Fiction: Désertion

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-Allez, debout vous deux ! Réveillez-vous !
-Quoi ?! Il est quelle heure ?!
-7h passé, dépêche-toi de te lever !

C'est toujours pareil avant de partir pour une mission « cruciale pour l'avenir du village », elle nous réveille avec un boucan infernal telle la foire de Suna (un génialissime spectacle de marionnettes, avec des marionnettes à tiges, à gaines... Enfin, bref ! ).
Même celui qui devrait être le plus intéressé (c’est tout de même à lui que revient ce rendez-vous), sort de son lit avec une nonchalance inouïe. Il s'approche de son armoire, l’ouvre, prend ses affaires, enfile son pantalon, puis son haut et enfin s'enroule avec sa panoplie de ceinture, avant de s'écrouler dos à son lit, et tout cela en 20 minutes. Et vous vous dites qu'il est extrêmement fatigué et qu'il a la tête dans le coaltar, donc c'est plus que normal qu'il y mette 20 minutes. Eh bah non ! Il ne peut pas dormir, il reste juste dans son lit pour faire croire qu'il dort (comme les gens normaux). Donc , à voir sa tête, ce n'est pas par fatigue qu'il se lève mais par pur flemme et manque de motivation d'aller à Konoha pour signer ce fichu traité qui stipule que , pour aller de Suna à Konoha , on doit mettre des toilettes publics et luxueuse s, car certains riches se sont plaints...

Gaara se relève calmement après sa chute anticipée et quitta la pièce (aussi avec nonchalance), tandis que je me lève posément et avec le moins d'enthousiasme possible. Je m’habille, puis me baisse pour ramasser mes ustensiles de maquillage et ma coiffe.

-Kankurô !! Dépêche-toi de descendre !
-J'arrive Temari, ne crie pas comme ça !

Je me redresse calmement, avec mes ustensiles et ma coiffe en main, et sors de la pièce pour descendre les escaliers. Arrivée dans la salle à manger, je scrute la salle et aperçois Gaara manger en lisant un livre. Je n'hésite pas à venir m'installer en face de lui, qui, plongé dans son livre, n'a même pas remarqué ma présence... Habituellement, j'entame une conversation avec Gaara.

-Salut Gaara, ça va ?
-...Oui oui ça va...
-De quoi parle ton livre ?
-...Des risques d'écrasement pour les scorpions...
-...

La conversation avec mon frère n'est pas toujours très élevée ni éclairée, mais c'est mieux que de ne rien dire.

-Sinon, où est passé Temari ?
-...
-Gaara !

Il se décroche un instant de son livre, et me regarde comme un être abject qui le dérange, une fois de plus, dans sa lecture.

-Tu veux quoi ?!
-Où est Temari ?
-Elle est dans la salle de bain.
-Pffff...Qu'elle se dépêche, je dois me maquiller !

Gaara ne m'écoute même plus, il s'est direct remis à lire...En attendant que Temari sorte, je me lève et vais chercher le pain dans le placard à côté de la gazinière (et oui, on a le gaz) et me rassois tranquillement à ma place en commençant à enlever le papier du pain (car sinon il y a du sable qui va dessus et c'est inbouffable) puis me coupe une tranche, et referme le papier. Deux minutes plus tard, Temari sort de la salle de bain.

-C'est pas trop tôt, je dois me maquiller !
-Oui bah tu n'avais qu'à te lever avant !
-Ça n'a rien à voir, tu n'as pas à passer trois quarts d'heure dans la salle de bain pour seulement te laver !
-Je mets du temps pour me faire belle, MOI, Kankurô ! Contrairement à toi qui squatte la salle de bain pour te faire moche.
- Mouais, peut-être... mais niveau beauté, ça ne change pas de l'habitude chez toi...

Juste le temps de me prendre une tarte derrière la tête, et je file dans la salle de bain pour me maquiller. Un quart d'heure après, je ressors énergiquement avec mes marques violettes à la tête.

- Kankurô, dépêche-toi ! On va partir trop tard de ta faute !
-Quoi ?! De ma faute ?! Temari, je n'ai mis qu'un quart d'heure et toi t'en as mis le triple !
-Et alors ?! C'est pas une raison de rester aussi longtemps pour essayer de te venger !
-Temari... tu peux arrêter de crier 2 minutes s'il te plaît...? (Rétorque Gaara, en voyant bien qu'il a mal aux oreilles)

Puis Temari, le regard enflammé, se calme. Tandis que moi, mon ventre crie famine, j'enlève le papier du pain, coupe une tranche, et referme le papier, puis m'apprête à ranger le pain à sa place habituelle.

-Kankurô, tu me passe une tranche s'il te plaîîîît ?
-Temari, tu n’auras pas pu me demander plus tôt ?
-Désolée ! (qu'elle me dit avec un petit sourire).

Donc : je me réinstalle à ma place, j'enlève le papier, je coupe une tranche, je la donne à ma chère sœur qui me répond « merciiii », puis remballe le papier. Puis j'entends (si si, il a osé) :

-Kankurô, tu peux m'en passer une à moi aussi ?

Je lui crie dessus avec intonation, et il fait semblant de ne pas avoir entendu et continue à lire son stupide bouquin, pendant que Temari ,la main sur la bouche, se foutait de moi. Je refais donc tout le protocole et lui donne sa tranche de pain.

-Bon allez les gars ! On y va !

Gaara et moi nous levons en soupirant tous deux. Gaara met sa jarre dans son dos, prend son sac d'une main et le reste de pain dans l’autre, et avance calmement vers la sortie (oui on fait tout calmement dans cette famille). Pendant ce temps je vais chercher Karasu, Sanshô u'o et Kuroari, et me magne de rejoindre Gaara et Temari qui m'attendent dehors.
Et rien qu'à voir la tête que me tire Temari, ça veut dire que je ne me suis pas assez pressé d'aller chercher mes marionnettes et qu'on va être en retard.

On traverse le village, et en arrivant à l’entrée, une grande foule s'est rassemblée. On pouvait distinguer de simples habitants, des mineurs, des commerçants, des enfants, et même des shinobis. Certains saluaient et d'autres applaudissaient joyeusement vers notre direction. Gaara fit à son tour des signes de salutations vers la foule. Mais comme je le connais, vu son regard, je pense plutôt qu'il veut leur dire par delà ses salutations : « oui oui, c'est bien, allez, tirez-vous ». C'est vrai qu'en ce moment j'ai l'impression que Gaara se fout de tout, mais en même temps c'est difficile à croire, lui qui a toujours été plus ou moins sérieux. Maitre Baki qui était à la porte de Suna s'approche de nous, à croire qu'il nous attendait.

-On vous attendait vous trois.
-Euh... maitre Baki , que font tous ces gens ici...?
-Ah ! Ils sont là pour vous dire au revoir, Temari. Et plus particulièrement à toi...Gaara.
-Oui, j'avais compris... mais pourquoi tout à coup ils viennent me dire au revoir, alors qu'avant ils ne venaient jamais...?
-...Bah...surement parce que tu es rentré dans leur estime, Gaara !

Mouais... moi je pense plutôt que quelque chose se cache là dessous. Jusqu'à présent, tous les habitants le voient comme un monstre, même depuis qu'il est devenu Kazekage... Ils n'ont toujours pas compris qu'il a changé ?! Qu'il n'est plus le même ?! Ils sont vraiment aussi c*n dans ce village ?!Et franchement, je ne vois vraiment aucune raison de ce changement si brutal, surtout pour ce qu'on va faire là bas... (Sauf peut-être certains riches) Donc, pour moi il y a un truc pas net là-dessous, et Maitre Baki doit bien le savoir....

-Enfin, quoi qu'il en soit ! Bon voyage !

Gaara avance calmement vers la sortie sans saluer maitre Baki, et fit un dernier salut à la foule sans prendre la gêne de les regarder. Le voyant partir, Maitre Baki et Temari regardaient Gaara d'un air presque inquiet.

-Il est bizarre ces derniers temps, vous ne trouvez pas …? (sans blague ?! On l'avait pas remarqué ! )
-Oui...
-Bon ! Au revoir maitre Baki, on y va.


Ça fait environ vingt minutes que nous sommes partis du village. Gaara qui est derrière moi, tape sur des cailloux avec ses pieds, en avançant les mains dans les poches, et sans se fouler la cheville, puis Temari qui est en tête de file, avance d'un pas rapide et répétitif. Soudain elle se retourne d'un coup, s'approche de nous avec ardeur et commence à tirer une tête patibulaire. Là je vous avoue, elle me fait flipper ! A deux mètres de nous, je me prépare à sortir Karasu (on est jamais prudent), et mes tympans captent une telle puissance sonore.

-Alors vous avancez vous deux ?! Oui ou m**de ?!!

Gaara et moi, le regard abasourdi, la regardons en ne disant rien, et avec un « tilt », nous nous sommes mis à accélérer (faut dire qu'elle est pas commode la frangine, même Gaara en a peur).
Je trouve bizarre que Temari nous hurle dessus autant, surtout pour ce qu'on va y faire... normalement Temari n'est pas si agressive (je dis pas qu’elle ne l’est pas, mais moins d'habitude).

Nous continuons donc à marcher vers Konoha. Temari avance rapidement devant, tandis que Gaara et moi avançons derrière, mais en essayant de garder son rythme pour ne pas se faire engueuler, voir frapper.




Si vous lisez ce que j'écris là , j'en conclus que vous avez lu le premier chapitre de ma fiction , donc je vous remercie ! Pour l'instant c'est avant que tout le monde déserte ( vous l'aurez compris ) pour comprendre un peu ce qu'il se passe. Sinon je vous envoie le chapitre 2 dès que possible et n'oubliez pas d'écrire ce que vous en avez pensé du premier chapitre dans la rubrique commentaires !

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