Fiction: L'oeil blanc du destin

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Une semaine plus tard…

« Un autre bol s’il vous plait.! »

« Très bien, ça vient! »

« Chôze, t’es rendu à combien de bol là? »

« C’est mon dernier celui là, Inoichi. T’inquiète pas… »

« Faudrait faire un petit peu plus attention à ta ligne, non? »

« Inoichi, laisse-le tranquille, tu le sais qu’après toute ces années il ne changeras pas. »

« T’as peut-être raison, Shikato… »

Inoichi Yamanaka retourna à son bol de ramen et Shikato Nara fit de même. Tout devint alors silencieux jusqu’à ce que Chôze reçoive son énième bol de ramens.

« Merci. »

« Je vous en pris! »

Et comme le chef du clan Akimichi s’apprêta à manger les délicieux ramens qui se trouvaient devant lui, il fit tomber quelque chose qui se trouvait à côté de lui sur ta table ; le trousseau de clef de Shikato.

« Galère…T’aurais pas pu faire plus attention? »

« Je suis désolé, je vais le… »

« Non ça vas, je m’en occupe. »

Shikato se leva en soupirant et ramassa son trousseau mais comme il releva la tête, il senti son souffle se couper et…

« J’en crois pas mes yeux, c’est donc vrai tout ce que m’as dit Shikamaru… » dit-il tout bas. Inoichi s’empressa de regarder mais ne trouva pas ce qui avait déstabilisé son ami d’enfance qui s’était à présent rassit.

« Mais qu’est-ce qu’il y a? » demanda t-il tout haut.

« Moins fort! Tu vas le faire fuir… »

« bé chi!*mais qui!* » chuchotta Chôze la bouche pleine de ramens.

« Longs cheveux noirs et grandes jambes à sept heures. »

Ils se retournèrent pour voir de quoi il voulait parler et virent deux jeunes shinobis qui marchaient côte à côte, dont l’un d’eux étaient effectivement exactement comme dans leurs souvenirs; grand, élancé mais tout de même musclé, de magnifiques yeux blancs, des traits doux pour un visage masculin mais une mâchoire carrée, un haut de combat beige à manche courte attaché d’une ceinture large de même couleur qui moulait sa taille ainsi qu’un pantalon ¾ noir, et pour finir une chevelure noire aveuglement brillante et souple qui ne se terminait qu’à la base de ses fesses.

« Oh non, c’est pas sérieux… » dit Chôze.

« Voilà la copie conforme de ce tombeur d’Hizashi… dieu aie son âme. » dit Inoichi.

« Amen » dit Shikato.

Sous le regard des trois jounins, il contourna son ami et lui fit face, posant ses deux mains sur ses épaules pour le stopper et leur vive conversation reprit. Hiashi pour dégager son visage fit un mouvement de tête à la l’Oréal et envoya sa chevelure dans son dos. Shikato soupira.

« Je n’ai jamais compris son secret pour une aussi belle chevelure… » dit Inoichi.

« Râle pas, t’as pas à être jaloux. Après les Hyuugas, c’est les Yamanakas qui avez la parle pour ça. » lui fit remarquer Shikato.

« J’suis pas jaloux, t’as déjà oublié qu’il était notre risée favorite à l’époque ou quoi? »

« Haha, ouais…Le « gay refoulé », t’inquiète pas, je vais m’en rappeler toute ma vie de celle là…On ne l’a vraiment pas manqué, le pauvre! »

Chôze se mit à rigoler seul dans son coin.

« Des souvenirs? » demanda Inoichi.

« Non, seulement je me demande comment réagirait Tsume… » rigola un peu plus Chôze.

« Il l’as tellement fait souffrir. La pauvre Tsume, je suis tellement désolée pour elle. Je me rappellerai toujours de ces trop nombreuses fois ou il l’as faite pleurer. » mentionna Shikato.

« Surtout pour cette fois ou tout juste après qu’elle aie enfin réussi à l’embrasser pour une deuxième fois –même si c’étais plus un baiser volé qu’autre chose- qu’elle lui a demandé « m’aimes tu? » et qu’il lui a répondu « non » presque en soupirant de dégoût avant de tourner les talons et de prendre la porte. »ajouta Inoichi.

« Mais au moins il as toujours été honnête avec elle, c’est déjà ça. » dit Chôze.

« Peut-être mais tu ne dis pas ça à une femme, surtout quand tu sais qu’elle est éprise de toi depuis des années et qu’elle donnerais sa vie pour un regard! » grogna Inoichi.

« Tiens donc, quand on parle du loup… » lança Shikato en voyant cette très chère Tsume Inuzuka marcher puis se figer comme un glaçon en plein milieu de la rue en voyant le Hyuuga pour qui elle avait toujours eu un énorme béguin plus jeune, argumenter vivement avec le réceptacle du terrible démon renard de sa belle voix grave mais secrètement encore aussi douce à ses oreilles. Puis presque comme un zombie, elle se dirigea vers les trous hommes qui riaient d’elle un peu plus loin. Une fois arrivée entre Shikato et Chôze, elle ne peut s’empêcher de leur demander :

« Est-ce que j’hallucine ou si c’est bien lui à 15 ans? »

« Rah, Tsume, ne me dis pas que tu en bégaye pour ce jeunot? Il a l’âge de ton Kiba! » dit Shikato.

« Ha, ha ha. Non, seulement j’avais oublié à quel point il pouvait être à lui seul une œuvre d’art à cette époque là. Puis Tsunade m’avais prévenu. C’est juste que beaucoup de souvenirs refont surface. »

« Comme? » demanda Inoichi, curieux.

« Comme que j’ai perdu toute mon adolescence à rêver de lui sans que ça n’aboutisse à rien. »

« T’as des regrets? » demanda Chôze.

« Oh non! Je n’ai aucun regrets d’avoir rencontré mon mari, seulement de le revoir tel que je l’ai aimé me rends nostalgie, surtout quand je pense à tout les sacrifices que j’ai fait pour lui. »

Tsume soupira en regardant les bols de ramens de ses vieux amis. Elle senti un gros bras tout de même chaleureux se passer autour de ses épaules.

« Quand je repense à ce temps là… » soupira Chôze.

« Euh, excusez-moi, je me demandais…vos visages me semblent familiers… » demanda une vois jeune et familière qui les fit se retourner d’un bloc. Les yeux blancs du Hyuuga s’arrondirent.

« Tiens donc, si c’est pas Hiashi Hyuuga! Bienvenue dans cette époque-ci! » dit jovialement Shikato comme s’il ne l’avait absolument pas remarqué auparavant en lui tendant la que le plus jeune serra joyeusement, un sourire aux lèvres.

« C’est étrange à dire mais je suis vraiment heureux de vous revoir, vous trois! Je me sens moins seul du coup… »

« Hey! » fit Naruto, offusqué.

« Je parle des gens de mon époque, que je connaissais avant de venir ici. » soupira Hiashi.

« Ok c’est mieux. »

Tsume ne s’était pas tournée et après avoir dit bonjour au trio Ino-Shika-Chô commença à se demander qui pouvait bien être cette personne. Mais sans qu’il n’eut besoin de dire quoi que ce soit, elle se retourna avec un grand sourire aux lèvres.

« Heureuse de te revoir, Hiashi. »

« Ts…TSUME! Eh bien dis donc…t’es pas la même, ça c’est sur! T’es…t’es… »

Hiashi était vraiment troublé par sa présence. Pour sur, elle ne l’intéressait toujours pas. D’ailleurs, elle avait vraiment aucun goût quant à sa coiffure. Au moins quand ils étaient jeunes, elle se contentait d’une coupe au carré qui lui allait plus ou moins bien mais là, il se demandait si elle était encore kunoichi ou si elle ne s’était pas fait engagé par un quelconque cirque. Il se mit à se gratter l’arrière de la tête en détournant le regard. Tsume rigola.

« Tu sais, t’as pas à t’en faire, j’ai passé par dessus avec le temps… » dit Tsume au jeune homme qui visiblement sembla se détendre.

« Eh bien j’en doutes pas une seconde mais ça me fais tout de même plaisir de l’entendre. » dit Hiashi, tout de même nerveux et inconfortable.

« Je me suis marié. »

« Ah oui? Eh bien voilà un homme qui a de la chance, tiens donc! »

« Tu ne pense pas ce que tu dis. »

« Non, c’est un fait, mais euh…on m’appelle! Je dois partir…on se reverras les gars! Très chère Tsume… » dit-il en faisant une révérence ironique avant de prendre ses jambes à son cou et de partir le plus loin possible d’eux. Il agrippa le bord de la manche de Naruto au passage qui s’était éloigné pour leur faire un peu d’air étant donné qu’il se sentait comme un chien dans un jeu de quille et ils coururent le plus loin possible. Tsume soupira.

« Je crois qu’il n’as toujours pas compris que je ne lui en veut pas pour tout ce qu’il m’as fait subir… »

Elle n’eut pas de réponse mais quand elle se retourna, elle pu voir les trois hommes qui s’étaient accotés sur le bar et qui essayaient de retenir leur fou rire, à leur plus grande misère.

« C’est bon, vous pouvez rire, ne vous gênez pas. »

Aussitôt dit, aussitôt fait et les trois se retrouvèrent pliés en deux, sur le bord de mourir de rire. Inoichi quand il eut fini de rire comme un malade, essuya ses larmes et donna une bonne claque dans le dos de Shikato pour qu’il se ressaisisse aussi.

« Je crois que ce pauvre garçon a peur de toi, très chère Tsume. »

« En fait je crois qu’il a peur de tout ce qui est de la gente féminine, il n’as jamais approché une femme mis à part la sienne, et c’est bien parce qu’il y as été forcé. »

« Bah voilà quand on parlait de gay refoulé, je crois qu’il le mérite, ce titre. Et même vieux. Et puis ces regards que je l’ai vu un jour lancer à l’écla… » ajouta Shikato.

« Mais c’est là que je vous arrête. » dit une voix grave qui les fit sursauter et qui failli faire mourir Tsume. *Pas un autre Hiashi…*

Tous trois se retournèrent pour regarder le vieux et bien authentique Hiashi qui venait d’arriver, toutefois un peu relooké. Il avait abandonné ses vieux kimonos qu’il avait jeté à la poubelle et portait un habit tout neuf qui lui ne sentait pas la boule à mite mais bien les vêtements neufs. Un simple chandail de ninja de Konoha noir avec un pantalon de même couleur noire. Tout très sobre encore une fois mais qui de par sa sobriété le mettait tellement en valeur. Tsume dans la surprise avait porté ses mains à son visage et les resserra en voyant le nouveau look du chef des Hyuugas.

« Tout d’abord, je voulais mettre quelques petites choses au clair. Ma vie privée ne concerne que moi et c’est encore plus vrai pour ce qui se fait dans mon lit mais aussi en ce qui concerne les gens avec qui je le fais. Alors, ce n’est pas à vous de décider si oui ou non je suis homosexuel et encore moins si je le refoule, compris? »

« Hiashi, faut pas prendre ça au sérieux, on déconnais… »

« Bien essayé, Shikato. Mais je suis loin d’être assez stupide pour croire ça. Et deuxièmement, laissez ma femme hors de cela, compris? »

Plus personne n’osa dire un mot après cela et Hiashi tourna les talons, s’en allant d’un pas presque las en soupirant. Quand il fut rendu assez loin, ils se regardèrent tous, les yeux presque exorbités.

« Non mais je ne le connais pas comme ça, lui! » fit remarquer Shikato.

« Ouais, avant il nous aurait pulvérisé, il est trop calme, c’est pas normal. Il ne tiens plus assez à son honneur sacro-sainte de Hyuuga. » paniqua presque Inoichi.

« Au moins il se comporte en personne normal pour une fois, c’est déjà un plus. Puis il as raison, on as pas été correct de parler de lui comme ça. Il est peut-être même pas gay, tout comme il peut l’être mais ça ne regarde que lui après tout. » ajouta Chôze.

Tout redevint silencieux, puis les trois hommes se tournèrent vers Tsume qui avait toujours les mains au visage. Elle ne voulait plus les enlever.

« Besoin d’aide, Tsume? » rigola Inoichi quand il la vit.

« Euh, ouais…t’aurais un mouchoir? »

Shikato prit un mouchoir de dans sa poche et le lui donna. Elle s’empressa de se placer sur son nez sanguinolent et se pinça avec pour stopper la circulation sanguine.

« Ma pauvre Tsume, t’as pas de chance… » dit-il en posant une main chaleureuse sur l’épaule de la petite femme.

« Je crois malheureusement qu’il y a certaines choses qui refusent de changer. » soupira Chôze.

« J’en ai bien peur… » affirma Tsume, lasse de tout ce cirque.


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Une fois rendu assez loin à son goût, Hiashi s’arrêta dans une ruelle, toujours tenant la main de Naruto qu’il avait dû agripper à un moment donné puisque sa manche lui avait filé des doigts et que c’est tout ce qu’il avait trouvé en rechange. Il s’appuya la tête contre un mur de brique, haletant.

« Je suis dans la merde. » haleta t’il en lâchant la main de Naruto. Toute bonne chose a une fin…

« Je ne dirais pas ça. JE suis dans la merde parce que je n’ai pas pu payer le loyer ce mois-ci parce que j’ai acheté cette putain de bague pour une fille chiante qui s’est foutue de ma gueule depuis le début. Et comme nous disions tout à l’heure, elle va me le payer, je vais aller voir Tenten et je vais arranger le rendez-vous comme prévu pour lui montrer qu’elle n’est rien pour moi. Et tout de suite. »

« Et je te le redis, ça ne changeras rien, laisse la mariner. Rah misère, ce que je donnerais pour oublier ce que je viens de voir… » *…et de penser quand j’avais ta main dans la mienne.*

« À ce point? »

« Oh que oui… » *Je donnerais vraiment tout.*

Encore une chose que seul Hizashi savait sur son frère était qu’Hiashi en privé pouvait être le plus gros bébé jamais vu et qu’il pouvait rester des heures à couiner sur son sort, même si c’était apparemment « pour mieux s’en sortir ». Tant parfois il pouvait être celui qui l’aidait à revenir à la raison dans des moments plus difficile, tant il pouvait le voir passer des journées entières sur son lit à bouder et ruminer des pensées noires en tenant son oreiller contre lui.

Et pour en revenir à nos moutons, Naruto soupira.

« Hinata est une vache. »

« J’en ai marre de jouer les boniche pour Kakashi-sensei. »

« Qu’est-ce que Shino as de plus que moi? »

« J’en ai marre… » *De toutes ces pensées qui me suivent et que je ne peux plus taire.*

« Pourquoi ne me l’as t-elle pas dit depuis le début au lieu de se jouer de moi comme ça? »

« Ras le bol de Sasuke… » *qui me fais trop penser à son père qui lui est un sale player.*

« Non mais sérieusement, qu’est-ce qu’elle y trouve à bugfreak? »

« Mais pourquoi moi? » *Elles auraient pas pu cibler quelqu’un d’autre ces pensées! C’est injuste…*

« Ouais, t’as raison là dessus, pourquoi moi?! »

« Ouais, pourquoi moi? » *Ces imbéciles de pensées, si seulement je pouvais les ignorer…J’aimerais tellement que ça soit possible…*

« Mais tu sais quoi? »

« Je sais quoi? » *Après tout, je ne sait peut-être pas grand chose, peut-être que ça ne veut rien dire…*

« Je crois qu’il vas falloir faire confiance au destin et vivre avec. Accepter notre condition. »

« … » *Oh merdouille…*

«Hiashi? »

« Comment ça nous? » *Le pire dans tout ça, c’est qu’il as raison.*

« Parce que tu es ici alors que tu ne devrais pas et moi je viens de me faire bêtement plaquer par une fille qui s’est joué de moi, et qu’il vas falloir vivre avec. »

« T’as peut-être raison… » *Il vas falloir vivre avec. Tout compte fait, c’est chiant se mentir. Je ne suis pas honnête avec moi. Si je voudrais l’être, je me le dirais franchement; je suis…*

« Et ça pue ici. »

« Normal, on est là, planté comme des cons à pleurnicher à côté des poubelle d’un restaurant dans une petite ruelle miteuse que je trouve d’ailleurs franchement répugnante tout compte fait. »

« Si on allait pleurnicher ailleurs? »

« Chez toi? »

« Tu veux rester à dormir chez moi? »

« Si tu l’offres… »

« C’est dit. On pourras se commander quelque chose. »

« C’est comme tu voudras. »

« C’est dit. »

Tout deux sortirent de la ruelle le pas traînant et la tête pleine d’idées noires. Mais soudainement, comme des anges descendus du ciel, un petit groupe de filles passa devant eux, composé de Sakura, Tenten, Temari, Ino et s’était joint à elles Shizune.

« Naruto, Hiashi! » s’écria Sakura. Les deux concernés tournèrent à peine la tête et ne dirent même pas bonjour à ces filles qui se dirigeaient vers eux en troupeau.

« Ino organise un party dans deux jours, ça vous dit de venir? » demanda la jôli fleur de cerisier.

Les yeux d’Hiashi et de Naruto s’illuminèrent de bonnes idées.

« Ça serait vraiment super, qu’en dis-tu? »

« J’en dis que ça serait une très bonne idée! » déclara Hiashi soudainement plus jovial.

« C’est ok! Chez Ino dans deux jours? »

« Ouais, à partir de 7 :00pm. »

« C’est noté! » dit le blond à Sakura qui semblait aussi très heureuse de les savoir intéressés. Les filles repartirent ensemble, cependant Ino tarda un peu, trop captivé par ce qui se passait à l’arrière : ses yeux avaient croisés ceux d’un magnifique jeune homme aux yeux blancs comme la neige qui lui avait souri l’espace d’un moment…

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La nuit avait étendu son aile sur Konoha, paisible et bienfaisante. Tout semblait mort dans ce village habituellement grouillant d’activité. Cependant, la nuit faisait souvent office du berceau de bien des songes. Elle les écoutaient tous, tentant de les réconforter du mieux qu’elle le pouvait dans son manteau noir et silencieux. Cependant, cette nuit, un seul garçon retenait son attention de par ses pensées si mélancoliques mais à la fois si vraies, si tristes. Ce garçon aimait. Il ne voulait pas aimer…

*Et dire que je n’arrive pas à te trouver de défauts…*

Son regard tout comme la lune caressa légèrement ses mèches d’or puis son visage si beau. Hiashi sourit tristement.

*Accepter…Il me le faudra un jour. *

*Accepter que ce regard, c’est à toi qu’il est destiné. Il ne seras jamais destiné à aucune femme sur cette terre.*

Son cœur se resserra davantage. Il regarda quelques minutes celui qui dormait à côté de lui dans l’unique lit du minuscule 3½ où il se trouvait avant de se lever précautionneusement pour ne pas le réveiller puis alla s’asseoir au bord de la fenêtre où il posa son regard blanc vers le ciel.

*La nuit porte conseil m’as t-on souvent dit. *

Une brise vint soulever sa chevelure, comme si celle-ci l’avait entendu. Il l’accueillit d’un frisson.

*Dis-moi quoi faire, je suis perdu. Je sais ce qu’il me faudrait faire mais ça fais trop mal…*

Une larme coula sur la joue du jeune homme et le vent se leva. Il bascula légèrement la tête vers l’arrière et bomba le torse pour se laisser bercer par sa douce caresse, aussi glaciale eut-elle été.

Simultanément, un homme se laissait lui aussi porter par la douce caresse de la nuit. Ses yeux également blancs clos, son torse également couvert d’un vêtement noir se laissant caresser par la glaciale main de celle qui lui avait toujours porté conseils. Il écoutait avec émerveillement le sifflement du vent contre sa demeure et n’en ratait pas une mesure, un léger sourire au lèvre malgré le froid qui lui mordait la peau.

Émue par le triste spectacle qui s’offrait à elle, la nuit se mit à pleurer. Elle avait mal pour ces deux hommes qui secrètement demandaient eux aussi le droit à l’amour.

Le garçon n’en fit rien. Il resta là sans bouger, jusqu’à ce qu’autre chose le sorte de ses pensées.

« Hiashi…il fait si froid… » dit une voix à moitié endormie.

Le blond se leva et s’approcha de lui, tout grelottant, et appuya ses mains sur son torse humide des larmes de la nuit.

« Tu vas attraper froid. C’est toi qui as ouvert la fenêtre? » demanda t-il en allant immédiatement se précipiter sur une penderie pour en retirer des couvertures supplémentaires.

« Oui. » admit le jeune homme aux cheveux d’ébène.

« Baka, le chauffage fonctionnait. Ça vas prendre une éternité avant que l’appartement redevienne chaud. » dit-il en se recouchant, invitant l’autre à venir auprès de lui. Aussitôt furent-ils tout deux sous les draps que leurs corps s’enlacèrent, allant chercher en chacun le maximum de chaleur. Hiashi mit ses mains froides sous le chandail de Naruto afin de les réchauffer, bien qu’en toute honnêteté, ce fut plus un prétexte pour toucher sa peau qu’autre chose. Naruto comprit qu’il avait froid et le laissa faire.

« Bonne nuit Hiashi. »

« Bonne nuit Naruto. »




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