas à rejeter cette sensation pesante de mon cœur.

- Qui a-t-il jeune fille ?

La voix de mon ami était toujours si belle. En l'entendant, j'avais l'impression que tous mes doutes pouvaient s'envoler. Il suffisait qu'il soit là, avec moi. Il incarnait le seul ami que je n'avais jamais eu.
Nous étions au bord d'une rivière qui luisait à la lueur d'une lune argenté. L'eau léchait mes pieds et soufflait quelques secrets aux rochers qu'elle caressait.

- Il n'est pas là n'est-ce pas ?

L'ange était plus beau que jamais sous l'astre lunaire. Des passerelles de sa peau étaient illuminées d'argent tandis que sous ses fins cheveux dorés se cachaient des ombres qui le rendait plus réel qui ne l'avait jamais été. Ses yeux étaient plongés dans la petite rivière et ses lèvres formaient un demi-cercle, rendant son sourire magnifique bien que triste.
Les nuits étaient belles à Konoha. Il faisait bon de vivre ici. Ou plutôt, de mourir ici.

- Non, il n'est pas ici. Tu ne le verras plus.

Un regard océan, un soupir. A l'intérieur de nos deux cœurs, nous savions que tout allait changer.

Un filet de bave coula le long du menton de Naruto, et dans un cri rauque, il se plia en deux, cramponnant ses mains à ses cheveux dorés. Ses yeux de sang regardaient dans le vague tandis que ses ailes encore immaculées perdaient leurs plumes de cristal.

- Naruto ! Criai-je en m'élançant vers lui.

La lame tranchante de l'arme de Shikamaru me barra le chemin. D'un air concentré, Shikamaru se mit en position de combat :

- Tu ne pourras pas le sauver en te laissant dominer par tes émotions. Combats-le, tue-le s'il le faut. Rien au monde ne vaut la vie de plusieurs milliers de gens.

A contrecœur, et malgré les cris de mon ami qui me lacéraient le cœur, j'obéis, ne pouvant pas faire autrement.

L'air de Konoha était pur. Il y avait toujours cette apaisante atmosphère ici. Pourtant, alors même que je franchissais le portail doré par lequel j'étais passée pour entrer dans ce paradis, je savais que ce monde n'était qu'une mascarade.
Derrière mes pas lents et calmes, Naruto me suivait, comme il avait toujours dû le faire. Ses ailes de cristal battaient lentement, le faisant flotter à quelques millimètres du sol. Nous ne disions rien, bien que nous savions ce qu'allait provoquer ma décision.
Alors que j'avais franchi le portail, Naruto lui, s'arrêta juste avant. J'avais avancé dans un monde qui lui était interdit. Je renonçai à son amitié, à sa trahison.
Un dernier regard rempli d'émotion, un dernier sourire, une dernière conversation.

Les coups étaient de plus en plus violents et alors que Shikamaru et moi nous battions comme si nous n'avions fait qu'un, Naruto lui, donnait des coups vagues et sans cible particulière. On aurait dit qu'il essayait de nous faire fuir.
L'ange était devenu pareil à une bête sauvage. Ses doigts s'étaient mués en d'étranges griffes noires et ensanglantées. Ses bras, musclés et contractés par la folie qui lui faisait perdre la raison, étaient devenus difformes, déchirant par endroit son costume immaculé. Il n'arrivait plus à tenir sur ses deux jambes, si bien qu'il se déplaçait comme un félin, ou un ours assoiffé de sang et de combats. Son visage était souillé par la haine et la folie. Son regard était perdu et je ne percevais plus rien de ce qu'il avait été du temps où nous nous côtoyions. Ses deux petites ailes blanches s'étaient métamorphosées. Les pointes de ses plumes étaient devenues ternes, sombres, et alors que les plumes aériennes qui composaient son dos grandissaient, la douleur qui dévorait le corps de Naruto ne faisait qu'empirer.
Tout en serrant la mâchoire pour ne pas crier son nom et essayer de la ramener à la raison, je m'élançai avec mon maître sur cette bête. D'un coup sec du bras, il m'envoya valdinguer dans les décombres d'un bâtiment en ruine.
J'étouffai un cri de douleur, puis alors que Shikamaru eu le droit à son premier court de vol, il vint s'écraser juste à quelques mètres de moi. Il maugréa l'ange, puis alors qu'il se relevait, je vis un filet de sang le long de sa tempe :

- Comment vaincre l'entité qui dévore son âme ? Demandai-je.

Il eut un sourire en essuyant le sang qui barrait son visage :

- Tu ne comprends pas ? La vraie nature des anges : c'est ça. Ce qui le dévore, c'est sa nature propre.

Ce fut à moi d'avoir un sourire :

- Impossible, il n'a jamais été si violent avec moi.
- Même lorsque tu es partie de Konoha ? S'étonna-t-il.

Mon cœur se serra davantage, tout comme mes mains qui trouvèrent naturellement la garde de mon katana.

- Qui aurait pensé que tu déserterais Konoha pour retrouver l'homme qui t'a envoyé dans cet enfer ? Rigola Naruto avec cette lueur de tristesse au fond de sa voix.

Sans me retourner vers lui, et alors que mes larmes avaient déjà envahi mes joues, je répondis sèchement :

- Qui aurait cru que les anges dévoraient les âmes des gens ?

Le silence de la nuit était pesant, et malgré la faible lueur de la lune d'argent, j'apercevais d'ores et déjà mon nouveau chemin. Et il était loin de celui de Naruto.

- Tu sais jeune fille, nous ne faisons pas ça par plaisir. C'est notre nature, nous n'y pouvons rien.
- Bien-sûr que tu y peux quelque chose ! Hurlai-je en serrant les poings.

Avec un soupir, l'ange tenta de se justifier :

- Toi aussi autrefois tu avais besoin de nourriture pour vivre. Tu tuais alors des animaux, tu dévorais leurs chairs pour vivre.
- Ce n'est absolument pas la même chose.
- Au contraire jeune fille, c'est exactement pareil. Aussi inconcevable que cela puisse être pour toi, je suis obligé de dévorer des âmes pour vivre. Pour survivre.

Le vent balaya mes cheveux, emportant avec lui mes larmes. Je détestais les anges, je détestais leur façon de se justifier. Je haïssais Naruto. Je me haïssais pour lui avoir offert ma confiance et pour m'avoir lâchement trahi :

- Tu aurais fini par me manger ?

Un nouveau silence ponctué par le son rassurant d'un vent glacial qui soufflait sur le feuillage d'un arbre à proximité. C'était fou combien ce monde ressemblait au mien.

- Sans doute. Si j'y avais été forcé. Avoua-t-il.

Ah…que c'était dur d'entendre ça de la bouche d'un ange. D'un ami.
Je souris en me retournant. Mon visage était illuminé par la colère et la tristesse, pourtant, je ne présentai qu'un sourire heureux à Naruto.
J'étais bien plus petite que lui, il était bien plus vieux que moi, pourtant nos esprits semblaient communiquer en silence, et à ce moment là, je pensais que chacun savait ce que l'autre ressentait.
Peut-être Naruto avait-il compris que mes larmes ravageaient mon cœur et que ma colère échauffait mon sang.
De son côté, il souriait lui aussi, comme si notre séparation n'était qu'un "au revoir".

- Je vais y aller. Adieu Naruto.
- Attends jeune fille.

Son regard azuré avait un éclat de tristesse, pourtant, je devinais qu'il n'y avait aucune colère contre moi.
Doucement, et avec la plus grande délicatesse, il tendit un bras pour tirer l'air vers lui et en faire apparaitre un katana. Ébahie, je m'étais avancée vers lui, ne franchissant toutefois pas la barrière immatérielle qui nous séparait :

- J'aimerais que tu prennes ça avec toi. Konoha est un lieu paisible, mais dehors, toutes sortes de créatures voudront de te dévorer. Il n'y a pas que moi qui ai besoin d'âme.

Devant mon hésitation et ma perplexité d'enfant, l'ange continua :

- Ton voyage durera sans doute un nombre incalculable d'années. Si tu as de la chance, tu trouveras celui que tu cherches avant ta dissipation. Pourtant, ton voyage ne se fera pas sans que tu ne verses du sang, des larmes et de la sueur.

Avec la même délicatesse que ses paroles, il attrapa ma main pour y déposer son présent.
Je croisais son dernier sourire, son dernier regard. Celui-ci était devenu rouge, et alors que j'allais lui demander s'il allait bien, il disparut, me laissant seule avec mon destin.
Seul le vent me souffla ses dernières paroles :

- "Que la chance t'accompagne mon amie…"

Naruto s'était posé sur une croix chrétienne faite de bronze. C'était le toit d'une église noircie par les bombes, mais qui vaillamment portait encore l'espoir et la pureté par sa seule croix.
Je pensais tristement que les anges n'étaient pas ce qu'ils paraissaient être.

- Non Shikamaru, les anges ne sont pas tous des démons.
- Des démons ? Quelle bêtise. Cela n'existe que dans vos songes d'humains. Soupira celui-ci en secouant la tête.

Au-dessus de nous, le ciel grisâtre de la Terre contrastait avec la lueur de haine qui émanait de Naruto. Ses cheveux ondulaient légèrement au contact d'une brise légère, et alors qu'une énième bombe faisait trembler une Terre brisée, je m'élançai sur mon ami, le tranchant de ma lame sur son cou.
Il croisa mon regard déterminé, esquissa un sourire, ne détourna pas son regard.
La lame s'enfonça dans la chair tendre de son cou pâle. Il ne s'était pas défendu, sachant que son sang céleste ne coulerait pas pour si peu:

- Tu as grandi… souffla-t-il.
- Tu te fourvoies mon ami, je n'ai fait qu'avancer sur le chemin qui nous séparait.

Ses canines s'étaient développées, et alors qu'il ne cherchait pas à se défaire de la lame qui entravait ses capacités à parler distinctement, je continuais à lui souffler d'un air menaçant :

- Arrête de tuer les Hommes qui ne font pas partie de Konoha.

Ses yeux étaient profonds, presque désespérés.
Ma voix se fit plus vibrante, et l'ange pesa toute la colère que je contenais :

- Je conçois à présent que ta survie dépende d'âmes de mortels innocents, mais je ne permettrais jamais que tu viennes sur Terre pour assouvir tes besoins.

D'un mouvement sec je retirai mon arme, lui replantant dans un cœur vide :

- Ressaisis-toi Naruto !
- Me ressaisir ? Mais de quoi ? Ce ne sont pas tes supplications, ni ta colère qui changeront mon être jeune fille. Rien ne peut contrôler un ange qui a faim. Je ne suis pas le seul. Nous ne sommes pas seuls. Suna est en danger également, les créatures ne sont plus alimentées correctement.

Alors que j'allais répliquer, il envoya son pied dans mes côtes. Sous l'étonnement, je lâchai mon katana en allant m'écraser contre les décombres d'une ancienne école.
Je rouvris les yeux en gémissant de douleur, Naruto lui, retirait sa lame de sa poitrine sans aucune douleur, puis alors qu'il contemplait le katana avec nostalgie, il s'adressa à Shikamaru qui était resté en retrait:

- Elle est encore faible.

Le serviteur de Temari se jeta sur son adversaire avec la fureur d'un lion, mais les ailes de cendres de l'ange le renvoyèrent de là où il était venu.
Naruto jeta l'arme blanche à terre, et alors que celle-ci résonnait faiblement parmi les explosions de sang des humains et le fracas des missiles, la voix de l'être céleste résonna dans mon esprit :

- Le flux est perturbé. Nous avons faim et nous ferons de la Terre notre garde-manger. Tachez de ne plus interférer ou je serais contraint de vous éliminer.

Tandis que je me relevai en dépoussiérant mes genoux, l'ange eut un regard froid pour mon maître, puis un triste pour moi :

- Jeune fille, tu ne devrais pas te mêler d'une affaire qui n'est pas la tienne.

Ses paroles étaient toujours empreintes d'un calme et d'une patience hors du commun. Je souris en ramassant mon arme et en la brandissant vers celui qui avait été mon plus grand ami :

- Cela me concerne Naruto ! Je ne tolère pas que les anges soient si perfides ! Je ne veux pas te voir comme un tueur ! Tu reprendras tes esprits, et ce jour là, tu me remercieras ! Naruto ! Regarde autour de toi ! Ne vois-tu pas que ce monde n'est qu'un horrible Enfer ? Ne préfères-tu pas le calme reposant de Konoha ?

Nous nous échangèrent un dernier regard avant que celui-ci ne disparaisse dans un rideau de cendre.
Shikamaru pesta contre son impuissance et contre ma faiblesse.

- Cette histoire ne va pas plaire à Temari… rajouta-t-il en se grattant l'arrière du crâne.

Alors que je lui lançais un regard en coin avec un demi-sourire, je lançai :

- Cela veut-il dire que nous rentrons ?
- Sans doute. Souffla-t-il.

D'un mouvement sec, il ouvrit une strate et s'y aventura. Je le suivis en humant une dernière fois le parfum de la Terre.
J'étais persuadée que lorsque je reviendrai, rien ne sera plus pareil.
Jamais.




Donc voilà...le "flux" est perturbé. Qu'est-ce donc ? Mystère ! Quoi que c'est sous-entendu dans cette fin de chapitre.
Bref...j'espère avoir suffisamment insisté sur la relation Hinata/Naruto.
J'ai volontairement laissé des flous quant aux souvenirs d'Hinata, car un souvenir n'est pas exact. C'est pour ça qu'on a pas la totalité des éléments. Je les intégrerais plus tard.
A la prochaine !




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