Attention, cette fanfiction de Naruto est catégoriée spoil, c'est à dire qu'elle peut évoquer des passages du manga qui ont été publié au Japon mais pas encore en France. Sa lecture est donc susceptible de vous gacher le plaisir proccuré par le manga. Pour enlever ce message et voir toutes sections Spoil du site, rendez vous dans vos options membres.
Deux jeunes femmes. Toutes deux très différentes. L'une, pétillante et très caractérielle, se battait pour vivre. Ou survivre, plutôt. Mais personne n'aurait pu le deviner, en voyant la pointe de supériorité et de dédain qui animait ses yeux carmins. L'autre, monotone, semblait être éperdument perdue dans sa mélancolie, ignorant quiconque lui déplaisant. Qui aurait cru, qu'un jour, que leur chemin arriveraient à se croiser, et qui plus est, à ne plus se séparer ?
CamaradesK² (Féminin), le 17/08/2011 Voilà donc le chapitre que Gugu-Chan a écrit en écoutant les musiques de KISS. Lu et approuvé par Haruhi C.
Oui, ici, ce n'est encore que la mise en place de l'histoire, une journée avec Karin. La suite devrait arriver rapidement, alors soyez patients les p'tits Lu's ~ *x*
En espérant que ce chapitre réponde à vos attentes, bonne lecture !
Chapitre 2: Une journée banale... Ou presque.
« Bordel ! Comment qu'il abuse ! Il pouvait pas faire gaffe l'aut' ? »
Une pensée bien mélodieuse que voilà. Oui, Karin est charmante, Karin est polie, Karin aime afficher cette façade qui n'est pas elle. Mais qui peut le savoir ? Personne bien sûr. Ou pas... À l'instant, un regard, une étincelle. Une fille comme elle, comme une autre. Mystérieuse et étrange de par sa chevelure bleutée, mais penser ainsi est assez déplacé, après tout, Karin a des cheveux rouges, n'est-ce pas étrange aussi ? Leurs regards se sont croisés, elles se sont regardées, et Karin avait lu en elle. Elle avait lu sa souffrance, sa solitude, sa tristesse. Cependant, la jeune femme ne comprit que trop tard son erreur, celle de s'être confrontée ainsi à une simple inconnue. Et puis zut ! Jamais plus elle ne la reverrait. Une idée bien naïve, une idée bien innocente.
Karin souffla entre ses dents, exaspérée par tout ceci. Elle vérifia rapidement sa montre-bracelet et contempla quelques secondes la manucure qu'elle s'était faite la veille, mais pas le temps de s'attarder sur de tels détails, elle avait rendez-vous. Elle s'avança vers un arrêt de bus en attendant le sien, le numéro treize – le bus maudit. Il ne tarda pas à arriver. Elle grimpa nonchalamment à l'intérieur et prit place dans l'autobus presque vide. Elle se mit près d'une fenêtre, comme à son habitude.
Le trajet était toujours le même. Le bus passait passait encore devant cette vieille maison de retraite en ruines – tout comme les vieux qui l'habitaient –, le bus passait encore devant cette cité HLM à moitié désertée, le bus passait encore devant cette école primaire... Oui, toujours le même trajet et pourtant, elle continuait à s’asseoir à côté de la vitre et à regarder le chemin comme à chaque fois, comme si elle avait peur qu'il ait changé le temps d'une nuit. Naïve, Karin ne l'était pas vraiment. Elle était simplement... Imaginative, du genre créative. Cela ne l'empêchait pas pour autant d'avoir une vie des plus banales. Oui, la vie de cette jeune femme était tout simplement banale, ressemblant à peu de choses près à celle de millions de personnes.
La jeune femme descendit à son arrêt quotidien : à l'hôpital. Non, Karin n'était pas étudiante en médecine, elle ne rendait pas visite à un proche non plus. Loin de là, elle venait pour elle, pour son examen hebdomadaire. Quelle merde ce truc, disait-elle sans cesse à son médecin. Ce dernier se contentait de hocher de la tête positivement à chaque phrase de sa patiente pour ne pas la froisser, un homme peu contrariant en somme.
La posture droite et fière, comme d'habitude, elle avançait sans aucune hésitation dans les couloirs blancs du grand bâtiment à la répugnante odeur de javel. La tête haute, elle ne prêtait pas attention aux autres patients et ne s'excusait même pas lorsqu'elle bousculait une infirmière ou un médecin. Après tout, tous la connaissaient et tous savaient qu'elle ne s'excuserait pas, sûrement pas à un médecin ou au personnel hospitalier en tout cas. Ces gens, ils la dégoûtaient, hypocrites et menteurs, elle ne voyait que cet aspect d'eux, mais il fallait la comprendre, après tout, combien de temps avaient-ils mis avant de lui dire qu'elle avait cette maladie, qu'elle était atteinte de fibrose kystique, une véritable merde qui restait encore incurable ? Quatre mois. Et aveuglément, elle prenait les médicaments que son médecin lui prescrivait, supportant les regards attristés pour elle pour une raison qu'elle ignorait.
Mais ça, c'était compliqué et elle s'en fichait. Elle était rancunière, ça oui, mais elle s'en fichait. Pour le moment, son rendez-vous hebdomadaire la préoccupait quelque peu. Oui parce que son médecin décelait chaque problème en elle et à chaque fois ! Enfin, aujourd'hui, elle risquait de se faire réprimander, elle le savait. Elle avait menti, mais les examens, eux, ne mentent pas. Elle avait chopé un rhume disait-elle, et elle toussait régulièrement lorsqu'elle n'arrivait pas à retenir cette envie pressante. Têtue, oh ça oui, elle l'était. Mais jamais elle ne montrerait sa faiblesse, à qui que ce soit, pas même à son médecin.
Karin arriva finalement devant cette porte qu'elle craignait quelque peu, cette porte rouge sanglante avec une poignée blanche plastifiée, qui faisait tâche selon elle. Au milieu de cette porte peinturlurée, un écriteau régnait en maître et l'on pouvait lire : DR.NARA S. La jeune inspira une grande bouffée d'air, comme pour trouver une once de courage, et entra brutalement dans la pièce comme à son habitude. Un homme brun était assis derrière un bureau d'ébène, traitant la paperasse habituelle. Il leva la tête, laissant apparaître de vieilles cicatrices sur son visage relativement bien conservé. La patiente et le médecin se toisèrent un instant et se saluèrent brièvement.
Le docteur prit une mine sérieuse et engagea la conversation.
« Karin, dis-moi la vérité. Lorsque je t'ai demandé si tu avais mal, que m'as-tu répondu ?
- J'ai dit non, répondit-elle aussi calmement qu'elle le pouvait.
- Et ce n'était pas vrai, n'est-ce pas ? Tu es une excellente menteuse, mais comme tu le dis souvent : les examens sont chiants, ils n'ont pas ton talent pour mentir. Une nouvelle infection pulmonaire, tu dois être fière de toi d'avoir caché une telle chose. Après tout, tu as réussi à réprimer des quintes de toux qui ont dû t'irriter la gorge, non ? Déclara-t-il.
- Tss... siffla la jeune femme entre ses dents. Vous pouviez pas faire comme si vous n'aviez rien vu ? Genre, juste pour une fois ?
- Si je fais genre, comme tu le dis, tu crois que tu serais ici ? Demanda-t-il en imitant les guillemets lorsqu'il avait dit genre.
- Roh mais merde ! Râla-t-elle. J'ai pas envie de dire que j'ai mal parce que j'ai pas envie de me droguer avec vos merdes de médicaments. Mais si vous voulez la vérité alors voilà la vérité : Chaque jour est un calvaire car comme vous l'avez remarqué, mon état de santé est plus fragile que celui des autres malades qui ont la mucoviscidose. Et pourtant, je me tapis dans le mensonge et continue de vivre comme si de rien n'était car je veux vivre. Vous devriez pourtant savoir avec le temps à quel point je suis orgueilleuse et à quel point je refuse de regarder la réalité en face. »
Elle venait de cracher sa dernière réplique avec une grande froideur, le genre de froideur qui vous donne des sueurs froide. Pourtant, le médecin ne cilla pas, au contraire, il souriait face aux aveux de sa patiente qui, il fallait l'avouer, lui donnait beaucoup de fil à retordre. Le docteur Nara lui prescrit quelques nouvelles vitamines ainsi que des antibiotiques avant de lui faire un simple examen de routine : prise de tension, observations des poumons au stéthoscope et toutes ces autres attentions de médecin.
Il termina son examen sans lui prescrire autre chose et il lui tendit l'ordonnance. Karin ne le remercia pas et ne se fit pas prier pour quitter cet endroit qu'elle trouvait saugrenu. Une fois à l'extérieur, elle soupira de soulagement, comme libérée. Alors commença une promenade matinale et comme toujours, elle se retrouvait devant le centre commercial. Oui, elle aimait faire les magasins, elle aimait regarder avec envie des tenues, des chaussures, des accessoires. Karin était du genre très coquette, et prendre soin de son apparence était une de ses priorités, après tout, c'était surtout grâce à sa manière de se vêtir qui lui donnait autant de classe.
Son ventre gargouilla, hurla famine. Elle avait pourtant mangé une heure auparavant un croissant, mais ça ne suffisait pas à son estomac, alors elle entra dans une sandwicherie et acheta un sandwich aux crudités. Elle ressortit et vit une pharmacie, elle pensa à son ordonnance et s'empressa d'aller prendre ses nouveaux médicaments.
« Bonjour. »
L'accueil ici était toujours le même : poli mais froid et faux. La jeune femme tendit le bout de papier à une pharmacienne qui alla chercher les boîtes de comprimés. Karin regardait tristement le sachet de papier qui renfermait les médicaments. « Putain ! Pourquoi moi ? » pensait-elle. Pourquoi ? Oui, la question restait sans réponse et elle n'en aurait jamais. Que la vie peut être dure, que la vie peut être cruelle, c'est une chose, mais qu'elle s'acharne après certaines personnes, c'en est une autre.
C'est sur cette pensée morose qu'elle sortit avec le sac en papier. Elle se balada encore dans le centre commercial, et s'arrêta devant une vitrine. Là, elle venait d'avoir un coup de cœur pour une paire d'escarpins noirs. Elle les lorgnait avec envie, mais n'ayant prit uniquement son cellulaire, un billet et sa carte vitale, les chaussures, elle ne les aurait pas aujourd'hui. C'est alors que son portable sonna.
« Allô ? Demanda Karin doucement.
- Karin... C'est Ibiki. Je... Tu vas bien ? Déclara une voix masculine.
- Oh, mon chéri, oui, je vais bien et toi ?
- Non, à vrai dire, je dois te dire quelque chose. »
La voix d'Ibiki était hésitante, et Karin commençait à prendre peur.
« Je t'écoute.
- Et bien vois-tu, je ne ressens plus la même chose pour toi, en fait je ne ressens plus rien. De plus, ma femme commence à avoir des soupçons, donc arrêtons notre relation ici.
- Quoi ? Tu veux quoi ? Je crois que j'ai pas compris, répliqua Karin incrédule.
- Nous deux, c'est fini. »
La jeune femme restait silencieuse. Alors que la veille encore, il lui chantait la sérénade, aujourd'hui il lui annonce de but en blanc qu'il ne ressentait plus rien. Quel pourri ce Ibiki. Elle raccrocha furieusement au nez de son, dorénavant, ex-amant. Qu'est-ce qu'elle le détestait, lui ainsi que toute la gente masculine. Oui, elle haïssait injustement ces hommes qui ne lui avaient rien fait pour la grande majorité d'entre eux. Elle s'énervait peu à peu contre elle-même, d'avoir flanché pour un tel connard. Les insultes les plus méchantes lui passaient par la tête, s'auto-insultant de pauvre conne et de nulle.
Karin frappait le mur du centre commercial qui se trouvait face à elle, lui donnant des coups de poings avec toute sa faible force, s'acharnant dessus avec ses pieds. Elle ne pleurait pas, elle n'y arrivait pas. Elle voulait juste hurler sa colère et l'exprimer à travers ses coups sans grande force. Cependant, cela eut le don d'alerter les vigiles. Au diable ces frigos sans cervelle ! En ce moment, rien ne l'empêcherait de casser tout ce qui lui tomber sous la main, à commencer par son portable qu'elle envoya valser au travers du grand hall.
Frustrée, elle l'était. Alors qu'elle allait recommencer à taper le mur, une main l'en empêcha. Elle se retourna pour engueuler l'abruti qui la dérangeait, surtout si c'était un gorille écervelé. Mais à la place, elle rencontra un regard ocré, un regard qui lui était familier, et pour cause. C'était l'inconnue de la boulangerie. En un instant, Karin se calma même si la rancœur se lisait en elle.
« Je ne sais pas pourquoi tu t'énerves, mais je sais que tu énerves les mastodontes qui sécurisent le périmètre, lâcha calmement l'étrangère. »
Karin jaugea la femme d'un regard critique. Cheveux bleus mystérieux, regard ocre et lassé de ce qui l'entoure. Elle voulait la connaître, elle voulait connaître cette tristesse, cette solitude et cette souffrance qui l'habitait. Elle leva un sourcil et lui adressa la parole.
« Et tu es ?
- Konan, dit simplement la jeune femme aux cheveux bleus. Et toi ?
- Karin, répondit l'autre aux cheveux rouges. »
Elles regardèrent autour d'elles pour voir si les vigiles étaient toujours là. Au fond, Karin remerciait Konan, car elle avait évité les problèmes, mais elle ne pouvait pas se résoudre à dire merci à cette étrange personne. Non, trop tôt selon elle. Tant pis si elle passait pour une mal polie. Konan lui proposa alors d'aller boire quelque chose. Karin regarda sa montre-bracelet, par réflexe et aussi pour regarder l'heure : dix heures trente. Elle savait qu'elle ne ferait rien de sa journée puisqu'elle était en repos, alors pourquoi pas ? Sur ce, les deux femmes allèrent dans un bar populaire et Karin parla, voyant que sa nouvelle connaissance parlait difficilement ou du moins, n'aimait pas tellement faire la conversation, du moins, c'était l'impression qui en résultait. Qu'importe, Karin aimait parler, elle aimait que l'on s'intéresse à elle et à sa petite personne, elle aimait être aimée, et pourtant, elle faisait en sorte qu'on la déteste. Quel paradoxe...
Un chapitre surprenant, vous ne trouvez pas ?
Des avis ? Des conseils ? Ou même des critiques à donner ?