Attention, cette fanfiction de Naruto est catégoriée spoil, c'est à dire qu'elle peut évoquer des passages du manga qui ont été publié au Japon mais pas encore en France. Sa lecture est donc susceptible de vous gacher le plaisir proccuré par le manga. Pour enlever ce message et voir toutes sections Spoil du site, rendez vous dans vos options membres.


Fiction: Stay with me

C'est au cours de leurs étranges destinées que Temari Madness rencontre le colonnel Shikamaru Roy. Parce que le malheur des uns fait le bonheur des autres... Qui aurait pu prévoir que celui qui lui semblait destiné, n'était en fait qu'une étape vers son véritable but et qu'une fois qu'ils se rencontrèrent, ils se lièrent physiquement l'un à l'autre, mais aussi mentalment?
Classé: -12I | Spoil | Action/Aventure / Drame / Romance | Mots: 13505 | Comments: 12 | Favs: 7
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noblie (Féminin), le 28/07/2011
C'est surtout pour ceux qui dépriment et voient la vie comme quelque chose d'inutile.
Un problème n'est un problème qu'à cause de l'importance quon lui donne.
Le bonheur n'attend qu'à être trouvé cependant c'est utopique de le chercher.




Chapitre 5: L'enfer, on l'a sur terre



Temari se réveilla en sursaut, sa nuisette trempée de sueur.
Pourquoi avait-elle dû assister à ça ?
Elle roula sur le côté.
La vision d'une fillette au sol, les yeux révulsés, baignant dans son sang lui revint en mémoire. Elle se jeta sur sa veilleuse qu’elle alluma, morte de peur.
Pauvre petite.
Elle voyait encore la poupée de chiffon, dans la mare rouge sombre.
Des larmes se mirent à ruisseler sur ses joues alors qu'elle mettait la télé en marche et poussait le volume au maximum..
Quelle horreur.
On dit que rien ne s'obtient sans effort, alors pourquoi malgré tout en étaient-ils arrivés à ce massacre ?
Elle s'appuya contre le mur de sa chambre.
SA chambre.
Elle était en congés, le temps qu'elle se remette.
Shikamaru.
Ils étaient arrivés à peine la veille et déjà ; il s'étaient rendus à même au matin dans le petit village Porto, où se tramait un complot, sur la grande place publique devant une foule effarante.
Shikamaru ne lui avait pas adressé la parole une seule fois.
Il était accompagné non pas de Melody, mais d'une rousse. Le colonel Kushina Uzumaki à la chevelure de feu.
Alors qu'ils marchaient, il s'arrêta d'un coup et leur fit signe de faire de même. Ils s'exécutèrent.
Kushina s'était placée devant lui et avait aussitôt pris la parole.

-Nous désirons vous recenser, avait-elle déclaré.

Un profond murmure de désapprobation traversa l'assemblée.

-Dites-nous si vous cherchez quelqu'un, intervint un vieillard.

Kushina releva la fièrement la tête, sa chevelure de flammes retenue dans un chignon.

-Pas question !

C'est alors que tout arriva très vite.
Chôji s'écroula telle une masse à sa droite, inconscient, un trou à la tempe droite.
Temari hurla.
Les yeux fermés, encore sous le choc, elle recula et trébucha sur Lee.
Lui, surpris, appuya sur la gâchette par mégarde.

-Non, hurla Shikamaru.

Elle eut juste le temps d'apercevoir une petite frimousse au teint pâle, tomber en arrière.
Elle avait les yeux révulsés.
Sa poupée, entraînée par le mouvement exécuta un salto arrière avant de retomber sur sa propriétaire.
Son sourire, dans la situation, donnait un air macabre.

-Keira, s'exclama une femme au tablier blanc sur les hanches. Keira ! Mon bébé ! Qu'est-ce que vous lui avez fait ?!
-C'était un accident, cria Temari.

Aussitôt, sous la rage, une pluie de cailloux, de plus en plus gros, s'abattit sur eux.

-Ces salauds !

En réponse, des balles leur répondirent.

-Ça suffit !

Shikamaru se détacha d'eux tous, Kushina le couvrant et claqua les doigts. Une lueur sombre, teintée d'orange rouge s'en échappa.
Tous se figèrent.

-Que quelqu’un s’avise de tirer encore une fois et je le réduis en cendres !

Mais la poisse était vraiment avec eux.
Une pluie printanière se mit à tomber à flots.
Kushina le repoussa alors en arrière, quand la seule chose qui les protégeait s'éteignit. Les villageois réalisant qu'ils étaient impuissants s'armèrent alors.
Les foudres de Shikamaru étaient inefficaces en temps de pluie.
Kushina releva aussitôt les yeux, et écarta les bras. Un nuage sombre se forma au-dessus de sa tête, tandis que ses mèches feu s'enfuyaient de leur élastique et se relevèrent tels des serpents.
Bientôt, une drôle de barrière orangée s'éleva, les protégeant des projectiles et des balles.
Cependant, un homme se jeta au sol avant de tirer.

-MERDE !

La balle siffla dans l'air.
Temari n'eut même pas le réflexe de bouger, fascinée par la puissance de l'élan de la balle.
Mais sa tête frappa violemment le sol, son corps oppressé par un autre, plus lourd.

-Tu veux mourir ????

Elle roula la têt sur le côté, étourdie.
Shikamaru, était allongé au-dessus d'elle.

-Je ne suis.....

Shikamaru crachait du sang.
-C'est pas vrai, gémit-elle. HÉ !!!!

Elle se releva d'un bon en prenant appui sur son bras valide, tout en le ménageant.
-C'est pas le moment de mourir, lui criait-elle les yeux brûlants, les joues mouillées. Elle ôta sa veste qu'elle posa sur lui. Il la repoussa.
Il regarda un instant vers le ciel avant de lui sourire faiblement.

-Vous gueulez toujours aussi fort, même quand vous pleurez. Quelle galère vous faites, chuchota-t-il en portant sa main au-dessus de son sein gauche, là où la balle s'était enfoncée. Il la retira pleine de sang.
Aussitôt Temari se frotta les yeux, à bout.
Tout ce sang.
Comme le bruit d'un moteur lui parvenait, elle se retourna pour apercevoir leur renforts descendre, armés de civières.
Ils lui firent signe.
Elle acquiesça, toujours en larmes.
Elle n’arrivait pas à contenir tout ce flot de larmes.
-Pourquoi vous m'avez protégée? Je serai morte et ça aurait résolu tous mes problèmes. Vous n'auriez plus eu à vous démener pour moi.
-On vous a déjà dit que vous êtes stupide ? Je crois même que le mot est faible, marmonna-t-il comme il commençait à perdre connaissance. Mais quelle galère, je vous jure...
-Mais pourquoi...


-Parce que j'ai juré de vous de vous protéger au péril de ma vie.
Elle releva la tête de ses bras.
Ils étaient à l'hôpital.
Elle se revit être elle-même auscultée, ensuite soignée, trois jours avant. La blessure n'était pas profonde, mais suffisamment douloureuse pour paralyser son bras droit.
Tout de suite, elle s'était enquise de la situation de son sauveur, mais il était en soins intensifs.

-Il... Il va s'en sortir?

Une grande femme blonde à la poitrine imposante la fixait, les bras croisés.
Son insigne sur son uniforme lui apprit qu'elle lui était supérieure.

-Mon colonel, la salua-t-elle.
-Passons les formalités. Vous êtes qui vous ?
Le ton agressif de la femme l'intimida avant de la révolter.
-Caporal Temari, se présenta-t-elle
-Oh c'est donc pour ça, fit-elle en la toisant. Écoutez, si par mégarde ce genre d'incident se reproduisait, je vous destituerai de votre place ici, est-ce clair ?
-Mais...
-Exécution. Maintenant disposez.

Elle resta figée un dixième de seconde avant de saluer et de disparaître.
Ça voulait dire quoi ça ?
Elle se retrouva une fois de plus en bas, dans sa chambre, à pleurer sur son lit.
Mais elle eut à peine le temps de refermer son chemisier, que sa porte s'ouvrit brusquement sur Melody.

-Melody ?...

Celle-ci semblait étrange. Elle était si pâle, qu'elle aurait pu jurer qu'elle était sur le point de s'évanouir. Mais son air revêche et ses lèvres pincées lui donnèrent une idée sur son humeur.

-Qu'est-ce qui s'est passé, demanda-t-elle d'une voix sèche.

Temari l'observa une minute, avant de soupirer et baisser les yeux, la mine déconfite.

-Il... Il m'a sauvé la vie.
-Comment ça ?
Melody se jeta sur la chaise qui se trouvait juste en face d'elle.
-Alors ?
-Il... Il ...
-AURIEZ-vous subitement perdu la parole ?

Temari déglutit, honteuse et de plus en plus mal à l'aise.

-Il a pris une balle qui m'était destinée, avoua-elle en regardant au sol.
Elle ferma les yeux et attendit en silence la crise qu'elle redoutait tant.
Mais rien n'arriva.
Lorsqu'elle rouvrit les yeux, Melody s'était levée et époussetait sa mini jupe.

-Bien je vais vous laisser.

Comme elle s'apprêtait à ouvrir la porte, Temari l'arrêta dans son élan.

-Melody... Je suis tellement désolée ! Je m'en veux tellement c'est quelqu'un de bien et ...
-Je ne crois pas que vous réalisiez réellement qui est le colonel Roy. Peut-être vous sentez-vous juste émue par son geste. Parce que remarquer que "c'est quelqu'un de bien" parce qu'il est sur le point de mourir, il mérite mieux que ça.
-Mais...
-Taisez-vous ! Vous et vos grands airs ! J'en ai assez de vous ! Votre vue... Je ne te supporte plus !

La phrase sonna telle une gifle, si brutale que Temari chancela.
Melody détourna le regard avant de sourire.

-Et pourtant moi il ne m'a pas choisie, chuchota-t-elle.

Temari eut juste le temps d’apercevoir les perles qui luisaient sur ses joues, avant qu'elle ne sorte.


Roulée en boule dans son lit, elle attendait, la tête dans ses cuisses.
Touts les évènements de la journée, tout avait été si violent, si brusque, si... Imprévisible ?
Mais elle avait vu juste, s'il ne se passait rien entre Shikamaru et Melody, cette dernière éprouvait pourtant plus qu'une bienveillance.
Qu'avait-elle voulu dire par "ce n'est pas moi qu'il a choisie" ? Et le regard désespéré et empreint d'une tristesse profonde lui avait fait mal pour elle.
Est-ce qu'il fréquentait quelqu'un ? Si oui, c'était sûrement cette magnifique blonde, au physique épanoui.
Pourtant...
Elle se releva et regarda son épaule bandée et le verre à présent vide, une heure plus tôt bourré d'anti-douleur.
Cette idée qu'il puisse avoir des rapports avec une autre, la blessait. Inutile de se forcer à avoir de la compassion pour Melody. Elle savait très bien ce qu’elle ressentait. Trop même.
Mais sa porte s'ouvrit en bloc, d'un coup.
Sakura se tenait en face d'elle et se jeta sur elle.

-Tu m'as fait une peur bleue !! Espèce de folle ! Qu'est-ce qu'il t'a pris de te faire tirer dessus ! Tu connais le mot "esquive" ? On a passé des jours entiers en entraînement dessus !
-Salut Sakura. Et oui moi aussi je suis heureuse de te revoir, déblatéra Temari soulée, mais contente.

C'était la seule jusqu’à présent qui s'était inquiétée de son état.

-Alors quand est-ce que...
-Est-ce que tu as des nouvelles de Chôji ?

Sakura se mordit la lèvre et regarda ailleurs, visiblement très mal à l'aise.

-Il est mort, devina-t-elle en se prenant la tête entre les mains. C'est pas possible...
-Oh ça me revient ! Le colonel Roy est sorti des soins intensifs! Il va s'en sortir tu sais ?.. Eh tu vas où comme ça ? On m'a dit que tu avais beaucoup trop perdu de sang et donc que tu n'as pas le droit de sortir... TEMARI REVIENS ICI DEMEURÉE !

Mon dieu, faites que...
Elle poussa enfin la porte de la chambre de celui à qui elle devait la vie.
Après avoir passé un quart d'heure à l'accueil pour avoir le numéro de la chambre de son sauveur, elle y était enfin...
Il était là, allongé dans son lit, ses larges épaules nues, elle ne put s'empêcher de prendre la chaise qui se trouvait près de la table de nuit du malade, et s'assit à son côté.
Ses traits étaient d'une paix...
Ses traits... Elle ne put s'empêcher de porter un doigt sur sa joue. Elle était douce, malgré la barbe naissante. Elle promena ses doigts sur le reste de son visage, caressa ses lèvres...
Elle prit sa main et la serra dans la sienne.

-Merci.

Des larmes roulaient sur ses joues, déjà salées par ses précédentes jérémiades.


-Debout.
La voix qui lui parvenait était rauque et basse.
Elle sortit de son sommeil, encore embrumée. Elle s'étira et remit sa tête dans ses bras, à demi allongée sur le lit.

-Parce que j'ai juré de vous protéger. Et parce que la vie c'est précieux. Quand on a cette chance d'encore posséder un corps et regarder le soleil se lever, il faut en être reconnaissant. C'est à travers notre volonté que tous ceux qui nous ont quittés, continuent à vivre.
Elle essuya ses yeux, réalisant qu'elle ne dormait plus.
Elle se redressa aussitôt, et tira sur son chemisier.

-Mon colonel, salua-t-elle en baissant les yeux. Je suis confuse...
-Moi aussi, avait-il ricané. Je ne crois pas que le personnel de l’hôpital comprend des baby-sitter mais enfin, qui suis-je pour me plaindre hein ?

Elle rougit et ne put s'empêcher de sourire.
Mais aussitôt le souvenir de tout ce qu'ils avaient enduré, surtout lui, pour échouer dans cet hôpital lui revint. Son visage se ferma derechef. Combien de fois avait-il vu ça ? Et pire peut-être... Combien de fois l'avait-on blessé ? Qui sait peut-être à mort ?
Comme s'il lisait en elle, il jura et tourna la tête vers sa fenêtre.
-Si vous voulez bien me laisser seul.
Elle se leva et le salua. En ouvrant la porte, elle l'entendit dire :

-Ce n'est rien ça. Je sais pas pourquoi on ne le dit pas, mais que y'a pas besoin de mourir pour aller en enfer. L'enfer, on l'a sur terre.




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