Fiction: Les Uchiwa contre Konoha

Ceci est une suite à mon One-shot "le renouveau d'un clan" (suite qui ne devait pas exister à la base). Il n'y a pas besoin d'avoir lu le One-shot -si vous ne l'avez pas lu vous comprendrez au même rythme que les Konohans ce qui peut aussi être intéressant-. Cette histoire se situe presque vingt ans après la 4e grande guerre ninja. Naruto a tué Madara, mais Naruto lui-même a été tué après la guerre par un inconnu. Sasuke s'est enfui et s'est marié avec Ryuka, et a à présent deux enfants
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Nami-D (Féminin), le 05/08/2011




Chapitre 2: Le calme avant la tempête



C'était une chaude journée d'été. La mer était calme et les mouettes en profitaient pour chercher de délicieux poissons. Les nuages défilaient lentement dans un ciel bleu et pur.

- Papa ! Battons-nous !

Midori sautillait sur place, tandis que Sasuke tentait en vain de se concentrer sur son Raiton. Ils étaient face à l'océan, à proximité de la falaise, et le soleil dardait la prairie de ses rayons.

L'incident avec l'Anbu datait d'il y a plus d'une semaine, et même Toshiro s'était très sérieusement mis à l'entraînement. Bien que d'un naturel très peu curieux -hormis bien-sûr tout ce qui concernait la nature-, il avait demandé à sa mère d'un ton tellement sérieux ce qu'était un Anbu qu'elle le lui avait expliqué.

- J'ai enfin réussi à maîtriser la technique que je voulais ! S'il te plaît !

- Midori, ça freine mon entraînement de me battre contre toi. Va motiver ton frère, tiens !

- Mais... P'pa...

- Il n'y a pas de mais qui tienne... Ne me regarde pas comme ça ! BON D'ACCORD ! Montre-moi ta super technique.

Il se rappela -douloureusement- de son enfance, et de son père qui l'ignorait en permanence. Il ne répétera pas la même erreur : il essuya son front en sueur et la regarda composer des mudras à une grande vitesse -ce qu'il remarqua avec fierté-.

- Yamiton, Shinryudan no Jutsu !

Un dragon de ténèbres s'éleva de son corps et fondit sur Sasuke qui esquiva sans trop de difficultés : elle devra améliorer encore son jutsu.

- J'ai déjà vu ça quelque part... En tout cas, bravo. Je me serais pris ça de plein fouet...

- C'est maman qui me l'a enseignée ! S'écria Midori, contente d'elle.

- Ah, oui, ta mère.

Sasuke se rappela de leur combat. Jamais il ne l'oublierait. Elle n'était pas seulement une épouse exemplaire : c'était également une kunoïchi redoutable. A l'époque, lorsqu'ils avaient combattu, aucun des deux n'avait démarré avec toute son énergie et ils ne se sont jamais affrontés à nouveau pour se départager, mais...

D'un coup, la voix de la mère de famille se fit entendre :

- JE VAIS VOUS APPRENDRE, MOI...

Une masse d'origamis noirs passa soudain à côté d'eux, poursuivant un pauvre homme qui courait à toutes jambes.

Sasuke s'interposa et s'écria :

- Qu'est-ce qui se passe ?!

L'homme se cacha derrière l'Uchiwa tandis que Ryuka, furibonde, toute mouillée et visiblement rhabillée en hâte -les bretelles de sa robe pendaient et il lui manquait une chaussure-, se planta devant lui et s'exclama :

- Ce connard me matait pendant que je me baignais dans le lac.

- P...P...Pas du tout... Je passais par là... Pitié, monsieur, dites à votre femme que...

- C'est bon, ma chérie, il ne ment pas, soupira Sasuke. Tu devrais faire plus attention, plutôt.

Toshiro se dirigea vers sa mère dans l'espoir de la calmer. Elle tapa du pied et exigea de savoir ce que ce type faisait dans le coin.

- Ehm... A vrai dire, je suis complètement perdu...

Il était vêtu d'une cape de voyage sombre et portait un petit sac.

- Continuez, dit Sasuke. Où vouliez-vous aller ?

- En fait, j'ai été obligé de partir de mon village.

Ses yeux s'humidifièrent comme à une pensée terriblement triste et Ryuka se radoucit.

- Venez donc en discuter autour d'un bon thé. Et désolée pour l'accueil...

- Ce n'est pas grave, j'aurais dû faire attention, c'est de ma faute, sourit faiblement le voyageur qui suivit avec un soulagement visible Midori qui le précéda en sautillant, visiblement très amusée par ce visiteur surprise.

Ryuka et Toshiro partirent aussi.



Le salon était assez grand. Une table en bois recouverte d'une nappe bleue entourée de quatre chaises occupait son centre, tandis qu'un tapis azuré couvrait le sol. Une photo encadrée des quatre Uchiwa trônait fièrement sur un mur, et un canapé marron un peu délaissé se faisait oublier dans un coin. Une fenêtre, côté montagne, laissait entrer les rayons du soleil qui illuminaient et réchauffaient la pièce.

- Merci, dit l'homme chaleureusement lorsque Ryuka déposa un thé devant lui.

Elle s'installa avec ses enfants, déposant au passage un sucrier au centre de la table, et lança :

- Comment vous-appelez vous ? Que s'est-il passé ? Si vous voulez bien en parler, bien-sûr...

- Je me nomme Genma Akujin, et je viens du village de Suna no Kuni. En fait...

Il se tortilla les doigts.

- Si cela vous gêne de nous en faire part...

Ryuka jeta un œil à ses enfants qui comprirent et se levèrent avant de quitter l'endroit, juste au moment où Sasuke entrait.

- Je me disais qu'ils sont trop jeunes pour entendre ça, mais promettez-moi également de me croire, je vous en prie.

- Oh ! Ne vous inquiétez pas, j'ai déjà tout entendu dans le peu d'années que j'ai passées sur Terre.

Son mari lui lança un regard oblique.

- Très bien, alors je me lance. Je suis un travailleur de nuit, et je suis rentré tôt ce matin comme à mon habitude, dans les alentours de six heures. Je suis monté me coucher, et c'est alors que...

Il se tut et fut pris d'un sanglot. Sasuke posa sa main sur son épaule d'un air compatissant et l'encouragea :

- Continuez, je vous prie.

- M... Ma femme... Je l'ai retrouvée morte, poignardée. Un couteau était enfoncé dans sa poitrine... Dans un espoir fou de la sauver, j'ai retiré le couteau pour essayer de panser sa plaie, ou que sais-je... Je n'y connais rien en médecine...

Genma mit sa tête dans ses mains.

- C'est à ce moment là que la police de mon village est arrivée.

Ryuka blêmit, tandis que Sasuke ferma les yeux. Ce récit ressemblait un peu à un lointain souvenir qu'il avait pourtant essayé d'effacer de sa mémoire.

- Vous avez compris la suite, gémit Genma. J'ai pu prendre mes jambes à mon cou. J'espère faire la lumière sur la vérité, mais pas moi-même, car je n'ai aucun talent de ninja...

Il ouvrit son sac et en sortit une bourse remplie de pièces d'or.

- Vous espérer engager quelqu'un pour qu'il enquête, dit l'Uchiwa avant de se tourner vers sa femme qui haussa les épaules.

- Ca fait longtemps qu’on n’a pas fait de sortie en famille...

- Mon visage est connu, répliqua Sasuke. Allez-y sans moi.

- Non, non, et non, tu n'auras qu'à changer d'apparence. Et puis, Toshiro a exactement la même tête que toi et les rares fois où nous sommes allés dans un village, personne ne nous a reconnus.

- Je ne veux pas vous attirer d'ennuis, dit Genma qui avait l'air ennuyé.

- Ouais, voilà, j'ai un alibi, dit le ténébreux avec un sourire triomphant. Il faudra bien que quelqu'un reste avec Genma ici.

- Bon eh bien tant pis, j'irais seule ! Au final, les enfants ne feraient que me freiner.

Genma donna des détails sur sa vie, celle de sa femme, des gens qui pouvaient les détester ou leur en vouloir -seulement deux-, et surtout l'endroit où il habitait.

- Bien, je me débrouillerai. Je sais être persuasive et je peux m'infiltrer facilement n'importe où.

- Sinon, ça va, les chevilles ? Lança son mari, moqueur.

- Oh, tais-toi, môssieur la célébrité.

Elle ouvrit la fenêtre et disparut dans un tourbillon d'origamis noirs.



« Papa, je vais bientôt te venger » Songea quelqu’un près de là avant d’écrire précipitamment une missive pour Suna.

--Flash-back—




Kakashi rentra au village. Ino Uzumaki, le visage défiguré par l'inquiétude -un mauvais pressentiment la tenaillait depuis que Naruto lui avait dit qu'un intrus en veste Akatsuki se trouvait aux portes de Konoha et qu'il allait à sa rencontre- alla immédiatement le voir.

A la mine déconfite du ninja copieur, elle s'effondra.

- C... C'est impossible... Non...

Kakashi ne put que lui poser une main compatissante sur l'épaule. Il était à la fois envahi d'une profonde tristesse et d'une colère terrible. Ino finit par réussir à relever la tête, et demanda :

- Avez-vous... Le tueur... L'avez-vous...

- ...

Le ninja copieur hocha lentement la tête et murmura :

- Sasuke était là. Il s'est enfui avec le meurtrier.

- Et... Et le corps ?

L'expression du Hatake suffit à Ino pour comprendre que ce n'était même pas la peine d'attaquer ce sujet. Ce fut elle, la femme du Hokage, qui se chargea d'annoncer la nouvelle. C'était son devoir, pensa-t-elle.

Des cris de désespoir et de colère suivirent les paroles de la Yamanaka. Une profonde tristesse envahit le village, et surtout, la plupart de ses habitants se mirent à nourrir de la rancœur.



--Fin du flash-back---




Trois jours plus tard, Ayame Uzumaki, Ichiro Hyûga ainsi que Shino Aburame allèrent au bureau du chef du village pour faire leur rapport.

Ayame était la fille d’Ino et Naruto. Elle avait dix-huit ans et ressemblait beaucoup à son père : blonde aux yeux bleus avec une longue tresse qui descendait dans son dos, mais c’était surtout au niveau du caractère qu’elle rappelait à tous l’ancien Hokage : elle était impulsive et adorait les ramens, et détestait l’injustice.

Ichiro Hyûga, fils de Tenten et Neji était encore jeune -quatorze ans à peine- mais était tellement talentueux qu'il avait déjà intégré les forces spéciales. Il maîtrisait son dojutsu à la perfection et tout corps à corps avec lui était forcément un combat ardu. Il tenait beaucoup de son père -yeux d'un blanc laiteux, cheveux sombres et longs, sale caractère- et il aimait également s'entraîner, mais il tenait de sa mère le pessimisme en toutes occasions.

Le Hokage les reçut et les écouta avec grande attention. La technique héréditaire d’Ayame, alliée aux insectes de Shino et aux Byakugan d’Ichiro avait fait des merveilles. Elles permettaient, combinées, de voir et entendre tout ce qui se passe à distance sans être repéré.

Il hocha la tête, content de constater que son plan avait réussi, et fit convoquer Kakashi.

Celui-ci arriva une quinzaine de minutes plus tard de sa démarche nonchalante habituelle. Pourtant, son oeil pétillait à l'idée d'entendre des nouvelles sur Sasuke.

- Ayame, décris-lui... Ordonna le Hokage.

Elle obtempéra et décrivit la façon dont le corps de Ryuka se morcelait en origamis. Tandis que Kakashi passait une main dans ses cheveux, Shino dit tout d'un coup :

- Mais c'est bien-sûr ! KONAN !

Le souvenir de la femme aux cheveux bleus lui revint en tête. Elle avait réussir à tenir en respect Shino et quelques membres de son clan à la fois.

- Le bras droit de Pain. Je me rappelle !

- Quelqu'un sait où est cette femme ? Demanda le Hokage.

- Elle est morte, tuée par Madara il y a presque vingt ans maintenant, marmonna Kakashi.

- Shino, tu vas nous faire un rapport complet sur ses pouvoirs. Ses forces et faiblesses.



Plus tard, dans une maison du même village…

- Maman…

- Raconte !


Hisato était le petit frère d’Ayame : il avait à ce moment-là seize ans. Ses cheveux blonds étaient constamment en bataille ce qui le faisait plus rire qu’autre chose –au grand damn de sa mère-.

Ino était fière d'eux, et pensait que Naruto l'aurait tout autant été s'il avait pu les voir grandir.

Elle s'était appliquée à leur enseigner la technique ancestrale de son camp, le Shintenshin no Jutsu, mais n'avait pu leur apprendre le Rasengan…

Ayame inspira un grand coup et expliqua à son frère et à sa mère ce qu’elle et ses deux compagnons avaient vu et entendu.

- On va retrouver l’assassin de papa, alors ? S'écria Hisato.

- Probablement.

Ino n'avait pas suivi les conseils de ses amis qui lui avaient dit de ne rien expliquer aux deux enfants puisqu'il n'y avait aucune garantie de retrouver Sasuke. Elle avait rétorqué qu'il n'y a rien de bon au mensonge. Résultat, Ayame et Hisato avaient suivi le chemin de leur père.

- DATTEBAYO maman. Ça va faire mal ! Le Hokage est en train d’élaborer un plan à partir de ce qu’on lui a rapporté.

- Super, dit Hisato.

Lui et sa sœur se regardèrent, au comble de l’excitation.

- Je n’approuve pas vraiment les méthodes employées pour l’espionnage, mais bon, soupira Ino.

- Quelles méthodes ? Demanda le garçon.

- Hum… Une ruse assez perfide, en fait, mais je ne suis pas sensée en parler.

- Mais je suis ton fils ! S’insurgea celui-ci.

- Les règles sont les règles.

Ayame soupira, sachant que son frère allait encore essayer de lui soutirer l’information. Mais en matière de persuasion, c’était elle la meilleure.

Lorsque leur mère sortit, allant rendre visite à Sakura –qui ruminait sa rancœur, pour changer-, Hisato dit à sa sœur :

- Tu penses qu’il est comment, le meurtrier de papa ?

Elle haussa les épaules.

- On verra bien.

- Mais le Shintenshin no Jutsu ne permettrait pas d’interroger directement ce Sasuke ?

- Tu sais, maman m’a dit que Sasuke était le rival de papa, il doit donc être très fort… L’interroger ne sera pas facile. Surtout que des gens comme Sakura ont juste envie de l’éliminer.

- Oui, parce qu’il a fait du mal. Mais on m’a dit que lui, il a vécu sans ses parents.

- Oui, il a eu une enfance malheureuse.

Ayame avait été informée sur Sasuke Uchiwa. Elle raconta ce qu’elle savait à son propos à son frère qui hocha la tête.

- S’il est si fort que ça, alors il faut que nous le soyons aussi ! Se contenta-t-il de dire, gardant ses réflexions plus profondes pour lui, fait rare.

- On va très bientôt avoir l’occasion de vérifier ça…

Sur ce, ils allèrent se coucher, sachant que des journées chargées les attendaient.




Alors? ^_^



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