Fiction: Hina's Story.

C'est une school-fic. Banal, me direz vous. Peut être bien. En tout cas, ce que je sais, c'est que le cadre d'un lycée amène à beaucoup de rencontres, sentiments, découvertes et bouleversements en tout genre. Surtout pour la petite Hinata, fille unique d'un richissime et puissant homme d'affaires, qui débarque dans cet univers.. Nouveau. Attrayant. Etrange. Mais la question est : Est-elle seulement aussi unique que ça, la petite ?
Général | Mots: 5154 | Comments: 9 | Favs: 15
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Faldio (Masculin), le 25/12/2011
C'est une histoire qui date de quelques années déjà, que j'avais sous le coude, et que j'ai eu soudainement envie de poster. Je la dédie à une fille géniale, qui m'a beaucoup aidé et conseillé, seulement ça fait aussi des années que je me souviens plus de son pseudo sur Won ._.

Brefouille, just see.

Encore une fois, c'est court ! :s




Chapitre 4: « Vas ma fille »



J'étais sur le cul. Pas qu'au sens figuré. J'avais désormais installé mon délicat postérieur sur la banquette arrière de la voiture qui me ramenait à mon « fabuleux bercail ».

N'imaginez pas la longue limousine noire qui défile sous le regard ébahi des autres élèves, non, surtout pas ce cliché ! Juste un véhicule ordinaire aux vitres teintées - pour la discrétion. Je me fous des puissants bolides du paternel ; et pour montrer ma répulsion à son égard (lui qui prenait la peine de me traiter comme une petite princesse en l'échange de son absence), j'avais presque envie de rentrer en bicyclette sous cette pluie ruisselante, juste pour le défi mais je n'avais pas ce clan de rebelle. Je préférais rester au chaud et au sec, avec la musique tranquille de Hey There Delilah en fond sonore dans l'automobile qu'il m'offrait ; une résistance passive et silencieuse, une fois de plus, qui reflétait parfaitement mon attitude quotidienne.
Kotetsu, le chauffeur, me demanda alors comment j'allais, comment la semaine s'était déroulée, pour faire la conversation, comme d'habitude, en me souriant tranquillement mais je détournai le regard. Mes yeux se promenaient sur la vitre perlée de gouttes tandis que mes mains agrippaient fermement mon sac à mes côtés. Je ne voyais plus la route défiler, ni les différents paysages que nous traversions. J'étais à présent loin du lycée, loin de cette foule d'élèves brillants, loin de mes premiers jours là-bas, de mes rencontres, de mes « camarades » de classe, de ce bellâtre qui m'avait fichue une peur bleue... Je me sentis en sécurité dans l'habitacle, au moins provisoirement, comme si une vague de chaleur ouatée m'enveloppait. Mes paupières se fermèrent lourdement, à cette pensée, et je me recroquevillai sur la banquette avec un soupir. Je n'entendais pas le bruit de la circulation, ni même le sifflotement joyeux du conducteur, je laissai mes pensées vagabonder, je m'enfuyais en m'assoupissant. Les images dans ma tête laissaient place à d'autres, nouvelles et récentes... Le visage radieux de Tenten, la bouille blasée de Shikamaru, le sourire de Sakura... J'ouvris subitement les yeux, surprise par la sensation d'oppression qui envahissait mon cœur. Je secouai la tête ; j'allais juste rentrer pour le week-end. Deux petits jours.

Kotetsu freina en délicatesse, descendit de voiture puis vint m'ouvrir la portière. En baissant les yeux pour ne surtout pas rencontrer son visage jovial, je fis claquer mes chaussures sur le sol humide, pris mon sac d'un mouvement brusque et monta l'allée jusqu'à la villa. Je sentis le poids de la fatigue dans mes jambes tremblantes, qui menaçaient de se dérober à chaque pas, et me hâtai alors, pressée de retrouver mon matelas moelleux. Seulement la porte s'ouvrit en rand avant que je n'atteigne le perron, me laissant sans voix ; ce n’était pas Hana, non, la femme de maison mais bien mon père. Je ne pus masquer à temps la surprise qui me laissait un goût amer dans la bouche. Lui, ravi, souriait de toutes ses dents, blanchies à l'extrême artificiellement. Je fis volte-face et jetai un regard incrédule à Kotetsu derrière moi, qui trainait mes valises ; il me rattrapa alors et s'inclina en enlevant sa casquette de chauffeur :

- Bonjour, Monsieur. Pardonnez mon retard ; c'est toujours un plaisir de vous accueillir dans votre demeure.

Il balaya l'air d'un geste négligeant en guise de réponse, sans se départir de son sourire.

- Rentre ma princesse, tu vas attraper froid ma chérie ! M'interpella t-il alors d'une voix mielleuse, qui sonnait horriblement faux à l'ouïe de tous.

Je ne relevai pas, les yeux rageurs fixés sur Kotetsu ; c'était pourtant dans ses attributions de m'informer de ce qu'il se passait dans ma vie totalement programmée ! Il restait planté là, raide comme un piquet, même son sourire n'était plus aussi franc ; la présence du « maître » l'impressionnait toujours. M'avait-il prévenu sans que je l'écoute ? Pourquoi maintenant ? Je n'avais vraiment AUCUNE envie de le voir !

J'entrai alors, laissant tomber mon sac dans le hall d'entrée et me tourna vers mon géniteur. Il n'avait pas changé depuis la dernière fois, il y a plusieurs mois déjà. Même silhouette grande et carrée aux épaules, même visage – quoi que un peu plus bruni par le soleil -, ce même long nez, ces mêmes yeux perçants qui me fixaient sans me voir. Ce même sourire hypocritement irréprochable. Ces mêmes longs cheveux bruns qui encadraient ses joues creuses, lissés par le fer chaud, qui glissaient sur son dos droit et digne. Il ne me ressemblait plus. Il conservait cette allure nonchalante d'homme d'affaires sûr de lui. Il bougea les lèvres à plusieurs reprises, sans que le souffle de ses paroles ne me parvienne. Mes oreilles bourdonnaient, mon cerveau ne voulait visiblement pas commander à mes yeux de se détourner de son visage, ni à mes muscles ne serait-ce de bouger.

- Hinata, ma puce ? Hinata, tu m'écoutes ? C'est très important ce que j'ai à te dire, dit-il, les sourcils froncés, en posant une main dure et froide sur mon épaule. Je dois te présenter quelqu'un...

Je tressaillis légèrement et me dégageai de son emprise. Je le détaillais encore, incrédule, mais j'avais repris la possession de mes sens. L'agréable odeur du dîner cuisant dans le four me chatouilla les narines, et je perçus alors le son régulier de pas légers qui s'approchaient. Je reculai instinctivement, et butai contre les premières marches de l'escalier qui amenait aux étages supérieurs. Tout se passa alors très vite.
L'ombre d'une silhouette étrangère se dessina sur les murs, qui avançait nonchalamment dans la maison. Un jeune homme vint se placer derrière mon père, avec le même sourire figé sur les lèvres. Ils m'observaient tous les deux, de la même façon, guettant ma réaction... Je n'avais pas remarqué leur ressemblance qui me frappait désormais ! Mon père était plus grand que lui d'une tête, mais ce garçon semblait être une réplique minutieuse, légèrement contrefaite. Il avait les cheveux plus longs encore, qui lui coulaient dans le dos comme un serpent, du même brun nuancé que mon père. C'était lui ! Le bellâtre du couloir de musique ! QUE FAISAIT-IL DANS CETTE MAISON ?

A croire que je n'avais pas quitté le lycée, et mes tourments...

- Bonsoir Hinata Hyûga-sama, lança-t-il de sa même voix veloutée.

J'avais les yeux grand ouverts mais je n'avais rien vu venir. Totalement déboussolée, je ne comprenais rien à la scène qui se déroulait sous mes yeux. [i] C'était une pièce, une farce ? [i]
J'ouvris plusieurs fois la bouche, essayant de sortir au moins un son, qui pourrait traduire mon trouble, mais je me stoppai net.

Kotetsu s'était éclipsé, dans sa discrétion coutumière, avait rejoint Hana dans la cuisine, qui me paraissait encore plus lointaine qu'elle ne l'était déjà. Je n'avais aucun soutien, aucun contrôle sur mon cœur qui battait à une vitesse folle et qui me faisait mal depuis cinq bonnes minutes.

- Ma fille, je te présente Neji. Neji Hyûga, annonça le père de famille avec une touche de...[i] fierté[i] ? Dans la voix.

HYÛGA ? Mon nom de famille ? Celui de mon père ? Je sentis la sueur couler sur ma nuque, sous mes longs cheveux, qui trempait le col de ma chemise. Les yeux exorbités sur les deux personnes que je ne semblais plus (re)connaître.

- ... Quoi ?? Hyûga ? Que... bégayai-je. Comment ? Comment c'est possible ?...

- Calme-toi, ma chérie, viens, allons nous installer pour quelques explications...

J'aperçus alors le sourire de ce garçon, ce Neji, auquel je ne trouvais plus aucun charme. Il semblait si froid, avec son sourire en coin. Je réprimai un frisson en m'appuyant fortement sur la rampe de l'escalier.

- Laissez, je vous prie, Hinata-sama reprendre ses esprits un instant. Je suppose qu'elle n'était préparée... à vous revoir et à me rencontrer..., lança-t-il en accentuant certains mots de son ton mielleux, le regard fixé sur mon père. De plus, elle doit bien se changer, après une longue journée, ce n'est pas... convenable.

Mes yeux restèrent obstinément accrochés sur Neji, les sourcils froncés, les poings et les dents serrées. Comment osait-il ? Moi, pas convenable ? Pour qui se prenait-il, bon sang ? Il n'était qu'un invité, ici, et se prenait déjà pour le maître des lieux ! Je crispai davantage la mâchoire. Je remarquai du coin de l'œil mon père qui hocha la tête d'un air approbateur en direction du jeune homme. Il leva la main vers le haut des escaliers et m'ordonna de son pseudo-air bienveillant :

- Vas, ma fille.

Là, contre toute attente, je fus davantage surprise, et même choquée. Qu’avait-il comme relation entre mon père, cet adulte respecté et adulé de tous et ce... simple Neji, qui n'était qu'un élève qui partageait le même lycée ?




Voilà ! Posté pour Noel ** (Après j'sais pas si c'un cadeau x:)

Le retour au bercail s'annonce.. Compliqué, n'est ce pas ? ;)

Poutous. <3




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