Fiction: Oiseau de malheur

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«Orisa Naraku, Traqueuse de l'Ordre de Jashin, pour vous servir, répondit la jeune fille, en s'inclinant gracieusement, observant les deux hommes d'un regard intensément mauvais»

« Traqueuse, hmm ? questionna Deidara, arquant un sourcil, sceptique. Tu... traques les gens alors ?
- Entre autre oui, acquiesça la jeune fille, se relevant de sa courbette, la lueur sombre disparut de ses yeux aussi rapidement que les cris avaient cessé auparavant, ce qu'Hidan remarqua. Ce dernier se tourna vers son coéquipier.
- Traqueur de l'Ordre de Jashin est un haut rang, mais je vais pas t'expliquer ma religi...
- Notre religion, partenaire, coupa Orisa, sarcastiquement.
- Notre religion, étant donné que tu n'en fais pas partie ! acheva le membre de l'Akatsuki, en haussant le ton à la fin de la phrase. Et je ne suis pas ton partenaire, je suis celui de Deidara ! »

Deidara soupira, levant les yeux au ciel, murmurant une phrase inaudible pour les deux autres. Au moment où Hidan allait balancer une réplique cinglante au blondinet, ce dernier se retrouva avec la faux d'Hidan sous la gorge, tenue fermement et sans difficultés apparentes par Orisa, qui elle, avait passé un bras presque amoureusement en dessous du bras de Deidara, et le maintenait en place sans effort malgré sa faible corpulence.

« Encore un mot désobligeant sur Jashin et je t'arrache ta petite tête blonde prétentieuse. C'est pas les trois ans de prison qui m'ont enlevé mes réflexes. Compris ?
- ...
- J'ai rien entendu ! siffla la jeune fille en resserrant sa prise et en collant un peu plus l'une des lames sur sa gorge.»

Il y eut un moment de flottement, ce genre de moment où le temps semble suspendu, où tout le monde est figé, en pensant au pire de ce qui pourrait arriver si les personnes ne font pas le bon geste. Deidara jeta un bref coup d’œil à son équipier, surpris lui aussi par la rapidité de Orisa. Il finit cependant par hocher doucement la tête.

« Ça va, j'ai compris...Excuse-moi hmm...
- Tu le referas ? questionna-t-elle.
- J'suis peut-être con mais j'suis pas suicidaire comme vous hmm ! s'agita le blond, tournant la tête.
- Mauvaise réponse. »

Et, d'un grand geste rapide, elle trancha la gorge du blond, d'où s'échappa un flot de sang écarlate, assombrit par la faible luminosité de la pièce. Orisa relâcha le torse de Deidara, qui s’effondra à genoux, portant instinctivement sa main à la plaie grande ouverte, hoquetant douloureusement et ne parvenant pas à respirer. Les yeux écarquillés, il leva le regard vers Hidan, figé sur place, n'arrivant pas à réaliser que son coéquipier agonisait depuis déjà quelques secondes. Le sang s'écoulait de sa gorge, et il toussa, crachant du sang sous le regard faussement peiné de la jeune fille qui nettoyait la lame rouge d'Hidan. Elle lui tendit peu après.

« Tiens, désolée, normalement on doit pas utiliser l'arme des autres, mais un kunaï, ça aurait été dépourvu d'originalité. Prends-la, c'est la tienne non ? s'enquit-elle, en voyant le manque de réaction du membre de l'Akatsuki. »

Elle jeta un regard au futur cadavre, et elle soupira exagérément .

« Rupture, dit-elle avec un petit signe de main. »

La salle se troubla aux yeux de Hidan et Deidara, et se dernier se retrouva debout, devant Orisa qui se relevait de son salut, et indemne. Il porta rapidement sa main à sa gorge, affolé, prenant une grande inspiration, repensant à la sensation de la lame ouvrant sa peau, taillant les veines. Hidan porta sa main à son arme, toujours dans son dos, secoua la tête, perplexe, et bredouilla à l'adresse de la kunoichi :

« Illusion ?
- Oops ! Pardon, j'ai pas fait exprès... ironisa la jeune fille, avec un clin d’œil pour Hidan.
- Sale peste ! cracha Deidara.
- Oh ? Tu dis quelque chose ? Dis-moi... Elle t'as plu mon illusion ? Si tu veux on peut recommencer...
- Non ! Non, ça ira, j'ai rien dit ! bafouilla le blond, se souvenant des cinq dernières minutes.
- Il me semblait aussi... Fûû ! Quels courants d'airs n'est-ce pas ? dit-elle avec un sourire charmant.»

Les secondes passèrent, et Deidara reprit la parole, le ton légèrement tremblant, en s'adressant à son équipier :

« On fait quoi alors ? On peut pas la tuer...(À ces mots Orisa gloussa un moment).
- Gardes un œil sur elle, je vais appeler le grand manitou.
- Laisse moi faire, t'es trop impulsif avec lui ! se proposa soudainement Deidara, ne désirant pas rester une minute de plus avec elle. »

Sans attendre la réponse, il sortit de la pièce, les laissant seuls. Orisa s'assit sur son lit, et observa Hidan.

« Je te trouve bien calme pour un Adorateur de Jashin !
- Je peux te retourner la question.
- Ma position au sein de la religion est plus élevée, en tant que Traqueuse je dois être plus calme par rapport à d'autres.
- M'ouais...Et c'est toi qui dit ça ?
- Bien sûr, il y a un problème ?
- Quand nous sommes arrivés, lui et moi nous avons entendu quelqu'un rire derrière la porte.
- Dans le couloir ? dit-elle, niaisement.
- Non, ici.
- Bah ! ça peut pas être moi ! Je suis toute seule ici, je le saurais si il y avait quelqu'un avec moi tout de même ! Pépia Orisa, avec un large sourire innocent. Néanmoins, t'es calme, pour un Adorateur, je pensais qu'ils criaient partout, un peu dans ce genre là... »

Elle sauta du lit, leva les bras en l'air et courut dans toute la pièce de cette manière, en criant d'un voix haut perchée "Jashiiiiin ! Mouahahaaaaa ! Regardez moi ! Ahahahaha ! Je suis digne d'être votre Élu ! Waaaaa Jashiiiin ! ". Elle bondit ensuite sur son lit, avec un rire moqueur vers un Hidan interloqué.

« Je fais pas ça moi, dit-il.
- Ben voyons ! C'est pas comme si je t'avais entendu à travers ma porte quand tu tuais mes gardes.
- Donc tu affirmes que c'était toi qu'on entendait rire derrière la porte !
- Tu t'imagines des choses voyons, renvoya Orisa en lui tirant la langue. »

Du coté de Deidara, celui se massait la gorge un moment en cherchant un endroit tranquille où appeler Pain. Il s'assit en tailleur au milieu d'un couloir, ferma les yeux et composa quelques signes.

« Ninpô, Projection astrale. »

Il se retrouva dans une immense caverne vide, à l’exception des deux gigantesques mains de pierre qui sortaient du sol. Assis sur un des doigts d'une main, une silhouette observait la projection de Deidara, dont quelques parasites provoquaient un constant "Shhr" à chaque mouvement.

« Alors ? questionna la personne.
- On est arrivés sur les lieux mais on a dû faire face à un léger imprévu hmm...
- Expliques-toi...
- On a bien exterminé le village hmm, cependant, il n'y a pas de Jinchuuriki.
- Et si vous ne pouvez pas rentrer de suite c'est qu'il y a quelque chose n'est-ce pas ?
- Hidan a laissé une survivante et refuse de la tuer, il s'agit d'un membre de sa religion, plus haut gradée que lui, et hmm... plutôt forte... dit-il, et la projection de Deidara se massa pensivement la gorge.
- Nom ?
- Hmm quoi ?
- Son nom ?
- Orisa quelque chose... Namaru, enfin un truc dans le genre.
- Naraku ?
- Ouais c'est ça hmm ! Et elle est foutrement balèze !
- Je vois...
- On fait quoi du coup avec elle ? »

La silhouette réfléchit un moment, puis il s'adressa à Deidara. Pendant ce temps, Orisa détaillait le nukenin devant elle. Il avait des cheveux argentés plaqués en arrière sur son crane, dégageant un visage doté de beaux yeux d'une couleur améthyste. Son regard dériva jusqu’à son torse découvert, très bien formé, et très beau à regarder, malgré le sang le maculant. Elle observa en suite la blessure à sa hanche et ne put s’empêcher de lâcher un commentaire.

« T'es une bille en soins.
- Hein ?
- Sourd avec ça... (Elle hausse le ton) J'ai dit, t'es une bille en soins ! elle montra par la même occasion sa hanche.
- Ah ! Ouais, j'ai fais ça rapidement.
- Bah c'est moche. J'te l'aurais bien refait mais j'ai rien.
- Ce sont tes affaires qui étaient dans le casier à coté de la porte ?
- Tu les as récupérées ? s'enquit-elle, curieuse.
- Je vais te les chercher, bouge pas. »

Il se leva, alla prendre les quelques affaires posées plus loin dans le couloir sans oublier l'arme puis revint dans la chambre sous le regard de la jeune fille n'ayant pas bougé. Il s'assit près d'elle sur le lit et Orisa fouilla dans son sac à la recherche de ciseaux pour couper des points mal faits par Hidan. Finalement, elle prit un kunaï et trancha d'un coup tous les fils. Hidan grogna, mais se tînt immobile tout de même. Elle prit du fil et une aiguille courbée qu'elle mit de coté et entreprit de nettoyer comme il fallait la blessure. À ce moment, Deidara revint, un air soucieux sur le visage.

« Qu'a-t-il dit le "graaand chef" ?
- On l'emmène au repaire, répondit le nukenin, avec une pointe de regret dans la voix. »

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