Fiction: Temari, une Shikabane Hime (terminée)

Lorsqu'une personne meurt et qu'elle a des regrets elle revient sous forme d'une Shikabane Hime. Avec l'aide d'un humain, nommé moine associé, elles vont devoir remplir les règles suivantes pour retrouver le paradis : -Tuer 108 shikabanes -Ne jamais abandonner une mission -Ne jamais se plaindre même face à la mort
Horreur | Mots: 2112 | Comments: 1 | Favs: 1
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shilya uchiwa (Féminin), le 06/08/2011




Chapitre 1: Le dernier à tuer



Lorsque quelqu'un meurt, et qu'il a des regrets, il revient alors sous forme d'un Shikabane ou d'une Shikabane Hime. Afin de retrouver la paix, le repos éternel et le Paradis, voici les trois règles à suivre :

-Tuer cent huit autres Shikabanes
-Ne jamais abandonner une mission
-Ne jamais se plaindre même face à la mort.

Afin que je retourne au monde des morts, il ne me reste qu'un seule Shikabane à tuer...

-Temari !!!!!!!
-Oh, bonjour Shikamaru ! Que veux-tu ?
-J'ai trouvé où tu pourrais tuer ton dernier Shikabanes ! On raconte que dans l'ancien lycée de Konoha, il y a cinquante ans, une professeur s'est pendue là-bas, et qu'elle hante tous ceux qui ont voulu s'y aventurer.
Je souris.
-Merci, Shika !

Shikamaru est mon moine associé. C'est un humain, qui me sert, moi, nommé "sa princesse". Il m'aide à détruire les Shikabanes.
-Je vais y faire un tour, dans ce lycée ce soir.
-Je t'accompagne !
-Oh, mais bien sûr, tu es mon moine associé, après tout ! Retrouvons nous là bas à 21 heures.
-C'est d'accord !

Je rentrai en soupirant chez moi, dans une petite ruelle sombre de Konoha. A peine quelques habitations, mais je m'y sentais bien.
Bientôt, j'allais tuer la dernière personne qu'il me fallait, puis je rejoindrais le Paradis, et ainsi je quitterai Shikamaru. Je l'aimais bien, au fond, il était cool comme moine associé. Mais ma place n'était pas chez les humains, mais chez les morts. Et ça, jamais je ne m'y ferais. Car j'aimais la vie, et je ne supportais pas la mort. Pour moi, revenir, même sous forme de mort-vivant était un délice. Pourtant...

Dès que je poussai la porte de ma maison, Yuki, mon chien m'accueillit avec jappements et mille caresses. Je lui souris, mais c'était plus un sourire nostalgique. Et, lui grattant derrière le coup, je lui murmurai :
-Toi aussi, je vais devoir te quitter. Dès que j'aurais achevé ma mission. (Je soupirai) Demain matin, je ne serais plus là. Tu ne pourras pas te frotter contre ma jambe, comme avant...
Me rappelant alors que je devais le confier à ma voisine, je le pris sous mon bras, et sonna à la maison d'à côté.

Une femme, grande, brune, le visage amaigri et pâle m'ouvrit :
-Oui ?
-Euh... bonjour Mme, je m'appelle Temari SabakuNo, et euh... je connais votre fille, elle m'a dit de passer ici en fin d'après midi euh... j'habite juste à côté...
Mes explications étaient très confuses. La femme fronça les sourcils, et appela sa fille :
-Tenten ! Une jeune fille, pour toi !

Tenten descendit, et son visage s'éclaira d'un large sourire, quand elle me vit :
-Temari !
Mon amie était brune, avec deux macarons, un visage toujours plein de vie et un grand caractère.
-Aller, montons dans ma chambre (elle jeta un regard méfiant à sa mère), pour parler en privé...

Une fois arrivées dans sa chambre, et assises sur son lit, Tenten prit la parole :
-Alors tu veux que je garde ton chien, c'est ça ?
J'acquiesçai.
Elle me prit Yuki des bras, et le déposa sur le lit. Celui ci jappa, se frotta contre mon amie.
-Tu vois, il t'a déjà adopté !!! Rigolai-je.
La jeune fille se joignit à mon rire.

Vers 19H, je m'en allai de chez Tenten. Celle-ci était bien la seule à savoir quelle était ma nature. Je lui faisais entièrement confiance, pour ne rien révéler, à personne.

Je sentais la maison vide, sans Yuki. Je mangeai très peu ce soir là.

D'une fatigue que je ne me connaissais pas, je me traînai vers la télé, et zappai sur toutes les chaînes, sans vraiment regarder les programmes.

Vers 20H50, après avoir mis un peu d'ordre partout dans la maison, je sortis. La nuit était fraîche, la première étoile scintillait, et la lune se levait.
J'étais vêtue d'un uniforme de lycéenne japonais. J'avais également un long manteau beige.

J'arrivai cinq minutes avant, et Shikamaru m'attendait déjà.
-Salut, marmonnai-je.
Il sourit.
-Bon, on y va ? Continua-t-il.
-Oui, on y va !
Je sortis un kunai, et, sourire aux lèvres, pénétrai dans l'enceinte du collège.

Il faisait sombre. Le plafond tombait en ruine, le sol craquait au moindre pas. L'odeur du renfermé et de la poussière était nauséabonde.
Calmement, nous parcourûmes toutes les pièces. Rien de suspect.
-Shika, soufflai-je, sais tu dans quelle salle la prof se serait suicidée ?
Shikamaru réfléchit, puis :
-Dans sa salle de classe.
-Super, ça nous avance -________-
-Hey, attends je ne suis pas un ordinateur, super technologie qui réponds sans faute à toutes les questions de Madame ! répliqua mon moine associé.
-Alors je propose qu'on fasse toutes les salles de classe, une par une, et de regarder chaque recoin.
Mon coéquipier soupira :
-On y est encore jusqu'à demain ! Tu sais que ce collège se compose de trois étages et un rez de chaussé ? Tu sais combien de salles il y a ?
-Non, mais ce n’est pas grave !
-Il y en a plus de deux cent ! Faire deux cent salles en une nuit, c'est mission impossible !
-Tu me gonfles, là ! Je n’ai pas dit qu'on allait tout faire, juste trouver la salle de cette prof ! Avec un peu de chance on tombera dessus dès le premier coup !
-Alors le mieux c'est de sa séparer !
-Ok. Fais attention à toi.
-Je te dis de même, Temari...

Tandis que Shikamaru s'occupait du premier étage, moi j'examinai le second. Au rez de chaussé il n'y avait que les salles administratives, les salles d'études, la salle informatiques ainsi que la bibliothèque.
Si la prof s'était suicidée dans sa salle de classe ça ne serait pas ici. C'est pourquoi nous montâmes directement.

Tous mes sens étaient en alerte. Je guettais le moindre souffle, le moindre pas, le moindre mouvement.
Une par une, les salles étaient visitées, inspectées, fouillées silencieusement.

Tout à coup, je crus entendre un froissement, un bruit de pas. Je retins mon souffle, et, doucement, très doucement, je me retournai. Non, fausse alerte : j'avais beau scruter le couloir plongé dans l'obscurité, je ne vis rien, pas une ombre. Rassurée, je continuai mon inspection.

Mais quelque chose d'autre m'interrompit : un cri, très rapide, puis étouffé, et le bruit d'un corps tombant par terre.
"Shikamaru !" pensai-je.
Je dévalai les escaliers, pour atteindre le premier étage :
-Shikamaru !!!!! Criai-je.

Je courus à perdre haleine dans les couloirs. Je le trouvai dans la salle 115. Il était allongé sur le dos, sa respiration était irrégulière. Je vis, à côté de lui deux ou trois tâches de sang. Pourtant, aucune blessure n'était visible.
C'est alors que je sentis dans ma nuque un souffle chaud.
Quelqu'un se trouvai derrière moi.
-Laisse le, laisse le...dit lentement une voix féminine.
Dans un sursaut je retournai.

C'était une jeune femme, d'une trentaine d'années, assez grande de taille, très brune, pâle, aux yeux verts émeraude.
Instinctivement, je sortis un kunai, et fis de moi une barrière entre la femme et Shikamaru.
-Que lui voulez vous ? Criai-je.
Elle jeta un regard méprisant à Shikamaru, puis :
-Lui, je ne lui veux rien, mais c'est toi, que je veux ! Une Shikabane Hime vient m'affronter... hun hun hun !
Elle ricana.
Elle jeta un nouveau regard méprisant à Shikamaru :
-Que fais cet humain ici ?
-C'est mon moine associé, dis-je dans un souffle.
-Il va nous gêner, il faut nous en débarrasser !
-NON ! Ne le touchez pas !!!!
-Oh, je ne le toucherai pas... pas directement, hun hun hun !

Elle tira sur une corde, dissimulée dans un angle, plongé dans la pénombre. En moins de temps qu'il de faut pour le dire, Shikamaru se retrouva pendu au plafond.
-T'as intérêt a rapidement sauvé ton moine associé, car cette corde se resserre autour de son cou, petit à petit, jusqu'à l'asphyxier !
-SHIKAMARU ! Criai-je.
-Inutile, il ne t'entendra pas, et ne se réveillera pas.
-Que lui avez vous fais !?
-Il ne serait qu'un fardeau pour toi, alors ne te plains pas !

Si j'avais été plus prudente, si Shikamaru et moi étions restés ensembles, si j'avais réagis avant que cette maudite femme n'utilise ses cordes, si... STOP, ça faisait trop de si...
Maintenant que les choses été faites, il fallait s'en sortir. J’étais la seule à pouvoir sauver Shikamaru, et je le ferais !

Un combat comme je n'en avais jamais vécu s'engagea alors. Pour le moment, mon seul but était celui de sauver Shikamaru. Il fallait que je coupe la corde. De là où j'étais, lancer un kunai en direction de la corde pour la couper était risqué, car Shikamaru tomberait, et risquerai beaucoup en atterrissant au sol.
Mais qu'est ce que je peux bien faire alors ? Bon, me battre dans cette salle de classa ne me va pas du tout. Il y a trop de choses, des tables, des chaises et autres, ça me gêne. Il faut que j'éloigne la prof, que je détache Shikamaru, et que je fasse attention à ce qu'il ne se rompe pas le cou en tombant. Vu comme ça, sur le coup, je me dis que c'était tout bonnement impossible à réaliser seule. Je ne pouvais et faire diversion et sauver Shikamaru. Il fallait que je trouve quelque chose.
Je réussis à rejoindre la sortie, et courus dans les couloirs, la Shikabane à mes trousses. J'avais une longueur d'avance, et, dans la pénombre, je décidai de me cacher dans une salle dont la porte était entre ouverte. Je m'y glissai telle une ombre et attendis. J'espérais que ça marcherait.

Mon ennemie mit très peu de temps avant d'arriver dans le même couloir.
-Tss... Souffla-t-elle, inutile de te cacher ma mignonne, je te trouverais !
Tout à coup, sur un geste de mon pied, un tabouret tomba à terre. La prof se retourna et se précipita dans la salle de classe :
-Je t'ai !!!! cria-t-elle en ouvrant la porte en grand.
Elle se jeta sur moi. Dans un ultime effort, je me jetai à terre : la shibakane passa au dessus de moi. Aussitôt je me relevai, et me précipitai vers la porte, que je claquai derrière moi. Je poussai alors contre tout un attirail de tables et de chaises d'école, afin de retenir mon adversaire le plus longtemps possible.

Ensuite, je m'élançai vers la pièce où il y avait Shikamaru. Sortant de ma ceinture un kunai, je tranchai la corde. Shikamaru chuta, et (par chance pour lui) je le rattrapai avant qu'il ne touche le sol. Sur le coup, je tombai à terre, et me fis entre autre très mal aux fesses. Mais bon, pas le temps de m'apitoyer sur mon sort : la prof avait défoncé la porte et j'entendais ses lourds pas dans le couloir. Je décidai de porter le coup fatal. Laissant Shikamaru par terre, je me cachai derrière la porte, deux kunais en main. J'attendis, en tentant de faire le moins de bruit possible.
-Tu joues à cache-cache ? Ricana la prof en entrant dans la salle.
Lorsqu'elle eut dépassé mon niveau, je lui sautai dessus et croisai autour de son cou mes deux kunais. Elle fut très surprise ; elle hoqueta.
-Pas tout à fait, répondis-je. Je ne joue pas tout à fais à cache-cache. Mais pour toi la partie est finie !
A ces mots, j'enfonçai mes kunais dans sa gorge. Le sang gicla. Les yeux exorbités et injectés de sang, la shibakane tomba à terre.
-Comment... murmura-t-elle, comment... as tu... pu... me tuer... une...nouvelle fois ?
-Je m'appelle Temari SabakuNo, et je suis une Shibakane Hime. Après ta mort, je pourrais retrouver le paradis et la paix, pour l'éternité.
La prof eut un dernier soubresaut, et mourut. Je soupirai.



C'était un beau matin. Les cerisiers, en fleur, bougeaient au rythme du vent, et quelques pétales s'envolaient. L'un d'eux se déposa sur mon épaule. Shikamaru me l'enleva délicatement. C'était l'heure des adieux. Je me sentais heureuse de retrouver -enfin !- le monde qui était mien. Mais quitter Shikamaru, après tout ce temps passé ensemble, ça me faisait un peu de la peine...
-Bon, ben, au revoir, dit mon moine associé.
-Oui, au revoir, à quand tu mourras !
-C'est joyeux, dis donc !
Je l'embrassai sur la joue avant de reculer de quelques pas :
-Merci pour toute l'aide que tu m'as apportée.
Et, petit à petit, dans la lumière du jour qui se levait, et dans la fraîcheur du vent, je commençai à disparaître. Petit à petit, je quittai le monde des Hommes pour retrouver celui des morts. Pour retrouver la paix éternelle, à présent...




Voilà ! J'espère que ça vous a plu. Laissez moi vos impressions, bonnes ou mauvaises !



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