Fiction: L'oeil blanc du destin

Deux jumeaux de 15 ans découvrent un vieux livre renfermant bien des secrets sur leurs origines et décident de le lire. Hiashi et Hizashi Hyuuga ne se doutent cependant pas que le livre renferme une prophétie bien étrange qui pourrait changer la vie d'Hiashi à tout jamais...YAOI
Classé: -16I | Général / Romance | Mots: 41899 | Comments: 73 | Favs: 51
Version imprimable
Aller au
Samy-Lee (Féminin), le 28/09/2007
Salut mes lapins! alors, ça va?!
Après tant d'aventures toutes aussi périlleuses les unes que les autres, la perte du début de mon chapitre, de mes manuscrits sur feuilles lignées lors de la classe de maths en secondaire 4, de mon ordinateur qui a agonisé durant l'été...
(conversation téléphonique)
Samy-Lee: Attends deux secondes Jo, je vais aller chercher quelque chose dans mes mes documents, j'avais mis X renseignements dans un fichier Word...
Joël: Okay, j'avoue que ça serait peut-être utile...
Samy-Lee:*branche l'ordinateur*
Ordinateur: wooo wooo wooo....
Samy-Lee: Mais qu'est-ce que...???o_O"
Joël: Quoi?
Ordinateur: *refuse de coopérer*
Samy-Lee: *enrage après l'ordinatneur et essaie de l'allumer, le branche, le rebranche, l'allume*grrr...
Joël: Euh... Eliane?(ouh la la mais oui, c'est mon nom mesdames et messieurs!)
Eliane: Merde, c'est pas vrai, t'as pas crammé toujours! POV TACHE!
Joël: Qu'est-ce qui se passe ? *confus*
Eliane: NOOOOOOON, SALAUD!!!! FAIS PAS ÇA, JE T'EN PRIS!
Ordinateur: *boude tout plein*
Joël: Mais quoi!!! Veux-tu ben m'expliquer au lieu de t'énerver comme ça?!
Eliane: NON, SENT PAS LE CRAMMÉ, JE T'EN SUPLIS! MEURS PAS!!!
Ordinateur: *meurs* *sent le métal crammé tout plein*
Eliane: POV TACHE! J'T'AIME PLUS!!!!
Joël: ...
Eliane:....Joël?
Joël: Oui?
Eliane: Mon ordi, c'est rien qu'une bitch.
Joël: Oh. Yé pas mort toujours?
Eliane: J'en ai bien peur.
Joël: Toute mes condoléances.
Eliane: snif.

Donc voilà toute l'histoire. Ensuite, la paresse s'est mêlée de la partie et la j'étais foutu. Finalement, le voici, tout beau tout fait juste pour vous et moi !

Disclaimer: Naruto pas à moi! Sinon eh bien je crois que je ferais en sorte que le marionnettiste porte quelque chose de plus sexy qui metterait sa beauté toute naturelle en valeur!^^

Pairings: Beaucoup à venir et encore un de dévoilé dans ce chapitre ci ! Il y a de l'amour dans l'air ! Mais pour le moment, ça reste les même.

ENCORE UNE FOIS, HOMOPHOBES, S'ABSTENIR PUISQUE CETTE FICTION TRAIRE ESSENTIELLEMENT DE RELATIONS ENTRE HOMMES, DONC DE YAOI!
VOUS ÊTES PRÉVENUS, ALORS PAS DE "EWWW MAIS C'EST DÉGUEU, YA DES MECS QUI S'EMBRASSENT!!!!"
Des "ewww! c'est pas le père de hinata, ça?" ça passe, mais pas le reste.

Et une dernière chose...
"pensées d'Hiashi"
«paroles des personnages »

...

Sinon j'ai fini de bavasser pour rien so bonne lecture!





Chapitre 10: Mon beau malheur



Quand il était entré dans cette maison, Hiashi avait tout de suite su qu’il se trouvait chez un Inuzuka. C’était clair pour lui, depuis le début il le savait, Kiba en était un. Les marques sur ses joues, Akamaru…mais était-ce bien Tsume qu’il venait d’entendre ?



« Ma mère va être en pétard si elle s’aperçoit de quelque chose… » soupira Kiba.



« Mais tu as mis un seau à la porte, non ? »



« Oui, mais une erreur est toujours possible. »



Kiba remit son chandail alors qu’Hiashi s’afférait à rattacher son pantalon.



Hiashi se décida enfin à lui poser THE question. Il avait toutefois très, très peur de la réponse…



« Au fait, est-ce que tu connais Tsume Inuzuka ? »



« Bien sur ! C’est ma mère ! » s’exclama Kiba.



Quelque chose sembla s’éteindre dans le cerveau d’Hiashi. S’il avait bien compris, Tsume Inuzuka, la fille qui lui avait toujours couru après, celle qui était prête à tuer pour lui dans son époque, était la mère de ce shinobi au corps de mannequin.



« T’en es sur ? »



Kiba sembla amusé par la remarque quelque peu déplacée de son compagnon. À croire qu’il était blond à entendre ça.



« Oui, c’est bien ma mère… » dit-il, levant un sourcil amusé en voyant la tronche du jeune homme en face de lui.



Hiashi n’avait toujours pas réagi. Quand sa frousse fut passée, il se dépêcha à rattacher son pantalon et à remettre le reste de ses vêtements. Vraiment, il paniquait, et non sans raison cette fois-ci.



« Mais qu’est-ce qui te prends tout d’un coup ? » se surprit Kiba.



« Je me tire. » déclara pressement Hiashi, un sourire ironiques aux lèvres.



Kiba l’arrêta.



« Oh non ! Tu ne vas pas recommencer ça, c’est pas vrai ! » ragea-t-il.



« Et si c’étais le cas ? » pesta Hiashi en essayant gentiment de pousser Kiba qui était dans son chemin.



« Dis-moi au moins pourquoi ! Tu ne peux pas te tirer comme ça après tout ce qui s’est passé entre nous et me laisser sans rien me dire ! Et puis elle ne reviendra pas avant trente minutes… »



Kiba prenait ça trop à la légère. Cela énerva Hiashi et il se mit à lui crier dessus à une vitesse folle.



« Très bien ! Tu veux vraiment savoir ? Eh bien, si c’est ce que tu veux ! Tsume me drague depuis maintenant des années et je viens de me faire surprendre par Tsume, la même Tsume de mon époque, sauf qu’elle est peut-être encore moins attirante avec ses pattes d’oies au coin des yeux, en train de me faire enculer par son fils !!! Comment est-ce que tu réagirais à ma place ?!!! » engueula Hiashi, le visage rouge.



Kiba tenta de le calmer en l’entourant de ses bras, mais cela fut un total échec et il s’en aperçut très rapidement quand Hiashi le repoussa tout bonnement, ou plutôt très violemment.



« Hiashi… » tenta Kiba.



« QUOI !!! » s’énerva le Hyuuga qui avait fini de tout reprendre ses choses et se préparait à s’en aller. Le maître chien lui bloqua le chemin pour ce qu’il considérait être la dernière fois. Si après il ne se rendait pas, il lâcherait prise, mais juste une dernière fois, il voulait…



« Tsume est peut-être ma mère, elle nous a peut-être trouvé dans un drôle d’état, mais elle ne revient pas avant une demi heure. Si on prenait notre temps et qu’on terminerait tout cela plus doucement ? On est pas obligé de recommencer, mais juste… reste encore un peu, ok ? » lui demanda Kiba en se promettant de ne plus jamais se prendre d’amants aussi susceptibles. Hiashi était peut-être très beau, très chaud, mais ce qu’il pouvait sauter sa coche facilement ! Combien de fois avait-il dû le ramener vers lui in extremis avant qu’il ne le plante là sans la moindre explication ? Peut-être n’était-ce encore qu’un manque de confiance et qu’il finirait par rester avec lui, mais tout de même, c’était frustrant à la longue !



Encore une fois, Hiashi se calma. Kiba avait le don de le calmer. M’enfin, reste que c’étais chiant.



Son visage redevint plutôt normal, quoiqu’un peu honteux du câble qu’il venait de péter.



« C’est bon, t’as raison. Je me suis encore énervé pour rien. » marmonna honteusement Hiashi.



« Ce n’est pas grave. » rigola Kiba en se rapprochant de son amant, toutefois heureux qu’il l’admette. Il plaça ses mains sur les hanches du jeune homme en face de lui, puis il l’embrassa tendrement.



Tout juste comme Hiashi commençait à se laisser aller à son baiser, un claquement de porte se fit entendre et deux kunoichis en furie entrèrent dans le salon.



Elles restèrent estomaquées devant la scène qui s’offrait à elles.



Cela pris un moment avant qu’ils ne réagissent. Hiashi se fit brusquement repousser par Kiba et tout deux avaient à présent l’air de poissons qui cherchaient désespérément leur air.



Le Hyuuga sentait des sueurs froides monter en lui et s’échapper de chacun des pores de sa peau. Tsume était vraiment pâle et il sentait que ça allait être sa fête.



« Kiba….mon fils ! » s’exclama Tsume, blême comme un fantôme.



« Mère, je voulais vous en parler un jour, mais… »



« Mon fils… »



Hiashi se sentait comme un chien dans un jeu de quille. Si Kiba avait à supporter les regards outrés de sa mère et sa sœur, lui avait droit à la fois au regard de Tsume et de son chien Kuromaru.



Celle-ci semblait au bord de sauter un câble.



Son fils, le seul qu’elle ait eu, son dernier né, son enfant à elle, il ne lui donnerait jamais de descendance. Il ne serait jamais normal, comme tous les autres adolescents de son âge. Depuis quelque temps, il lui semblait d’ailleurs qu’il lui lançait des messages subliminaux, mais à chaque fois, elle avait refusé de les voir, trop effrayée par le message qu’ils contenaient. Il lui disait qu’il ne voulait pas particulièrement de descendance, elle tentait de le convaincre qu’il en aurait une. Elle le taquinait avec les filles qu’il ne ramenait pas à la maison, il changeait brusquement la conversation. Et elle avait vu juste, même si elle avait refusé de l’entendre. Kiba l’était donc vraiment.



Et Hiashi, ce salop…



Il venait de lui voler son fils. Pour toujours. Il lui avait tout pris, même son amour propre.



Sa fureur changea de cible.



« Hiashi, espèce de tordu, sors d’ici. »



« Avec plaisir, très cher Tsume. » dit-il nerveusement en mettant pressement son t-shirt par-dessus son chandail à manches longues pour sauter par la première fenêtre ouverte qu’il vit, disparaissant en un tourbillon de cheveux noirs.



Aussitôt Hiashi parti, Tsume s’assit sur le sofa et sentit qu’il était encore chaud…



Il était vivement imprégné de la suave odeur d’Hiashi. Cette odeur qu’elle aimait toujours autant, et ce même après 26 ans de mariage.



Elle était démolie par son fils, par son amour. En moins d’une minute, sa vie venait de basculer. Les larmes coulaient sur ses joues colorées et ne semblaient vouloir cesser. Son cœur se tordait dans sa poitrine et semblait vouloir remonter au bord de ses lèvres. La douleur était si vive, jamais elle ne se serait imaginée que cela puisse être possible de souffrir autant.



Ce qui rompît le silence fut le cri du cœur d’une mère à qui l’on venait presque d’annoncer la mort de l’un de ses enfants, d’une femme qui venait de perdre son amour.



Voyant cela, Hana qui s’était jusqu’à présent contenté de rester silencieuse, regarda son petit frère, le regard plus noir que jamais.



« Non mais qu’est-ce que tu attends, petite folle?! DISPARAÎT!!! » rugit la vétérinaire contre son frère qui ne se fit pas prier deux fois et monta dans sa chambre en courant, Akamaru sur ses talons. Aussitôt dans sa chambre, il laissa entrer son chien et claqua la porte si vivement qu’elle craqua. Sa mâchoire était crispée de même que ses poings. Des larmes coulaient sur ses joues démaquillées.



Il senti que quelque chose lécha sa main. Akamaru regardait tristement son maître.



« Je sais que tu es là pour moi, Akamaru. Ne t’en fais pas, ça ira. »



Le chien n’était pas tout à fait convaincu et se rapprocha davantage de son maître en gémissant.



Kiba, ne trouvant vraiment plus comment il pourrait tenir plus longtemps, relâcha toute défense et tomba à genoux. Aussitôt, il agrippa Akamaru et enfouit son visage dans le poil blanc de son compagnon et se laissa pleinement aller à ses émotions. Son chien ne broncha pas en sentant les larmes de son maître mouiller son pelage.



Après tout, Akamaru ne lui ferait pas mal. Il avait été le premier à connaître ses intentions face à la vie et vivait bien avec le fait qu’il n’aurait jamais de maîtresse mais que des maîtres. Et puis s'ils étaient tous comme Hiashi, il allait avoir beaucoup d’amis.



« Comment Hana a-t-elle pu me dire ça… J’ai tellement mal… » murmura Kiba à son meilleur ami. Ce dernier se tourna, lui léchouilla le bras et laissa échapper un petit jappement qui fit sourire son maître malgré tout.



« Leur mordre les mollets et les donner en pâté aux chats, hein ? Oui, c’est une idée. » dit tristement Kiba en callant un peu plus son visage humide dans le pelage d’Akamaru.







Hiashi venait de sauter par la fenêtre et courrait en direction de nulle part. Il courrait depuis un bon moment déjà sans s’arrêter. Les gens tournaient tous la tête sur son passage en se demandant de quoi il pouvait bien se sauver, mais lui ne voulait pas s’arrêter. Il sentait qu’il ne pouvait pas.



Puis vint un moment où il reprit lentement ses esprits et reconnu peu à peu le paysage qui s’offrait à lui. Ce quartier moyen de Konoha, pas mal famé, mais pas tout à fait riche, les blocs appartements de toutes les tailles, toutes les couleurs…



Il stoppa sa course net devant le #414 et sourit devant cette constatation. Il se laissa aller quand ses pas se mirent à le conduire vers le 414 C. Il ne savait même pas pourquoi il était venu ici, surtout dans l’état dans lequel il se trouvait psychologiquement. Il n’exprimait rien, mais il se sentait si mal !



Hiashi frappa finalement à la porte de son meilleur ami.



Rien ne se produit.



Naruto serait-il rentré chez lui avec une fille… ? Ou pire, avait-il décidé de terminer la soirée avec une fille ? Après tout, lui était rentré avec Kiba…



Il cogna encore une fois, y mettant cette fois-ci un peu plus d’énergie, sans toutefois se rendre compte qu’il frappait avec le hakke, ce qui provoqua un vacarme effroyable.



« Naruto ?! »



« Entre j’ai dit ! » gueula presque le blond de l’autre côté de la porte d’une voix étrange.



Quand Hiashi entra, la première chose qu’il vit du minuscule 3½ fut les chaussures de Naruto dans lesquelles il se prit les pieds et se rattrapa de justesse sur un bureau. Ha. En fait, la tanière du renard était dans un état pitoyable.



« Naruto ? » appela-t-il une seconde fois, moins fort cette fois-ci. Un gémissement se fit entendre de la chambre du jinchuuriki. Un tas de questions traversèrent la tête d’Hiashi. Il entra dans la petite pièce avec précautions. Une forte odeur d’alcool vint tout de suite à lui. Le sol était jonché de bouteilles d’alcool, dont certaines étaient même brisées. Quand il tourna finalement son regard vers le lit, il trouva ce qu’il cherchait : Naruto. Ce dernier était torse nu, seulement habillé d’un jeans et avait encore une bouteille à la main. Son regard était cireux et aussitôt qu’il tenta de se lever pour aller voir le Hyuuga, il retomba sur son petit lit. Un sourire vint à ses lèvres et il se mit à rire bêtement.



« Hiashi-chaaaaaaaan, t’as toute une tête ce matin, que’quchose va pas ? Tu me caches des choses, j’en suis sûr… »



Le concerné ne se soucia guère de l’attitude de son ami. Après tout, même s’il s’agissait la de Naruto (ou plus particulièrement parce qu’il s’agissait la de Naruto devrait-on plutôt dire, n’est-ce pas ?!), il n’en demeurait pas moins qu’il était saoul comme un tonneau.



Le Hyuuga s’avança vers son ami, mais tout juste comme il fit un pas devant, le visage de Naruto changea.



« J’pense que je vais… »



Ce qui devait arriver arriva et, dans un temps record, le contenu de l’estomac de Naruto se retrouva un peu partout dans son lit. Le blond tenta de se relever pour ne pas en être plein, mais sa tentative fut vaine et il se retrouva par terre.



« J’ai mal à la tête…et au cœur… »



Habitué à ce genre de situation pour avoir si souvent aidé son frère à se remettre de brosses diverses, Hiashi aida son ami à se relever et lui offrit un sourire bienveillant. Naruto, soudainement honteux, tourna la tête.



« Je crois que je vais devoir changer les draps et te faire ma recette anti gueule de bois, pas vrai ?! »







Le noble Hiashi Hyuuga déambulait dans les rues de Konoha dans l’intention de rentrer chez lui. Il revenait du bureau de la hokage et comme toujours (ou presque), tout s’était très bien déroulé. Il faisait beau, donc il prenait son temps, s’arrêtant de temps à autres pour parler avec des gens tout aussi nobles que lui-même quand soudain, alors qu’il marchait dans une rue bondée à souhait, quelque chose lui fonça dessus.



« Hiashi Hyuuga, espèce de GARCE ! Qu’est-ce que tu as fait à mon fils !!! » s’époumona une Tsume Inuzuka en furie.



Hiashi n’eut pas d’autres choix d’esquiver quand elle lui sauta dessus pour le marteler de coups.



« Hakke Shô Kaiten ! » scanda-t-il en lançant son tourbillon divin.



Cette dernière se retrouva propulsée sur quelques mètres, de même que tout ce qui se trouvait autour de lui. La foule s’était à présent retournée vers lui et le cratère qu’il venait de créer en plein milieu de la place publique. Hiashi savait pertinemment que sa sortie du placard allait être difficile s’il en jugeait de par ce qu’il avait vu et vécu étant jeune, mais il ne s’était pas imaginé que cela puisse se passer comme cela, au beau milieu de la place publique ! Quelle humiliation !



Tsume ne s’était pas relevée. Elle n’était pas blessée physiquement, seulement la douleur de son âme la clouait au sol. Elle sanglotait.



« Pourquoi mon fils… Pourquoi mon Kiba… T’aurais pas pu coucher avec quelqu’un d’autre, il a fallu que ce soit avec mon Kiba… » lui dit-elle d’une voix étouffée, quoique parfaitement audibles pour les oreilles indiscrètes.



Hiashi sentit les regards des gens se disperser et entendit les murmures s’élever dans la foule. Bien que gardant son calme, il senti ses entrailles se tordre en lui. Un haut le cœur le prit, mais il sut le réprimer avant même que les gens ne s’en aperçoivent. Sa mâchoire se crispa.



« Tsume, viens avec moi. Je vais tout t’expliquer. » dit-il d’un ton autoritaire, quoiqu’au fond, il était plus suppliant qu’autre chose. Déjà qu’avec ce qu’elle avait dit, il était foutu, alors s’il fallait qu’elle en rajoute…



Hiashi s’avança vers elle mais à mi-chemin, elle se remit à parler. Hiashi voulait aller se cacher. À l’instar de l’aider à se sauver, se sentiment le prit de recours et il se figea sur place en entendant le discours de la femme devant lui.



« T’avais peut-être juste quinze ans, mais tu l’as baisé… Je t’ai toujours aimé, tu le sais, mon mari aussi le sais, mais il fallait que tu sois comme ça… Oh non… Mon fils… Toi…Tu m’as volé mon fils, tu m’as tout pris… Pourquoi faut-il que tu sois gay… pourquoi… je t’aime tellement… » sanglota-t-elle au sol.



« TSUME, REPRENDS-TOI ! » lui lança-t-il, presque totalement hors de lui. Les murmures s’élevèrent dans la foule, tel qu’il les craignait tant. La nouvelle était à présent déjà en train de se répandre dans tout Konoha, telle une rumeur presque macabre aux oreilles des gens. Une horrible rumeur dans un village qui se voulait pourtant ouvert à ce genre de chose. Elle nourrirait les vieilles commères pendant des jours, voir même des semaines et des mois durant. C’était celle d’une personnalité connue de tous, un homme qui avait si bien caché son jeu depuis tellement longtemps. Le noble Hiashi Hyuuga, chef de clan et père de deux enfants avait été un bel égoïste depuis le début avec sa pauvre femme et ses filles, certains disaient. D’autres en pleuraient presque en repensant à ce jeune ninja qui jadis, n’avait aucun intérêt envers les jeunes femmes et consacrait sa vie à lire bouquins sur bouquins. Ce jeune érudit issu de bonnes familles au regard triste, qui finalement n’était que ce que les autres voulaient qu’il soit. Celui qui aujourd’hui se permettait d’être l’homme qu’il voulait être depuis le début.



Un haut de cœur lui reprit et cette fois-ci, il eut un peu plus de misère à le réprimer, bien qu’y parvenant quand même. Il s’approcha de Tsume qui ne le repoussa pas quand il la prit entre ses bras avec une douceur dont elle ne se serait jamais imaginé de sa part, surtout dans une telle situation. Contre toute attente, la femme se détendit et s’agrippa au Hyuuga.



« Je vais tout t’expliquer… » lui murmura-t-il à l’oreille.



Étrangement, même si c’était la une sortie du placard plutôt difficile pour lui, Hiashi sentait qu’il était prêt à l’affronter fièrement. Après toutes ces années, il était enfin venu le temps pour lui de s’affirmer tel qu’il était aux yeux de tous ceux qui connaissaient le prestigieux clan Hyuuga. Après tout, il avait un respect de lui-même hors pairs, alors pourquoi redouter qu’on le traite comme un vulgaire gigolo ?







« Alors, je peux savoir ce qu’il t’as pris de te saouler à ce point ? » demanda presque sur un ton de reproche Hiashi au blondinet qui était en face de lui. Au fond de ses yeux bleus honteux se reflétait le café ultra fort que lui avait préparé Hiashi pour lui enlever sa gueule de bois.



Naruto ferma les yeux et repensa à sa soirée et à tout ce qui lui avait traversé l’esprit en l’espace de quelques heures. Il avait remis un peu d’ordre dans sa vie, dans ses songes, et était même parvenu à tirer des conclusions sur certaines choses qui le tracassaient depuis un moment.



Il prit une autre gorgée du liquide amer que lui avait servi son ami et ouvrit finalement les yeux. Son regard croisa immédiatement celui d’Hiashi et il sentit quelque chose de désagréable remonter dans sa gorge et la lui serrer. Une question lui brûlait les lèvres.



« Naruto, ça va ? » questionna le jeune homme à la longue chevelure d’encre en changeant de chaise pour se rapprocher du blond et lui poser une main sur l’épaule.



S’il lui posait cette damnée question, Hiashi allait immédiatement se douter de quelque chose. Il lui fallait attendre. Quoique, était-ce vraiment son genre d’attendre ?



« Qu’est-ce qu’il s’est passé avec Kiba hier soir ? » demanda calmement Naruto comme si de rien était, quoique son expression le trahissait.



Hiashi se raidit immédiatement, incapable de penser plus. Naruto avait tout vu ? Oh merde…Il fallait absolument qu’il sache ce qu’il avait vu. En espérant qu’il n’en sache pas trop…



« Il m’a raccompagné chez moi et on a bavardé en route. Il est vraiment un type sympa. »



« Et c’est tout ? » lui dit Naruto, suspicieux.



"Ce n’est pas vrai !!! Pourquoi est-ce qu’il faudrait qu’il sache tout ? S’il le sait, c’est que forcément d’autres personnes le savent également et nous ont vu. Je suis dans la merde. Ah et puis autant jouer les innocents, j’ai plus de chances de m’en sortir."


« Pourquoi est-ce que tu me poses toute ces questions ? » demanda innocemment Hiashi, comme si Naruto s’inquiétait pour rien.



« Si je te demande ça, c’est parce qu’Hiashi-sama est venu me voir hier alors que j’étais au bar et m’a demandé de ne pas te laisser partir avec qui que ce soit. Il voulait que tu partes seul et… »



« Ha ! Il avait sûrement peur que je couche avec Ino. Qui sait, peut-être pensait-il que j’allais la mettre enceinte ou un truc dans le genre et que finalement j’ai su faire tourner mon destin autrement ! C’est pas grave, Naruto. Ne t’en fais pas. » dit Hiashi en rigolant de bon cœur.



À ces mots, Naruto se détendit et retourna à sa tasse de café. Il en prit une autre gorgée et la boule qui s’était installée dans sa gorge sembla s’en aller d’elle-même. Tout s’était bien passé pour Hiashi, c’était l’important.



« Alors, maintenant cela mis au clair, pourquoi est-ce que tu t’es saoulé la gueule comme ça ? » redemanda Hiashi sur un ton soudainement plus sérieux.



Si Naruto lui disait la vérité, s’il osait lui dire tout ce qui lui avait traversé l’esprit pour qu’il se mettre à boire de la sorte, il était sûr qu’Hiashi ne voudrait jamais plus lui parler. Ce n’était pas normal après tout de penser ces choses la. Encore moins de les réaliser et de les accepter selon lui. Quoique, accepter ? Il avait encore un peu de chemin à faire là dessus…



Voyant que le blond ne voulait pas lui répondre, Hiashi abandonna et se contenta de lui serrer un peu l’épaule et de les lui entourer de son bras par la suite.



« C’est bon si tu ne veux pas m’en parler, je comprends parfaitement, seulement regarde dans quel état tu t’es mis, mon vieux… » dit-il à un Naruto qui savait parfaitement qu’il avait raison.



Le blond se retourna et entoura Hiashi de ses bras et posa son visage dans le creux du cou du jeune homme aux yeux blancs. Ce dernier ne fit que resserrer son étreinte autour de son ami. Leurs cœurs s’accélérèrent à l’unisson. Naruto dut user de toute sa concentration pour réprimer le frisson qui lui vint quand les doigts fins d’Hiashi vinrent caresser sa nuque à l’endroit de la naissance de ses cheveux.



Puis soudain, il sentit que le bon moment était venu.



« Très bien. Tu veux que je te dise ce qui m’a poussé à boire ? » lui demanda-t-il à mi-voix.



« Dis-moi le seulement si tu te sens à l’aise de m’en parler. Autrement, je ne veux pas le savoir. » lui murmura Hiashi au creux de l’oreille.



Cette phrase fit hésiter Naruto, si bien qu’il décida de reporter à plus tard ce qu’il désirait faire. Après tout, il avait encore du temps. Ce n’est pas non plus comme s’il avait toute la vie, mais quand même.



Le bruit fort caractéristique d’une laveuse à linge en train de s’emplir parvint aux oreilles des deux jeunes hommes et les sortis de leur cocon. L’un d’entre eux, Hiashi en l’occurrence, se dégagea de la douillette étreinte de l’autre à contrecœur et se leva.



« Je vais mettre l’assouplisseur. » dit Hiashi en se levant, ne laissant rien paraître de son désaccord total à quitter les bras de Naruto.



Le blond quant à lui regarda Hiashi partir vers la petite salle de bain pour ajouter l’assouplisseur à la brassée qui contenait ses draps quelques peu souillés. Bien qu’ayant encore peur de se l’avouer, il fallait dire qu’il avait lui aussi eu du mal à quitter les bras du jeune corbeau. Encore là, il ne pouvait pas le quitter des yeux.



Tout avait commencé quand Hiashi lui avait dit croire en lui et en son rêve. Depuis ce temps là, il lui était impossible de se séparer de ce voyageur du temps. Leur amitié avait peu à peu grandi, il s’en était rapidement aperçu. Ce qu’il ignorait cependant, c’était la vraie nature des sentiments qu’il entretenait envers lui. Ce fut un peu plus clair le jour où Hiashi et lui s’étaient battus après leur entraînement et où Hiashi fut pris d’une faiblesse. La beauté de l’être qui se trouvait sous lui l’avait saisi, presque à l’en rendre mal à l’aise. Sa douceur à la fois délicate et virile avait su le surprendre à un point tel qu’il en vint même à essayer de se convaincre que s’il le trouvait si beau, se n’était que parce qu’il était le père de sa copine et qu’il voyait certains de ses traits à elle à travers lui. Il s’était alors raccroché à sa Hinata, mais vint le moment où elle lui dévoila qu’elle le trompait. C’est à ce moment qu’il comprit, une fois le choc passé, qu’Hiashi, même s’il s’agissait de sa propre fille, avait été la pour lui et lui seul. Il comprit qu’il pouvait lui faire confiance et que de toute façon, depuis qu’il était arrivé, il était en quelque sorte son port d’attache. Un ami, rien de plus, se disait-il tout en sachant très bien à quel point il se mentait. Cependant, on ne peut se mentir éternellement. Naruto s’en était finalement aperçu la veille, quand il s’est finalement forcé à admettre que peut-être que les sentiments qu’il avait envers le Hyuuga n’était pas tout à fait amicaux au final.



Hiashi ouvrit la machine à laver et s’étira pour prendre la bouteille d’assouplisseur tout en haut sur la tablette, ce qui donna tout le loisir à Naruto de l’observer, de le caresser du regard sur tout son long. Et dire qu’il ne s’était aperçu de la valeur d’Hiashi à ses yeux que la veille…



« Tu veux dormir ici ce soir ? » demanda Naruto, après quoi il réfléchit à ce qu’il venait de dire et en réalisa toute la portée.



Le blond se sentit soudainement observé, et ce même si Hiashi ne s’était pas retourné pour le regarder. Hyuuga…



« Si tu veux. » lui répondit simplement Hiashi en refermant la machine à laver.







« Donc si je comprends bien, tu n’es pas le salop que tu es, exact ? »



« Tout à fait. » répondit simplement Hiashi avant de prendre une gorgée d’un thé vert de haute qualité. Tsume elle, préférait le thé noir et se contentait de regarder le sien, totalement abattue.



« Alors pourquoi est-ce que tu as fait l’amour à mon fils ? » demanda-t-elle, amère.



« Je lui ai fait l’amour simplement parce que j’en avais envie, parce que nous avions dansé toute la soirée et que je le trouvait affreusement sexy. De plus, il m’avait affirmé que personne n’était supposé arriver chez lui avant un moment. » admit-il franchement d’un ton presque mécanique.



Tsume s’étouffa dans sa gorgée de thé. Apparemment, Hiashi avait décidé de tout lui dire dans la plus grande honnêteté. Quand elle se décida à poser son regard sur lui, elle le vit qui regardait presque honteusement sa tasse de thé. Cette réponse en fit manger un coup à son orgueil de mère, mais elle décida quand même de continuer à lui poser des questions. La prochaine allait lui faire mal, elle en était sûre…



« Et pourquoi est-ce que tu ne m’as jamais dit que tu étais gay alors que tu sais que… que je suis amoureuse de toi depuis toutes ces années ? »



Il eut un silence, mais Hiashi se décida finalement à répondre.



« Pour la simple et bonne raison que je cherchais le bon moment pour t’en parler depuis toute ces années, mais que je ne l’ai jamais trouvé. Ça aurait impliqué que je sorte du placard et même si j’en avais très envie, je ne trouvais pas comment j’aurais pu y parvenir. »



Un autre silence.



« Et t’as vraiment réussi à cacher ça toute ces années… »



« Est-ce que j’avais vraiment le choix ? » répondit Hiashi, laissant échapper de son emprise un petit rire sarcastique.



Tsume dans son silence dut admettre qu’il avait quelque peu raison de ne pas lui en avoir parlé. Après tout, Hiashi était un homme intelligent et raisonnable. Il devait avoir eu de très bonnes raisons d’agir de la sorte. Une dernière question lui brûlait quand même les lèvres.



« Dis-moi… Ta femme dans tout cela, cette pauvre Anzu, comment est-ce qu’elle l’a vécu pendant votre mariage ? » posa Tsume avec une pointe de méchanceté malgré tout.



« Anzu le savait depuis le début, ne t’inquiètes pas. C’était un mariage arrangé entre nous. Elle avait donc son amant et j’ai gardé mon copain pendant des années. Je suis resté avec lui jusqu’à la fin, finalement… » dit amèrement Hiashi en revoyant dans sa mémoire le doux visage de celui avec qui il avait partagé dix ans de sa vie.



« Et cet homme, je… je le connaissais ? » questionna Tsume, cette fois-ci plus sincèrement.



« La question est plutôt à trouver celle ou celui qui ne le connaissait pas je crois. »



« Un ninja puissant ? »



« Et pas qu’un peu. »



« De rang supérieur ? Ou encore un anbu ? »



« Ou mieux encore. » déclara finalement Hiashi tandis qu’un sourire vint taquiner le coin de ses lèvres.





La nuit était tombée depuis un bon moment déjà, et ce même si pour Naruto, elle n’était tombée que depuis quelques minutes seulement. Le temps semblait passer si rapidement pour lui qui tenait dans ses bras cette personne qui lui était si chère. Ils étaient là, dans son lit, l’un en pleine admiration de l’autre qui dormait bien au chaud dans ses bras. Le temps passait beaucoup trop vite à son goût pour tout dire.



Pour une énième fois, il tassa cette mèche de cheveux sombres qui revenait toujours dans le visage de son ami d’un geste lent et calculé pour ne pas le réveiller. Aussitôt qu’il avait posé la tête sur l’oreiller, Hiashi s’était endormi, laissant ainsi tout le loisir à Naruto de détailler et redétailler son visage aux traits détendus par la nuit. Certes, il n’était pas parfait, mais le blond ne se lassait de le dévorer du regard.



« Je suis désolé, Hiashi. » murmura Naruto au bel endormi en sentant un sentiment de culpabilité déferler soudainement en lui. Cette si belle amitié qu’ils avaient partagé depuis que le Hyuuga était arrivé dans cet époque, ses pulsions étaient en train de la chasser pour laisser place à autre chose de plus douloureux, de plus cruel. Il le voyait venir et ne savait pas comment l’arrêter. Si seulement il n’avait que désiré Hiashi, cela aurait été une autre histoire. Si son cœur ne lui avait pas d’abord appris l’importance d’Hiashi à ses yeux…



Hiashi Hyuuga. Le père d’Hinata.



Un homme.



Naruto sourit à cette pensée. Cela donne au moins une autre bonne raison aux gens de son entourage de le trouver stupidement blond jusqu’à la racine. Comment avait-il pu s’amouracher de lui après tout ?



Une boule remonta la gorge du blond trop émotif. L’amour qu’il avait pour Hiashi lui faisait si mal tant elle était impossible et surtout anormale selon lui. Comment avait-il pu tomber à ce point amoureux d’un homme aussi inaccessible ?



Son regard azur s’attarda une fois de plus sur le visage de son aimé, caressant chaques centimètres carrés de celui-ci, de son font caché sous d’épaisses mèches de cheveux, à ses sourcils noirs et bien définis, à ses yeux clos aux longs cils fournis, puis à ses joues aux pommettes rondes, son nez droit…



Il s’attarda cependant davantage quand il en vint à ses lèvres. Son cœur s’accéléra alors qu’il commençait à se demander à quel point elles pouvaient être douces. Devait-il se laisser aller à la tentation et les embrasser ? Non, si Hiashi en venait à se réveiller, il était foutu. Il allait tout détruire entre eux pour le seul coup de la passion.



Ou de l’amour ?



Naruto n’en pouvais plus. Il tassa précautionneusement Hiashi pour ne pas le réveiller et sorti du lit. Un dernier regard sur le Hyuuga lui permit de voir que même s’il n’était plus dans ses bras, Morphée l’y tenait toujours prisonnier. C’était là la dernière fois qu’il dormait avec Hiashi. Ses sentiments étaient à présent trop dangereux pour eux deux et risqueraient de les détruire.



Prenant quelques vêtements au hasard, Naruto se défit de son pyjamas, n’accordant pas d’importance à celui qui dormait juste à côté de lui et les enfila. C’est vêtu de la tenue de combat qu’Hiashi avait laissé chez lui l’autre jour, son habituel haut beige à manche courte retenu d’une ceinture large avec un pantalon de combat noir, qu’il quitta son appartement.



Une fois rendu à l’extérieur, une brise agréablement fraîche le fit frissonner d’un bout à l’autre tandis qu’il commençait à marcher en direction de la forêt. Son intention était de se rendre à la rivière et d’y noyer ses songes, simplement en contemplant le cours d’eau. Cela réussissait toujours à le détendre, à chasser même ses souvenirs les plus terribles, de même que tout ce qui lui était trop gros à accepter.



Tout au long du trajet, il ne connu de répit. Il avait beau se dire qu’il avait le droit de voir Hiashi comme plus qu’un simple compagnon d’armes, qu’un ami, mais quelque chose sonnait tellement mal dans ce qu’il ressentait. Après tout, Hiashi repartirait bientôt. Quand ? Il n’en avait aucune idée. Cependant, il avait parfaitement conscience que leur temps était compté.



La boule remonta dans sa gorge.



Leur temps ? Mais quel temps après tout…



Hiashi était un homme.



Hiashi tel qu’il le connaissait n’était qu’une illusion. Jamais il ne pourrait trouver son bonheur avec lui. S’il le trouvait, ça allait être encore pire.



Hiashi avait quarante deux ans, demain quarante trois…pas quinze, demain seize.



Hiashi était veuf, avait deux filles. Il n’avait pas embrassé Ino, il n’avait pas dansé avec Kiba.



Il ne sentait pas encore la chaleur de son corps endormi sur son flanc.



Naruto senti une larme couler le long de sa joue, puis une autre qu’il s’empressa d’essuyer du revers de ses mains. Cette douleur, celle d’un amour pour lui impossible, ne cessait de le lacérer de toute part. Kami-sama, qu’avait-il fait pour souffrir autant ?



Une fois arrivé à la rivière, il s’assit sur l’une des grosses pierres qui la bordaient. Aussitôt, il se sentit plus serein. Sa douleur était toujours aussi intense, mais une sensation familière de réconfort l’envahit presque aussitôt. Peut-être était-ce les biens faits de la rivière, ou encore les vêtements qu’il portait, mais l’odeur de son Hiashi était partout dans l’air et l’enveloppait de toute part. Naruto ferma les yeux et s’imprégna du son irrégulier de l’eau, des bruits de la forêt, de cette odeur familière en laissant son image défiler dans son esprit. Il le revoyait tel qu’il l’avait vu plus tôt, dormant paisiblement, puis de beaux moments lui revinrent l’un à la suite de l’autre.



Soudain, quelque chose le sortit brusquement de ses pensées.



« Toi aussi, tu es venu te recueillir à ce que je peux voir ? » demanda une voix rauque qu’il reconnut aussitôt. Une fois qu’il se fut remis de sa surprise et que son cœur ne battait cependant que légèrement moins vite, Naruto leva le regard sur celui qui avait dérangé son moment de solitude.



Hiashi senior se tenait droit derrière lui. Étrangement, il n’arborait pas son traditionnel air sévère et autoritaire, mais laissait transparaître autre chose.



« Je peux m’asseoir à côté de toi ? » demanda-t-il poliment au blond qui le dévisagea un moment avant d’accepter. Il prit alors place à côté de Naruto, tout en laissant suffisamment d’espace entre eux deux pour être sur que le plus jeune ne se sente pas mal à l’aise.



Tout deux restèrent en silence pendant un bon moment, ne portant leur attention que sur la beauté du clair de lune qui se reflétait dans la rivière.



Hiashi brisa le silence en premier.



« Tu sembles comprendre maintenant pourquoi je t’ai demandé de ne pas me parler il y a de cela un mois. » dit Hiashi sans reproche au jeune homme qui se trouvait à côté de lui.



Naruto se raidit aussitôt. Sentant le sang lui monter au visage, il senti également son cœur s’accélérer rageusement dans sa poitrine, mais ne put empêcher une réponse honnête de sa part, et ce même si se serait de tout avouer à Hiashi lui-même.



« Oui. » répondit-il simplement à mi-voix au chef de clan, ce qui fit monter la peur d’un rejet en lui.



Cependant, il n’y eut rien. Hiashi se contenta de garder le silence, et ce même si Naruto sentait son regard pénétrant le traverser de toutes parts. Quand il se retourna vers lui, il remarqua qu’Hiashi ne le regardait même pas directement.



« Vous êtes donc au courant de tout ? » demanda courageusement Naruto qui pourtant tremblait légèrement.



Un sourire sincère tira les lèvres d’Hiashi et ce dernier se décida enfin à lui faire face.



« Si je suis au courant de l’amour que tu as pour moi ? » demanda-t-il simplement.



Naruto baissa le regard aussitôt, honteux.



Hiashi savait tout…



Toutefois, contre toute attente, au lieu d’une réplique, il sentit la main puissante de ce dernier venir lui caresser la tête pour ensuite venir se déposer sur son épaule.



« Tu n’as pas à avoir honte de tes sentiments, Naruto Uzumaki. »



Du coup, cela calma le blond. Toute cette appréhension qui l’avait habité pendant un moment se transforma en curiosité et cessa de le ronger. Hiashi par contre n’en semblait pas moins angoissé et Naruto le sentit de par la main qu’il avait sur son épaule. Il décida de poser délicatement la sienne sur celle d’Hiashi.



Une question le tiraillait cependant et il se demandait s’il avait le courage de la lui poser. Il ouvrit la bouche comme un poisson pendant quelques secondes, puis se lança finalement.



« Et donc si… si vous êtes au courant des sentiments que j’ai pour vous, c’est que j’ai dû vous déballer le paquet un jour, non ? » demanda Naruto en se mettant à caresser la main qui se trouvait sur son épaule du pouce.



Cette main… c’était la première fois qu’il la touchait mais pourtant, elle lui était si familière. Il l’avait senti si souvent depuis ces dernières semaines, mais pourtant, elle portait l’expérience d’un homme dans la fleur de l’âge. Elle en portait également la douceur.



« J’ai fini par le savoir. Je ne te dis pas comment je l’ai su, ni même si tu me l’as dit ou si je l’ai simplement découvert, car je ne dois rien te dire pour le moment. » avoua-t-il, ne pouvant cacher son malaise. Il retira aussitôt la main que Naruto caressait et la posa sur la roche entre eux deux.



Le blond voyait clairement la nervosité d’Hiashi, mais il était bien décidé à lui faire cracher le morceau. Il voulait trop savoir s’il y avait déjà eu quelque chose entre eux deux.



« Et ça se termine comment, entre nous ? » persista Naruto, toujours fixant le Hyuuga.



Hiashi détourna le regard à ce moment là. Venait-il de frapper la corde sensible ?



Naruto réavança sa main vers celle de l’homme et l’effleura, ce qui le troubla visiblement.



« Hiashi, réponds-moi. » insista le blond.



Était-ce une bonne idée de lui mettre autant de pression pour qu’il réponde ? Il le saurait bientôt.



Pour toute réponse, la main d’Hiashi vint précipitamment serrer la sienne et leurs doigts s’entremêlèrent.



« Ne me mets pas au pied du mur, Naruto. Je ne peux rien te dire. Je t’en supplie, arrête. » implora Hiashi, la voix brisée.



Le regard d’Hiashi s’ancra dans celui d’azur du jeune homme. À ce moment précis, Naruto compris. Ce regard, toute la souffrance que portait cet homme. Et bien au delà de cela, ce visage qui portait les signes de son âge, mais qui malgré tout, demeurait celui qu’il aimait tant. Il le revoyait. Il le voyait tellement clairement. C’était bel et bien lui. C’était son Hiashi Hyuuga. Celui qu’il avait connu, celui qu’il aimait à en mourir.



Hiashi ne pouvait plus le supporter plus longtemps, ce regard, cette pression dans sa gorge. Ses yeux blancs devinrent humides et une larme quitta son œil pour se frayer un chemin le long de sa joue. Aussitôt, il lâcha la main du jeune homme pour la porter à son visage, mais à peine le mouvement entamé, on la lui retint. Quelle fut sa surprise quand il sentit les lèvres douces et pleines de Naruto se poser sur sa joue à l’endroit de sa larme pour la lui supprimer. Il sentit son cœur s’accélérer aussitôt. Plus rien ne comptait sur cette terre mise à part celui qui l’embrassait et lui-même. Le temps s’était arrêté un moment pour eux. Il n’arrivait tout simplement pas à croire ce qui se passait en ce moment. Puis Naruto enleva au grand regret de l’homme ses lèvres de sur sa joue. Leurs regards se croisèrent à nouveau, cette fois-ci tellement plus passionnés. Hiashi avait laissé tomber toutes les barrières et offraient ses sentiments les plus sincères au jeune homme qui lui, les accueillant sur un plateau d’or en lui rendant les siens dans la même honnêteté totale.



« Je t’aime, Hiashi. » murmura Naruto, toujours fixant celui qui faisait battre son cœur.



Il vit aussitôt cet éclair d’amour passer dans les yeux blancs de son aimé et ils franchirent simultanément et en un rien de temps la distance entre leurs deux visages. Leurs lèvres entrèrent hâtivement en contact pour un baiser sensuel et brûlant.



Pour Naruto, il s’agissait de l’accomplissement d’une passion dévorante qui le tiraillait depuis un moment déjà. Hiashi était à lui, même si tant d’années les séparaient. Et dans le présent. Malgré tous les préjugés et les tabous, il pouvait enfin vivre son amour. Son cœur ne battait plus, il vivait. Son corps ne réagissait plus, il parlait.



Quant à Hiashi, il s’agrippait au jeune blond et ne voulait plus jamais le relâcher. On lui avait ravi une première fois, plus jamais il ne lui serait enlevé. Ce fut lui qui couvrit la distance entre leurs deux corps pour venir se plaquer tout contre son aimé, son jeune, son homme à lui seul. Celui qu’il avait tant attendu. Il ne tarda pas à venir caresser sa langue de la sienne quand Naruto le lui offrit.



Il pouvait sentir à nouveau ses lèvres si douces et pleines contre les siennes, sa langue qui venait caresser la sienne comme elle l’avait jadis tant fait, dans un temps meilleur où ils n’étaient que tous les deux, il y avait de cela fort longtemps. Beaucoup trop longtemps. Mais malgré toutes ces années, malgré le temps qui avait passé et les amants qui s’étaient succédés dans l’attente d’un être exceptionnel qui partagerait quelconque ressemblance avec celui qu’il aimait, Hiashi n’avait pu oublier la saveur de sa peau, le sentiment qui l’emballait à chaque fois que leurs doigts se frôlaient, la pureté de leurs sentiments… Oh non, il ne l’avait pas oublié et c’est pourquoi chaques conquêtes avaient sans exception été pour lui une amère défaite.



À l’instar de faire taire ses sentiments comme il l’avait trop souvent fait, Hiashi décida de s’en imprégner, de tout laisser couler en lui tel un fleuve déchaîné par la soudaine fonte de son cœur. S’en était définitivement assez. Il ne pouvait plus tenir un instant de plus.



Dans la fièvre de leurs baisers, Naruto put sentir son homme devenir plus fébrile. Ses mains se mirent à trembler légèrement contre son dos, les muscles de tout son corps se tendirent. Il sentit Hiashi mettre davantage de passion et d’insistance dans leurs baisers. Sa langue était plus douce contre la sienne, mais ses lèvres n’en étaient pas moins brutales. Bientôt, au goût de leur baiser vint s’ajouter celui salé de l’amertume d’une vie d’attente. Aussitôt, Naruto rompit le baiser et prit la tête de son aimé entre ses mains. Ce qu’il vit le saisit.



« Hiashi, qu’est-ce qui ne va pas ?! » paniqua-t-il en essuyant les joues inondées de son aimé avec la paume de ses mains.



Cet homme qu’il avait connu si froid, ensuite si doux, finalement était aussi une nature sensible. La vie était si cruelle avec certains parfois.



Aussitôt les larmes essuyées que d’autres venaient. Hiashi prit les mains du blond dans les siennes et le rapprocha de lui. Il pleurait sans aucune retenue. Son visage se rapprocha à nouveau de celui de son aimé et le reste ne fut qu’un doux murmure entrecoupé de baisers légers comme les plumes d’un oiseau enfin libéré.



« Mon amour, mon Naruto… mon tendre amour… Je t’ai tellement attendu… mon Naruto… Toute ma vie pour toi, Naruto, toute ma vie… » disait l’homme sans même s’attarder à savoir si cela avait du sens ou non.



À ces mots, Naruto senti quelque chose de douloureux passer en lui. Il ressentait Hiashi si clairement. Il prit un peu de recul et laissa son regard d’azur se balader sur le visage de celui qu’il aimait.



Détruit. Hiashi semblait totalement au pied du mur. Ses yeux blancs étaient implorants. Ils imploraient à Naruto de ne plus le laisser seul une seconde fois. Cet amour qu’il avait porté à un fantôme pendant toute une vie semblait avoir passé très près de l’anéantir pour de bon.



Cependant, malgré toute cette torture, ce que Naruto voyait dans ses yeux de nacre était la lumière au bout du tunnel. L’espoir y était palpable.



Naruto ne pu tenir plus longtemps, en bon sensible et sentimental qu’il était. Des larmes se mirent à couler sur ses joues.



« Plus jamais nous ne seront séparés, Hiashi. Je te le promets. Compte sur moi. » murmura douloureusement le blond.



« Naruto… »



« Je t’aime, Hiashi. » le coupa-t-il.



Un autre baiser s’en suivit. Cependant, il s’agissait plus d’un baiser au goût d’éternité qu’un baiser qui suintait la douleur de deux âmes amoureuses séparées par le destin.



Une victoire contre la vie, contre cette prophétie de malheur, voilà ce qu’Hiashi venait d’emporter. Il était à nouveau dans les bras de celui qu’il aimait.



Il pouvait mourir en paix. Il venait d’accomplir son destin à lui.



Naruto l’embrassait à nouveau.




Alors, comment avez-vous trouvé cette suite? Bon, pas bon, vraiment bon, très mauvais ?

Je veux vos commentaires! Il m'est toujours agréable de vous lire !



Au prochain chaptire : Émotions fortes, action, batailles et... un petit lemon?

Devrais-je?





Chapitres: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 [ 10 ] 11 Chapitre Suivante »



Veuillez vous identifier ou vous inscrire:
Pseudo: Mot de Passe: