Attention, cette fanfiction de Naruto est catégoriée spoil, c'est à dire qu'elle peut évoquer des passages du manga qui ont été publié au Japon mais pas encore en France. Sa lecture est donc susceptible de vous gacher le plaisir proccuré par le manga. Pour enlever ce message et voir toutes sections Spoil du site, rendez vous dans vos options membres.


Fiction: Sons of Konoha

Quand le passé revient au galop, notre vie est bouleversée, à tous jamais... Après des années d'exil, Namikaze Naruto, membre des Sons of Konoha, devra faire face à la plus triste vérité sur l'assassinat de son père, Namikaze Minato. Entre trahison et corruption, il va devoir escalader les hautes marches du pouvoir et ne compter que sur lui-même pour trouver sa réponse. Suivez les aventures de Naruto Namikaze, l'espoir de Rai.
Classé: -16D | Spoil | Action/Aventure / Romance / Suspens | Mots: 39321 | Comments: 17 | Favs: 15
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Sideral88 (Masculin), le 03/09/2011
J’ai eu l’idée de cette fiction grâce à la série américaine Sons of Anarchy que je recommande vivement pour ceux qui aiment le rock, les belles motos et les fusillades entre gangs. Aucun personnage de Kurt Sutter, le créateur de Sons of Anarchy, ne sera reprit. Il s’agit donc d’un cross-over, entre le monde de Charming (la ville dans Sons of Anarchy) et le monde de Naruto. Les personnages seront légèrement OOC et plus pour certains.

UA - OOC. Déconseillé aux -16 (Langage vulgaire, scène osée)




Chapitre 3: Le Plan de Naruto



Sur l’autoroute du nord, un camion de soda de la marque Hamtoï roulait à pleine vitesse. Il était dans les environs de six heures du matin et le soleil commençait à inonder le paysage de sa lumière matinale. Rai n’était plus qu’à quelques vingtaines de kilomètres. Soudain, une Harley déborda sur la gauche. C’était Sasuke. Il demanda au conducteur de le suivre sans poser de question. Ils quittèrent l’autoroute pour arriver sur une petite route de campagne, au milieu des champs de blé. Le camion s’arrêta devant les deux Sons qui attendaient sagement, plus Sasuke qui venait d’arriver. Shino expliqua la situation dans les moindres détails avant que le conducteur n’ouvre sa marchandise. Ils s’enfoncèrent vers le fond de la remorque avant d’ouvrir une trappe. De l’autre côté, une collection d’AK 47, rangée dans des sacs, ainsi que quelques chargeurs et des lunettes télescopiques.



On commença à transférer le tout dans un vieux break, piqué précédemment dans une ruelle, près de la planque de Jiraya. Des témoins ? Seule une dizaine de vache regardait le spectacle. La plus proche habitation était hors de vue. Après quelques quarts d’heure de chargement, le transfert était fini. Les Sons remercièrent le conducteur de sa fiabilité et lui tendirent une liasse de billets qu’il accepta volontiers avant de reprendre sa route vers Raï pour livrer ses fameuses boissons pour réapprovisionner les bars de la ville.


- Bon ! Ça ! C’est fait. Maintenant, les choses merdiques commencent. Grommela Naruto en mettant ses Ray Ban.
- Alors, que dit le plan, Shino ? Demanda Sasuke en fumant une cigarette.
- Arrête de fumer toutes les trois minutes, tu vas crever avant de te dépuceler. Ricana le blond.
- Ta gueule, Naru’.
- Le mieux serait de faire le grand tour. On passe par Hirumo puis Hiyorokobi, on contourne par Kaï. Enfin on passe le col d’Hiruzen pour arriver près du lac de Minato et Konoha.
- Le break, chargé comme il est, ne passera pas le col. Rétorqua Sasuke.
- Alors on passe par Suna. Fit Shino.
- …Très drôle.
- Non, je suis tout à fait sérieux. C’est le seul moyen d’accès si le col est impraticable.
- Alors, que je récapitule. Fit Sasuke en croisant les bras. Soit on pousse le break, soit on se fait embarquer par la police, soit on crève sous les balles ?
- Oublions Suna. J’ai un bien meilleur plan. On passe par… Rai !
- Tu le fais exprès, hein ?! Demanda Shino.
- Il te manque vraiment un cerveau…
- J’ai quelque chose à faire avant. Expliqua l’Uzumaki avant d’enfourcher sa bécane. Dirigez-vous chez Ji’, vous ne devriez pas avoir trop de problème vu que son repaire est en dehors de la ville. Ensuite, attendez mon coup de fil. Si tout marche comme je le pense, on aura un accès VIP. Fit Naruto en faisant un clin d’œil.
- Naruto, tu peux au moins nous dire ce que tu as derrière la tête ? Demanda Shino.
- Non. Faîtes ce que je dis. Point barre.
- J’ignore ce que tu veux faire, mais tu as l’air bien décidé ! Tu as jusqu'à huit heures pour débloquer la situation et sauver ton petit cul ! Expliqua Sasuke. Faute de quoi, on contournera Raï par Hiyorokobi.


Le blond mit le contact avant de partir en direction du centre-ville de Rai, laissant les deux autres dans l’incompréhension totale. Shino lança des injures au blond, lui reprochant d’en vouloir faire trop, d’avoir son quart d’heure de gloire, mais Sasuke se remémora la conversation qu’il avait eu avec Kakashi, juste avant le départ. Laisser faire Naruto quand il s’agissait de Rai. Après avoir longuement discuté avec Shino dans le but de le raisonner, ils partirent en direction d’Umoi, une ville à la périphérie de Rai, là où se trouvait la planque de Jiraya.





Naruto venait de passer le premier barrage routier, sans grande inquiétude, Il fallait maintenant trouver le poste de police, le fief de l’A.N.B.U. Le blond alluma son portable, puis activa l’option GPS. Il entra le nom de Rai puis sur « Bâtiments spéciaux », il sélectionna « Commissariat de l’ANBU ». Trois minutes de route pour 1.23 kilomètres depuis sa position. Naruto espérait vraiment pouvoir débloquer la situation, surtout que Kakashi était au bord de la crise de nerf. Si jamais ces armes n’arrivaient pas à Konoha avant onze heures, ils allaient passer un très mauvais quart d’heure, déjà que la bonne humeur chez les Sons avaient pratiquement disparu…


Après quelques minutes de route à slalomer entre bouchons et griller quelques feux rouges, l’imposant bâtiment de l’A.N.B.U était en vue. Une énorme tour, une entrée digne d’un palace surplombée par les énormes lettres A.N.B.U à la Hollywood. Tout un tas de flics dans une zone aussi concentrée. Le blond entra dans le grand hall du rez-de-chaussée. Il s’arrêta quelques instants pour contempler cette beauté architecturale avant de se diriger vers l’accueil. Une femme était au téléphone. Il s’accouda et fit son plus beau sourire. Sourire qui lui avait, autrefois, sauvé la peau. La demoiselle, flattée et quelque peu embarrassée, mit sa main contre le téléphone avant de demander.


- Monsieur est matinal ! Vous désirez ? Fit-elle, d’une voix mielleuse.
- Je voudrais parler à Mademoiselle Hyuuga… Hinata. Répondit Naruto en enlevant ses lunettes de soleil.
- Vous avez de la chance. Elle est actuellement dans son bureau. Mais je ne peux vous garantir qu’elle veuille bien vous recevoir. Elle accepte peu de personnes sans rendez-vous et puis l’ANBU est très occupé avec cet attentat !
- Je pense que je peux m’arranger pour avoir une… entrevue spéciale ! S’exclama l’Uzumaki en se mordant la lèvre inférieure tout en scrutant discrètement la poitrine de la réceptionniste.
- Étage vingt-trois. Vous prenez cet ascenseur, l’autre est malheureusement en panne.
- Merci beaucoup. Très joli chemisier. J’aime beaucoup !


La femme rougit. Elle regarda ce grand blond, habillé de sa veste en cuir, actionner l’ouverture des portes de l’ascenseur. Elle se mordit l’index gauche pendant que l’Uzumaki lui faisait un clin d’œil juste avant que les portes ne se referment. Naruto n'était, certes, pas le plus intelligent des hommes, mais ses cheveux blonds et surtout, ses magnifiques yeux bleu océan faisaient fondre toute la gente féminine. Un vrai Dom Juan. C’était d’ailleurs le principal atout de l’Uzumaki, avec ses trois fines cicatrices de part et d’autre de ses joues, qui le faisaient ressembler à un félin.


Étage sept. Naruto se vida la tête. Il fallait vraiment que ça marche. Il vérifia encore une fois s’il avait toujours ses papiers dans sa poche intérieure. Étage dix-huit. Les battements de son cœur s’accélérèrent au fur et à mesure qu’il se rapprochait de cette femme. Fallait-il se la jouer cool et décontracté ou plutôt froid et fermé ? Étage vingt-trois. Les portes s’ouvrirent. Cette fois-ci, il fallait y aller.










Dans le bureau du shérif de Konoha, Kakashi était assis sur un fauteuil, sirotant une menthe à l’eau. On lui avait demandé de venir… seul. Le bureau d’Uchiwa Itachi. Une pièce banale, rectangulaire, une fenêtre, quelques tableaux représentant Konoha la nuit et puis l’énorme éventail des Uchiwa. Itachi ouvrit la porte et s’assit, le regard froid. Il sortit une cigarette et l’alluma, crachant l’épaisse fumée dans la direction de Kakashi. Ce dernier l’observa sans sourciller, impassible, le visage meurtri par les âges. Itachi posa sa douce violence sur le cendrier avant d’entamer la conversation :


- Comment va votre dos, mon cher Hatake ? Demanda Itachi en s ‘appuyant sur le dossier de sa chaise de bureau.
- Vous m’avez fait venir ici pour parler de ma santé ? Uchiwa Itachi !
- Oui. Pourquoi pas ? Vous vous attendiez à… quelque chose d’autre ? Comme…
- La douleur est supportable. Je vous remercie de cette attention.
- Heureux de l’entendre. Je ne voudrais pas que vous souffriez pendant que nous discutons entre hommes.
- Venez-en au but ! Ordonna Kakashi.
- Une dame qui habite près de votre… club, m’a dit qu’elle vous a vu partir tard dans la soirée, vous et votre fine équipe, aux alentours de vingt-deux heures. Vous confirmez ?
- Petite ballade nocturne, histoire de faire ronronner le moteur. Vous savez ce que c’est !
- Deux heures plus tard, un entrepôt d’Ao est incendié. Étrange coïncidence, surtout que ce bâtiment appartenait aux Kaze, un gang rival que vous connaissez bien. Coupa l’Uchiwa visiblement pressé d’entendre la réponse de Kakashi
- Étrange, en effet… A vrai dire, je les plains ! Perdre deux cents litres d’essence, c’est affreux, surtout avec la montée en flèche du pétrole…
- Arrête de jouer au plus con avec moi, parce que tu vas perdre. Fit Itachi en frappant du poing.
- Je ne vois pas de quoi vous voulez parler. Répondit l’Hatake en souriant derrière son masque. Mais si ça vous gêne pas trop, j’aimerais allez me reposer, la journée fut éprouvante. Alors, soit vous m’arrêtez, soit vous me foutez la paix.


Itachi grinça des dents avant de faire signe de la main à Kakashi qu’il pouvait partir. Il regarda l’Hatake sortir de son bureau, toujours avec son verre, toujours avec son sourire.


- Vous ne vous en sortirez pas comme ça, Hatake Kakashi !
- Bof... L’avenir nous le dira. Répondit simplement l’Hatake, apparemment blasé.


La porte se referma dans un claquement. Itachi attendit quelques secondes avant qu’elle ne s’ouvre à nouveau. C’était une subordonnée. Elle referma la porte doucement avant de donner une petite oreillette au second de la police.


- Le mouchard est opérationnel ?
- Oui ! Itachi-dono ! Je l’ai placé en dessous de la batterie de son portable. L’oreillette est déjà réglée sur la fréquence !
- Très bien, merci ! Je veux une patrouille en civil pour surveiller KYUUBI, surtout Hatake Kakashi.
- Très bien, je m’en charge !


Elle referma la porte, laissant un Itachi dissimuler un sourire longtemps attendu. Elle croisa Kakashi qui discutait avec Ibiki dans un couloir du commissariat. Pas un regard, pas un bonjour, ni même à Morino Ibiki, son chef. En effet, ce dernier avait perdu de la crédibilité depuis quelques temps, soupçonné de cacher des faits importants pour le bien de KYUUBI. Une rébellion menée par Itachi, lui qui enviait la place de Chef de la Police de Konoha. Autant dire que le climat dans ce poste de police n’était pas si agréable et Ibiki le savait. Il demanda à Kakashi de le suivre dans son bureau, pour plus de sécurité. Ce dernier le suivit, après avoir posé son verre vide sur une armoire qui se trouvait à côté.


- Dis-moi que t’as rien à voir avec l’incendie d’Ao ! Supplia Ibiki en se frottant les yeux.
- Ces enculés nous ont vendus à l’A.N.B.U… après avoir pourri le plus gros deal de ma vie !
- Putain ! Bordel de merde ! Ka’ ! Tu fais chier là !
- Estime-toi heureux qu’il n’y ait eu aucun bain de sang… pour l’instant !
- J’ai trois cadavres non identifiés ! Des membres des Kaze ! L’A.N.B.U va refoutre son nez dedans !
- Trop préoccupé par l’attentat, mais ça tu le sais… Y a un autre truc qui t’emmerde beaucoup plus… Dit Kakashi en plissant le front.


Ibiki ne répondit rien. Ne voyant aucune réaction, Kakashi expliqua tant bien que mal sa version des faits.


- Il ne devait avoir personne ! On n’a pas eu de chance. C’était les tuer ou s’attendre à des représailles de la part des Kaze.
- Parce que tu crois qu’ils ne savent pas que c’est vous ?! Konoha va devenir quoi ? Un terrain de jeu pour vos AK ? Fulminait-il. Ouvre les yeux, Gaara a beau être dans la merde avec les Kumo’s Child, il ne va pas en rester là !
- En parlant des Kumoss’, pourquoi The « A » a été libéré sans poursuite ?
- Dossier confidentiel, je n’y ai pas eu accès.
- Confidentiel… Encore un coup de cette pétasse d’Hyuuga.


Kakashi détourna la tête vers la fenêtre, laissant bien voir sa frustration. Merdique ! C’était le mot. Tout était merdique. Le barrage des Kumoss’, l’incendie, l’échange foiré, l’argent qui manquait, les problèmes divers et variés qui harcelaient le club… Ibiki lui proposa une cigarette mais l’Hatake refusa. Il devait partir. Dans un peu moins de cinq heures, il allait enfin savoir si KYUUBI pourra se relever pour affronter son destin. Encore fallait-il que le groupe de Sasuke puisse revenir de Rai avec la marchandise…


- Bon… J’y vais ! Donne le bonjour à ta femme et ton fils !
- Très bien, récupère ton portable avant de sortir ! Ne l’oublie pas comme la dernière fois ! Ricana Ibiki en recrachant une bouffée de fumée.
- Ouais… mon portable.











41, Hakamura Hills. Shino et Sasuke était arrivé. Presque trente minutes de route pour quelques malheureux kilomètres. La raison ? Un contrôle de police surprise près d’Umoi, Shino gara le break dans un garage aménagé tandis que Sasuke refermait le portail. Ils montèrent les marches extérieures de l’immeuble, l’entrée principale étant de l’autre côté du bâtiment. Moins on s’exposait, moins on prenait de risque. Shino éclata un carreau de la porte vitrée avant de l’ouvrir. Elle donnait sur un couloir miteux, rongé par les mites. L’HLM était abandonné, en attente d’un bulldozer. Ils arpentaient le corridor vers le numéro vingt-et-un, la planque de Jiraya.


Soudain, Sasuke s’arrêta, la main sur le ventre de Shino, lui disant de stopper. Il sortit son flingue. La porte était défoncée. Shino sortit un miroir de sa poche et l’orienta vers l’intérieur de l’appartement. Tout était sans dessus-dessous, mais personne à l’intérieur. Ils avancèrent prudemment, tâtant du pied à chaque pas. Shino s’occupa de la salle d’eau et de la cuisine tandis que Sasuke faisait le salon et les chambres. Rien. Jiraya avait été kidnappé. Des traces de sang sur le rebord de l’évier prouvait qu’il y avait bien eu altercation. Sasuke rangea son flingue dans son étui avant de laisser entendre un « merde » bien sonorisé.


- Hey ! Sasuke ! Cria Shino depuis la cuisine.


Ce dernier se dirigea vers son ami. Un poignard enfoncé sur la porte en bois, soutenant un papier à moitié déchiré. Les écrits étaient en rouge, rouge sang, dégoulinant, pas encore totalement sec. Shino arracha la lettre.





Si vous voulez revoir votre ami
Ramenez nous Uzumaki Naruto
The « A »





- Et merde… Fit Sasuke qui avait ouvert un tiroir.
- Quoi ?! Demanda Shino.


Sasuke sortit délicatement… un doigt. L’annulaire de Jiraya pour être plus précis. Ce dernier le jeta à terre avec dégout.


- Putain ! Je savais que c’était pas une bonne idée de revenir ici !
- Kakashi compte sur nous pour la cargaison ! Qu’est-ce qu’on fait ? Demanda Shino en rangeant le papier dans sa poche.
- Les armes d’abord ! Jiraya… plus tard ! Naruto a intérêt à gérer son coup ! Répondit Sasuke en se dirigeant vers le salon. Pas un mot à Naruto, ça va de soi.
- On… reste ici ?
- On s’en tient au plan de Naru’ ! On attend son appel. Faut juste qu’il prenne contact avant huit heures.
- Sainte Marie, Mère de Dieu…
- Depuis quand tu pries toi ?
- Tant que ce putain de break ne sera pas dans ce putain de garage, à Konoha… Je prie.
- T’as raison. On va en avoir besoin… Conclut l’Uchiwa en s’allumant une autre cigarette.











Hyuuga Hinata, grand nom dans l’A.N.B.U, responsable dans la réussite de beaucoup d’affaires de drogue, de guerre de gang et autres faits peu glorieux qui polluaient la région de Rai. Une femme accomplie dans sa vie professionnelle, un énorme bureau, une renommé nationale, un salaire de PDG. Une calamité dans sa vie familiale. En effet, les relations entre son père et elle étaient plus que tendues. Fille d’Hiashi Hyuuga, patron de l’A.N.B.U, un homme dans la cinquantaine, le visage froid, l’air sérieux, un grand homme pour Rai, un mauvais père pour Hinata et sa sœur Hanabi. Depuis la mort de sa mère, alors qu’elle n’avait que dix ans, son père était devenu distant, laissant les tâches parentales à de simples valets. Et ça, Hinata ne l’avait jamais pardonné. Bien qu’elle travaille au sein de l’entreprise Hyuuga, son dégout pour son père n’avait pas changé. Travailler pour l’Empire Hyuuga, cet empire qui s’étendait dans toute la région de Rai. Une famille très respectée par la population locale, très méprisée par les Kumo’s Child et les Kaze, responsable de la capture d’Uchiwa Madara, un grand criminel longtemps recherché dans tout le pays.


Hinata était une jeune femme de vingt-cinq ans, gâtée par dame nature avec sa poitrine généreuse et ses courbes à faire bouder n’importe quel mannequin. De longs cheveux noirs aux reflets bleus, une coupe à l’italienne. Des yeux de la couleur de la neige, caractéristique génétique des Hyuuga. Toujours habillée par la dernière mode en vogue. Une femme dans l’air du temps, aux multiples histoires d’amour sans lendemain ou plutôt aux multiples histoires de sexe sans engagement. Un certain dégout pour les hommes et leur tendance de toujours tout contrôler, elle qui, de nature, n’aimait pas se laisser faire. Femme de caractère. Femme d’autorité. Et pourtant.


L’enfance. Bien avant les drames de la vie. Quand elle était petite, Hinata était une fille très timide, très réservée, qui ne voulait pas faire de vague, poser des problèmes… mais la mort de sa mère l’avait radicalement changée et le comportement de son père n’arrangeait rien, agrandissant cette sorte de haine pour l’autre sexe. Adolescente rebelle, étudiante brillante, femme compliquée et un unique but : écarter son père le plus vite possible. Héritière de l’empire financier Hyuuga, devançant la jeune Hanabi, étudiante en journalisme dans la grande université privé Iruka-Rai, avec qui elle était toujours en froid. Jalousie. Son unique soutien, un petit chat, blanc comme neige lui aussi, recueilli par celle-ci alors qu’il errait dans les rues de la mégapole. Neko. C’était son nom. Il avait les yeux bleus, un beau bleu, profond et chaleureux. Ils lui rappelaient quelqu’un.
Tandis qu’elle remplissait des dossiers sur une affaire de meurtre lors d’un congrès, sa secrétaire personnelle l’appela sur son téléphone.


- Madame Hyuuga ?
- Mademoiselle, Tenten ! Mademoiselle ! Insista-t-elle tout en continuant de finir ses dossiers.
- Oui, excusez-moi ! Mademoiselle Hyuuga, une personne désire vous voir.
- Si elle n’a pas pris de rendez-vous, dites-lui que je suis très occupée. Merci.
- Il insiste.
- Moi aussi !
- Son nom est Namikaze Naruto. Il dit que c’est urgent et que vous comprendriez.


La brune s’arrêta net en entendant ce nom. Naruto ? Ici ? A Rai ? Après tout ce qui c’était passé ? Impossible. Rapidement, elle ferma ses dossiers et les rangea dans son tiroir, qu’elle ferma à clef, et, d’une voix faussement calme, elle demanda à faire entrer le blond. Malgré sa réticence à vouloir le voir, elle se permit de se recoiffer, la coiffure ayant prit un sérieux coup après cette nuit mouvementée, passée entre les lieux de l’attentat et ici.


- Yo, Hina-chan, toujours aussi compliqué pour te voir ! Fit le blond en ouvrant la porte tel un ouragan, manquant presque d’exploser les gonds.
- Qu’est-ce tu fiches ici ? Demanda-t-elle, exaspérée. Ferme la porte… DOUCEMENT !
- Relax. C’est moi qui devrais être stressé ! Fit-il en mettant ses pieds sur le bureau, ce qui mit la brune hors d’elle.
- Les Kumos’ Child veulent à tout prix mettre le grappin sur toi depuis qu’ils ont compris ton petit jeu ! Tu sais combien tu représentes pour eux ? … ET ENLÈVE TES PIEDS DE MON BUREAU !
- T’essaies de me faire stresser là ? Demanda-t-il en obéissant aux exigences de la femme.
- Espèce d’idiot ! Tu as toujours voulu avoir les emmerdes sur toi ! Tu veux prouver quoi ? Que tu es intouchable !?
- Ah ! Ça ! J’te l’ai déjà prouvé, ma mignonne !
- Ta gueule ! S’écria l’héritière.
- Nostalgie, quand tu nous tiens ! Fit le blond en souriant.


Hinata soupira. Devant lui, impossible de le faire raisonner. Un parfait crétin dans un corps d’ange. Un vrai gosse dans un corps d’homme. Ce dernier s’arrêta de sourire à la vue de la mine non amusée de son interlocutrice, visiblement pas d’humeur à affronter ses « ondes positives » et encore moins de se remémorer des souvenirs.


- Bref… J’ai besoin d’un trajet sécurisé, sans flic, sans contrôle, dans Rai. Fit-il en redevenant sérieux.
- Oui ! Pourquoi pas ! Et une danse du ventre à l’arrière d’une limousine tant que t’y es ?
- Bah, c’est demandé si gentiment ! ... Et si le champagne est offert ! Bien entendu.
- Ça fait bien longtemps que j’ai arrêté à rire à tes blagues.
- Allez ! Une p’tite promenade de santé dans Rai, pour moi !
- Tu essaies de me corrompre. Sais-tu combien d’années tu prends rien qu’avec ce que tu viens de me dire ? S’exclama Hinata en se courbant vers l’avant et en indiquant l’emplacement du micro.


Délicieux moment. Prêt à briser ses espoirs. Naruto se redressa en fixant l’héritière. Il se rapprocha d’elle, dangereusement mais elle ne céda pas. Leurs visages n’étaient plus qu’à quelques centimètres. Une phrase.


- Et toi ! Sais-tu combien d’années tu prends si ton père apprend que tu trafiques avec les Kumo’s Child ? Fit Naruto en sortant les documents de sa poche intérieure.
- Q-Quoi ?! Comment ça ? Qu’est-ce que tu... !
- Malheureusement, les murs ont des oreilles mais surtout… des appareils-photos ! Fit-il en jetant les images sur le grand bureau. C’est dingue la technologie, 16 méga-pixels dans un appareil si compact ! On pourrait même voir si tu portes un soutien-gorge blanc ou noir ! Je me suis mainte fois plongé dans la question et là, je dirais blanc.
- …
- Enfin… Petite description du paysage ! La première, c’est toi en serrant la main à Bee, la deuxième c’est toi en donnant une mallette à un homme de Bee, la troisième, c’est toi en autorisant un véhicule, conduit par des Kumoss’ je précise, remplit de came, passer un barrage routier sans contrôle, la quatrième, c’est toi… en petite tenue… Hum… je pense que je vais la garder si ça ne te dérange pas ! Fit Naruto en rangeant son petit bijou bien en chaud.


L’envie de lui mettre un magistral poing dans sa petite gueule d’ange était forte mais elle se contrôla. Puis, elle prit les documents entre ses mains et les scruta, une par une. Coincée.


- Comment tu as eu ces photos ? Demanda-t-elle en paniquant quelque peu.
- Allons ma belle, du calme ! Je ne suis pas n’importe qui dans cette ville ! J’ai beau passer pour le con de service, c’est moi qui tire les ficelles dans cette cité !
- Merci papa, hein !
- Alors voici ma proposition, tu m’offres un trajet de rose à travers Rai et je jure de détruire ces photos, sous tes yeux, près de la vieille voie-ferré, sortie Sud-Ouest. J’appelle mes potes, on traversera la ville en… disons une bonne vingtaine de minute et quand ils partiront vers Konoha, je t’attendrai. J’espère que tu seras là. Ça me ferait chier de poiroter pour rien.
- T’es qu’une belle enflure ! Ton père serait fier de toi, aussi rusé que lui.
- Oh, et toi ? C’est toi qui me tire des leçons alors que tu fais exactement la même chose avec le tien. A la différence près que moi, je l’aimais mon père ! Ne me dis pas qui je suis, je le sais très bien, je n’ai pas besoin de ton avis foireux. Tout ce que je veux, c’est un pont sécurisé pour une Passat Break grise Volkswagen, immatriculée 2356-ADE-DE52, conduite par un homme avec des lunettes noires, un gilet Sons of Konoha sur le dos, ainsi qu’une moto conduite par un ami, lui aussi avec un blouson des Sons.
- Les Sons of Konoha… Encore ton putain de trafique d’arme. Ragea Hinata. Je comprends toujours pas pourquoi tu as rejoins ce club minable !
- Si jamais il y a une merde, n’importe laquelle, qui ralentirait notre progression, Hiashi risque d’avoir une belle surprise en lisant ses mails !


Hinata resta interdite. Naruto afficha son sourire fétiche. Elle fut vaincue. Il se leva, content de lui, et prit la direction de la sortie.


- Sur ce, garde les photos, j’ai d’autres exemplaires. Ça te fera un petit souvenir, libre à toi de les faire accrocher dans ta chambre, histoire de te rappeler quelle personne tu es réellement ! Bonne journée… Ah oui, j’allais oublier…
- Quoi encore…
- Évite le boulevard central, trop de bouchon, une horreur. Fit-il en souriant bêtement.


Il ouvrit la porte et la referma, laissant une Hinata au bord de la crise de nerf.



« N’oublie pas d’où tu viens, Namikaze Naruto… » Pensa-t-elle.



Elle prit les photos de nouveau pour mieux les contempler. Les clichés étaient nets, précis, aucun doute, si jamais ça tombait dans les mains de n’importe qui, ça allait mettre un sacré terme à sa carrière. Sur le dos d’une des photos, trois mots étaient écrits. L’écriture de Naruto, si reconnaissable parce qu’il avait une écriture assez féminine, de belles lettres bouclées, limite des petits cœurs au lieu de point sur les « i » et « j ». Trois mots. Sept lettres.






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