Fiction: Le lien qui nous unit...

Le paradis n'est qu'une mascarade. L'enfer n'est qu'une illusion. C'est ce qu'a compris Hinata en arrivant dans le monde des morts. Mais alors qui tire les ficelles ? Qui manipule et se joue de tous alors même que la Mort elle-même semble lasse et profondément triste ? Dans un monde où l'illusion est le compagnon de chacun, découvrez les tréfonds d'un monde irréel... Hinata/Gaara - Temari/Shikamaru
Classé: -12D | Drame / Romance / Tragédie | Mots: 14363 | Comments: 5 | Favs: 6
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Ris@ (Féminin), le 17/09/2011
Aha une nouvelle fiction ?! =^o^=
Je suis hyper contente de vous retrouvez !
Bref, je vais juste précisez un truc. Il y a bien "romance" dans le genre de ma fiction mais...ne vous attendez pas à des trucs à l'eau de rose non plus ! =)
Enfin de toute façon vous comprendrez très vite en lisant le premier chapitre déjà ! ^^

Sinon...je suis habituellement une fervente admiratrice du couple Naruto-Hinata, mais j'ai décidé de changer un peu.
La première raison, c'est parce que je voyais plus Gaara dans le rôle que je lui ai attribuer.
La seconde raison, c'est parce que j'arrête pas de le martyriser dans toute mes fictions ! TwT
Comprenez-moi, il fallait que ça change un peu ! =P

Bon aller j'arrête de vous embêtez...

Chanson: Valentine's Day de Linkin park (j'adore cette chanson).




Chapitre 1: Je t'en fais le serment, je ne te trahirais pas...



"Veux-tu rentrer à mon service ?"
Ce furent les plus beaux mots qu'il eut pour moi. Il avait prononcé ça comme si c'était banal, normal. Avec un murmure las, ne daignant même pas me jeter un regard.
Dans cette pièce sombre, j'apercevais à peine ses yeux verts. Doucement, je me suis mise à genoux, posant une main sur mon cœur, fermant les yeux.
"Oui, à jamais."
C'était stupide de ma part, mais je ne pouvais pas lutter contre son air triste, ses mouvements lents et calmes. Je n'arrivais plus à m'enlever son regard de la tête. J'étais obnubilée par son visage, sa voix. Je frissonnai en prononçant son nom, je ne vivais que par lui, ne voulant voir que lui.
"Tu m'ennuies… Va ! Va donc tuer pour moi ! Rapporte-moi tout ceux sur cette liste et nous verrons bien si tu es capable de te tenir à mes côtés."
Je m'étais relevée, arborant un visage impassible, comme j'avais appris à le faire en m'entrainant pour lui. Ensuite, doucement, je fis une révérence avant de me retirer, sans un bruit, sans un souffle.
J'étais devenue une tueuse pour lui, pour ses deux yeux émeraude, pour ses cheveux auburn et sa voix triste. J'étais devenue une briseuse de rêves pour lui, pour tromper son ennui, pour rester près de lui.
J'étais devenue le bras de la Mort. Celle qui faisait mourir les gens biens, les gens pourris jusqu'à la moelle, les enfants et les vieillards.
Je m'étais enfouie au fin fond des ténèbres pour trouver ma lumière, mon soleil baigné de sang.

Je fermai la porte de la pièce où il avait eu la bonté de m'accueillir, puis me dirigeai vers mon bureau où une liste m'attendait. Une liste de noms, de dates et d'heures précises. L'heure des décès.
Le monde dans lequel je me trouvais était étrange, bien que très banal pour un être de ma trempe. Les murs étaient insaisissables, le sol ondulait sous mes pas, comme la surface glissante d'un lac maculé de sang. Le temps passait plus vite ici que sur Terre, néanmoins, mon corps changeait au même rythme d'un temps lent et indéterminé.
Il faisait si chaud ici, pourtant, je n'étouffais pas. Je me sentais dans mon élément.
Doucement, j'ouvris une armoire et pris un long katana noir. Je le sortis de son fourreau en admirant la lame reluisante de noirceur. Je remis le katana dans son étui, puis l'attachai solidement derrière mon dos avant de partir à la surface d'une terre ravagée par le sang. Le passage qui reliait le monde des morts au monde des humains était étroit bien que facile d'accès. Il suffisait de savoir où regarder. C'était un mur simple. Légèrement fissuré à certains endroits, cependant, ce passage restait solide et sûr. C'était un peu la seule chose de fiable dans ce monde où tout ne semblait qu'illusions.

Sur Terre, la guerre avait éclaté. Pour des raisons politiques, mais surtout à cause de l'égoïsme des Hommes.
La mer reflétait le sang perdu, la lune elle-même semblait avoir été tuée. L'odeur nauséabonde du sang et du meurtre était omniprésente. J'avais envie de vomir, mais je savais que la mort arrivait tôt où tard. Que ce soit parce que l'heure était venue, ou parce que les Hommes étaient devenus fous.
Le ciel était devenu noir avec le temps. Tant de bombes, tant de balles étaient tirées chaque jour…
Quelques pays avaient été rayés de la carte, laissant place à de grandes puissances militaires.
Un jour ce monde finirait en miettes.
Doucement, je pris un foulard noir que j'enroulai autour de mon cou et de ma bouche, puis, lentement, je me dirigeai vers des maisons délabrées, ensanglantées, détruites par la haine et le mensonge. Je marchai sur des débris de vie heureuse, j'écrasai les rêves des habitants, et, ouvrant une porte à moitié explosée, je vis un enfant.
Il tremblait sous quelques décombres, pleurant et cherchant sa mère des yeux. Il se figea lorsqu'il m'aperçut.
Il était jeune, si jeune pour mourir. Ses yeux noisette avaient cette lueur de détresse et de supplication que je connaissais bien.
Sa jambe était coincée sous un épais bureau de marbre. Sans doute le bureau de son père. Le petit garçon portait un costume déchiré par la guerre et la panique dont il était envahi. Sur sa petite poitrine, un filet de sang sortait de son abdomen. Un bout de bois, sans doute un pied de chaise, lui avait transpercé la peau.
Il haletait, essayant vainement de se sortir de là, mais restant cependant paralysé par ma seule présence.
Avec douceur, je m'accroupis à côté de lui, murmurant tout bas, comme un secret entre lui et moi :

- Es-tu Konohamaru ?

Il hocha timidement la tête en versant une dernière larme. Je devais lui faire peur. Après tout, j'étais celle qui allait mettre fin à sa vie d'enfant. A ses rêves d'évasions et de liberté.
Je soupirai, puis avançant une main vers lui, je lui soufflai en le touchant sur le front :

- Reste libre. Quoi qu'il arrive, quoi qu'il se passe là-haut, n'oublie pas de rester libre…

Je retirai ma main, la posant ensuite sur la liste qu'on m'avait confiée. Doucement, le papier se froissa, et un tampon fait de sang se figea sur le nom du petit garçon. C'était fini pour lui.
Je me relevai, évitant soigneusement de croiser son regard sans vie, puis repartis. Je m'engageai de nouveau dans la ville, sentant cette tristesse, cette désolation par tous les pores de ma peau.
Je suivis scrupuleusement la liste, les heures indiquées. A chacun de mes passages, les morts augmentaient, la guerre s'amplifiait. A chacun de mes passages, les Hommes devenaient toujours plus fous, toujours plus ivres de sang.
Je me déplaçais entre les bombes et les balles, évitant les champs de batailles, me faufilant dans des maisons presque vides, presque sans vie.
J'avais consacré mon existence à lui obéir. A le servir. Depuis que je l'avais rencontré, jamais je n'avais pu l'oublier. C'était un souvenir doux, calme et oppressant à la fois.
Je soupirai une nouvelle fois en m'engageant dans un petit immeuble où le nom de ma liste était le dernier de la journée.

Lorsque je rentrai dans mon bureau, je ne vis personne. Cela ne me surprit guère. Rare étaient ceux qui souhaitait servir la Mort.
Doucement, je rangeai mon katana qui ne m'avait pas servi aujourd'hui, puis avec calme, j'allai me doucher pour enlever les odeurs dégoutantes du monde des Hommes. Je voulais me présenter convenablement face à la Mort.
Ainsi, j'enfilai une longue cape noire avec quelques motifs argentés, laissant mes cheveux libre de cascader sur mes épaules.
Enfin, je frappai à la porte de sa chambre, attendant qu'il m'autorise à le voir.
Les deux battants de la porte s'ouvrirent, et je m'avançai très lentement dans une pièce sombre, allumée par quelques bougies qui flottaient un peu partout.
La pièce était plutôt petite. Le sol était recouvert de plusieurs tapis, tous aussi épais les uns que les autres. Cependant, je n'arrivais pas à distinguer les motifs tant la lumière y était rare. Les tapisseries semblaient pouvoir se mouvoir. C'était comme si la chambre voyageait dans ce monde irréel.
Un petit bureau en bois se tenait sur ma gauche tandis qu'une bibliothèque où des centaines de livres étaient alignés se dressait à ma droite.
La pièce semblait riche de tableaux et de vases, mais en y regardant de plus près, on remarquait l'instabilité des objets. En réalité, il ne devait y avoir que deux ou trois bibelots réels dans ce tas d'illusions inutiles.
Alors que je continuais de m'avancer lentement, je vis mon reflet dans un miroir qui semblait disparaitre petit à petit. Je remarquai que j'avais grandi depuis que j'étais morte dans les bras de l'homme à qui je voulais appartenir. J'avais pris des formes beaucoup plus féminines. Mes cheveux avaient poussé. Ils arrivaient jusqu'à ma taille. Je n'avais plus le souvenir qu'ils soient si sombres. Mes yeux en amende avait un éclat d'excitation et d'impatience rien qu'à l'idée que j'allais pouvoir lui parler. Ma peau me semblait bien pâle, pourtant, cela ne me surprit guère. Je m'étais toujours connu ainsi. Avec amusement, je remarquai la rondeur de mes joues. Je me souvenais du temps où la faiblesse avait gagné mon corps.
Je repris ma marche dans un haussement d'épaule désinvolte. Je n'avais que faire de mon apparence. Tout ce que je voulais, c'était de ne pas paraitre pitoyable face à lui.
Lorsque j'arrivai au niveau de son trône où il siégeait habituellement pour recevoir ses subalternes, je m'inclinais, n'osant pas lui jeter un regard. Je gardais la tête bien basse.
Un long silence s'installa entre nous deux, sans que je ne puisse le briser.

- La liste.

Je la lui tendis sans répondre. Je savais que ma voix allait trembler si je parlais. J'étais émue et impressionnée à la fois.
La liste s'envola dans une légère brise qui me fit frissonner. Il sembla l'étudier, puis avec la même voix pleine de tristesse et de lassitude, il me congédia. Avant de ce faire je demandai timidement :

- Puis-je rester à vos côtés dorénavant ?

La Mort se leva. J'entendais son souffle. L'homme s'avança vers moi, marchant d'un pas calme. Il tourna autour de moi, à seulement quelques centimètres. Chacun de ses pas étaient comme une danse enivrante. Je n'osai lever les yeux sur celui qui m'avait donné une raison d'exister. J'apercevais juste ses longs vêtements qui trainaient par terre au fur et à mesure qu'il tournait autour de moi. Soudain, il posa une main sur mon épaule, me demandant de lever les yeux sur lui.
C'est alors que pour la première fois j'aperçus l'intégralité de sa beauté, de sa grandeur.
Son teint était blafard et sur ce visage lisse, rien ne permettait de donner un âge à cet homme si mystérieux. Ce visage immaculé donnait encore plus d'intensité à ses yeux verts. Il avait un épais maquillage noir qui suivait le contour de ses yeux, effaçant les marques de ses sourcils foncés. Son nez était fin et droit. Ses lèvres, aussi pâle que délicates, s'étaient légèrement entrouvertes pour murmurer d'un ton sans entrain :

- Le souhaites-tu vraiment Hinata ?

Il se tenait bien droit, avec toute la dignité d'un homme de son rang. Avec toute l'élégance d'un prince.
Cet instant était pour moi magique, inoubliable. Il avait prononcé mon nom pour la deuxième fois. Il ne l'avait pas oublié, pas même écorché. Il s'était souvenu de moi comme je m'étais toujours souvenue de lui…
Ses cheveux étaient roux, comme le feu qui dévorait les bâtiments sur Terre. Sur une de ses oreilles, une boucle en argent avait percé sa chair.
Enfin, sur son front, un étrange tatouage que je n'arrivais pas à lire. C'était une langue inconnue. Une langue que j'aurais voulu connaître.

- Oui, je veux rester près de vous et vous servir du mieux que je le pourrai. Je veux devenir votre bras, votre ombre.

J'avais dit ça sans cesser de le regarder. Sa main sur mon épaule était froide. Aussi froide que la glace. Il se retira soudain, tout aussi lentement qu'il était arrivé, puis tournant toujours autour de moi, il sourit. Un sourire éteint et dépourvu de joie.
Je baissai de nouveau les yeux.

- Soit. Nous allons faire de toi mon bras. Celui qui éteindra la vie. Viens, suis-moi. Nous avons beaucoup à t'apprendre.

Je me levai, puis comme son ombre, je le suivis, sans oser le regarder.
Il m'entraina dans un couloir très sombre, et sans que je ne m'en rende compte, je me remémorais ma rencontre avec cet étrange homme que l'on appelait "Mort".
C'était il y a dix ans… déjà.

Je m'endormais. Je m'éteignais. Je mourrais. Petit à petit ma vue se troublait, les médecins autour de moi devenaient des formes sans noms, leurs voix étaient toutes confondues dans mon esprit. Doucement, je fermais les yeux. Doucement, lentement, je glissais vers la mort qui me tendait des bras chaleureux.
J'avais peur, j'étais triste, pourtant, plus que n'importe qui : je voulais mourir.
Depuis toute petite, ma vie se passait à l'hôpital, entre des tuyaux et des médicaments.
Ma vie, c'était le bruit des ambulances, le chahut des machines de médecine. Les voix paniquées de père et de mère, les pleurs de ma petite sœur. Ma vie, c'était un lit d'hôpital blanc. Ma vie, je la passais à regarder par la fenêtre. Ma vie, c'était un long et éternel silence. Une solitude pesante. Un couloir si blanc, si lumineux que je devais fermer les yeux. Ma vie, c'était d'être clouée au lit, de regarder les enfants courir dehors, de ne pas pouvoir être comme tout le monde.
Ma vie, c'était d'être faible.
Chaque jour je devenais plus maigre encore. Chaque jour, je devenais de plus en plus pâle, chaque jour, la vie s'en allait de mon corps malade.
A l'âge de sept ans, je sus que je n'aurais jamais la chance d'en avoir huit. Pas sur Terre en tout cas.
A sept ans, j'étais déjà assez lucide pour savoir que personne ne pouvait me sauver. J'étais lucide ou peut-être un peu défaitiste.
C'est alors que pour la première fois je l'ai vu. C'était un soir de printemps, un soir où ma famille n'avait pas su rester à mes côtés.
La Mort s'était alors glissée dans ma chambre avec un silence glacé. J'avais d'abord entendu la porte coulisser avec lenteur, puis des pas lents.
Je savais déjà avec qui j'allais m'entretenir. Du moins, j'espérais que c'était lui.
J'avais tourné la tête vers lui, me plongeant dans ses yeux émeraude. Il avait une carrure svelte, et sa peau semblait cireuse. Ses cheveux étaient cachés par une large capuche, cependant, alors qu'il s'avançait, je lui soufflai :

- Vous êtes là pour me tuer n'est-ce pas ?
- Es-tu Hinata Hyûga ?

J'avais hoché la tête en souriant faiblement. Avec les dernières forces qu'il me restait, je me redressai, et tendis des mains désespérées à l'homme en face de moi.

- Allez-y, je vous en prie.
- Tu n'es pas triste ? Tu n'as pas peur ? avait demandé l'homme en s'approchant de moi.
- Bien sûr que si. Mais allons, ne traînez pas ; j'ai mal, je souffre.

Il avait alors tendu à son tour une main vers moi, et doucement, je la pris, la serrant avec amour.

- Merci…

C'est ainsi que j'étais tombée amoureuse de la Mort. La douceur de son geste, le chagrin de son regard m'avait bouleversée, transportée vers une existence beaucoup plus utile, beaucoup plus libre.
J'avais atterri dans un endroit où l'on m'avait dit que je serai heureuse, cependant, dans cet endroit, l'homme aux yeux émeraude n'y était pas. Dans cet endroit, la lumière était trop vive. La lumière d'un soleil blanc. Un soleil heureux et tellement éblouissant. Un soleil qui torturait ma peau, mes pupilles.
Je m'étais alors enfuie, grandissant dans un monde différent, m'endurcissant, puis au bout de dix ans, je l'avais trouvé. Enfin…
J'avais fui le Paradis pour le monde de la Mort. J'avais fui un bonheur irréel pour me blottir dans une nuit drapée de sang. Fuir un monde de lumière pour enfin évoluer dans un milieu qui me convenait. Un monde de ténèbres.
Immédiatement j'avais voulu m'engager auprès de lui pour le remercier de m'avoir donné une nouvelle existence. Depuis dix ans que je le cherchais, je l'avais enfin trouvé. Mon soleil, celui qui obscurcissait ce monde de lumière infernal. Comme j'étais heureuse.
Je voulais lui être entièrement destinée. J'étais prête à tout. Même à tuer. Même à détruire les rêves des autres. Pourvu que les siens se réalisent, je n'avais que faire des autres.
J'étais peut-être morte, mais pour moi, c'était ça "vivre".




J'espère sincèrement que cette fiction vous plaira et que les thèmes de la mort et du sang que je prend pour référence ne font pas de mes fictions un éternel recommencement. Si c'est le cas, il faudra que je retravaille sérieusement ma façon d'écrire.
Sinon, vous le remarquerez peut-être avec le temps, mais j'essaie vraiment de faire des efforts pour que la fiction soit la plus construite possible.
En relisant mes autres fictions, j'ai noté plusieurs de mes défauts, et je vais tâcher de les combler le plus rapidement possible pour que vous ne vous lassiez pas de lire cette histoire.
En espérant que je vous revoie pour le chapitre deux.

Avez-vous passer de bonnes vacances au fait ?




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