Fiction: Aujourd'hui.

Plaqué contre un mur froid, implacable et dur, et, maintenu par un corps chaud ; tremblant, mais plus dangereux qu'un mur. Le corps m'avait placé le tranchant d'un kunai sous la gorge. Avant que je n'ai vraiment totalement conscience de tout ce qui me concernait, la silhouette émit quelques sons qui ressemblaient à mon propre idiome et que je traduisis ainsi : "Si je l'avais voulu, tu serais déjà mort..." Récit dans l'univers de Naruto, à Konoha, juste avant l'attaque de Pain et la destructi
Classé: -12D | Drame / Romance / Tragédie | Mots: 2300 | Comments: 2 | Favs: 2
Version imprimable
Aller au
lithium (Féminin), le 08/08/2011
Bon à 57 mots près c'est chiant. x')

Bonne lecture. Moi je m'attelle à la tâche ardue de l'écriture :).




Chapitre 2: Matière des rêves.




Après s'être encore passé ce rêve en tête, il se remémora ce qui l'avait amené à faire ce rêve en particulier. L'évènement source. C'était il y a quatre ans et demi, au moins. Il devait avoir treize ans. Pendant la dernière partie des examens de sélection des chuunins. Il revenait tranquillement d'une journée de repos bien mérité. Il avait regardé les nuages tout le jour durant et s'était finalement endormi en fin d'après-midi pour se réveiller la nuit venue. Réveil causé à fortiori par la descente de la température de l’air ambiant, qui aurait engendré la baisse de celle de son corps, déclenchant un mécanisme de survie à mauvais escient.
Il se mit en route pour chez lui, nonchalamment ; il n’était pas pressé… Il savait que sa mère l’attendait et lui passerait un savon.

Au détour d'un quartier tapageur du village, dans une rue attenante _attenante au quartier précité_ et dégagée, se dessinait, adossée à un mur, une silhouette plus ou moins féminine. Elle pétunait et soufflait la fumée après quelques longues secondes qui créaient des grosses volutes blanchâtres et épaisses qui montaient pour se diluer dans l’air .

Quand il arriva à son niveau il lui lâcha indolemment : "Parait que c'est pas bon pour la santé ces choses-là."

Il la dépassa et eut vent du fumet. L'odeur de cette brume blanche ne lui était pas du tout familière, pourtant son sensei fumait ... Il resta perplexe : ce n'était pas du tabac, assurément. Il ne ralentît pas perceptiblement dans sa course.

Elle n'avait pas réagit à sa tirade, juste suivit son déplacement du regard.


D'un seul coup le jeune homme se sentit propulsé vers l'avant puis aspiré dans le noir avant d'être violemment plaqué contre une surface solide. Il sentit une pression contre son corps. Il ouvrit les yeux, sonné, et s'accommoda doucement à la pénombre. Il percevait parfaitement ses yeux malgré l'obscurité ambiante. Il les reconnaissait même. Deux abîmes de souffrance dans lesquels il se serait plongé simultanément. Noirs. Mais pas d'un noir aux reflets marrons et parfois tendre. Juste un noir froid aux reflets d'abysses. Les fixer était une torture addictive, qui, pour peu, le rendrait masochiste. Il sentait son souffle rencontrer parfois le sien, tous deux éperdus, rapides et timides. La jeune fille approcha ses lèvres de son oreille. Ses exhalaisons courtes, saccadées et contenues lui chatouillaient la nuque et le faisait frémir. Elle chuchota au brun dans un soupir : "Si je l'avais voulu tu serais déjà mort, Nara." avec une évidente satisfaction.

"Il semble donc que tu ne veuilles pas ma mort et que je ne mourrai pas ce soir. N'est-ce pas ?" répondit-il également après avoir respiré et expiré profondément pour reprendre ses esprits.

Elle fut surprise de l'aplomb et du calme dont faisait preuve celui sous la gorge duquel elle tenait un tranchant et répondit :

"Je devrais pourtant le faire, après l'humiliation que tu m'as fait subir. Devant mon équipe et ... mon sensei.
_ Dans ce cas, que me veux-tu? "

Prise au dépourvu par cette question, elle réfléchit :

" Je ne sais pas..." Concluant à sa pensée : "Je suis finie, je vais mourir... Je ne vois pas d'utilité à avoir des raisons de faire les choses." Résolut-elle, la voix tremblante. "Juste me prouver à moi-même que ...
_ Que ? ...que tu aurais pu gagner ? Que, oui, tu pouvais me battre. Eh, oui, tu es plus forte et rapide que moi... Oui. Mais tes techniques ont des failles dont j'ai su tirer parti. ... Mais la plus grande de tes faiblesses. Ce qui a causé ta perte. C'est ton orgueil et l'excès de zèle dont tu as fait preuve... Je n'aime pas frapper les femmes, crois-le ou non, je ne voulais pas te blesser. Surtout que tu sembles prendre toute cette histoire d'examen très au sérieux.
_ Et toi tu as l'air de penser que j'exagère... Tu ne peux pas comprendre. Tu ne sais pas, et dans un sens, tant mieux pour toi.
_ Explique-moi dans ce cas." S'enquit-il, mais elle l'arrêta en posant un doigt sur sa bouche.

"Je vais te faire un cadeau. Un cadeau de vengeance. Tu ne peux le refuser ..." Susurrât-elle.

Elle commença à composer des mudras, de ce fait libérant la gorge de Shikamaru de l'emprise oppressante du kunai. Mais sans omettre de lui infliger une entaille dans le cou, sur le coté en dessous de l'oreille. Griffer sa peau suffisamment pour que le sang en coule. (Une blessure superficielle pique moins si elle saigne. Le saignement a un effet anesthésique.) À la suite de la série de signes incantatoires, elle enfonça la pointe de son couteau dans sa propre chair et laissa la goutte se former sur la plaie, tandis qu'elle se penchait sur l'estafilade dans la nuque du Nara pour la lui lécher. Puis elle fit de même avec sa plaie qu'elle suçota fortement et brièvement, avant de venir presser ses lèvres contre celle du jeune homme. De faire pénétrer sa langue dans la cavité buccale et de mélanger, de leur deux langues, leurs sécrétions dans une commune. Et elle fit un ultime sceau.


D'abord surprit par le contact, il avait montré des signes de réticence. Puis commença à en tirer parti, et, posa ses mains sur les hanches de la jeune fille pour, finalement, se destiner à l'étreindre. Mais, Kin, étonnée et mécontente du consentement de l'adversaire, se lassa du plaisir qu'elle avait pu tirer à penser qu'il avait perdu son premier baiser avec elle, et, par conséquent, qu'il y avait moyen que ça le fasse chier. Bien au contraire. Elle le voyait la gratifier d'un sourire _qu’elle jugeait_ presque narquois. Le bougre! Mais son air avait plutôt quelques chose de niais et d'inhabituel.

Non pas qu'il ait éprouvé du plaisir au sens vulgaire du terme. Il avait trouvé l'échange répugnant en de nombreux points. Mais il souriait inconsciemment et était envahit d’une sensation de mollesse et de chaleur qui lui donnait une impression d’aboulie.

Puis il repensa au contact des lèvres : doux au début, et chaud, puis moite pour finir humide. Puis vint le contact des langues : plus étrange encore, plus chaud, plus visqueux et parfois légèrement rugueux, et, éparse, une caresse chatouillante, un frisson. Les caresses : sa main avait glissé sous un pant du tissus en remontant son dos, pour rencontrer la peau de la jeune fille subrepticement ; La main de Kin sur sa joue : douce par son geste, mais sèche et plutôt abîmée. Le goût. De ses lèvres : salées de larmes ? De sa langue : Acide, ferreuse, le goût de sang. L'odeur de son haleine : le foin fraîchement coupé, l'alcool de prune ; sa peau : l'effluve légère du riz thaï en cuisson ; de ses cheveux noirs d'anthracite : un non-identifiable et faible parfum du shampoing qu'elle a du utiliser.

Il avait tiré un curieux plaisir à examiner chaque sensation et à en déterminer précisément la provenance sensorielle.


Agacée, frustrée, déçue ? Elle se détacha de lui sans ménagement, afin de se défaire de son étreinte avant qu'elle ne soit trop insistante et inconvenante au bon déroulement de son dessein.

"Partage ma mort...!" Marmotta-t-elle.

Il sortit alors de son état second et lui demanda ce qu'elle lui avait fait. Il répondit qu'il le saurait bien assez tôt, avant de disparaître furtivement dans l'obscurité.



Cette nuit-là, il avait rêvé de la scène. De cette fille étrangement captivante au regard pénétrant ; ses yeux noirs emplis de peur, le mitraillant dans une expression mal assurée de rancœur. Son corps tremblant qu'elle appuyait contre le sien dans une manœuvre d'immobilisation. Son souffle hésitant et retenu. Son emprise : Faible ; dernier reliquat de son orgueil. Ses sourcils froncés, vestige de sa dureté. Cette langue intrusive, mais douce et laissant derrière son passage comme une amertume ; sur ses lèvres, un frisson persistant et inexpliqué de plaisir. Et cette main sur sa joue : caressante, fine, mais tellement abîmée... Elle témoignait de son ardeur à l'entraînement. Et son corps devenait vaporeux, matières des rêves et disparaissait.


Une explosion le sortit de sa flânerie usuelle. Il réagit intuitivement. Au quart de tour il alla se planquer dans une ruelle jouxtante et eut à peine le temps de se jeter dans une cave que le souffle balayait le village. Il était sonné et assourdit. Une poussière lourde saturait encore l'air quand, d'un seul coup, il ressentit une horrible douleur dans l'abdomen, sur lequel il posa ses mains instinctivement. Il venait de vomir sous l'effet de la douleur, à quatre patte par terre et stupéfait des évènements, totalement incompréhensibles. Il n'avait jamais ressentit une telle douleur de sa vie. Il avait l'impression de mourir à chaque secondes ... La douleur se tassa, toujours là, mais sourde dans son estomac. Et tandis qu'il se redressait et s'essuyait la bouche d'un revers de la main, il fit le constat de son corps et jaugea son état : Bon.


C'est alors qu'une citation lui revînt en tête.

"Partage ma mort."






Chapitres: 1 [ 2 ] Chapitre Suivante »



Veuillez vous identifier ou vous inscrire:
Pseudo: Mot de Passe: