Fiction: Crève !

"Tout ce que tu auras à ta disposition sera ton corps et le sien. Utilise sa force pour l'affaiblir, sa vitesse pour la mettre au sol et ses faiblesses pour prendre l'avantage. Utilise tes réflexes de survie pour éviter ses coups et relève-toi chaque fois qu'elle te mettra à terre. Gagne et tu sera en vie. Si tu perds, personne ne te relèvera." (note de l'auteur : fiction abandonnée)
Classé: -16D | Science-Fiction | Mots: 5495 | Comments: 7 | Favs: 5
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lowena (Féminin), le 13/01/2012
J'ai modifié le rating de cette fic, désormais elle est "déconseillé aux -16 ans".



Chapitre 3: Le collier



La sonnerie du réveil dû se mettre en route trois fois avant qu'une main surgisse du dessous d'une couverture pour en bloquer la tonalité.

Un long grognement d'habitué se fit entendre et la couette se mit en mouvement, dévoilant une courte chevelure blonde surmontant un visage encore empreint de sommeil. Le garçon possédait trois fines cicatrices sur chaque joue, il semblait avoir la vingtaine ainsi qu'un mal fou à ouvrir les yeux.
Il ouvrit une bouche énorme pour lâcher un bâillement tout aussi long avant de regarder mornement son réveil-matin.

- Rhaaa déjà ? Depuis quand la nuit a le droit d'être aussi courte ?

Il passa une main dans ses cheveux emmêlés et repoussa la couette au prix d'un grand effort mental.

Traînant des pieds, il se dirigea vers la cuisine où un autre garçon était déjà installé, lisant le journal en buvant un café noir dont le fumet embaumait la pièce.

- 'jour Saskey,marmonna le blond.
- Salut.

Se mouvant jusqu'au frigo, le garçon sortit un plat de pâte pré-préparé qu'il mit au micro-onde avant de migrer vers la salle de bain d'un pas traînant.

- Je ne te demande pas si tu as bien dormi ? lança le brun en levant la tête vers son compagnon.

Un très clair "ta gueule" sortit de la salle de bain, laissant un rictus sur le visage du garçon qui reprit sa lecture.

Cinq minutes après, le blond revenait dans la pièce, l'air un peu plus réveillé qu'au saut du lit. L'autre se mit à parler tout en lisant un article sur les nouvelles tendances informatiques.

- Sérieux, je comprends pas comment tu fais pour dormir autant et être toujours aussi fatigué.

Le blond récupéra son assiette de pâtes et s'assit à table en soupirant, l'air déprimé.

- Naruto ?
- Hm ?, releva l'interpellé, ah désolé, je pensais à autre chose.
- Laisse-moi deviner... Encore cette fille ?
- Ouais, on a rendez-vous ce matin et je désespère à lui trouver un job. Elle a dû vivre un truc affreux pour réagir comme elle le fait maintenant.
- Hm. Je pense que tu t'impliques trop dans les histoires de tes clients. Si tu y arrive pas tant pis, refile son dossier à quelqu'un d'autre et basta.
- Mouais...

Un silence s'installa dans l'appartement tandis que Naruto se mit à manger ses pâtes avec un entrain qui alla en grandissant. Après quelques bouchées, un grand sourire était revenu sur son visage qu'il fit partager à son ami.

- Bon, il est trente j'y vais. Je t'amène jusqu'au tram ?
- Oui ! Je me dépêche !

Une vingtaine de minutes après, Naruto passa la porte d'entrée d'un bâtiment très connu qu'il aimait surnommer "Ah Non Pas Eux !". Avec les majuscules évidemment, sinon cela n'aurait aucun sens.

- Salut Kurenai !
- Bonjour Naruto. Il y a quelqu'un qui vous attends devant votre bureau depuis que j'ai ouvert.

Le garçon retint un soupir et remercia la secrétaire en souriant. Il poussa une porte battante et traversa un couloir remplit de portes menant vers des bureaux à deux places. Tout au fond, juste dans le coin sombre sous la fenêtre, une forme sombre bougea. Deux yeux d'un vert d'eau incroyablement clair se fixèrent sur Naruto, encadré par une chevelure épaisse dont la teinture rosâtre virait au violacé.

Naruto ne put s'empêcher de ralentir en s'approchant d'elle, tant elle ressemblait à un animal sauvage à peine apprivoisé. Il n'arrivait pas à concevoir comment elle pouvait rester assise par terre pendant une heure trente alors qu'une chaise se trouvait à sa disposition cinquante centimètres à côté d'elle.

- Salut, Sakura.
- Bonjour, dit-elle après un silence de quelques secondes.

C'est pas nouveau ça. Quand on me l'a refilée je m'étais déjà demandé si elle savait parler.

Il s'avança vers elle et lui tendis la main pour l'aider à se relever. Comme tant d'autres fois, elle se releva seule avant de lui toucher à peine pour le saluer. Naruto failli lever les yeux au ciel et entra en passant son badge de travail devant un boîtier magnétique.
La pièce était petite avec deux fenêtres en allumette qui laissaient à peine voir la lumière du jour sur le mur du fond. Un bureau classique avec un vieil ordinateur des années 2000 était installé au milieu de la pièce, avec deux sièges de part et d'autres laissés négligemment par les derniers occupants.

Le garçon contourna le bureau et déposa sa veste sur le dossier de son siège avant de s'asseoir. Pendant qu'il allumait son ordinateur, la fille s'assit lentement, regardant autour d'elle avec des airs d'animal méfiant. Elle n'avait plus les cernes de son arrivée, et ses cheveux avaient eu le temps pousser un peu. Il lui avait bien conseillé de se les teindre en noir, pour cacher leur couleur susceptible de faire fuir les employeurs, mais elle lui avait toujours donné une réponse furieusement négative.

Une fois ayant regardé tout les recoins de la pièce, elle dirigea sur lui ses splendides orbes émeraudes et il lui donna un sourire auquel elle ne répondit pas.

- Eh bien, s'exclama-t-il pendant que l'ordinateur s'allumait, toujours aussi matinale, c'est un bon point pour tes futurs employeurs !
- ...
- Tu sais, venir tôt c'est bien, mais je préférerais que tu sois ponctuelle. Que tu viennes à l'heure, tu sais ? Sinon je me sens toujours obligé de venir plus tôt le matin.
- ... D'accord.
- Et c'est pas la peine de me faire cette tête de déprimée ! On va t'en trouver, du travail !

Le silence de la jeune fille faillit le rendre mal à l'aise. Son sourire de travail tomba et il fronça les sourcils en faisant une petite moue.

Décidément, ça s'arrange pas.

Cela faisait cinq fois que les emplois qu'il trouvait pour elle ne fonctionnaient pas. Les entretiens d'embauches étaient tous plus désastreux les un que les autres et elle s'était toujours faite renvoyer très poliment. Le lendemain, il la retrouvait toujours assise près de sa porte à l'attendre, silencieuse.

Naruto était chargé d'une cellule spéciale. La cellule 'de crise' comme il aimait à l'appeler. C'était lui qui s'occupait des cas spéciaux, des gens à qui il fallait trouver une place dans la société après un gros choc ou sur demande supérieure. Ayant une courte formation de psychologue, on lui transférait des dossiers médicaux sur les chocs subis de ses clients et il devait faire avec pour les aider à réintégrer un minimum de vie sociale.
Cette fois-ci, il n'avait pas eu accès au dossier de Sakura. Celui-ci était apparemment classé secret défense et malgré toutes ses demandes, il n'avait réussi à mettre la main dessus. Quand à faire parler Sakura...

- Sakura, demanda-t-il doucement en croisant les mains sur son bureau et oubliant l'ordinateur un moment, dis-moi qu'est-ce que tu aimes faire ? Est-ce qu'il y a quelque-chose qui te fais plaisir ? Un domaine dans lequel tu es douée ?


xX____________Xx


Je suis censée lui répondre quoi exactement.

"Mon passe-temps favori est de tuer des filles à main nue" ?
"J'adore briser des clavicules" ?
"Je suis très douée pour casser en deux les colonnes vertébrales" ?

- Je...

Parler n'est plus normal pour moi. J'ai remplacé ce réflexe par une connaissance complète de l'anatomie humaine et de chacun de ses points faibles.

- J'aime la forêt.

Le bruit de mes pas légers sur le sol mousseux, le goût de l'eau de la rivière, la sensation du vent frais caressant ma peau et le murmure des arbres courant dans mes oreilles.

- La forêt, vraiment ?! Eeeeh bien c'est une super nouvelle ça, écoute. Bon... Tu pourrais peut-être aider au réaménagement d'une partie de la forêt ? Enlever les branches des sentiers par exemple ? Ou bûcheron, ça te tenterais ? Non ? Hm, voyons ça heu... si tu aime bien les plantes tu pourrais peut-être faire jardinière non ? Mais c'est peut-être les animaux qui t'intéressent... Toujours pas ? Heeeem voyons ce que j'ai d'autre...
Il parle beaucoup. J'aime bien son odeur. Il sent un peu la liberté, un peu la joie et un peu quelqu'un d'autre mais je ne sais pas qui c'est.
Il ne sent pas l'argent, ni le combat. Il ne me fait pas peur.


xX____________Xx


Cette fille est désespérante.

Sakura ne manifestait absolument aucune réaction. Etait-elle perdue ? Avait-elle peur ? Est-ce qu'elle ne se foutait pas de lui au final ?
Il ne put s'empêcher de soupirer et en s'en rendant compte tenta de le camoufler en se raclant la gorge.

Réfléchissant, il garda le silence quelques temps avant de se redresser et de se gratter la tête.

- Écoute, je vais faire quelques recherches pour toi aujourd'hui. Vas dehors, promène-toi, change-toi les idées et reviens demain j'aurais du nouveau.

Sakura l'écouta en silence, puis se leva et s'en alla sans même le regarder. Naruto baissa la tête, presque déprimé, puis décrocha son téléphone.


xX____________Xx


La ville grouille de monde. Au début, j'avais toujours peur de les voir mais maintenant je mets des sweat à capuche pour ne pas montrer mes cheveux. Ça me rassure.

Les gens sont stupides.

Il y a d'abord les jeunes qui passent leurs journées à écouter des adultes pour mieux trouver du travail. Puis les chômeurs qui passent leurs journées à trouver un travail pour gagner de l'argent. Puis la masse des gens qui passent leur journée à gagner de l'argent pour mieux dormir le soir.
Il en existe d'autres mais on les appelle les marginaux parce qu'ils cherchent à vivre autrement. La Masse ne les aime pas beaucoup, elle a l'impression qu'ils arrivent à être heureux d'une autre façon qu'eux.

Les derniers sont des cas à part. Ils n'ont pas à travailler mais ils ont le droit d'être heureux et la Masse les adore parce qu'elle aimerait être comme eux. Les riches.

Avant, je faisais partie de la Masse et maintenant des gens qui cherchent un travail. Entre les deux, je ne sais pas ce que j'ai été. Je n'étais ni marginale, ni heureuse. Je ne suivais pas non plus d'études; je survivais.

La nuit va tomber bientôt. J'ai marché toute la journée.

Je me trouve dans une partie de la ville plutôt déserte, mes pas me conduisent toujours loin de la foule. J'ai déjà croisé plusieurs groupes de jeunes. Certains sont gentils, j'évite les autres. A cette heure-ci, ils boivent et cassent des choses, je ne veux pas que ce soit moi.

- File ton fric !

Derrière moi. Un homme, entouré de mauvais jeunes. Les cheveux blanc, très longs. Pas très jeune mais pas trop vieux.

- Dépêche-toi papi, on a pas toute la journée.
- Ah ah comment il flippe !
- Tu vois le flingue de mon pote ? Dedans y'a des Parabellum, neuf millimètres vieux ! Si tu veux pas qu'une de ces balles entre dans ta petite caboche tu te grouille et tu te mets à genoux !

L'homme n'a pas peur, il ne montre rien. Il est habitué des combats, ça se voit dans ses yeux. Un pistolet...

- Deux cent euros ?! Sale bourge t'as de quoi te payer ce que tu veux, file tout tes bijoux !
- Ta montre papi, grouille.
- Oh putain les mecs on dirait un diamant !

Là il a peur. Il ne veut pas le donner et il ne veut pas mourir. Non c'est pas ça... Il a peur de le donner, que ce soit mort ou vivant.

- Raboule.
- Non.
- Cherche pas les embrouille sale p*** et file-le-nous ou tu vas le regretter...

Il veut les tuer.

- Vous avez ma montre et deux cent euros, laissez-moi tranquille.

Un pistolet... C'est rapide...

- Put*** grouille conna** ! Toi, choppe-lui son collier !

C'est pas le pistolet qui décide de tirer, c'est le type qui le tiens.


C'est le type qui doit être rapide.


xX____________Xx


Jiraya commençait à croire qu'il allait vraiment y laisser des plumes quand elle arriva.

Une petite meuf (très bien proportionnée au passage), sweat à capuche rabattue sur la tête, jean noir, des yeux verts à tomber par terre.... Quand ils ne te regardent pas en essayant de te tuer.
Elle marchait, presque fondue dans l'ombre des immeubles alentours, les yeux fixés sur le jeune qui tenait le flingue. Elle s'approcha rapidement jusqu'à arriver à deux mètres de la bande quand un des jeunes la vît.
Tout se passa alors très rapidement.

La fille sauta sur le type et avant même que Jiraya ait pu comprendre ce qu'il se passait elle lui brisa la nuque d'un coup sec. Il remarqua alors qu'elle avait eut le temps d'attraper le bras qui tenait le pistolet et de l'écarter de lui avant de le tuer, au cas où il soit surpris et tire, mais il n'en eût pas le temps.

Elle poussa le corps sur deux autres garçons qui tombèrent. Celui à sa gauche tenta de l'attraper et d'un mouvement si rapide que Jiraya faillit ne pas voir elle donna un coup de pied à l'arrière de ses genoux, ce qui le fit s'effondrer en hurlant.

- Putain, elle a buté Samir ! s'écria un des garçons encore debout.

Le reste du groupe, surpris, s'écarta immédiatement pour comprendre ce qu'il se passait et Jiraya se trouva soudain libre de toutes les mains qui le tenaient.

Il sauta sur l'arme, à terre et sans propriétaire et fit demi-tour en la pointant sur le gros du groupe qui se trouvait derrière lui.

- Reculez, dit-il avec l'assurance de celui qui n'hésiterais pas à tirer.

Les jeunes, perdus et terrorisés, se concertèrent à peine avant de faire demi-tour et de prendre leurs jambes à leur cou. Ceux à terre se dégagèrent du corps et s'enfuirent sans demander leur reste. Seul resta alors le corps de Samir et le garçon auquel sa sauveuse avait détruit les genoux.
Jiraya pointa l'arme sur lui mais il hurlait de douleur et ne semblait pas pouvoir se relever. Encore un peu sonné par tout ce qui venait d'arriver, l'homme jeta un regard à la fille. Elle regardait le groupe s'enfuir au loin sans réaction et tourna son regard vers le garçon à terre.

- Dégage, dit-elle et sa voix avait une tonalité froide et dure qui ne souffrait aucune réplique.

Terrorisé, le garçon à terre lâcha une plainte et ouvrit de grand yeux en la voyant, avant de se mettre à ramper pour s'éloigner d'elle le plus vite qu'il pût.

Jiraya baissa son arme en voyant que plus aucun danger ne semblait les menacer et il lâcha un long souffle pour se calmer et détendre un peu ses nerfs. Son cœur battait vite, comme à chaque fois qu'il avait été en danger de mort et il sentait l'adrénaline dans son corps faire son effet. Il s'en était toujours sorti jusqu'à présent, mais aujourd'hui il se rendait compte que sans cette fille il ne s'en serait pas sorti vivant.

- Merci, dit-il le souffle un peu court.


xX____________Xx


Il me remercie. Je ne voulais pas qu'il se fasse tuer, c'est tout. C'est une étrange sensation d'être remerciée. Je me sens bizarre. Bien je crois.

- Je m'appelle Jiraya.

Il se présente. Naruto m'a dit qu'il fallait se présenter quand quelqu'un le faisait.

- ...Sakura.
- Merci, Sakura. Sans toi je crois bien que j'y passais.

Sa voix est douce, j'aime bien ses yeux. Il a l'air gentil.
Je suis contente de l'avoir sauvé.



Tu sais mademoiselle Ris@, si je n'ai aucun respect pour ma fic ça me permet de poster des écrits que je trouve mauvais. Quand quelque-chose est mauvais je dois le retravailler longtemps.
Hors, je suis une feignasse...du coup je ne poste rien.

Donc, pour poster, il faut que je n'aie aucun respect pour ce que j'écrive. CQFD




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