Attention, cette fanfiction de Naruto est catégoriée spoil, c'est à dire qu'elle peut évoquer des passages du manga qui ont été publié au Japon mais pas encore en France. Sa lecture est donc susceptible de vous gacher le plaisir proccuré par le manga. Pour enlever ce message et voir toutes sections Spoil du site, rendez vous dans vos options membres.


Fiction: Sons of Konoha

Quand le passé revient au galop, notre vie est bouleversée, à tous jamais... Après des années d'exil, Namikaze Naruto, membre des Sons of Konoha, devra faire face à la plus triste vérité sur l'assassinat de son père, Namikaze Minato. Entre trahison et corruption, il va devoir escalader les hautes marches du pouvoir et ne compter que sur lui-même pour trouver sa réponse. Suivez les aventures de Naruto Namikaze, l'espoir de Rai.
Classé: -16D | Spoil | Action/Aventure / Romance / Suspens | Mots: 39321 | Comments: 17 | Favs: 15
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Sideral88 (Masculin), le 11/08/2012
J’ai eu l’idée de cette fiction grâce à la série américaine Sons of Anarchy que je recommande vivement pour ceux qui aiment le rock, les belles motos et les fusillades entre gangs. Aucun personnage de Kurt Sutter, le créateur de Sons of Anarchy, ne sera reprit. Il s’agit donc d’un cross-over, entre le monde de Charming (la ville dans Sons of Anarchy) et le monde de Naruto. Les personnages seront légèrement OOC et plus pour certains.

UA - OOC. Déconseillé aux -16 (Langage vulgaire, scène osée)




Chapitre 10: Moment de Vérité



Bureau de The «A» - Vingt heure et deux minutes


La nuit venait de tomber et l'immense mégapole s'illumina tel un sapin de noël. Du haut de sa haute tour, le chef des Kumo's Child sirotait un verre de Jägermeister, accompagné d'un cigare, tout en observant son empire se dessiner sous ses pieds. Ten Tails était son berceau, sa pépite longtemps protégée, presque perdue mais toujours reconquise. Il leva son verre au ciel, le bras en direction des deux colossaux buildings qui le narguaient depuis sa tendre enfance. L'A.N.B.U et la Namikaze Corporation... Mais bientôt, il allait pouvoir accomplir ce que beaucoup de ses prédécesseurs avaient échoué à faire. La conquète totale de Rai. Il tenait en laisse les Namikaze et les Hyuuga n'allaient pas tarder à se cambrer devant lui. Le quinquagénaire posa son verre à présent vide sur la table quand son téléphone personnel sonna. Il attendit quelques sonneries avant de décrocher, crachant sa fumée qui venait se heurter contre le verre en plexiglas de la grande baie vitrée.


- Tu es en retard... de deux minutes... Commença The « A » en deposant le cigare sur le cendrier en or massif.
- J'avais besoin d'une ligne sécurisée pour te parler.
- Le chef de la Namikaze Corporation n'est même pas foutu d'avoir une ligne en priorité ?
- Je suis encore très contesté ici, répondit l'homme à l'autre bout du fil.
- Te fous pas de ma gueule. Je croyais que tu avais placé tes "gars" ?
- Encore faut-il avoir l'aval de cet enfoiré de Nagato. Je n'ai pas réussi à le faire démissionner...
- Et bien, vire-le !
- Ce serait très mal vu et tu le sais, répliqua Danzô d'un ton sec.


En effet, il avait raison. The « A » soupira longuement avant de reprendre.


- Patience. Tu l'auras ton soutien.
- J'espère. Sinon tu pourras dire adieu à ton arrangement.
- Danzo, mon cher ami... Est-ce que tu douterais de moi ? Demanda-t-il. Je te signale que c'est grâce à moi que tu as accédé à ce poste.
- Je le sais et je t'ai déjà exprimé ma gratitude envers ça, en revanche, tu m'avais caché que le fils héritié de la boîte que je dirige était encore en vie.
- Tu n'aurais jamais accepté si je te l'avais dit.
- C'est vrai, affirma Danzo dans un soupir. Quoi qu'il en soit, je veux que ce mioche ne voit plus jamais la lumière du soleil ! Bien compris ?
- C'est dans notre accord.


Sur ces mots, The « A » raccrocha en coulissant la partie supérieure de son portable, avant de le briser en deux, à la force de ses mains. Il jeta les restes du malheureux celullaire dans la corbeille avant de se lever, refaisant face à la ville embourbée dans les bouchons. Soudain, il entendit un bruit de porte. Il se retourna pour faire face à l'imprudent qui avait osé entrer sans frapper, mais il se détendit à la vue de son meilleur allié depuis des années, arrivant les mains dans les poches.


- Jiraya et Kakashi sont réunis dans la grande bibliothèque. Il ne manque plus que notre cher Uzumaki et toi, fit l'arrivant en s'arrêtant.
- Enfin, mon heure de gloire approche, solidement accroché autour du cou de ce fils de pute. Il m'aura bien fait chier.
- Je sais que tu vas me prendre pour un gars trop peu sûr de lui, mais tu devrais faire attention... Les mouvements de rébellion au sein des Kumo's Child pourraient se manifester, fit Bee d'une voix sombre.


The « A » esquissa un sourire malsain. Être plus prudent ? En temps normal, il l'aurait écouté. Mais l'excitation qui l’enivrait le rendait invincible aux doutes. Il allait enfin pouvoir terminer ce qu'il avait commencé. L'extinction de la branche principale des Namikaze. D'abord le père, maintenant le fils. Et quand tout ça trouvera sa fin, il pourra passer à la suite de son plan qu'il avait planifié depuis des années. Le chef des Kumo's Child posa sa main sur l'épaule de son vieil ami et répondit :


- En effet, tu es toujours aussi peu confiant, mais c'est un défaut que j'apprécie chez toi, Bee. Tes avertissements m'ont sauvé de bien des situations délicates, et c'est pour cela que tu es mon bras droit maintenant. Mais sois tranquille ! Ce soir, non seulement je tuerai ce connard blondinet, mais en plus, je contrôlerai dans l'ombre la Namikaze Corporation et monterai Danzo contre Hiashi. Et dans ce despotisme, mon emprise s'étendra du quartier d'affaires de Rai aux Docks, en passant par la luxueuse Masashi Avenue. Et plus rien ne pourra m'empecher d'aller fermer la gueule à ces pédales de Kaze qui se foutent de ma gueule depuis trop longtemps...


Bee approuva d'un signe de tête, tout en feignant un sourire machiavélique. La discussion se termina par une accolade fraternelle entre les deux hommes. A tapota sur le dos de son bras droit, le remerciant de sa loyauté. Puis, il se dégagea et prit la direction de la grande bibliothèque. De son côté, Bee resta immobile face à la grande baie vitrée. Il s'avança doucement vers elle. Voyant le cigare qui continuait à se consummer tout seul, le Kumoss' le prit et le coinca entre ses lèvres, aspirant la fumée qu'il laissa tourner dans sa bouche, avant de la recracher entre ses dents.


- ... Je resterais prudent si j'étais toi... A...


Il relacha son emprise. Le cigare s'écrasa lamentablement sur le sol, condamnant les braises à un funeste destin...


- Oui... très prudent... "Papa"...








Quelque part dans le quartier général - Vingt heure et cinq minutes


Collées contre quelque chose qui devrait être un mur, Karin et Hinata attendaient patiemment que le groupe de Kumoss', qui leur barrait la route, ait la décence de se bouger. Malheureusement pour elles, ils étaient décidés à se rouler un joint au milieu de ce petit salon qui ressemblait plus à un squat d'une bande de camés. Karin soupira silencieusement tout en glissant contre la paroi, le plus lentement possible, pour enfin s'asseoir à côté de sa partenaire qui grimaçait encore de ses douleurs.


- 'Sont pas près de partir... Chuchota la rousse.
- Ils sont combien ? Demanda son amie en essayant de jeter un coup d'oeil dans un trou formé par une balle.
- Une petite dizaine, tous armés, bientôt défoncés...


Soudain, Karin eut un déclic. La rousse retira sa veste légère, dévoilant son débardeur blanc qui comprimait sa poitrine. Puis, elle s'essuya les aisselles avec, sous les regards de la Hyuuga qui fronçait des sourcils.


- Tu m'expliques ? Demanda Hinata d'une voix mi douce mi dégoutée.
- C'est simple. Ils vont planer. Ils vont donc être assez stupide pour se battre à propos de quelque chose aussi à chier que la veste d'une meuf couverte de sa sueur... Répondit la Namikaze en déboutonnant son mini-short.
- Eh ?! Mais qu'est-ce que tu...


La Hyuuga ne termina pas sa phrase, et détourna son regard, génée par le comportement plus que sauvage de son amie. En effet, Karin se caressait sensuellement, munie de sa veste qui dégageait autant de phéromones que le harem du sultan de Brunei. Elle se cambra naturellement, tout en étoufant un petit gémissement avant de retirer sa main. Elle l'essuya, roula en boule sa veste avant de la balancer près du groupe. Elles n'attendirent pas longtemps avant qu'un des Kumoss' complétement raide ramasse le tissu. Il le porta près de son nez et prit une longue inspiration tout en essayant de garder l'équilibre.


- Hey... Oroi... C'est quoi c'truc ? Fit un de ses potes affallés sur le canapé.
- Putain ! Ça sent la pucelle en chaleur les mecs...
- Vas-y ! Fais tourner ! Brailla un en se levant difficilement.
- Casse-toi, pédé ! C'est à moi cette merde ! Répliqua le détenteur du trésor en le repoussant violemment contre le mur.
- Enfoiré ! Faut savoir partager.


Alors que les deux commençaient à s'engueuler, un autre passa par derrière et choppa le tissu. Le bienheureux leva son trophée en l'air avant de savourer à son tour la douce odeur qui l'excitait au plus haut point. S'ensuivit un pugilat chaotique entre défoncés. Un spectacle aussi minable qu'une pseudo-confrontation à la Hollywood Girls. Et après quelques minutes, un Kumoss' arriva à se faufiler par la grande porte de derrière, serrant son butin de sa poigne et de fil en aiguille, le salon reprit sa tranquilité d'origine. Les deux femmes se levèrent pour se poser sur les fauteuils. Karin ne pouvait s'empecher de se vanter de sa ruse tandis qu'Hinata approuvait chaleureusement.


- Ah les mecs. Tu leur donnes ta petite culotte et ils sont prêt à se monter les uns sur les autres pour pouvoir bander.
- Ingénieux et dégoutant. Je te reconnais bien là, fit Hinata en reposant sa jambe encore douloureuse sur un vieux pouf. Et maintenant, c'est quoi le plan ?
- On attend.
- On attend ?
- On attend, répéta la rousse en s'étirant de tout son long sur le vieux sofa en décomposition.


Soudain, sortant de l'ombre, une horde de Kumoss' entoura les deux jeunes femmes. Hinata voulait saisir son flingue, mais abandonna l'idée à la vue des innombrables hommes de A. Karin, quant à elle, se leva. Elle se dressait fierement devant eux, son débardeur blanc bien en évidence. Puis, on forma une haie d'honneur, laissant apparaitre une masse se diriger vers elle. Il était grand, musclé, avec des lunettes de soleil qui contrastaient avec son bouc d'un blanc éclatant. Hinata déglutit difficilement à la vue de cet homme, tandis que la Namikaze ajustait ses lunettes.


- Pas trop de problèmes ? Demanda-t-il en faisant signe à ses hommes de se calmer.
- Mineurs.
- C'est quoi ce bordel ? Demanda la Hyuuga en se relevant légérement perturbé de la venue de ces Kumo's.
- Toujours un plaisir de te revoir, Hinata ! Répondit l'homme.
- J't'expliquerai, Hina'. Pour l'instant, faut se dépécher. Tu as réuni combien d'hommes ?
- Suffisament pour couvrir nos arrières.
- Ça va être la plus grosse fête à ce fils de chien, s'exclama un des Kumoss'.
- Calme-toi, Omoi. Crie pas victoire avant d'avoir buté la bète...
- Attendez, attendez, attendez... Répéta la Hyuuga en se frottant les yeux. C'est quoi cette histoire ? Pourquoi Bee est de notre côté ?
- Plus tard, plus tard... Faut se magner, j'ai pas envie d'arriver avec la cervelle de mon cousin sur le tapis, s'empressa de répondre Karin.


Bee approuva et demanda de le suivre. Il connaissait cette forteresse par coeur ainsi que les tours de garde, ce qui devint, forcément, un gros avantage en plein territoire hostile. La petite armée de rebelles s'enfonça dans un silence de cathédrale en direction de la bibliothèque qui allait bientôt accueillir la réunion tant attendue, tandis qu'Hinata ne lâchait pas d'une semelle Karin, encore trop larguée pour donner sa confiance...



...


"Tu te crois à GTA, mon pote ?"
Un Kumo's Child


...




Appartement de Minato Namikaze - dix ans auparavant


Une belle journée ensoleillée. Une chaleur propice à des jeux d'extérieur et un léger vent très agréable qui venait chatouiller le linge qui séchait sur les étendoirs. Malheureusement, l'ère de l'informatique et des jeux vidéo avait déjà corrompu les jeunes adolescents de Rai qui préféraient passer leurs après-midi sur "Call Of", comme ils l'appelaient, que de profiter du beau temps pour se faire une partie de football. Et le fils héritier de la grande Namikaze Corporation n'échappait pas à la règle. Ce petit garçon aux cheveux blonds, toujours orné d'un sourire à faire péter la machoire, agrippait sa manette comme une tartine de Nutella fraichement préparée, tout en gesticulant sur le riche canapé en cuir. A côté de lui, une petite fille aux allures de garçon manqué, dotée d'une magnifique chevelure rousse, le mimait. Elle aussi était de la partie. A deux devant Grand Theft Auto San Andreas, les deux enfants, âgés d'à peine dix ans, s'amusaient bruyamment, se souciant peu des voisins...


- Boum... Dans tes dents ! Fit le petit garçon blond aux yeux bleus.
- Raté, gros nul !... Moi, j'prends le bazooka, j'vais t'exploser la tronche !
- C'pas du jeu !...
- M'en fiche !... T'as qu'à pas être aussi nul ! Naru' !


Et ce qui devait arriver, arriva ! Dans un bruit d'explosion apocalyptique, amplifié par le système surround du home cinéma, le dénommé Naruto jeta la manette à terre en rageant, sous les rires piquants de son amie.


- C'pas drôle de jouer avec toi ! Tu prends toujours de grosses armes... Bouda le petit Naruto.
- Parce que les grosses armes, c'est cool ! Quand je serai grande, j'aurai un fusil à pompe.
- T'auras rien du tout, parce que ce sera moi le chef et je te mettrai à la cantine ! Nah ! Répliqua le blond.
- AH OUAIS ?! Cria la petite fille rousse.
- PARFAITEMENT ! Hurla à son tour le garçon.
- On se calme !


Les deux gamins se retournèrent vers la grande porte d'où venait la voix. C'était un homme de taille moyenne, avec de magnifiques cheveux blonds en épis, un visage fin, dessiné par Apollon, des yeux d'un bleu étincelant qui illumineraient n'importe quel endroit obscur, ainsi qu'une élégance digne des grands hommes du showbiz. Il était habillé d'un costume très classe, avec une cravate qui commençait à ne ressembler plus à rien, surement dû à des heures de travail acharné. A côté de lui se tenait un homme plus vieux, des cheveux en pagaille, cigarette en bouche. Il portait l'imperméable de son ami qui était en train de réarranger sa coupe de cheveux devant un grand miroir. Le petit garçon sauta par dessus le canapé pour courir jusqu'à lui.


- Papa !! Tu vas où !?
- Je pars travailler, Blondinou ! Répliqua l'homme en enfilant son manteau.
- Chuuuuuuut !!! Pas ce surnom devant Karin !!! S'empressa de répondre le petit garçon.
- J'ai tout entendu !! Blondinou !! Le narqua la petite rousse, accoudée sur le haut du sofa.
- Et toi Karin ! Ton père te cherche partout depuis une heure. Appelle-le au moins !
- Euh... Oui...
- Tu reviens ce soir ? Demanda Naruto en s'agrippant au pantalon de son père.
- Non. Je dois dormir dans un hôtel de Ten Tails ! Mais je serai revenu demain matin !
- T'as intérêt ! J'dois t'exploser à Mario Kart !
- En parlant de ça, c'est quoi ce jeu ? Demanda Minato en s'approchant du boîtier du jeu en question posé sur la commode.
- Un cadeau de tonton Nagato !! Il est trop cool !
- J'vois ça... Soupira le père en remarquant le contenu parental plus dix-huit. Bon. Vous allez me faire le plaisir d'éteindre ce truc et d'aller jouer dehors. Il fait soleil à souhait, je ne veux pas que vous restiez plantés devant la télé !
- Mais P'pa !! Protesta le blondinet, les yeux suppliants.
- Non. Déjà que tu m'as fait un caca nerveux pour ne pas partir en colonie de vacances, ce n'est pas pour te voir cloué devant un écran à... zigouiller des types.
- Mais c'est parce que y'a ce con d'Obito qui y va...
- On surveille son langage jeune homme ! Rouspéta Minato en donnant une petite tape sur le haut du crâne de son fils.
- Monsieur Namikaze ! Vous allez être en retard ! Se permit le Majordome en pointant son doigt sur sa montre.
- Oui tu as raison, Jiraya ! Tu pourras t'occuper de Naruto ce soir ?
- Avec plaisir !
- Et toi, Blondinou, tu en profiteras pour sortir le chien. Le pauvre est en train de faire une dépression près de la porte d'entrée.
- Rah... Oui papa... Grogna le surnommé "Blondinou".


Sur ces mots, Minato quitta le pièce après avoir embrassé son fils, sous les cris de mécontement de ce dernier qui avait horreur de passer ses soirées avec ce type aux distractions pas très net. En effet, il l'avait maintes fois pris en flag de regarder des contenus pas très orthodoxes sur le câble, ou encore, de ramener de la compagnie féminime à des heures où même les fast-food étaient fermés... Ce dernier referma les grandes portes, laissant les deux pré-adolescents de nouveau seuls dans l'immense salon de la demeure des Namikaze. De son côté, Karin avait appellé son père, qui lui avait passé un savon, mais comme à son habitude, et même à treize ans, elle passa outre et raccrocha à la barbe de son paternel qui gueulait comme un putois.


- Bon ! On fait quoi maintenant ?
- On va jouer à Grand Theft Auto... mais dehors ! Répondit le blond en prenant son pistolet en plastique. KUSHINA ! VIENS LA MON CHIENCHIEN !!



....


"Ça a toujours été mon jeu préféré... Fils de pute !"
Uzumaki Naruto


...





Près de la bibliothèque du quartier général des Kumo's Child - Vingt heure vingt.


Naruto tenait en joue un des gardes qui s'était éloigné de son groupe. Ce dernier, à genoux contre un muret, défiait du regard cet homme que tout le monde cherchait. il savait que le Namikaze ne pouvait pas tirer, sinon il se ferait rapidement coincer. Mais ce que le Kumoss' ignorait, c'était que son adversaire se débrouillait pas mal aux corps à corps. Et sans voir le coup venir, Naruto l'assoma violemment avec l'arrière du glock. Le Kumoss' s'écrasa au sol dans un grognement sordide, avant d'être trainé vers un coin à l'abri des regards. Le blond le fouilla minutieusement, volant ses munitions et autres armes blanches qui pourraient être utiles, avant de s'élancer à l'intérieur d'un long couloir, vide de toutes âmes.


Mais Naruto ressentait une étrange impression. Celle de se faire, petit à petit, baiser. En effet, il n'avait pas recontré beaucoup de résistance dans cette forteresse connue pour être un véritable enfer. Toutes les portes étaient déverouillées et, pire, les caméras de surveillances étaient toutes arrêtées. A croire que le bâtiment n'abritait plus le richissime trou du cul de The "A". Au fur et à mesure qu'il avançait, le blond sentait sa gorge se serrer, comme si l'étau du doute le compressait, chaque seconde, de plus en plus. Chaque pas qu'il faisait, résonnait dans l'immense corridor noir de crasse. Sa respiration bruyante venait rythmer son angoisse qui grandissait de façon exponentielle et ses mains, tremblotantes à la Parkinson, venait vainement se calmer dans les poches de son sweet-shirt délavé. Enfin, il aperçut une lumière au fond, ainsi qu'un panneau d'indication.


Bibliothèque -->


Le blond se rapprocha à la cadence d'un ninja, tout en vérifiant que son arme était chargée, au cas où il aurait à l'utiliser. Il sentait son coeur battre la chamade. Son sang bouillonnait et quelques gouttes de sueur firent leur apparition, tombant sur le sol gelé. Il avait peur, peur de ce qu'il se passait derrière cette porte. Peur de ce que lui avait dit cette Rin la veille. Peur des explications foireuses que lui avait données Jiraya lors de leurs rencontre dans son vieil appartement minable. Oui. Il avait peur, mais il n'abandonnait pas pour autant, car au fond, il restait le même. Ce brave inconscient qui ferait n'importe quoi pour sauver sa famille. Il avait failli perdre la vie pour sauver celle d'Ino. Aujourd'hui n'allait pas déroger à sa règle d'or. Il entendait la voix de Jiraya au fond qui hurlait de douleur. Ça y est ! Le moment enfin redouté était venu !


Naruto poussa délicatement la porte pour pouvoir jeter un coup d'oeil sur ce qu'il l'attendait, mais tout ce qu'il voyait était son vieil ami, ligoté sur une chaise, saignant de toute part. Les yeux bandés avec comme éternel supplice, un paquet de cigarette posé sur une petite table hors de portée. C'était trop beau pour être vrai, mais le blond n'était pas réputé pour son intelligence dans les situations extrèmes. Ses émotions prenaient souvent le dessus. Et dans ce cas précis, le Namikaze entra dans la bibliothèque, accourant vers son ami, tout en assurant ses arrières. Il n'y avait personne. Ils n'étaient que deux. C'était...


- Bizarre... Souffla Jiraya en sentant une présence arriver vers lui.
- Ji' ! C'est moi !... J'suis venu te récupérer mon pote !
- Naruto. Qu'est-ce tu fous là !
- Putain. Ils t'ont salement amoché ces enfoirés, remarqua Naruto en défaisant les liens de son ami.
- C'est... C'est un piège... Naru'... Fit Ji' d'une voix à peine audible.
- Quoi ?! Demanda le blond qui n'avait pas compris.
- Il disait que c'est un piège...


Cette voix fit sursauter le Namikaze qui se remit debout, pointant son arme vers là d'où provenait ce son. Il remarqua la silhouette très spéciale et connue de tous. Cette silhouette, aux allures d'un ancien catcheur, bodybuildé à l'extrême et puant le One Million a des kilomètres. Oui. C'était lui...


- ... Et je crois qu'il a raison ! Ajouta le voix en allumant un cigare.
- ... The "A"... Souffla Naruto.
- Bienvenue... Namikaze Naruto, fils de Minato et éternel fouteur de merde...







Appartement de Sakura - Vingt heure trente


L'attente. Une sonnerie, et un bip sonore. Elle jeta son portable sur la table basse, soupirant intérieurement. Cela faisait maintenant une bonne dizaine de fois qu'elle essayait d'entrer en contact avec son petit ami. Malheureusement, il ne répondait pas. Pire, il ne l'appelait pas. La jeune femme aux cheveux roses secoua la tête avant de rependre son portable. Elle numérota encore une fois et le colla à son oreille.


- Restaurant "Al'Pavilliono" ? Bonsoir...
- Oui, c'est Haruno Sakura. J'avais reservé une table pour ce soir, mais je suis dans l'obligation d'annuler, j'en suis désolée.
- Ne vous excusez pas ! Une autre fois peut-être !? Répondit son interlocuteur de son accent italien.
- Oui... Une autre fois ! Merci, et encore désolée !


Sakura se leva de son canapé, traînant des pieds sur le carrelage. Elle allait éteindre la grande lumière du salon pour aller se coucher, mais elle entendit quelqu'un toquer à sa porte. Elle resta un instant immobile. Elle n'attendait pas de visite, surtout pas celle de Sasuke. Après tout, ce n'était pas du tout son genre de venir sans prévenir. On retoqua. La belle aux cheveux roses se dirigea vers la porte d'entrée, avant de regarder par l'oeil-de-boeuf.


- Sakura. C'est moi ! Ouvre-moi ! Fit une voix féminime déboussolée.


L'Haruno ouvrit la porte à son amie qui se rua à l'intérieur. Sa crinière blonde lui cachait son oeil droit et ses habits trempés venaient asperger le sol.


- Ino ?! Qu'est-ce qui se passe ?
- J'ai... J'ai vu des types qui me surveillaient depuis le chenil de Kiba ! Commença-t-elle, paniquée.
- Calme-toi ! Où sont Sasuke et les autres ?
- A Rai. Ils sont partis chercher Naruto... Et... Et...


Soudain, on entendit des coups de feu venant de l'étage du haut. Les deux femmes se ruèrent à terre, se bouchant les oreilles. On percevait des cris, ainsi que des pleurs. Le carnage sonore dura plus d'une dizaine de secondes avant de retomber dans un silence macabre. Ino et Sakura se relevèrent doucement, sans faire le moindre bruit, éttoufant leurs sanglots de panique. Puis, une voiture démarra avant de s'enfuir au loin. Elles restèrent une bonne minute interdites, fixant le plafond. Il n'y avait plus rien. Plus de bruits. Plus de pleurs. Le néant total. Ino abaissa son regard vers son amie, les yeux innondés de larmes.



- Qu... Qui... Qui habite... au dessus ?
- Kurenai... et Asuma Junior... Répondit la rose en hoquetant.



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