Fiction: Hina's Story.

C'est une school-fic. Banal, me direz vous. Peut être bien. En tout cas, ce que je sais, c'est que le cadre d'un lycée amène à beaucoup de rencontres, sentiments, découvertes et bouleversements en tout genre. Surtout pour la petite Hinata, fille unique d'un richissime et puissant homme d'affaires, qui débarque dans cet univers.. Nouveau. Attrayant. Etrange. Mais la question est : Est-elle seulement aussi unique que ça, la petite ?
Général | Mots: 5154 | Comments: 9 | Favs: 15
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Faldio (Masculin), le 24/10/2011
C'est une histoire qui date de quelques années déjà, que j'avais sous le coude, et que j'ai eu soudainement envie de poster. Je la dédie à une fille géniale, qui m'a beaucoup aidé et conseillé, seulement ça fait aussi des années que je me souviens plus de son pseudo sur Won ._.

Laissez vous surprendre !




Chapitre 3: « Fabuleux bercail, Princesse »



Ses doigts égrenaient les notes en douceur, caressant les touches, déversaient un flot continu de sonorités relaxantes, apaisantes. Sa longue chevelure flamboyante contrastait vivement avec sa chemise pâle. Elle finit sa partition de piano sous les regards attentifs des élèves – surtout ceux du sexe masculin – et du professeur. Il avait un air pervers, malsain, avec ses petits yeux sournois qui détaillaient le moindre des gestes de la jeune fille.
Tayuya se releva alors lentement, repoussa le petit tabouret et rejoignit sa place, à mes côtés.

- Bien, très bien, la complimenta Orochimaru-sensei en passant sa langue visqueuse sur ses lèvres.

J'eus un bref sourire lorsque ma voisine se renfrogna. Elle avait une réputation sulfureuse : fauteuse de troubles dans l'école ; elle insultait le premier qui la bousculait, accidentellement ou non, provoquait les bagarres, mastiquait son chewing-gum de façon odieuse, et pourtant elle pianotait comme un ange. Un ange prêt à vous fracasser le crâne contre un mur, mais un ange quand même.
La sonnerie marqua la fin du cours de musique ; tout le monde se précipita dehors, comme pour échapper à l'odeur infecte qui régnait dans la salle.

Je longeai le couloir, laissant ma main frôler les murs lisses. Lentement, la masse d'adolescents s'évapora, laissant l'endroit vide et silencieux. Je m'adossai à un coin et me laissai glisser assise sur le sol. Je fermai les yeux un instant, littéralement effondrée par cette première semaine dans l'établissement. Toutes sortes de pensées se bousculaient dans ma tête, qui faisaient bourdonner mes oreilles, le cerveau en pleine ébullition. Je soupirai, en gardant les paupières fermées. L'étiquette de perdante me collait à la peau, comme si elle était appliquée, là, sur mon front.
Comment me faire une place dans ce foisonnement de grands talents, de fortes personnalités ?
« Hinata Hyûga » . Je ne représentais rien, je n'étais qu'un nom transmis à la naissance, une image creuse et insignifiante. C'était une pure plaisanterie de m'inscrire ici ! Comment pouvoir exister aux côtés de Saï, le peintre abstrait en herbe, Sakura l'hyper sportive ou encore Shikamaru, le grand génie qui a réponse à tout ?
Je n'avais pas ma place, ici. Je ne l'avais nulle part, pas même dans le cœur de mon père. Je tentai de réprimer les larmes qui me montaient aux yeux en respirant lentement, à plusieurs reprises.

- Bonsoir Hyûga Hinata-sama... murmura une voix lointaine. Douce et mielleuse.

J'ouvris soudainement les yeux, ma vision brouillée par les larmes naissantes, tentai d'identifier le propriétaire de la voix, qui n'était autre que le jeune homme adossé au coin opposé. Grand avec de longs cheveux bruns lâchés, l'inconnu avait l'air imposant, avec les bras croisés contre son torse musculeux – qui tendait sa chemise impeccablement repassée. Ses yeux clairs, étrangement familiers, m'observaient fixement, sans ciller. J'ouvris la bouche, idiotement, sans trouver quoi répondre. Sa beauté, froide et inaccessible, était à couper le souffle. Je sentis, malgré moi, mes joues s'enflammer intensément.

- C'est imprudent pour une jeune fille de flâner ici.. Seule, reprit-il de sa voix veloutée.

- Je... C'est que... Euh, je..., bafouillai-je, au bord des larmes, en tentant de me relever, tremblante comme une feuille.

Il rit – ou ricana, je ne saurai le dire – d'une note raffinée, fluide. Un vertige me prit ; j'agrippai le mur instinctivement en baissant la tête, en refermant les yeux pour me calmer.

- Quelque chose ne va pas ?

« Juste un coup de fatigue » aurai-je voulu répondre. D'ailleurs, c'était vrai ; les valises sous mes yeux auraient confirmé. Je roulai discrètement ceux-ci vers lui, dissimulés par ma frange. Etait-ce un sourire qui se figeait sur ses délicieuses lèvres ? Exposé au mur, comme un tableau.. Qui était-il ? Que faisait-il là ?

La stridente sonnerie me sauva, pour une fois, en marquant la fin de la journée. Je repris mon sac à terre brusquement et fonçai vers les dortoirs, sans un regard en arrière. Je tournai l'angle du corridor avec peine mais bientôt les escaliers des filles se rapprochèrent, je montai les marches quatre à quatre comme un démente, bousculai la porte à la volée et m'effondrai à plat ventre sur mon lit. Je fourrai ma tête dans mon oreiller et éclatai subitement en sanglots. Je ne parvins plus à maitriser le tremblement dans ma voix ni celui qui secoua tout mon corps. Je frappai du poing, hargneusement contre le matelas, mordrai l'oreiller rageusement, en proie à une véritable crise de larmes. Je me recroquevillai alors comme un enfant, totalement dissimulée par la couverture, et tentai de calmer ma respiration, les yeux rougis, les pupilles douloureuses, baignées de larmes, résolument fixées sur le mur.
A peine plus d'un quart d'heure plus tard, j'entendis la porte s'ouvrir de nouveau ; alerte, je me figeai dans ma position inconfortable. Je reconnus le parfum de Tenten qui s'approchait. Elle exerça une légère pression sur le matelas en s'installant, et je sentis son bras qui enlaça ma taille à l'aveugle. Sa main écarta la couverture et découvrit mon visage avec douceur.

- Eh... Que t'arrive-t-il, ma belle ?...

Je tournai brusquement la tête, collant mon front contre le mur froid, en lâchant un bruit bizarre, indéfinissable, qui traduisait cependant mon refus de parler. Elle remit une mèche en place, derrière mon oreille, avec une infinie tendresse.

- Je te cherchais simplement, il te reste qu'un petit moment... Pour te préparer...
- Me... préparer à quoi ? demandai-je en un souffle, après un long silence.
- A retourner à ton fabuleux bercail, Princesse, expliqua Tenten de sa voix douce.

Je réprimai un soupir. D'un côté, je voulais m'isoler, quitter cette fourmilière d'étudiants, aussi talentueux les uns que les autres, mais de l'autre, je n'avais vraiment pas envie de retourner chez mon père. Enfin, je veux dire par là, son lieu de séjour, entre deux grandes affaires à l'étranger. L'immense villa totalement disproportionnée compte tenu du nombre de locataires... Ma « prison dorée » comme j'aimais l'appeler.
Je me redressai lentement, en position assise sur le lit, mon épaule contre celle de Tenten. Je tournai les yeux vers elle, et tentai, sans succès, de répondre à son petit sourire maladroit. Elle se leva alors, pour me faire de la place, et posa sa main sur le sommet de mon crâne.

- Je sais que c'est difficile, en ce moment, t'intégrer dans une classe déjà soudée, et tout ça.. Tu n'es pas toute seule, ne t'en fais pas. C'est juste une mauvaise période à passer, déclara t'elle tristement.

Je relevai le menton en sa direction lorsqu'elle quitta la pièce, en faisant crisser ses bottes sur le sol impeccable. J'inspirai l'air à grandes bouffées, laissant les dernières larmes rouler sur mes joues brûlantes.
Je tirai ensuite à plusieurs reprises sur ma jupe d'informe pour la faire glisser le long de mes jambes ; elle atterrit en un petit tas sur le sol. Je basculai sur le côté, allongeant ma main vers l'armoire, en sortis le pantalon le plus proche. Lentement, je ramenai le jeans contre moi, le déboutonna, et l'enfila très lentement. Mes mains remontaient délicatement l’habit, mes doigts chatouillant les plis du tissu. Enfin, il couvrit mes hanches et je replaçai à son emplacement cousu le petit bouton argenté.
Alors, le bout de mon pied droit rencontra le talon gauche, abaissa le cuir de ma ballerine vernie. Lentement, elle se détacha, dévoilant ma chaussette douce et blanche. Elle heurta le sol en un bruit sourd, étouffé par la descente de lit, brisant le silence qui s'était installé dans la chambre. J'enlevai l'autre ballerine à la main, en posant les pieds à plat sur le sol, pesai de tout mon poids sur cet appui, et me relevai au fur et à mesure, sans la moindre force.
Quittant le lit, je foulai de mes pieds presque nus le tapis moelleux. Je m'approchai de la fenêtre. Je collai ma paume contre la vitre froide, en posant mon regard sur le bâtiment d'en face.
De gros nuages obscurcissaient le ciel, et de minuscules gouttelettes dégringolaient déjà de là-haut. En bas, on apercevait une silhouette de jeune fille. Seule, sous cette pluie naissante, serrée dans son imperméable, d'où dépassaient les plis de sa jupe foncée, semblable à toutes celles du lycée. Je fronçai les sourcils en plissant les yeux. Des mèches rosées s'échappaient de sa capuche, légèrement mouillées, qui collaient à ses joues pâles. Elle portait son gros sac en bandoulière, dans une posée si décontractée, qu'elle semblait tout droit sortie d'une revue de mode pour jeunes filles. C'était Sakura. Un bout de femme tellement sûre d'elle, qu'elle paraissait avoir le monde à ses pieds. Je la connaissais peu, mais je l'enviais déjà. J'allais tourner la poignée lorsque son amie, la jolie blonde la rejoignit. Elle trainait une petite valise à roulettes derrière elle, et se pencha allégrement pour lui asséner un baiser sur la joue. D'un même pas, elles s'en allèrent vers la sortie du lycée en riant.

Je laissai ma main retomber mollement, mon regard inconsciemment fixé à l'endroit où les jeunes filles s'étaient trouvées. Je me mordis la lèvre amèrement. Que m'arrivait-il ? Pourquoi avais-je voulu ouvrir la fenêtre ?




Voilà, voilà, j'enchaîne !

C'troublant, cette cassure, ce manque de transition entre les chapitres, n'est ce pas ? ;)
Et vous pensez quoi de ces différents.. effets de rythmes ? La course effrennée, puis ensuite comme une pause, lorsqu'Hinata s'habille au r-a-l-e-n-t-i.
Pour ou pas ? :x

Brefouille, See ya !




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