Fiction: Née du malheur des shinobis

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Le Pays du Riz… un tout petit pays sans histoires enclavé entre Konoha au Sud et une toute petite baie au Nord. Depuis quelque temps déjà, quelques ninjas avaient commencé à s’installer dans un village qu’on appelait Oto. D’après certaines sources, un puissant shinobi nommé Orochimaru aurait lancé ce projet persuadé qu’un secret "dort" dans le sol de la région.

- « C’est intolérable ! Comment Orochimaru aurait réussi à trouver Yamata lui ? Après la discussion que nous avons eue ? C’est pas possible !

- T’en fais pas Daiki, il suffit que tu m’envoies là-bas avec heu… je sais pas, Zetsu par exemple. On soudoie des informations et on embarque le Bijuu sous le nez d’Orochimaru !

- Il me faut le Huit Queues ! Sans lui je ne peux pas continuer la capture des autres Bijuus. Je me fiche de la personne qui me le ramène, cependant…

- Cependant ? » Se vexa Jun « Je vois, une fois de plus c’est déjà fait et moi je peux rester juste pour soigner tout le monde.

- Oui quelqu’un est déjà sur le coup. J’ai envoyé Sasori avec Deidara, le vieux Sanin va avoir une sacrée surprise. »


Jun se mit à ronchonner et n’en démordit pas même quand son chef passa à ses côtés d’un air menaçant. Étrangement, il eut un sourire en coin.

- « Tu sais… je vois bien que tu ferais n’importe quoi pour m’impressionner, seulement Orochimaru est encore plus borné que toi. Bien que ça soit courageux de vouloir faire équipe avec Zetsu alors que tu le déteste, ce genre d’attitude de marchera pas face à ce Serpent. Il faut s’entendre parfaitement avec son partenaire pour lui faire face, c’est le minimum.

- Je suppose que tu le connais à un tel point que je n’ai pas d’autre choix que d’avoir confiance en tes décisions… » Se résigna Jun « Même mon propre fils tu le connais mieux que moi.

- Et c’est reparti…

- Quoi "c’est reparti" ? Tant que tu n’auras pas compris que c’est injuste que tu puisses faire toutes ces choses sans que je ne puisse rien faire de mon côté, je n’arrêterai pas. Je suis un membre à part entière de l’Akatsuki oui ou non ?

- Jun, tu auras ton rôle à jouer, mais n’est pas pour tout de suite voilà tout. Il s’est passé quelque chose entre Orochimaru et moi mais justement ça ne concerne que moi, voilà pourquoi tu n’as pas à savoir. Quand à ton fils… »


Soudain, Daiki se retrouva comme paralysé et s’effondra au sol, un bruit sourd se fit entendre à l’étage. Comme si une légère explosion avait eu lieu. S’empressant de se relever, Daiki laissa Jun sur place en se dirigeant vers le niveau supérieur du QG.

- « Toi ?

- Hé oui Daiki, tu aurais pourtant dû t’en douter. C’est déjà la troisième fois qu’on se croise, tu devrais avoir compris ma façon de procéder maintenant. Même le jeune Naruto est plus vif d’esprit sur ce point. Tu ne fais pas honneur aux Uzumaki.

- Grr, Jiraya… effectivement j’aurais dû m’en douter.

- L’instinct, c’était une des meilleures qualités de ton père, ton vrai père je veux dire. Mais toi avec tes supers pouvoirs tu finis par oublier l’essentiel. Bien que tu sois très fort, tu finiras par te faire dépasser.

- Je ne vois pas par qui. Même les Uchiwa ne pourront rien contre moi !

- Maître ! » Cria Jun « J’arrive en renfort !

- Qui c’est encore celui-là ?

- Celui-là ? Je m’appelle…

- Tais-toi ! » Coupa Daiki « Il n’a pas à savoir ton nom ! Combien de fois je devrai te le dire ?

- Ah Daiki, c’est pas grave. Il va bientôt mourir de toute façon ! Il a vu ton visage alors pas de problèmes !

- Je vais mourir parce que j’ai vu ton visage ? Tu arrive à faire gober des trucs pareils à tes membres ? » Ricana Jiraya.


Sans rien redire, Daiki s’approcha du Sanin pour lancer son coup favori : Akakumo. Semblant avoir prévu la manœuvre, Jiraya l’esquiva habilement et se retrouva quelques mètres derrière son adversaire.
Mais rien n’était moins sûr en entrant dans le QG et c’était maintenant avec Jun qu’il allait falloir faire attention. La médecine étant son principal atout, c’est à la manière de Kabuto que le combat s’engagea. Un scalpel de chakra à chaque main, le soigneur avançait, il faut bien le dire, de façon chirurgicale.

« Daiki, enfin tu vas voir de quoi je suis capable ! Tu seras obligé de me laisser aller chercher le prochain Bijuu après ça ! » Pensa Jun.


Après quelques secondes d’observations, Jun se lança vers Jiraya avec une vitesse comparable à celle de Daiki. Le Sanin fut trop surpris pour réagir correctement mais il ne fut touché que de façon superficielle au bras.

- « Rhaa, je l’ai raté ! Il a eu de la chance !
- De la chance ? Tu parles, tu oublies que je suis un Sanin quand même !

- Et moi, je ne figure dans aucun Bingo Book ! Ma mort ne te rapportera rien.

- Tu es plus doué que ton Sensei, à ce rythme tu finiras par t’y retrouver. »


Profitant qu’il soit occupé, Daiki tenta une nouvelle fois d’approcher le Sanin. On aurait dit un Genin qui venait de recevoir son bandeau. Sans cesse il essayait de toucher son ennemi, et même quand le coup atteignait son but, ça n’avait aucun effet tellement il était de faible puissance. Que se passait-il ? Ce n’était pas du tout le Daiki habituel, depuis qu’il était tout jeune il était capable de gérer ce genre de situations en quelques minutes à peine. Mais là, face à ce type aux cheveux blancs, il était devenu un pitoyable gamin, à chaque fois qu’il le rencontrait cela se produisait toujours de la même manière…
Parvenant enfin à s’écarter de Jun, Jiraya se mit alors à tendre la paume de sa main droite vers le haut et y concentrer du chakra. Fonçant tel un taureau, Jiraya lança son attaque de toutes ses forces sur Daiki.

- « Hé, Daiki ! Je crois bien que je vais t’avoir encore plus facilement que la dernière fois ! Mon Rasengan sera encore plus douloureux qu’à l’habitude.

- Rasengan ? » Répéta Jun.

- « C’est fini Daiki, cette fois je vais te tuer pour de bon ! Tu ne t’en sortiras pas avec une simple cicatrice.

- Alors cette cicatrice a été faite par ce jutsu ? C’est comme cela qu’on l’appelle… »


…… Daiki allait perdre ? Il allait mourir si facilement ? Après tout, il était face à un Sanin et il n’avait aucune chance bien qu’il soit lui aussi très fort. L’Akatsuki serait inévitablement dissoute si leur chef venait à tomber. Dans un élan de fidélité, Jun tenta de barrer la route à l’agresseur.

- « Inutile de te précipiter pour me défendre. » Fit calmement Daiki malgré la menace « Jiraya, sans moi vous n’aurez aucune chance de retrouver votre cher élève encore en vie !

- Q-Quoi ? » Bégaya Jiraya.

- « Ça se pourrait bien. Il est mon jumeau après tout et j’ai comme l’impression qu’il tente d’entrer en contact avec moi. Je sais à quel point c’est important pour vous de le revoir.

- C’est impossible. Si tu essaies de gagner du temps ça ne marchera pas ! Le Shinigami a emporté son âme quand il s’est sacrifié, on ne peut pas empêcher ça. C’est moi qui a transporté son corps pour le brûler et j’ai veillé sur son urne jusqu’à son enterrement… Il ne reste plus rien de lui sur cette Terre.

- Ce n’est pas parce qu’il ne reviendra jamais parmi nous comme il l’était autrefois, qu’on ne le retrouvera en aucun cas. » Affirma Daiki.


Profitant de l’inattention de Jiraya, Daiki asséna un puissant coup à l’arrière de son crâne pour le neutraliser.

- « Daiki, t’es vraiment un tricheur. » Souligna Jun « Mais un jour où l’autre il finira par te tuer si tu ne l’élimines pas définitivement.

- C’est un risque à prendre mais je ne peux pas l’éliminer pour l’instant, c’est trop tôt. Aller, tirons-nous d’ici.

- Dis, cette histoire que tu as racontée au vieux… elle est vraie ?

- Aucune importance. » Répondit Daiki sans se retourner « Dépêchons-nous, le Sanin a sûrement laissé des gars en renfort dans les environs.

- Maître Daiki, ça y est ! On a trouvé suffisamment d’informations sur Yamata !

- Excellent travail Sasori ! Et alors ?

- Alors vous aviez raison bien sûr, Orochimaru détenait des archives sur un lac qui avait une température anormalement élevée. Au fond de ce lac y reposait l’épée légendaire : Kusanagi no Tsurugi. Pourtant cette étendue d’eau a disparue il y a sept ans environ, et devinez ce qui s’y trouve à la place ?

- Le village d’Oto.

- Exactement. Il n’y a donc aucun doute, pas vrai ? Cet endroit est le repère du Bijuu à huit queues et par chance, on dirait qu’Orochimaru n’a pas encore mit la main dessus ou bien il n’arrive pas à le maîtriser.

- Bien entendu, seul il ne pourra pas se servir de Yamata. Il va avoir besoin de mon aide quelles que soient les circonstances. » Se réjouit Daiki « Bien, essayez de vous infiltrer pour voir s’ils ont ou non Yamata. Je vous fait confiance, mais ne traînez pas trop quand même.

- Deidara et moi ne vous décevrons pas Maître Daiki ! »

*****

Aussitôt, les deux membres de l’Akatsuki se mirent en place. Le village d’Oto était encore très faible au niveau de la garde extérieure, y entrer fut un jeu d’enfant.
La tension semblait palpable dans tout le hameau, il s’y passait des choses pas très claires. Les civils faisaient d’importants travaux sur leur maisons comme s’ils se préparaient avant un tempête, tandis que les ninjas tentaient de réunir le plus de monde possible pour se parer à un éventuel danger. Que se passait-il ?

- « Pff, Daiki savait très bien que Yamata allait apparaître aujourd’hui. » S’agaça Sasori « Une fois de plus, il avait tout prévu…

- Y a pas à dire, ce gars m’épate.

- Comme tu dis, Deidara. Au moins, on ne risque pas d’avoir trop de surprise.

- Bien, je serai au point de repère d’ici quinze minutes. Le problème c’est que le Démon va se réveiller d’une seconde à l’autre. Débrouillez-vous pour le retenir en attendant mon arrivée.

- On fera ce qu’on pourra. » Conclut Sasori.


Et effectivement, Yamata sorti rapidement de terre ce qui failli surprendre Deidara et même Sasori. N’ayant pas le choix, ils allaient devoir trouver une parade pour neutraliser le monstre sans le tuer.
Comme Daiki ne s’était pas encore manifesté pour indiquer la route à suivre, il allait falloir le laisser sur place. Mais avec les ninjas d’Oto dans le coin cela n’allait pas être chose simple. Quelle que soit l’attaque qu’ils pourraient lancer, ils se feraient repérer immanquablement.

*****

Filant droit devant eux, Daiki et Jun tentaient de rejoindre le village d’Oto le plus rapidement possible.

- « Dis Daiki, t’en as encore beaucoup des révélations à faire sur tout ce que les gens désirent entendre ? C’est quoi cette histoire de frère ?

- Oublies ça, c’était juste pour me débarrasser de lui.

- Non, cette histoire est vraie, c’est sûr ! Alors comme ça tu as un frère… c’est très intéressant. Je suppose que tu as besoin de le retrouver pour un truc ou l’autre.

- Sasori, tu m’entends ? » Fit soudain Daiki comme s’il n’avait rien entendu « Alors dirige-toi vers le Nord-Nord-Est de l’emplacement où est sorti Yamata. En continuant dans cette direction, tu tomberas forcément sur un de nos QG, c’est là qu’on va sceller le serpent.

- Fais pas semblant ! D’abord, tu as un neveu dans lequel est enfermé Kyûbi (rien que ça !) et qui semble en plus être connu de nombreuses personnes à travers le monde alors que nous ne l’avons jamais vu. Ensuite, j’apprends que tu as un frère qui est sûrement très puissant lui aussi. Et pour couronner le tout, tu sais même plus de choses sur moi que moi-même.

- Oui… et ?

- Donc, excuse-moi si je commence à avoir des doutes sur tes pouvoirs réels. Je pense que même ça tu le caches. Si tu voulais, tu pourrais battre les Bijuus à toi tout seul ! Tes plans pour atteindre un but sont trop bien préparés, comme si tu prévoyais chaque chose qui va arriver. J’ai beau te connaître, tu es quelqu’un de trop mystérieux pour que je puisse vraiment te comprendre. Et je ne sais pas encore pourquoi tu t’embarrasses de membres tels que nous, mais je compte bien le trouver.

- Je vois. Alors amuse-toi bien, "fin limier" »

Était-ce un défi ? En tout cas, Daiki ne réagit pas plus que ça. Il n’y avait que Jun pour prendre ces paroles au sérieux.

*****

Essayant surtout d’éviter les crochets venimeux, Sasori avait bien du mal à faire avancer le reptile. Et il savait bien que Deidara ne pourrait pas faire grand chose de plus avec son expérience.

« J’aimerais bien savoir ce que Daiki attend réellement de nous… Il veut nous faire tuer ou quoi ? On a l’emplacement, mais j’ai l’impression qu’il a comme oublié que ce Bijuu est quand même le deuxième plus puissant après Kyûbi. »

Il faudra s’y faire, les deux shinobis allaient devoir se débrouiller seuls jusqu’à ce qu’ils arrivent au QG.
Frappant le moins fort possible, ce n’était pas vraiment une partie de plaisir. Ce pseudo-combat devenait décidément trop long.



OK, j'avais promis un combat contre Yamata mais là il ne fait que commencer en fait !
Au prochain chapitre vous y aurez droit ;)

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