Fiction: Crève !

"Tout ce que tu auras à ta disposition sera ton corps et le sien. Utilise sa force pour l'affaiblir, sa vitesse pour la mettre au sol et ses faiblesses pour prendre l'avantage. Utilise tes réflexes de survie pour éviter ses coups et relève-toi chaque fois qu'elle te mettra à terre. Gagne et tu sera en vie. Si tu perds, personne ne te relèvera." (note de l'auteur : fiction abandonnée)
Classé: -16D | Science-Fiction | Mots: 5495 | Comments: 7 | Favs: 5
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lowena (Féminin), le 15/11/2011
Ouais la fin était bâclée, mais rien à cirer j'écris comme je vis et au final de mon texte j'avais pas envie de m'appliquer.
Ah et pis y'a le chapitre qu'est trop court aussi, mais je vais pas pouvoir faire mieux vu que ça s'arrête là.
Sinon ravie que mes conneries vous plaisent.




Chapitre 2: La fuite



Elle court. Elle fuit. Elle s'échappe de cette prison de fer qui l'a retenue si longtemps enfermée.
Les étoiles brillent de mille feux contre sa peau durcie par les combats.

Rien en elle ne réfléchit, vivre comme une bête l'a fait réagir comme une bête. La seule chose importante est de s'éloigner, mettre de la distance. Réfléchir est pour plus tard.

Elle sait que les Hommes l'ont suivie, qu'ils n'étaient pas loin derrière elle. La confusion qu'elle a créée a vite été dissipée, elle a très peu de temps et ne doit pas le perdre à réfléchir. De toute façon elle sait ce qu'elle doit faire. Ça fait tellement longtemps qu'elle en a fantasmé de cette fuite, cette liberté soudaine et dangereuse qu'il lui faudrait utiliser à la perfection pour pouvoir leur échapper.

Il me faut une voiture.

Les herbes hautes ont à peine le temps de lui caresser les jambes qu'elle saute déjà sur son autre pied, ses yeux habitués à la noirceur des salles de combat fixant l'horizon des arbres se rapprochant.

Elle ne se retourne pas.
Elle ne doit pas.
Les gardes les plus athlétiques sont à sa poursuite non-loin derrière, elle pourrait entendre leur souffle si elle n'interdisait pas à ses oreilles de le faire.

Une fois dans la forêt elle pourrait se cacher, faire des détours, des arrêts pour les perdre.

Il faut que je trouve une ville.

La lune trahissait sa silhouette, semblant danser tant ses mouvements étaient fluides, calculés avec une précision monstrueuse et une souplesse que n'aurait jamais obtenu aucun corps humain dans une simple salle de sport. Sans bruit, elle filait vers le couvert de la forêt qui se rapprochait de plus en plus.

Une paillette brilla soudain sous ses pieds.

Danger.

Au lieu de continuer tout droit, la jeune fille aux cheveux roses décala son pied et se mit à zigzaguer entre les bouts de métal coupants répartis sur le sol du champ en friches. Toutes les filles étaient pieds nus.
Astucieux.

Sa course était ralentie par ses déviations et son sens visuel était entièrement concentré sur ses pieds, alors elle tâcha d'accélérer encore, s'appuyant sur ses réflexes de survie pour éviter au dernier moment le métal coupant.

Danger.

Elle sauta au-dessus des barbelés sans ralentir leur laissant juste un bout de pantalon. Les arbres étaient juste à quelques mètres.
Une détonation siffla au-dessus de ses oreilles, mais elle fila entre les premiers troncs massifs, s'enfonçant sans ralentir dans la masse sombre de la forêt. Quelques mètres après et bien plongée dans l'obscurité, elle tourna à quatre-vingt dix degrés vers la gauche et continua à filer, se permettant de jeter un coup d’œil sur sa gauche vers le champ de friche et les hommes.

Le champ était grand, large, il entourait complètement la bâtisse insalubre et qu'on pourrait croire abandonnée qui avait été son enfer. La lune éclairait toute la scène. Le jaune pâle des hautes herbes, le bleu sombre du ciel et la blancheur noircie de l'Enfer insalubre. Une scène splendide s’il n'y avait eu les Hommes en train de courir vers elle.

Elle tourna la tête et sprinta en rendant son pas aussi silencieux que la course d'un écureuil dans les arbres. Ses jambes volaient, ses tempes palpitaient au rythme de sa respiration rapide, tout son corps était brûlant de peur, ses veines pleines d'adrénaline.
Elle courait en suivant la ligne des arbres, restant à la limite de l'ombre des bois, s'éloignant de son pire cauchemar.

Les hommes se mirent à crier. Elle sut qu'ils avaient ralenti et tentaient de se disperser. Aller en ligne droite était le meilleur moyen de les semer.


Combien de temps courait-elle ? Des heures. Un nombre incalculable de pas bondissant sur le sol, envoyant une pulsation sourde dans la terre qui faisait fuir les animaux sur son passage. L'odeur de sa peur de répandait partout où elle passait et pas une bête ne restait près de l'endroit où elle était passée.

De l'eau.

Elle entendit le bruit d'une rivière. Ralentit. Elle devait boire, prendre des force.
Vite.

Elle se précipita à pas de loup près de l'eau qui coulait et jeta ses deux mains dans la source limpide. Avala deux gorgées d'eau. Ne put s'empêcher de ressentir un frisson parcourir tout son corps en ressentant pleinement le goût de la terre, des pierres, des animaux et de la nature s'engouffrer dans sa bouche.
Le goût de la liberté.

Elle reprit de l'eau en coupole dans ses mains et se mit à boire avidement avant de repartir au pas de course. Il y avait des ronces parfois par terre et elle n'arrivait pas toujours à les voir. Ses pieds étaient en sang, mais elle avait appris à accepter la douleur et ne pas la ressentir. Elle s'arrêta juste un instant pour enlever une épine plus grosse que les autres avant de se remettre à courir.

S'échapper. S'éloigner. Fuir.

Une lueur plus claire devant elle. Elle contourna un buisson et ses pieds rencontrèrent soudain le béton d'une route.
Une route.

Elle s'arrêta. A droite la route tournait vers la gauche et elle ne voyait pas vers quoi elle allait. A gauche la route semblait continuer tout droit sur plusieurs kilomètres avec une lueur blanche au bout.

Gauche.

Elle se remit à courir.

Après un certain temps, un bruit de moteur commença à se faire entendre derrière elle. Un 4x4. Noir et rempli d'Hommes.
Elle se jeta sur le côté et s’aplatit sous un buisson de fougères.

Juste à temps.
Le 4x4 surgit du tournant et faisant rugir son moteur se mit à accélérer. Elle dut attendre que son cœur ait un peu ralenti avant de se remettre à courir.


Elle hésita aussi à repartir sur la route mais elle savait que si elle retournait à l'abri de la forêt elle perdrait un temps précieux.
Et elle se remit à courir. Vers la lumière blanche. Vers les lumières brillantes de lampadaires.

Des lampadaires.
Quand elle les reconnut elle sentit un semblant d'humanité refaire surface. Une pointe de nostalgie et un léger sentiment de sécurité la prendre.

Danger. La voiture est allée par-là.

Elle bannit le sentiment de protection qu'elle ressentait et soudain, la lumière crue des lampadaires lui parut plus menaçante qu'autre chose.
Elle serait tuée et torturée si jamais ils la rattrapaient.

Des maisons commencèrent à se profiler. Des immeubles.
Puis elle comprit que c'était une ville.

Traversant un carrefour au galop, elle eut un sursaut de peur en voyant de phares se refléter sur elle d'une voiture au loin. Elle accéléra, en panique, toujours à ses réflexes de survie qui lui hurlaient de s'éloigner de tout véhicule ayant un propriétaire.

La voiture ne la suivit pas. Elle continua à courir.

Des lignes sur le sol comme pour les trains se précisèrent. Des lignes de tram.

Des gens. Civilisés. Aucune aide.

Elle continua à courir.

Les panneaux se succédaient, sans aucun sens. Des noms de places, d'arrêts, d'endroits qu'elle ne connaissait pas. Elle continua au hasard, croisa un panneau "centre-ville". Suivi sa direction en s'enfonçant encore plus profondément dans la ville qu'elle ne connaissait pas.

"Parking", "Centre commercial", "Arrêt de bus", autant de mots revenant en masse dans sa tête qu'elle laissait défiler sans s'en soucier.

"Police".
Elle ralentit. Suivi la flèche.

"Police".
Continua tout droit.

"Police".
S'arrêta devant la bâtisse blanche. Hésita.

Elle se mit à marcher. Poussa la porte. Regarda l'employé lever de grands yeux intrigués sur elle.

- Bonjour.




Pendulum vous connaissez ?



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