Fiction: Invocation

Jadis, la race humaine fut assujettie par neuf hommes, ils accédèrent au pouvoir par la violence et le sang. N’acceptant plus leurs abominations les mortelles se rebellèrent .De cette révolte naquirent les prêtresses et leurs gardiens, ils les éradiquèrent et restaurèrent prospérité et félicité. Cependant, une nouvelle menace arriva, pour empêcher ce cataclysme une prêtresse et ses gardiens commencèrent un scabreux périple. Seulement une rencontre hasardeuse peut tout changer.
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Elyraa (Féminin), le 11/09/2011
Bonjour bonjour,

Tout d'abord je tiens mettre le résumé complet de ma fiction car celui-ci étant trop grand n'a pu être mis entièrement dans la description :

Jadis, la race humaine fut assujettie par neuf hommes et femmes possédant des dons extraordinaires venues des quatre coins du monde. Cupides cruels, et sans l’ombre d’un scrupule ils acquéraient le pouvoir par la violence et le sang.
Pendant d’innombrables années ils terrifièrent les humains les obligeant à suivre leurs directives impitoyables. Le commun des mortelles n’acceptant plus leurs terribles abominations, se rebellèrent massivement. De cette brusque révolte naquirent une nouvelle espèce les prêtresses et leurs gardiens, possédant une puissance indicible ils éradiquèrent les neuf et restaurèrent la prospérité et la félicité du monde.

Durant des décennies la quiétude du monde perdurent, seulement celle-ci commençait ostensiblement à se dégrader, une nouvelle menace grandissante et effroyable risquait de tout détruire.
Pour empêcher, ce cataclysme, une jeune prêtresse répondant au doux prénom d’Hinata accompagnées de ses fidèles protecteurs et amis commença un dangereux et fastidieux périple afin d’anéantir les effroyables menaces, Cependant la délicate jeune femme était loin de se douter qu’une rencontre hasardeuse avec un jeune homme changerais sa destinée.

Un grand merci à Shitema ma correctrice qui est aussi membre de ce site.

Et maintenant passons à mon , Je vous donc présente ma fiction « Invocation », qui sera une fiction comportant plusieurs chapitres actuellement, elle possède quatre chapitre plus le prologue (sur Fanfic-FR)
Cet écrit met en scène plusieurs personnages, et même si le couple principal et Naruto et Hinata tout les autres couples ne seront pas relégués au second rang il seront aussi important que le couple principal et tout aussi travaillés.
J’espère donc que cette histoire vous plaira car elle me tient beaucoup à cœur.

Sur ce bonne lecture.




Chapitre 2: Chapitre 1



La respiration haletante et rauque, il essayait en vain de parer les innombrables et violents coups de son adversaire. Un féroce coup de pied dans l’estomac permis d’abattre sa volonté et de le rendre vulnérable. Pourtant, le jeune homme excellait dans le combat, sa réputation n’était plus à faire. Il possédait une rare et appréciable notoriété, tout le monde connaissait sa rage, sa détermination, son courage… Et sa qualité la plus probante, mais paradoxalement son plus grand défaut : son imprévisibilité.

En effet, le jeune homme arborait les stratégies hasardeuses et peu fructueuses, il préférait de loin agir en conséquence et de laisser les minables tergiversations et les ennuyantes réflexions pour les faibles. Cela pouvait certes lui porter préjudice, il le concevait amplement, mais jusqu'à maintenant sa facilité à s’adapter à tout type de situation, aussi dramatique et scabreuse soit elle, s’était révéler grandement efficace. Et lui avait permis pour sa plus grande satisfaction de se créer un nom dans le monde meurtrier et impitoyable du combat.

Le souffle court et haché, résultant du brusque et sauvage coup de pied qu’il avait reçu, le combattant tenta difficilement de reprendre une respiration correcte. Esquivant un coup d’épée foudroyant, il se recula prestement. Il était irréfutablement dans la merde. Pourtant, avant l’entrainement, Iruka l’avait méticuleusement prévenu de la puissance indicible de son adversaire. Mais encore une fois, il avait ouvertement méprisé ces précieux conseils et il avait foncé tête baissée…

Énervé, il tenta de se centraliser, mais des sournoises réminiscences le hantaient inlassablement, le déconcentrant alors totalement. Foutu rêve ! Sans ces maudits cauchemars perpétuels et tourments, il aurait promptement éconduit son assaillant. Pourtant préoccupé, il s’était laissé submerger par les nombreuses et agaçantes attaques. Horripilé par son ostensible incompétence, le jeune homme essuya rageusement le filet de sang qui perlait à la commissure de ses lèvres, et qui s’écoulait lentement le long de son menton basané.

Puis, crachant férocement sur le sable du terrain d’entrainement numéro sept, il prit un kunaï dans sa pochette placée à sa taille. Le positionnant devant lui, il s’apprêta à reprendre le combat avec la hargne et la détermination qui le caractérisait si bien. Il s’élança alors avec célérité contre son adversaire, cependant une voix intempestive le coupa dans son fabuleux élan. Marmonnant des paroles intelligibles et passablement grossières, il se dirigea vers la voix qui avait clôturé ce fastidieux combat, croissant au passage son concurrent qui abordait un air présomptueux et un sourire sardonique. L’éphèbe, tout en restant impassible, l’ignora superbement. Il essayait de relativiser. Après tout, sans ces malheureuses inquiétudes sur ses songes, il l’aurait certainement battu. Sur cette pensée optimiste qui le tranquillisa quelque peu, il rejoignit avec un peu plus d’engouement son maître Iruka.



___



« - Tsunade, je t’attendais ! »

Dire que la dite Tsunade était étonnée était un bel euphémisme. Elle était tout bonnement abasourdie, ses mains opalines étaient en proie à de violents et frénétiques tremblements. Incapable d’émettre des paroles intelligibles et compréhensibles, elle se contentait seulement de le fixer avec insistance. Elle ne pouvait décemment pas cligner des yeux de peur que la rencontre fortuite ne disparaisse pour finalement ne laisser qu’un vide incommensurable et béant dans cette triste pièce. Son cœur s’accélérait dans une danse endiablée, la rendant quelque peut nauséeuse. La volcanique jeune femme d’habitude si inflexible paraissait si fragile si perdue à cet instant, elle ne pouvait détacher ses iris dorés de l’homme qui se trouvait dans son petit bureau sans prétention, avachit nonchalamment dans son fauteuil, les jambes étendues sur son meuble de travail, entrain de boire son saké…

Une minute. L’inopportun inconnu buvait son Saké, son dérivatif le plus gustatif, son point faible, son remontant qui lui conférait le plus de contentement, son plaisir le plus extatique ? Impossible, il n’oserait tout de même pas faire cela... Apparemment si. La grande prêtresse était interdite. Lui, l’homme qui était à l’origine de ses inquiétudes les plus éloquentes buvait en toute impunité son mirifique et fabuleux Saké.



- Hum, très gouteux ce saké Tsunade, c’est un des meilleurs que j’ai bu ! Tu as dû le payer une petite fortune.

Incroyable, c’était absolument incroyable ! Cet homme respecté de tous, célèbre pour ses puissantes et grandioses capacités, jalousé pour sa force et sa ténacité au combat, envié pour ses techniques incomparables et majestueuses, controversé pour son amour inconditionnel et irrépressible des femmes… Lui Jiraiya, un homme, un illustre guerrier, un loyale gardien, une légende, était entrain de lui siffler sa bouteille… L’insouciant !

- Tsunade chérie, ne fronce pas les sourcilles ça te donne des rides !

Quel impudent ! Il buvait son alcool sans l’ombre d’un remord, et maintenant il osait insinuer qu’elle était âgée ! Toute personne saine d’esprit et tenant un minimum à sa vie n’emmétrait guère la ridicule hypothèse que Tsunade était vielle. Celle-ci, passablement énervée par les paroles éhontées du guerrier, tenta de se calmer en vain.

- Toi, espèce d’ermite en rut, comment peux-tu venir dans mon bureau après trois longues années et boire mon saké ?

L’ermite en rut, sourit, amusé par le surnom qu’elle lui conférait, décidément même après trois ans d’absence celle-ci n’avait point changée, toujours aussi impulsive. Ces colères titanesques et dévastatrices lui avait radicalement manqué.

- Et bien c’est très simple ma chère, je suis tout simplement rentré par la porte. Et en attendant, je me suis permis de m’offrir une petite consommation, cela ne te dérange pas j’espère ?

Ce qu’il pouvait l’irriter. Elle qui pensait naïvement pouvoir se détendre, son projet utopique venait d’être insidieusement briser, quel monde cruel.

- Il suffit, repose immédiatement cette bouteille ou je tiens à te prévenir que tu ne sortiras pas vivant de ce bureau !

Tout en ricanant malicieusement, Jiraiya répondit favorablement à sa requête en reposant l’objet de leur contentieux, sans bien sur oublier de se servir avant. Après tout, ce saké était tellement fin et délicieux, comment y résister.

- Tu n’as pas changé Tsunade, toujours accro à la bouteille, cela te porteras préjudice ma chère…

Ne voulant pas souffrir le martyre ce soir, ni mourir dans d’atroces et pénibles souffrances, le renommé gardien préféra laisser sa phrase en suspend. Il se leva pour contempler le paysage luxuriant et magnifique du village.

- Je constate que rien n’a changé, ici à Konaha.

La blondinette, qui avait retrouvé son inestimable trésor, regardait elle aussi le sublime décor qui surplombait majestueusement son minable bureau.

- Effectivement. Tu sais que j’abhorre particulièrement le changement Jiraiya… Pourquoi t’es-tu absenté aussi longtemps ? Tu aurais pu avoir la décence de me prévenir, je me suis beaucoup inquiéter.

Il est vrai que la puissante prêtresse s’était particulièrement inquiéter pour son compagnon de fortune, elle n’avait cessé de le rechercher pendant ses innombrables et interminables années. Les affres angoissantes de l’incertitude sur l’hypothétique sort de son gardien l’avait tiraillées perfidement, hantées vivement chaque jour un peu plus, l’emmenant doucement mais surement dans les abysses astronomiques de la peur. Et en ce jour pourtant maussade, il était revenu, lui et sa bonne humeur communicative. Lui et son inconsciente témérité, lui et sa perversion exécrable.

Tout en se rappelant les loufoques péripéties quelle avait vécue avec son gardien, Tsunade se permit de le détailler. Il possédait toujours son imposante et indomptable chevelure blanchâtre. Cette coiffure, malgré son aspect sauvage et l’allure âgée qu’elle lui conférait, lui allait parfaitement. Cette importante masse de cheveux encadrait un visage fin et sculptural mais confectionné avec des traits emprunts de virilité. La lividité de ses cheveux contrastait à merveille avec sa peau lisse qui, elle, abordait une délicieuse et enviable couleur tannée. Ces iris d’une couleur atypique, mais pourtant à l’éclat malicieux et rieur qui régnait perpétuellement dans ses yeux noisettes, les rendait moins communs plus envoutants. De plus, pour différer de la triste normalité, le puissant défenseur surnommé respectueusement ‘’l’immortel ermite’’, s’était fait tatouer sempiternellement de longues trainées rougeâtre en dessous de ses yeux.

Ce dessin, il l’avait affiché sur sa peau pour ancrer éternellement sa signification. Il était une évocation, une trace douloureuse du passé, un vestige résultant d’un combat acharné et éreintant qu’il avait difficilement remporté, sauvant de ce fait la femme qui était à ses côtés. Mais cette fastidieuse confrontation était désormais un fait lointain, ancré impitoyable dans les méandres de leurs mémoires, alors qu’ils tentaient rudement d’exterminer chaque parcelle de cet insupportable souvenir. Cependant, de nature minutieuse, l’estimée demoiselle constatait tristement que l’homme tant attendu était épuisé et semblait maladif.

Jiraiya, qui sentait le regard inquisiteur et indiscret de sa congénère, décida de répondre à ses questions afin de ne pas l’alarmer davantage.

- Je le sais Tsunade, je tiens à m’excuser des tourments que tu as vécu par ma faute… Cependant, mon départ n’était absolument pas préméditer, il fallait que je parte pour le chercher et s’occuper de son éducation de gardien, afin de faire perdurer la prospérité si rudement acquise.

- Hum, tu as donc retrouvé son fils. Tu savais donc pertinemment que la prophétie allait malheureusement se réaliser.

En réalité, ce n’était pas une question, mais une assertion inéluctable. Tout comme elle, il savait que la prophétie s’accomplirait. Soupirant de lassitude, il répondit d’une voix atone à sa coéquipière.

- En effet, elle a été prédite par la première prêtresse qui possédait une véritable clairvoyance, elle ne pouvait être faussée ! Cependant, il est vrai que je ne pensais pas que cette prophétie allait se concrétiser aussi rapidement. Mais vu l’ampleur des événements des derniers jours, il ne convient pas de s’illusionner et nous ne pouvons décemment plus l’ignorer.

Suite à sa dernière réplique, la grande prêtresse exalta de contentement. Elle avait enfin trouvé un allié digne de ce nom.

- Je partage amplement ton avis Jiraiya. Néanmoins le conseil, par lâcheté, préfère altérer la réalité et minimiser les faits, alors que ceux-ci sont plus qu’éloquents ! La missive de Suna était limpide. La furieuse attaque et la destruction des villages avoisinants n’étaient pas humaines, il semblerait qu’ils aient refait surface, ramenant des ténèbres des choses indescriptibles et dangereuses. De plus, après cette missive, j’ai reçu d’autres lettres quémandant de l’aide, plusieurs temples ont été eux aussi attaqués.

Fronçant les sourcils, l’amoureux des femmes tentait d’enregistrer et d’analyser intelligemment la situation. Bien entendu il savait pour la missive de Suna, cela d’ailleurs avait avancé son retour de quelques semaines. Seulement, il n’était guère au courant de la missive des temples… Soupirant une nouvelle fois, mais cette fois-ci d’agacement, il se frotta énergiquement ses tempes, afin de réfléchir précisément au problème et aux solutions envisageables.

- Bien, j’imagine que malgré la réponse négative du conseil, tu ne suivras probablement pas leurs directives ?

Suite à l’acquiescement vigoureux de Tsunade, il poursuivit avec entrain.

- Parfait. Je peux donc avancer sans prétention que tu veux suivre avec minutie le bon déroulement de la prophétie, et que tu veux l’envoyer elle et ses gardiens faire un pèlerinage pour les exterminer ?

- Oui, Shizune a été les chercher. Ils devraient nous rejoindre incessamment sous peu, toutefois, son arrivée à lui est prévue pour quand ?

- Bientôt.

- Penses- tu qu’il sera à la hauteur de nos espérances ?

Jiraiya sourit avec une arrogance manifeste, la question ne se posait indubitablement pas, la réponse était indiscutable. Malgré ses airs enfantins, sa misérable insouciance, et sa pathétique naïveté, il serait irrévocablement apte à faire face à la terrifiante et scabreuse épopée qui lui était destiné. Jiraiya avait une confiance aveugle face à ses fantastiques et irréelles capacités.

- Bien au-delà de nos attentes. Il est le digne fils de son père, ne te fais point d’appréhension, il protégera Hinata et lui apportera une aide précieuse dans son redoutable périple !



___





Essoufflée, elle était littéralement essoufflée, soufflant comme un bœuf s’apprêtant à rendre l’âme. Elle s’octroya judicieusement une courte mais revigorante pause. S’appuyant contre le mur en granite qui lui faisait face, Shizune repris doucement et délicatement son souffle. Elle expirait tranquillement des bouffées d’oxygène bienfaisantes afin de ne pas malmener sa gorge déjà partiellement brulée dû à l’effort plus qu’important quelle venait de fournir. Décidément, courir avec autant d’enthousiasme se relevait particulièrement dur. Ces dernières vingt minutes avaient été particulièrement pénibles et exténuantes. Si elle voulait que son enveloppe charnelle subsiste dans ce monde pour l’instant atteint d’une plénitude incurable, la jeune femme devait impérativement calmé sa dévotion et son empressement.

Tsunade après tout n’était pas si tyrannique que ça… Elle comprendrait amplement son malencontreux retard. Qui plus est, en ce moment précis elle devait probablement déguster sa boisson favorite, oubliant de ce fait l’ostensible absence d’Hinata et de ses gardiens dans son bureau. Non, il ne fallait pas se leurrer dans des prières potentiellement chimériques : sa maitresse ne pouvait faire abstraction de la mission dont elle avait affublé son élève. Et la patience n’était pas une vertu distinctive chez l’intransigeante blonde. Pour sa triste survie, la noiraude devait trouver promptement et immédiatement l’Hyûga. Cependant à son plus grand désespoir, celle-ci restait véritablement introuvable. De nature perfectionniste, Shizune avait pourtant fouiné partout, même dans les endroits les plus incongrus. Elle avait croisé son cousin Neji, qui était accessoirement son gardien le plus protecteur. La prêtresse lui avait rapidement communiqué le lieu de rendez-vous et lui avait demandé de transmettre l’information à ses collègues. Néanmoins celui-ci avait été dans l’incapacité de la renseigner sur le lieu où pouvait vagué sa cousine. Accablée, la pauvre femme s’étendit négligemment contre la paroi gelée en pierre, il lui restait approximativement cinq minutes avant que l’échéance prenne fin. Tremblante, elle se prépara moralement à subir les foudres effroyables de sa supérieure.

Toutefois, à sa plus grande surprise, une voix cristalline l’a sortit de sa léthargie et de ses pensées négatives.

- Mademoiselle Shizune, vous allez bien ? Vous paraissez quelque peu souffrante !

- Hinata, te voila enfin ! Cela fait une demi-heure que je te recherche sans relâche, je commençais à m’inquiéter.

Quel extraordinaire et monumental soulagement ! La jeune et prodigieuse prêtresse se trouvait enfin à ses côtes. Il est vrai que la femme aux iris ténébreux avait frôlé la syncope, cela expliquait surement sa mine défaite et son teint plus pâle qu’a l’accoutumé. Elle détailla l’adolescente qui se tenait au-dessus d’elle, celle ci était incontestablement sublime. Oh oui dieu que Hinata était diablement belle… D’une beauté à en faire perdre la raison. En effet, avec un corps façonné dans la gracilité et la délicatesse, une interminable chevelure crépusculaire pigmentée par de fines et somptueuses tonalités bleu nuit, une peau lisse sans aucune imperfection notable d’une jolie couleur neige qui contrastait macabrement avec la nuance sombre de sa douce crinière, et pour sublimer cette esquisse majestueusement ensorcelante, la timide jeune femme possédait aussi des yeux perlés étincelants qui faisaient d’elle une tentation divine, intouchable au risque de la profaner.

Suite au regard plus qu’insistant de son interlocutrice, Hinata, mal à l’aise, se dandina légèrement afin d’échapper aux œillades accusatrices de Shizune. Tout en se confondant en excuses, la jolie Hyûga sentit une chaleur de gêne se diffuser diaboliquement en elle, colorant alors ses joues blêmes d’une chatoyante couleur rougeâtre, signe indéniable de sa grande timidité.

- Je… Je suis navrée Madame, je ne voulais point vous poser de problèmes, je suis juste allée cueillir quelque plantes aux vertus médicinales dans la forêt afin de préparer des potions.



Passablement épuisée de sa longue journée, l’élève de la puissante prêtresse répondit d’une voix au timbre quelque peu sévère.

- Ce n’est pas grave Hinata, ne t’angoisses pas pour si peu ! Cependant, mademoiselle, on t’avait formellement interdit de te promener seule dans la forêt. En plus d’être grandement dangereux, cela est insouciant, il faut toujours que tu sois accompagnée Hinata, m’as-tu bien comprise ?

Opinant d’une geste de la tête, la désobéissante jeune femme préféra baisser ses iris sous la remontrance, et contempler l’asphalte.



- Bon, il n’est strictement pas nécessaire de polémiquer. J’espère juste qu’à l’ avenir tu tiendras compte de nos recommandations, qui sont tout sauf anodines… Bref, maintenant que tu es là, nous allons pouvoir nous diriger chez Tsunade, elle t’a convoqué toi et tes gardiens pour vous donner une mission de la plus haute importance.

La prêtresse aux yeux nacrés resta stupéfaite et pantoise. Le néfaste pressentiment qui la torturait sournoisement et perpétuellement ces derniers temps pouvait-il dépasser le domaine des songes et de la moralité pour se révéler réel ?





___





L’eau ardente s’écoulait lentement sur sa peau couverte d’innommables balafres, traces des véhéments combats qui rythmaient sa triste vie insipide. Se détendant sous le liquide opaque brulant, il laissait ses pensées divaguer. Encore une journée d’entrainement, encore une journée où il allait panser ses douloureuses blessures, encore une journée où il n’avait cessé de penser à cet énigmatique rêve et ce qu’il représentait. Coupant le jet bienfaisant, il sortit de l’habitacle. Il épongea sans motivation ses cheveux d’or et sortit de sa modeste salle de bain.

Il s’apprêtait à se coucher pour un sommeil réparateur, lorsqu’il aperçut de ses yeux lapis-lazulis un paquet qui trônait fièrement sur sa table en bois d’ébène. Soufflant de mécontentement, il se releva mollement de sa couche pour inspecter le paquet inattendu et passablement inexpliqué. En effet sa chambre était toujours méticuleusement fermée à double tour, comment quelqu’un avait réussis à y pénétrer ?

Peu amène à spéculer, le jeune homme se contenta de l’ouvrir prestement pour y découvrir une lettre et une minuscule sphère translucide qui contenait une fumée épaisse et tourbillonnante. Incertain, l’éphèbe choisit raisonnablement de lire le mot en premier lieu pour ensuite inspecter méticuleusement l’insolite objet. Au fil de sa lecture, l’adolescent fronça violemment les sourcils, une charmante moue d’incompréhension se formait sur son visage à l’air encore enfantin. Après avoir lu et relu consciencieusement l’absurde note pour tenter un temps soit peu de comprendre le but de cet écrit, le combattant, dont le cerveau était inerte dû à un manque évident de sommeil, ne se méfia aucunement de la sphère rutilante, connaissant à présent l’identité de l’expéditeur. En ayant conscience de la confiance aveugle qu’il lui conférait, il la prit rudement dans sa main pour l’examiner avec soin. Mise en part la fumée blanchâtre quelle contenait, c’était un objet particulièrement insignifiant, grognant et vociférant des mots obscènes. Il la secoua vigoureusement. Rien, rien il ne se passait absolument rien. Cette risible sphère était juste un amusement ou un ustensile minable de décoration. Insatisfait et déçu, il lança furieusement l’objet et se retourna pour se diriger vers sa literie si ardemment convoitée depuis le début de cette harassante journée.

« Ne jamais baisser sa garde, ne jamais s’avouer gagnant, ne jamais sous-estimer son adversaire, ne jamais donner une confiance catégorique à quelqu’un. »

Telle était mon optique, que je respectais assidument. Aujourd’hui je l’avais idiotement méprisé. Ce n’est seulement que lorsque j’entendis un puissant bruit tonitruant d’explosion et que je me sentis traverser le sol que je sus que j’avais fait une erreur fondamentale et qui pourrait se révéler mortelle.



Le lendemain matin, Iruka se dirigerait vers la chambre de l’éternel retardataire, pour le tirer des bras de Morphée. Au lieu de trouver son élève perturbateur, il trouverait la chambre vide, insalubre et complètement dévastée. Au milieu des nombreux débris, il découvrirait une feuille immaculée qui aurait miraculeusement résisté à la féroce explosion. Il aurait probablement lu l’unique phrase qui scellera à jamais l’existence morne et récurrente de son protégé.

« Gamin, il est temps que tu découvres ta véritable destinée. On se retrouvera bientôt. »









Verdict ?

Un grand merci à Shitema, ma correctrice.




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