Attention, cette fanfiction de Naruto est catégoriée spoil, c'est à dire qu'elle peut évoquer des passages du manga qui ont été publié au Japon mais pas encore en France. Sa lecture est donc susceptible de vous gacher le plaisir proccuré par le manga. Pour enlever ce message et voir toutes sections Spoil du site, rendez vous dans vos options membres.


Fiction: Amoureux mais malheureux

L'amour fait mal. Tout le monde le sait. L'amour ça rend malheureux, ça détruit, ça piétine le coeur et ça le brise jusqu'à ce qu'il ne reste plus rien de nous. Plus rien de ce qui fait qu'on est vivant. Alors on choisit la mort. Ou on devient pareil à un fantôme.
Spoil | Drame / Romance | Mots: 2594 | Comments: 3 | Favs: 3
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Loneyla Shana (Féminin), le 09/10/2011
Coucou tout le monde ^^ Cette fic est un réalité un recueil de one-shot (en fait je sais pas vraiment comment ça s'appelle vu qu'il y a une chanson dedans) que je viens de commencer, j'espère que ça vous plaira ^^ C'est le premier que j'écris alors s'il vous plaît, ne soyez pas trop durs ;p



Chapitre 1: Suigetsu & Meï Terumi



Tous les beaux discours,
Des paroles sans retour,
Je ne te mérite pas.

Il ne prit même pas la peine de rentrer chez lui. Il n'avait d'ailleurs jamais vraiment eu de "chez lui". Sauf quand Elle était là. Mais maintenant, il ne pouvait plus revenir en arrière et la récupérer. C'était peut être mieux ainsi. Kisame et Zabuza avaient raison, au fond. Accablé de chagrin et rongé par les remords, il se laissa tomber sur les marches, devant la demeure de la Mizukage, pleurant toutes les larmes de son corps.

C'est fini... C'est peut-être mieux comme ça. Tu avais raison, tu sais. Sur toute la ligne. Depuis le début tu avais prévu cette séparation. Te rappelles-tu de ce jour ? C'était le 25 décembre... Le jour de Noël. Tu étais dans tes bureaux, comme toujours, occupée à régler les habituels problèmes du village. Nous avons dû te faire sortir de force, avec Kisame. Tu avais refusé de porter le costume de mère Noël qu'on t'avait acheté. C'était amusant. Tu as fini par le mettre. Tu étais si jolie dans ces vêtements... Nous avons fait la fête une partie de la soirée, puis tu es sortie dehors, sur la terrasse. Tu te sentais mal, et je te comprenais parfaitement. Comment ne pas l'être, avec cette guerre qui approchait ? Alors je t'ai suivi, parce que je savais comment tu te sentais. Seule, triste et lasse. Tu en avais assez d'être seulement la Mizukage. Ce que tu voulais, c'était qu'on te considère simplement comme une femme qui avait besoin qu'on l'aime. Alors, je suis sorti à mon tour, et je t'ai suivi. Tu étais tellement belle, avec ta tenue rouge qui ressortait avec la neige blanche. Avec ton adorable bonnet à pompon. Tu t'en allais. Tu partais, tu voulais t'éloigner de la fête. Rester dans ton habituelle solitude dans laquelle tu te sentais si bien en apparence. Tu avais réussi à tous les tromper, mais moi, tu ne m'avais pas trompé. Je voyais bien dans ton regard cette envie de pleurer et de partir loin d'ici, loin des guerres et des morts. Avec un mari qui t'aimerait comme tu mérites de l'être. Mais ça, personne ne le savait. Tout le monde te croyait heureuse et comblée. J'étais le seul à connaître la vérité, cette vérité que tu essayais de cacher tant bien que mal.
Tu marchais sous la neige, ta cape écarlate te recouvrait entièrement, tu avais aussi enfilé ta capuche et tes gants. Tu avais froid visiblement. Je me suis approché de toi en silence, faisant tout de même craquer les flocons blancs sous mes pas pour ne pas te surprendre. Mais tu n'as pas entendu. Ou alors, tu as fait semblant. Peut-être étais-tu perdue dans tes pensées. Mais quand je me suis approchée de toi et que je t'ai serré dans mes bras, tu n'as pas tressaillit. Tu semblais parfaitement calme. Tu m'as regardé longtemps et tandis que je te serrais contre moi, tu t'es mise à pleurer. Des larmes que je n’ai pas pu faire disparaître, même si j'ai tenté de les essuyer. Elles coulaient sans cesse. Et tu as enfin compris ce que je ressentais pour toi depuis notre enfance. Ce soir-là tu m'as offert la plus merveilleuse des nuits d'amour, pendant que j'effaçais tes larmes en murmurant à ton oreille des milliers de "je t'aime".

Des larmes au goût acide,
La tentation du vide,
Je ne te mérite pas.

Tu n'as pas cessé de pleurer depuis ce jour-là. Tu étais sans cesse accrochée à mes bras. Tu voulais rester avec moi pour l'éternité. Nous nous aimions d'un amour sincère et plus fort que tout. J'aurais pu tout faire pour toi. Absolument tout. Mais tu avais raison. Tu m'as dit que même si je t'aimais plus que ma vie et toi de même, nous serions forcément séparés. Tu avais raison. Mon coeur, mon amour, ma vie. C'était ce que tu étais. Maintenant je ne suis plus rien. Tu m'as quitté. Parce que, comme tu m'as dit, tu ne peux pas abandonner ton village. Tu devais rester la Mizukage. Et quand on t'a proposé ce mariage, tu y a vu un merveilleux moyen de t'allier à Suna, l’allié de Konoha. De cette façon, tu ne risquais pas grand-chose pour la guerre à venir. Le village était protégé. Mais ça ne suffit pas. Ce n'est pas pour ça que nous allons vivre en paix. C'est dans l'instinct de tout homme ou femme de combattre, de se compliquer la vie et de se faire du mal. Je me sens tellement triste maintenant... J'aimerais que nous soyons toujours ensemble, que tu ne sois pas devenue la Mizukage, que nous vivions dans un endroit tranquille et juste tous les deux. Et que cette demande en mariage en guise d'alliance entre Suna et Kiri n’ai jamais vu le jour.

Oublie-moi, oublie-moi,
Il n'y a plus vraiment d'autre choix,
Oublie-moi, oublie-moi,
Et surtout ne te retourne pas. Et surtout ne te retourne pas.

Tu avais accepté cette promesse de mariage. Tu avais le coeur brisé quand tu me l'as annoncé. Et en même temps, tu m'as avoué que nous devions nous quitter. C'était obligatoire. Il n'y avait pas d'autre choix. Maintenant je dois t'oublier. Mais c'est impossible, je t'aime tellement... Je pourrais tout faire pour toi. J'avais dans l'idée de t'enlever pour t'emmener dans une petite maison chaleureuse. J'ai rejeté cette idée immédiatement, parce que tu ne m'aurais jamais pardonné. Parce qu'au fond, tu aimes ton travail. Etre Mizukage a toujours été ton plus grand souhait, même lorsque nous étions enfants. Et tu savais aussi que cela te rendrait malheureuse. Mais c’est ce que tu voulais. A n’importe quel prix. Tu préférerais te sacrifier pour essayer d’aider les autres. Et moi, je préfèrerais me sacrifier à ta place. Meï, je t'en supplie. Oublie-moi.

Sentiments fragiles,
Mensonges indélébiles,
Je ne te mérite pas.

Elle ferma la porte de son bureau, retenant ses larmes. Elle se laissa tomber mollement sur son fauteuil en cuir et commença à regarder ses dossiers, comme pour oublier le chagrin qu’elle s’était causé elle-même. Ses yeux s’arrêtèrent devant un nom. Suigetsu Houzuki. Immédiatement, elle éclata en sanglots, tremblant de tout son être.

Les larmes ne cessent pas de sortir. Mon maquillage a coulé, de grosses cernes noires sont apparues sous mes yeux désormais vides de toute émotion. J’ai tant de regrets, tant de peurs et tellement de peine que j’ai l’impression que mon cœur va exploser. Pourquoi ai-je accepté cette promesse de mariage ? Le Kazekage… Il est vrai que je ressentais quelque chose pour lui, mais tu m’as fait tout oublier. Ce que je ressentais pour Gaara était vraiment infime comparé à l’amour que j’ai pour toi. Comment pourrais-je vivre à présent ? J’ai toujours essayé de me concentrer uniquement sur la paix et l’avenir du village quand je n’allais pas bien. Mais jamais je n’avais ressenti quelque chose de semblable. Depuis notre enfance, j’avais toujours eu envie de rester plus longtemps avec toi, de rire plus à tes blagues qu’à celles des autres. Quand je suis devenue Mizukage, ma vie a complètement changé. Je ne pouvais plus avoir ce genre de sentiments. Pourquoi ne peuvent-ils comprendre que c’est impossible ? Tout me fascine en toi ; le lac violet de tes yeux si merveilleux dans lequel je voudrais me noyer, tes cheveux d’une pureté et d’une blancheur comparables à la neige, ta peau si douce et ton esprit si créatif et intelligent. Au fond, je ne peux le nier, je t’aime plus que tout. Et dire que demain, je me marie avec un autre.

Sourires éphémères,
Sans retour en arrière,
Je ne te mérite pas.

Je suis mariée depuis plusieurs mois. Quatre, ou six, je ne sais plus. Cela n’a aucune importance. Pendant tout ce temps, cette éternité, je n’ai pas pu te revoir. Pas une seule fois je n’ai pu entendre le timbre clair de ta voix, ni revoir tes yeux si mystérieux. C’est pire qu’une torture. J’aimerais qu’on m’achève le plus rapidement possible. Ton visage et tous mes souvenirs de toi me hantent à un point inimaginable. Pourtant, au fond de moi, la douleur s’aténue légèrement. Grâce à Gaara. Mon mari. Je déteste ce mot à présent qu’il ne te concerne pas. Gaara est vraiment très gentil et attentionné avec moi, il m’emmène partout, veille à ce que rien ne vienne me perturber. Il n’a pas essayé une seule fois de se montrer trop entreprenant avec moi, il dit qu’il préfère attendre que je me sente mieux. Ce ne sont pas tous les hommes qui feraient cela. Je sais que lui m’aime sincèrement. Cette passion se lit facilement dans ses yeux lorsqu’il me regarde, et à la façon dont il se comporte avec moi. Je m’effondre chaque jour, je n’arrive pas à remonter la pente. Je suis complètement seule. Ino, ma demoiselle de compagnie, est très sympathique, mais jamais elle ne pourra combler ton absence. Personne ne le peut. Tu n’imagines pas à quel point je m’en veux. Ce que je vais faire, et ce que j’ai fait est impardonnable. J’espère que tu m’as oublié depuis longtemps, que tu ne souffres pas. Et j’espère que tu ne m’en voudras lorsque tu apprendras ce que je vais faire ce soir. S’il te plaît, ne m’en veux pas. Oublie-moi.

Oublie-moi, oublie-moi,
Il n'y a plus vraiment d'autre choix,
Oublie-moi, oublie-moi,
Et surtout ne te retourne pas. Et surtout ne te retourne pas.

J’ai accouché hier. Des triplés. Des garçons. Je les aime tant. Mais ce ne sont pas tes enfants, alors forcément, ce n’est pas pareil. Je m’en veux terriblement. Je ne me suis donnée qu’une seule fois à Gaara, et j’en ai gardé un souvenir horrible. Il était très doux et ne m’as forcé à rien, mais ton visage me revenait à chaque seconde devant les yeux, me poignardant un peu plus. Tu sais comment j’ai appelé mes jumeaux ? Le premier-né, le plus beau à mes yeux, je l’ai appelé Suigetsu. L’autre, le préféré de son père, je l’ai appelé Kisame. Et le dernier, il s’appelle Zabuza. De cette façon, nous serons toujours ensemble, histoire de bien remuer le couteau dans la plaie béante qui est ouverte dans mon cœur. Gaara m’a laissé choisir les prénoms. Il était tellement heureux, tu sais. J’en ai même éprouvé de la peine. Lui, m’aime et me vénère comme une déesse, alors que je ressens seulement un peu d’amitié pour lui. J’aurais tant voulu que tout soit différent. Que jamais ne naissent ces enfants. Que le mariage ait été annulé, empêché par quiconque. J’ai espéré jusqu’à la dernière seconde que tu viennes me chercher, que tu m’enlèves ou n’importe quoi d’autre. Puis j’ai réalisé que c’était trop tard, je t’avais déjà perdu. La seule chose que je puisse à présent, c’est me consacrer à élever mes bébés pour qu’ils deviennent grands et forts, et à assumer mon rôle de Mizukage comme si de rien n’était. Comme je l’ai toujours fait. Mais sans toi, la vie n’a plus aucune raison d’être.

Oublie-moi, oublie-moi,
Oublie-moi, oublie-moi,
Oublie-moi…

Tu as accouché de triplés. C’est un journaliste qui m’a appris la nouvelle. Je ne peux même plus me lever. Si tu voyais dans quel état déplorable je suis, tu ne me reconnaîtrais pas. Toi, tu vas bien. En apparence. J’ai remarqué les signes de ton mal-être ; la crispation de tes mains alors que tu souriais radieusement, les larmes qui perlaient au bord de tes yeux alors que tu les fermais, et tant d’autres choses. Comme avant. J’ai gardé toutes les photos de toi, celles de ton mariage, celles où tu souris et où tu es avec Gaara. Histoire de remuer le couteau dans la plaie béante qui s’est ouverte dans mon cœur. J’allais déjà très mal avant qu’on ne me parle de ces naissances, mais là, j’ai carrément touché le fond du gouffre. Je suis perdu dans un abîme ténébreux dont je ne peux sortir. J’ai tellement pleuré que je m’étonne que mon corps ne soit pas entièrement desséché. Je reste dans ma chambre, dans le noir et le silence le plus complets, murmurant sans cesse ton nom et repensant à tous les moments que nous avons passés ensemble. Rien ne s’est envolé, ni effacé. La douleur est aussi intense qu’au premier jour. Je ne peux plus vivre comme cela. Depuis que Kisame est mort en mission, que Zabuza a été tué par Kakashi et que tu es partie, ma vie n’a plus aucune raison d’être. Alors je vais le faire. J’espère que tu seras assez forte pour supporter cela. Pense à ton mari et à tes triplés. Je t’aime. Oublie-moi.

Oublie-moi, oublie-moi,
Il n'y a plus vraiment d'autre choix,
Oublie-moi, oublie-moi,
Et surtout ne te retourne pas. Et surtout ne te retourne pas.

C’est trop. Je ne peux plus le supporter. Je ne peux plus faire semblant. Comme si j’aimais tous ces gens qui aimeraient tant prendre ma place. Comme si je pouvais élever mes enfants innocemment. Comme si j’aimais Gaara. Comme si être Mizukage me rendait heureuse. Comme si la vie sans toi pouvait être merveilleuse. Je suis dans un tel abysse que je ne peux en sortir. J’ai touché le fond. Rien ici ne pourrait me délivrer de cette souffrance et de cette peine. Le bleu de mes yeux n’est plus qu’une mer de larmes que je ne peux plus retenir. J’essaye de penser à mes enfants, mais cela ne fait qu’empirer la situation. A mon mari qui m’aime alors que je ne l’aime pas. A mon village que j’ai tant servi. J’ai compris qu’être le chef ne sert à rien. Cela implique trop de sacrifices. Je ne peux plus les supporter. Je hais cet endroit que j’aimais tant autrefois, quand tu étais avec moi. J’aimerais revenir dans le passé et le changer. Mais c’est impossible, je dois vivre avec mes regrets et mon chagrin. Faire semblant, préserver les apparences. Ce n’est plus pour moi. Je n’y arrive plus, je craque sans cesse. Je laisse ma vie à qui veut la prendre. La seule chose que je regrette, ce sont mes pauvres triplés. Kisame, Zabuza et Suigetsu mériteraient une vie heureuse. J’ai rédigé mon testament la semaine dernière. Je leur donne tout. Je veux qu’ils vivent comme tous les autres enfants. Je n’ai plus le choix. Je vais le faire. J’espère qu’ils seront assez forts pour supporter cela. Qu’ils penseront à leur père, et toi, que tu penses à tes amis. Je t’aime. Oublie-moi.

Je suis déjà loin de toi…


Le lendemain matin, le Kazekage découvrit sa femme allongée sur le sol, les mains en sang. Elle s’était ouvert les veines. Il savait que cela allait arriver, et il avait fait son possible pour qu’elle parte en paix. Suigetsu Houzuki fut retrouvé par Shikamaru Nara, l’ambassadeur de Konoha. Il fut enterré à Kiri avec la Mizukage, conformément à leurs volontés. Gaara No Sabaku démissionna ; il partit vivre en reclus dans la forêt avec ses enfants, le cœur lourd de peine, et les éleva comme le voulait leur mère, comme n’importe quel enfant ayant une vie normale. Tous les quatre, ils se rendirent chaque année le jour de Noël sur la tombe de la Mizukage et de Suigetsu. Gaara fit même inscrire sur leur plaque funèbre : A Meï Terumi, femme exceptionnelle et magique, et à Suigetsu Houzuki, son amour éternel.
Après cela, un magnifique olivier poussa sur les lieux, et on raconte encore que cet olivier produit les meilleures olives de toute la région de Kiri et que depuis, le village vit parfaitement en paix.




Bon, je sais, c'est pas génial mais bon j'ai passé du temps à l'écrire alors j'espère que ça vous as plu ^^



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