Fiction: Carpe Diem (terminée)

Un one-shot écrit à sept heures du mat' ça donne quoi ? Un pavé bourré de sentiments mielleux. Bonne lecture. \o/
Romance | Mots: 810 | Comments: 7 | Favs: 4
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Nidaime-sama (Masculin), le 30/07/2011
C'est dingue, je suis de moins en moins bavarde dans mes commentaires de début de chapitre. Allez savoir pourquoi. P'têtre parce que je galère déjà assez à atteindre un nombre de mots minimum dans mes OS ou chapitres de fictions. Enfin bref. e_e Bonne lecture quand même. o/



Chapitre 1: Ultima Ratio ( La dernière raison )



Oh... Mon cœur a explosé. Littéralement, et dans tous les sens du terme. Il a été réduit en miettes en si peu de temps, réduit à l'état de rien si rapidement, que je ne ressens même pas la douleur qui l'accable. Je sais qu'il souffre et qu'il a mal. Oui, cela je le sais. Mais je n'arrive pas à le ressentir. Je n'arrive pas à compatir et encore moins à le comprendre. Vais-je m'en sortir ? Ou suis-je devenue une carapace vide à partir du moment où mon cœur ne fut plus ? Les larmes refusent de se montrer. Je n'arrive plus à pleurer. J'en aurais tant besoin pourtant, montrer le signe d'un quelconque sentiment. Quoique... À bien y réfléchir je ne suis pas aussi vide que je le prétends. Non, c'est vrai. Je regrette de ne pas avoir été là, à ses côtés lorsqu'il en a eut besoin. Et Dieu sait que le regret peut être la pire des tortures pour l'Homme. Je déteste cela. Alors baignée sans arrêt dans cette impression de regret, je finis par me détester. Je regrette tout, je m'en excuse et demande le pardon. Je me hais sans trop de raisons, je me hais parce qu'il faut bien haïr quelqu'un. Je me hais car il n'en reste plus qu'un ; serais-je donc désormais la seule sur Terre ? Pourquoi personne ne semble t-il comprendre ma peine ? Je vous trouve bien égoïstes, mesdames et messieurs. Heureusement pour vous que l'hypocrisie ne tue pas où elle aurait commis un génocide parmi vous. « Je suis désolé. » « Nos sincères condoléances. » « Tu verras, tu t'en remettras ! ». Mais sérieusement, quelqu'un a t-il l'impression que j'arrive à m'en remettre ? Non, bien sûr. Je souffre. Jour après jour. C'est simplement que vous n'êtes pas assez lucides pour le voir. Alors vous me laissez seule et dans le noir.

Il est vrai néanmoins que je suis une très bonne menteuse. Si forte et talentueuse, que dans ce domaine personne ne semble m'égaler. J'arrive, dans ce désespoir et cette nonchalance, à me mentir à moi-même, à croire qu'il y a encore une once d'espoir. Certains osent tout de même prétendre que l'espoir fait vivre. Oh, la bonne blague. L'espoir, est aussi néfaste que le plus vil des serpents. Il s'insinue en vous, vicieux et mauvais, s'agrippe à votre cœur et plus jamais ne vous lâche. Il vous prend par les sentiments, vous plante un couteau dans le dos. Parce que l'espoir ne fait pas vivre non, c'est faux. Ou alors il se contente de ne rendre heureux que les fous. L'espoir, pour qui garde encore assez la tête sur les épaules, tue à petit feu, sans que jamais vous ne vous en rendiez compte. Et il arrive finalement ce jour où vous comprenez que vous avez tout perdu. Tout cela parce que vous avez agi comme un idiot en ayant cru, ne serait-ce qu'un instant, que vous pourriez continuer à vivre de cette manière...

Le retour à la réalité reste toujours la chute la plus brutale que l'on connaisse. Ce n'est pas tant une douleur physique qui nous laisse, un bref moment, pantelant. Non. C'est la prise de conscience, le choc brutal qu'il nous faut admettre cela qui reste le plus douloureux. Admettre la mort de quelqu'un, qui plus est d'une personne pour qui de son vivant on aurait tout donné, c'est comme admettre notre propre mort. Parce que lui, c'était moi aussi. Nous ne faisions plus qu'un, nous n'étions pas un "Lui et Elle", nous étions désormais un "Nous", grand, beau et fort, que nous étions heureux d'afficher au monde entier.

Malheureusement la vie est injuste. Elle sourit à certains tandis qu'à d'autres, elle semble leur tourner le dos. Me ferais-je passer pour une victime en criant haut et fort que je fais partie de cette deuxième catégorie ? Je ne veux pas m'afficher. Je veux seulement faire partager avec d'autres ce que je ressens. Cela en demeure t-il un acte égoïste pour autant ? Suis-je coupable de partager mes malheurs alors que d'autres ne vont pas bien mieux que moi ? Peu importe la réponse, je m'en moque. Je ne me sens fautive de rien, si ce n'est d'accorder encore autant d'importance à ma douleur et ce regret malsain. Je ne devrais pas. Après tout, il ne m'a pas vraiment laissé seule au monde... Il est là, lui aussi. Mon enfant. Le seul désormais capable de me comprendre, et qui vit chacun de mes tourments. Suis-je en droit de lui laisser connaître cela ? Non. Ce serait bien trop égoïste. Il est devenu ma dernière raison de vivre. Alors je ferais en sorte de guérir. J'attendrai que le temps passe, même si cela doit être long et douloureux, j'attendrai. Il ne me reste plus que cela à faire de toute façon.




Yuhi Kurenai.




Ouais c'est court ! è______é



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