Fiction: Le lien qui nous unit...

Le paradis n'est qu'une mascarade. L'enfer n'est qu'une illusion. C'est ce qu'a compris Hinata en arrivant dans le monde des morts. Mais alors qui tire les ficelles ? Qui manipule et se joue de tous alors même que la Mort elle-même semble lasse et profondément triste ? Dans un monde où l'illusion est le compagnon de chacun, découvrez les tréfonds d'un monde irréel... Hinata/Gaara - Temari/Shikamaru
Classé: -12D | Drame / Romance / Tragédie | Mots: 14363 | Comments: 5 | Favs: 6
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Ris@ (Féminin), le 24/09/2011
Deuxième chapitre...
Je me suis bien amusée en l'écrivant, notamment parce que je fais apparaître mes deux personnages préférés ! ^^
Ce qui me rassure (et ce qui devrait vous rassurer par la même occasion), c'est que je sais où je vais dans la trame de l'histoire pour le moment. Les rôles des personnages sont bien définis (contrairement à mes précédentes fictions !) ^^"
D'ailleurs pour cette histoire, je vais essayer de faire évoluer une grande palette de personnages. Bien sûr comme je me suis placée du point de vue de Hinata, ce ne sera pas forcément évident, mais bon...quand on veut on peut non ? ;-)

Bonne lecture !

Musique: Faint de linkin park (oui encore ce groupe)




Chapitre 2: Guide-moi, je te suivrai jusqu'en enfer...



A travers les couloirs noirs de ce monde insaisissable, il m’entraîne, il me guide. A travers le couloir sinueux d’un monde irréel, il disparait, se faufile dans des coins si sombres que j’ai peur à chaque instant qu’il m’abandonne.
Dans cet Enfer ensoleillé, il ne parle pas, fermant les yeux pour être guidé par sa simple intuition. Il est tellement beau. Tellement mystérieux aussi…
Les couloirs sont étroits, et à chacun de mes contacts avec les murs, ceux-ci vibrent. La lumière est rare, pourtant j'y vois bien mieux que s'il y avait eu des torches qui jalonnaient le chemin.
Alors que la marche commence à me fatiguer, il s’arrête, caresse un mur qui s’ondule à son contact, puis, comme un drap que l’on tire, il arrache un bout de ce monde, laissant une ouverture étroite.
Dans ses mains, le mur se tortille comme un être vivant. Comme un serpent prêt à mordre. Alors que je reste hébétée, il me presse avec un geste lent.

- Allons, Hinata, ne traîne pas.

J’acquiesce en m’engageant dans l’ouverture créé par l’homme, puis toute surprise de me trouver dans une immense salle, je me laisse envahir par une ambiance pesante.
C’était un espace immense. Le plafond inaccessible reflétait des nuages blancs sur un ciel de feu. Alors que l’homme me frôlait pour me dépasser, j’aperçus la fissure qu’il avait créée disparaitre. Nous étions enfermés. Cela ne sembla pas avoir d’emprise sur lui.
De dos, sa longue cape noire trainait à ses pieds, et il se dirigea vers une longue table où personne n’était assis.
La salle était remplie de choses inutiles. Beaucoup de bibelots humains. Beaucoup d’armes à feu, de sabres et d’armes de jet.
Il y avait beaucoup de tableaux, de trophées ici et là. C’était comme si quelqu’un s’était amusé à recréer l’intérieur d’une maison humaine. Pourtant, parmi les nombreux bureaux, les grands vases et les immenses miroirs, je ne voyais pas une famille vivre dans ce monde effrayant. Il y avait un mauvais sentiment qui traînait dans chacun des objets ici. C’était comme une haine viscérale de l’espèce des Hommes. Je frissonnai.
Des tapis recouvraient le sol, tandis que d’élégantes tapisseries cachaient les murs mouvants de ce monde souterrain.
Un lustre, accroché bien au-dessus de nos tête, balançait dangereusement sans jamais tomber.
La Mort s’assit à la table, attendant patiemment que je fasse de même. Pourtant, au lieu de me plier à sa volonté, je me permis d’avancer dans cet étrange endroit. A chacun de mes pas, le sol semblait commencer à se dérober. Je perdais parfois l’équilibre, sous le regard las de l’homme roux. Alors que je m’approchais des armes pour en saisir une, une voix féminine retentit dans la pièce dans un rire cristallin :

- Tu ne devrais pas toucher à ce qui ne t’appartiens pas jeune fille.

Je sursautai, dirigeant naturellement mon regard vers la Mort qui ne broncha pas.
D’où venait cette voix ? Pourquoi n’arrivais-je pas à trouver la femme qui avait parlé ?
Un rire se fit entendre, et dans les méandres d’un rideau rouge, une femme aux allures aguicheuses fit son apparition.
Elle était plus grande que moi. Peut-être avions nous seulement quelques années de différence, cependant, je savais pertinemment que cette femme-là avait vécu bien plus d’années que je n’en vivrais jamais. Même en étant devenue une âme errante, je savais qu’un jour je me dissiperais pour être réintégrée sur Terre. Heureusement pour moi, cette opération prenait du temps. En attendant j’avais tout le loisir de servir le seul homme à qui je voulais appartenir.
La femme qui avait parlé était svelte, souple. Dans chacun de ses pas, il y avait la grâce d’un félin prêt à croquer sa proie. Le bruit de ses talons hauts s'étouffait sous les tapis qu'elle écrasait. De longs cheveux dorés étaient attachés en quatre couettes qui partaient de chaque côté de son crâne, puis juste en dessous de ses oreilles. Ses filaments dorés dansaient au gré de ses pas, et, semblant flotter dans cette atmosphère tendue, je voyais la femme s’avancer encore vers moi.
Elle avait des yeux verts, comme l’émeraude des yeux de la Mort. Pourtant, le regard de la femme avait un éclat rieur, comme si rien de ce qu’on aurait pu lui dire n’avait d’importance. A travers ce regard clair, j’entrevis un éclat de tristesse, mais sans que je ne puisse m’étendre dessus, il disparut aussi vite qu’il était apparu.
Elle avait recouvert ses lèvres d’un rouge pulpeux et sur ses paupières, un épais maquillage noir soulignait ses yeux, tout comme la Mort l’avait fait. Cependant, j’étais persuadée que cette femme s’était maquillée de son propre gré. Dans le cas de l’homme roux, les épais traits noirs autour de ses yeux semblaient naturels. Comme marqué par le temps.
L’inconnue avait un visage harmonieux, et ses vêtements moulants faisaient apparaitre ses formes féminines. Elle était vraiment belle.
Elle portait une étoffe de soie rouge, comme si elle essayait de s’harmoniser avec le rideau dans lequel elle était apparue.
Alors que je m’étais concentrée sur sa personne, je vis derrière elle un homme de son âge. Peut-être un peu plus jeune…
Il avait des cheveux noirs regroupés en une couette haute. Il portait un uniforme noir. Ses yeux, pleins de fatigue, mais reluisant d’intelligence fixaient la Mort avec un air distant tandis que la femme se glissait derrière moi pour poser ses bras sur mes épaules et souffler :

- Que comptais-tu faire avec mes armes ?
- Rien. Je voulais les regarder.

Je sentis un sourire fendre son visage :

- Dans ce cas, la prochaine fois ne regarde qu’avec tes yeux.

Elle avait susurré ça comme une blague, pourtant, tout mon être frissonna tant je sentais la menace de ses paroles.
J’acquiesçai silencieusement lorsqu’elle me relâcha pour me pousser vers la Mort.
Je me dirigeai donc vers lui, me postant derrière lui, arborant un visage impassible. Je devais me conformer à ses désirs, mais pour le moment, je devais surtout ne pas me faire plus remarquer.
La jeune femme fit signe à son serviteur de lui apporter une chaise, et dans la seconde qui suivit, elle s’assit, laissant apparaitre ses jambes musclées.
Son valet se plaça tout comme moi, derrière l’inconnue, à quelques centimètres d’elle, prêt à tout pour la protéger d’un éventuel danger.
Ce fut la Mort qui parla le premier :

- Temari, j’ai besoin que tu me rendes un service.

Sa voix était toujours aussi grave, aussi lasse. Je frissonnai, attendant la suite. Je trouvais que le prénom de Temari collait bien à la peau du personnage qui se trouvait en face de moi.
Celle-ci eu un sourire révélateur du plaisir qu’elle tirait de cette situation. Ses yeux en amande se plissèrent. Elle se délectait déjà de la suite. Autour d'elle, je sentais une aura menaçante.
L’homme poursuivit, sous les oreilles attentives de tous.

- Cette jeune fille que tu vois là aimerait me servir le temps qu’on lui trouve une nouvelle enveloppe corporelle. Tu sais tout comme moi que ce processus est passablement lent. Pour l’heure, j’aimerais que tu lui apprennes les rudiments de notre monde ainsi que son rôle. Une fois que tu la jugeras prête, alors tu pourras me la rendre.

Mon souffle se coupa un instant.
Devrais-je encore une fois quitter celui qui m’avait apporté un bout de lumière sombre ? Alors que j’étais tout à fait contre cette idée absurde, la jeune femme se leva de son siège, suivie de près par son serviteur qui n’avait pas l’air plus enchanté que moi.
Elle avait quitté son sourire aguicheur pour une expression sérieuse sur laquelle se lisait de l’agacement.
Je remarquai alors que sous chacun de ses pas se dessinaient des éclairs et que le sol ne tremblait pas sous elle. Alors qu’elle s’avançait vers la table, l’incarnation de la Mort se leva à son tour pour faire face au regard furieux de Temari. Celle-ci frappa violemment sur la table en criant :

- Je ne forme pas des novices ! Pour qui me prends-tu mon frère ? Ta boniche ? Je n’ai pas à m’encombrer de tes déchets ! Si elle veut te servir, qu’elle apprenne seule.

Frère et sœur ? C’était donc ce lien qui les unissait ? C’est vrai qu’en y réfléchissant ils se ressemblaient un peu.
Alors que la sœur semblait de plus en plus furieuse contre son frère, celui-ci eu un sourire froid. Déconnecté.

- Qui te dit qu’elle est débutante ?
- Elle ne l’est pas ? S’étonna la blonde en me jetant un rapide regard de biais.

La Mort se tourna vers moi, un regard empreint d’une autorité sans conteste :

- Bats-toi contre son subalterne.

Je m’agenouillai, fermant les yeux et mettant une main sur mon cœur :

- Oui.

Je me relevai ensuite pour me diriger vers le centre de la pièce. Mes pas étaient toujours aussi maladroits à cause de ce sol malicieux qui se jouait de moi.
Il faudrait que je fasse avec pour le combat qui m’opposerait au serviteur de la femme.
Celui-ci était déjà prêt, tellement calme que je me demandai s’il avait bien compris qu’on allait se disputer en duel.

- Choisis ton arme, jeune fille. Minauda Temari en se faufilant derrière son valet à qui elle soufflait déjà quelques consignes.

Je me dirigeai donc vers les armes, choisissant avec soin mon katana, puis, avec adresse, je fis quelques mouvements pour vérifier son équilibre.
Parfait.
La lame que j’avais choisie était aussi lisse qu’un miroir et elle me semblait assez tranchante pour découper la chair de mon adversaire. Pourtant, je savais que les lames n’avaient d’effet que sur certains être surnaturels. Sur le valet de Temari, mon katana le blesserait peut-être, au mieux il lui couperait un bras qui repousserait ensuite.

- Débutante. Souffla la femme en allant s’assoir à côté de la Mort qui attendait le combat sans rien ajouter.

Je savais ce que je faisais. Je n’avais pas besoin de tuer ce valet pour gagner. Il me suffisait de mener la danse durant ce combat. Tout serait alors gagné.
L’homme à la couette haute avait choisi une lance d’environ deux mètres. Cela n’était guère facile à manier. Je devrais donc me méfier. Il était sûrement un combattant aguerri.
Alors que je me mettais en position, la voix de la Mort résonna dans la pièce :

- Commencez.

Je me jetai sur mon adversaire, laissant ma lame siffler contre l’air. Mon arme se confronta au bois solide de la lance de mon adversaire. Alors que je forçai pour ne pas me laisser entrainer par la force de l’homme, celui-ci semblait être à peine sérieux. C’était effrayant.
En plus de ça, le sol qui jouait avec mes pieds ne m’aidait pas beaucoup. J’avais sans cesse besoin de reprendre mon équilibre. Pour ce faire je me laissai tomber puis roulai de côté pour me repositionner. Mon adversaire se remit en place à son tour, le regard posé sur sa maîtresse.
J’en profitai pour attaquer de nouveau, mais c’était inutile, il me para de la même manière. Cette fois je ne perdis pas mon temps à essayer de lutter. Je savais que j’étais plus faible que lui physiquement.
L’homme au regard perçant lança son arme dans ma direction, je n’eus qu’à plonger par terre pour éviter. Je me tractais rapidement avec mes bras pour revenir debout, puis avec rapidité, je lui donnai un coup de sabre pour lui trancher un bras, mais celui-ci esquiva d’un mouvement vif. Alors qu’il allait courir pour reprendre son arme, je fis un mouvement ample avec mon bras droit pour lui couper la route et lui entailler l’épaule par la même occasion. Il grimaça, laissant un filet de sang tomber à terre. Le sol sembla s’en nourrir et s’en satisfaire.
Alors que j’allais réopérer cette action, les tapis se dérobèrent sous moi, me faisant plonger à terre.
Quelle est cette force qui agit de sa propre volonté ?! m’énervai-je en m’extirpant du trou dans lequel j’étais tombée.
Le temps que je fasse ça, l’homme avait récupéré son arme et sa blessure avait disparu, laissant juste sa veste déchirée, comme un vestige.
Il était temps pour moi d’en terminer. Je n’avais aucune envie que le combat se prolonge. Avec un regard rempli de détermination, je fis un signe de tête à mon adversaire :

- Viens.

Il ne se fit pas prier pour bondir dans ma direction, la pointe de sa lance sur moi. Je m’effaçai d’un pas pour éviter le coup, et alors que sa lame allait s’enfoncer dans le sol, celui-ci se plia de façon à ce que l’homme puisse atterrir en toute tranquillité sans à avoir à peiner pour retirer sa lame.
L’homme lança un nouveau regard à sa maîtresse.
C’est elle qui fait ça ?
Je fronçai les sourcils en enfonçant ma lame dans la poitrine de l’homme, puis avec la rapidité d’un loup, je m’écartai, laissant l’homme étouffer un gémissement.

- Il n’est pas très cordial de favoriser un parti Madame. Fis-je en ne lançant qu’un bref regard aux deux maîtres.

Un éclat de rire se fit entendre :

- Quoi ? Tu m’accuses de quelque chose jeune fille ? Je crois que tu n’as pas bien compris : ici c’est mon territoire, je suis libre d’y faire ce que je veux ! C’est clair, petite insolente ?

Sur ces mots le sol me souleva violemment, me projetant à plusieurs mètres au dessus de mon adversaire :

- Shikamaru ! Empale-la donc !

Le valet brandit sa lance sur moi, attendant le bon moment pour me planter la pointe de son arme dans l’abdomen.
Alors que j’étais en train de retomber, j’entendis sa voix dans tout mon être. Ses mots furent une source de motivation intarissable :

- Hinata…je t’ai dit de te battre. Je ne pensais pas devoir me répéter.

Mon regard ne se tourna pas vers lui. Je n’avais guère le temps de lui répondre. Il fallait que je fasse vite si je voulais rester à ses côtés.
Avec mon katana en main, et alors que la pointe de la lance allait me toucher, je posais habilement le plat de mon arme sur la lance pour y effectuer un atterrissage souple et contrôlé.
Le valet n’eut pas le temps de se remettre de sa surprise que je le tranchai déjà avec mon katana. D’un coup sec, je donnai un coup horizontal à son dos qui se déchira dans un hurlement douleur. Le sang jaillit, immédiatement récupéré par le sol, et alors que l’homme s’écroulait, je m’agenouillais face à la Mort, fermant les yeux et posant une main sur mon cœur :

- Désormais vous n’aurez plus à vous répéter. Je vous en fais le serment.

Il ne répondit pas, lançant un regard au serviteur de sa sœur. Il était déjà en train de se relever, reconnaissant sa défaite.
Le roux parla d’une voix claire :

- Bien Temari, tu prendras donc cette jeune fille sous ton enseignement.

Celle-ci eut une moue peu convaincue, puis dans un haussement d’épaule elle déclara :

- J’espère que tu es satisfaite ? Sache toutefois que je ne serais pas tendre avec toi. Renonce si tu tiens à ta seconde existence.

Je souris, arborant un air fier :

- Je veux me former à vos côtés pour pouvoir servir mon Maître comme il se doit. Je m’en remets à vous.

La femme souffla, puis d’un geste de tête, elle fit venir son valet auprès d’elle :

- Bien, alors Shikamaru prendra la première partie de ton apprentissage. Je n’ai guère le temps pour les incompétentes.

Sur ces mots, elle salua son frère, puis elle se retira, s’enfonçant dans les bribes d’un monde mystérieux.
La Mort à son tour se retira, sans un mot pour moi, sans même un dernier regard. Ce n’était pas grave. C’était moi qui m’imposais à lui après tout. Il ne me devait rien.
Avec un sourire, je fermais les yeux, posant une main sur mon cœur, me jurant de bientôt me présenter devant lui. Ce jour-là je serais devenue forte.
Shikamaru me lança un regard las en soufflant :

- Allons-y. Nous ne devrions pas traîner nous aussi.

Il me prit la main pour me faire passer par le même chemin que sa maîtresse et me faire découvrir un nouveau monde. Un monde encore plus noir que celui de mon maître…




Aviez-vous remarquer que j'avais fait des efforts pour mes descriptions ? ("non" ? C'est quoi cette réponse ?!) xD
Bref, j'espère vous retrouvez pour l'apprentissage mouvementé de Hinata (quoi que avec Shikamaru comme instructeur ça risque de pas bougé beaucoup xD)

Aller, à bientôt ! =)




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