Fiction: Le jeu de l'Akatsuki

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La convocation


Depuis les évènements tragiques qui avaient opposé leurs deux villages, les ninjas du sable remettaient à nouveau les pieds à Konoha. Il faut bien avouer que leurs interventions contre les ninjas d'Oto avaient prouvé qu'ils pouvaient être aussi bien des ennemis redoutables que de puissants alliés !

Ils répondaient par là à l'invitation de Tsunade-sama, la nouvelle Hokage, qui les conviaient à une réunion de la plus haute importance en compagnie de tous les genins talentueux de la feuille. Celle-ci n'avait pas été plus précise dans le message qu'elle leur avait fait parvenir trois jours plus tôt, mais avait bien insisté sur le fait que leur présence à cette réunion était impérative.

Dans les rues de Konoha, Gaara déambulait en tête de son frère et de sa sœur, toujours aussi inexpressif. Tous les villageois qu'ils rencontraient se retournaient sur leur passage et chuchotaient sans la moindre discrétion : les dégâts causés par Orochimaru étaient encore récents dans les esprits, et leur réputation les précédait, même maintenant qu'ils étaient les alliés de Konoha.

En son fort intérieur, cela exaspérait Gaara au plus haut point. Depuis que Naruto lui avait mis sa raclée, il avait pourtant décidé de devenir gentil. Alors pourquoi le regardait-on ainsi ? Il soupira. Quelques mois plus tôt, si on l'avait dévisagé de la sorte, il se serait servi de sa technique du cercueil du désert sans le moindre scrupule. Mais en quelques mois, il avait changé, désormais il ne tuerait plus inutilement. Il apprendrait à se servir de son sable d'une autre manière. Il songeait même à se recycler dans l'art : grâce à sa formidable maîtrise du chakra et avec un tout petit peu d'entraînement, il était capable de réaliser de sublimes sculptures de sable. Il se fit la promesse qu'un jour on l'admirerait pour cela.

Très vite, ils arrivèrent devant le quartier général. Gaara marqua une pause avant de pénétrer à l'intérieur, et déclara pour lui-même du ton le plus neutre qui soit :

- Naruto, bientôt nous allons nous retrouver. Je n'imaginais pas que ce moment viendrait si vite. Mais à présent que je suis là, dans ton village, je me sens submergé par une vague d'émotion sur laquelle je ne saurais mettre de nom. Il n'y a pas si longtemps, c'est toi qui m'a montré quelle était la vraie valeur de l'amitié, et qu'on pouvait se sentir vivant sans forcément tuer tout ce qui bouge autour de soi. Et aujourd'hui, je...

Une baffe monumentale arrêta net Gaara dans sa tirade. C'était Kankurô. Comment osait-il ? Que représentait réellement Kankurô pour lui ? Rien. Il allait le réduire en poussière pour cet affront, il n'aurait jamais dû lever la main sur lui, jamais, jamais... Mais tandis qu'il commençait à malaxer son chakra, Gaara se rappela subitement qu'il était devenu gentil et qu'il allait devenir un grand artiste respecté de tous. Il se calma donc, et écouta ce que son grand frère avait à lui dire en se tenant la joue, comme quelqu'un de gentil le ferait :

- Bon sang, Gaara ! Comment peux-tu faire l'éloge de ce crétin de Naruto ? C'est un abruti fini ! Doublé d'un cancre, et triplé d'un boulet ! D'accord, il t'a mis la raclée de ta vie la dernière fois, mais il a eu une chance de faux-cul, c'est tout. Je n'ai rien contre le fait que tu veuilles changer, bien au contraire... mais depuis que tu es "tombé amoureux" de lui, je te trouve encore plus flippant que lorsque tu massacrais pour un oui ou pour un non...
- Le cœur a ses raisons que la raison ignore, se contenta de constater Gaara.
- Gaara, intervint Temari, tu devrais écouter Kankurô... Même si je ne suis pas forcément contre les... euh... amours improbables, je pense que tu as tort de jeter ton dévolu sur Naruto. Il ne mérite vraiment pas qu'on l'idolâtre à ce point là.
- Vous deux, je pourrais vous tuer pour ce que vous êtes en train de dire. J'aime Naruto, et si vous vous mettez entre nous, je n'hésiterai pas à vous balayer de mon chemin comme deux vulgaires fétus de paille.

Joignant le geste à la parole, Gaara tendit son bras vers eux, peut-être allait-il finalement se débarrasser d'eux s'ils compromettaient son amour et sa carrière d'artiste. Effrayés, Kankurô et Temari ne purent réprimer un pas en arrière. Gaara abaissa alors son bras et dit simplement :

- Je plaisantais.

Puis il pénétra à l'intérieur du quartier général. Le frère et la sœur attendirent un peu, le souffle coupé. Ils n'étaient pas entièrement convaincus que Gaara avait plaisanté, ou alors il avait un sens de l'humour douteux... depuis peu, Gaara se mettait à faire des blagues, mais toujours sur son ton habituel, ce qui les rendaient indétectables. Kankurô et Temari se regardèrent un bref instant, haussèrent les épaules, et le suivirent à l'intérieur.


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Dans la salle de réunion du quartier général, presque tous les genins qui avaient été convoqués étaient présents, accompagnés de leurs senseis respectifs. Il y avait également Iruka et Anko. Seuls manquaient à l'appel l'équipe de Kakashi, en retard comme à son habitude, et la Hokage elle-même, probablement occupée à vider une bouteille de saké quelque part. Une fois que ces quatre là seraient arrivés, ils seraient 23 shinobis au total. On percevait une certaine tension dans la salle. Qu'est-ce qui pouvez être important au point de suspendre toutes les missions en cours et de les convoquer tous ici ?

Dans le brouhaha ambiant, les jounins donnaient des conseils à leurs disciples. Kurenai s'adressait à Hinata :

- Hinata, peu importe ce qui nous attend, je veux que tu sois forte. Tu en es capable. Montre-leur, Hinata, ce que tu vaux vraiment.
- Na... na... Naruto...

Puis Kurenai se tourna vers Shino :

- J'espère que tes punaises sont bien repues de chakra.
- ...

Enfin, elle parla à Kiba et Akamaru :

- Vous deux, je compte sur vous, vous pourriez jouer un rôle décisif dans les évènements qui vont suivre.
- Ah ah ! Ne vous inquiétez pas pour ça, Kurenai sensei ! Il n'existe aucun défi qu'Akamaru et moi ne soyons capables de relever !
- Très bien, répondit Kurenai en tendant un bout de papier à Kiba. Voici ma liste de courses. Dépêchez-vous avant que Tsunade-sama n'arrive.

Un peu plus loin, Asuma était en train de fumer une cigarette, assis par terre avec ses apprentis. Ce qui n'était pas sans agacer Ino.
- Asuma sensei, nous sommes dans un lieu public, éteignez votre clope ! Vous empestez !
- Toujours le parler franc, hein, Ino ! constata ce dernier sans pour autant éteindre sa cigarette. Bon, écoutez-moi, tous les trois. Si vous échouez, ce n'est pas grave, je serai content du moment que vous aurez fourni le meilleur de vous-mêmes.

Shikamaru fronça des sourcils. Pourquoi leur sensei partait-il toujours du principe qu'ils avaient déjà perdu ? Il remarqua que Chôji était en train de claquer des genoux et des dents. Shikamaru soupira : pas étonnant qu'il ne les trouve pas fiables...

- Chôji, continua Asuma, boulettes de viande à volonté si tu n'abandonnes pas dès le départ !
- Rhoooooooaaaaaaaaaaaaah ! Boulettes de viande, me voici ! rugit Chôji à cette annonce, soudain délivrer de tous claquements.
- Oh, Shika ! Regarde ! s'exclama Ino. Ce n'est pas Temari qui vient d'arriver ?
- Fais chier...

A l'autre bout de la pièce, près des fenêtres, Gai et son disciple favori Rock Lee étaient en train de s'exciter tous seuls.

- Yoooooosh ! Lee, j'attends de toi que tu fasses briller de mille éclats la flamme de la jeunesse !
- Gai sensei ! Le fauve de jade de Konoha ne se laissera jamais abattre, vous avez ma parole !

Soudain, l'expression de Gai se fit inquiète ; il scruta tout autour de lui puis se pencha vers Rock Lee sur le ton de la confidence :

- Ecoute-moi... Je crois que personne ne l'a encore remarqué, mais il semble que tous les genins de ta génération ont été convoqués par Tsunade-sama. Tache de t'en souvenir pour la suite, ça pourrait être important.
- Vous êtes le meilleur, Gai sensei ! Vous avez raison, cela doit sûrement signifier quelque chose !

A coté d'eux, Neji et Tenten faisaient bande à part et semblaient bien déconfits, tandis que Rock Lee prenait des notes dans son calepin.

- Quels boulets... soupira Tenten.
- Je ne les connais pas, ajouta Neji.

Enfin, l'équipe de Kakashi fit son apparition dans la salle. Aussitôt, Jiraya qui patientait seul sur une table vint à leur rencontre.
- Ohé, Kakashi ! Naruto ! Comment allez-vous ? Encore en retard à ce que je vois !
- C'est de votre faute, Ero-sennin ! Kakashi était encore en train de lire votre bouquin de pervers !
- Tais-toi, Naruto, répliqua Jiraya. Un gamin comme toi ne peut rien comprendre à l'art de l'écriture !

Sakura pestait intérieurement. Maudit Naruto, était-ce ainsi qu'on s'adressait à un des légendaires Sannin ? Kakashi lui aussi l'ignora royalement ; il avait mieux à faire, comme par exemple faire dédicacer par Jiraya le dernier de ses livres : "enfin le passage à l'acte".

Puis le blond remarqua son ancien prof à l'académie.

- Hey Iruka sennnseeeeiiiiiii !! Vous aussi la vieille vous a convoqué ?
(Non triple idiot, je suis là pour mâter la poitrine de l'Hokage !) Pensa le Chuunin.
- Hey gamin, ne hurle pas comme ça ! Tu nous casses les oreilles, lui dit Anko.
- Aaaahhhh !!!!!! La vipère de Konoha est là elle aussi !! Hurla l'hystérique blond (vous voyez de qui je veux dire).
-Attends sale morveux tu vas voir....

Le brouhaha se tut soudainement dans la salle de réunion. Avant même que Kakashi n'ait pu recueillir l'autographe de Jiraya, Tsunade-sama se montra enfin, le nez un peu rouge et légèrement titubante. Elle n'avait pas dû vider qu'une bouteille de saké. Cela semblait présager une nouvelle gravissime, et tous les ninjas se préparèrent psychologiquement. On pouvait entendre une mouche voler... ou une punaise du clan Aburame. Bientôt, Tsunade allait prendre la parole et leur expliquer le pourquoi de leur présence ici.


A suivre...




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à plus dans le prochain chapitre ( déjà écrit).

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