Fiction: The last love

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Aujourd'hui, il se passe une chose que je n'avais malheureusement pas prévue... Je suis réglée. (D'habitude je sais quand ça m'arrive néanmoins, là j'ai eu un petit retard) Vous allez me dire : Temari, c'est la nature qui parle, c'est normal et ton retard n'est pas bizarre, toutes les filles en ont déjà eu... Ouais mais la tuile c'est qu'aujourd'hui, il y a une sortie piscine avec les amis et je n'ai pas du tout envie de rester sur le côté. Ça me met en rage. En plus, j'ai découvert ça vers une heure du matin et j'avoue n'avoir pas vraiment bien dormi... Saloperie d'appareil reproducteur féminin ! Non mais j'vous jure ! Sur les 30 jours que compte ce mois, il a fallu que cela tombe maintenant ?! La merde ! De plus pendant cette période, je ne sais pas ce qui m'arrive mais déjà : d’un, je suis d'une humeur de chient méchant qui mord tout ce qui bouge et de deux, je mange énormément ! C'est terrible les hormones ! Je ne comprends pas ce que j'ai mais j'ai toujours envie de manger un steak frite salade dans ses moments là ! Ou une bonne glace à la violette. Pire, je passerais des heures devant des films gnangnan à pleurer toutes les larmes de mon corps ! Heureusement que mes amies sont là pour me booster quand elles remarquent que je les ai...

Shikamaru est venu me chercher comme convenu. Étant donné que ma maison se trouve sur son trajet pour aller à la piscine, il avait "gentiment" été forcé par Ino de faire du quo-voiturage.

-Ben alors fille galère ? Tu te bouges, on va être en retard...
-Heu... J'ai pas de maillot.
-Mais hem, comment ça se fait ?
-Ho commence pas me faire chier toi ! J'viens pas ! Dis à tout l'monde que je ne suis pas bien. À plus. Dis-je en essayant de le foutre dehors.
-Tu blagues ? J'ai vu ton sac dans l'entrée, c'est quoi le vrai souci ? Avoue fille galère.
-Te regarde pas ! Maintenant dégage !
-Pas question. Si tu ne veux pas nager tant pis mais, sors tout de même avec nous. C'est les vacances et ça fait longtemps qu'on a prévu cette virée. Tes amies vont être déçues. Tu les observeras du haut du coin visiteur en buvant un soda.
-Ben tiens ! Et je serais toute seule comme une grosse paumée de la vie ?! Rêve ! Va crever Nara. Je ne viendrai pas.

Il me lance un regard que je n'apprécie pas...

Une demi-heure plus tard, je me trouve sur une chaise, à une table, en tête-à-tête avec un Shikamachin ambulant. Ce garçon a été étonnant. Où a-t-il appris à convaincre les gens ainsi ? Enfin bref. Il a même réussi à me faire cracher le morceau sur ma "maladie"... La honte... Pourtant, il ne s'est pas foutu de ma tronche et ne l'a pas crié sur tous les toits. Non, il a juste baillé en me disant :

-Seulement pour ça ? Faut pas en faire un drame.
-J'en fais pas un drame, qu'est-ce que tu racontes ?
-Ben, tu avais l'air super gênée et t'étais rouge. C'est naturel chez les filles et je peux comprendre. Fallait pas réagir comme ça.
-Ho ça va ! La ferme ! Bon sinon, pourquoi t'as absolument tenu à rester avec moi ?
-C'est fatiguant de nager, la flemme.
-Mouais, j'aurais dû m'en douter...
-Quoi ? T'as cru que c'était pour te tenir compagnie ? N'importe quoi. *baille*
-Va chier !

Un silence qui pour moi est très embêtant s'installe. Je laisse passer les minutes, attendant que mister Shikamaru se décide d'ouvrir la bouche...

-M'ennuie. Finis-je pas dire, piteuse.
-C'est quoi t'as couleur préférée ?
-Heu... ? Qu'est-ce que t'en as à foutre ? T'es d'la police ?
-Ho, juste histoire de causer, alors ? Insiste-t-il avec empressement.
-Ben... Le jaune sable, ça me rappelle Suna, mon village natal. Et toi ?
-Vert.
-D'acc'...

Le silence recommence. Mes yeux dérivent par la fenêtre et j'observe un Naruto en short de bain orange occupé à provoquer un Sasuke "mailloté" en bleu nuit dans un duel acharné pendant qu'Hinata essaye tant bien que mal de le calmer... Neji et Tenten s'embrasse passionnément, les pieds baignant dans le liquide clair. Sakura, un joli maillot rose et blanc sur sa peau, est aux côtés de l'Uchiwa et me jette un coup d'œil déçu tout en agitant sa main dans ma direction. Ino et Sai nagent tranquillement dans la moyenne profondeur... Que des couples, des amours naissants. Les seuls "pas casé" sont Shino et Kiba qui font une course, Shika et moi, assis sur la terrasse. Naruto et Hina vont finir ensemble, si, bien sûr, cet imbécile de blond se décidait à comprendre que notre timide est amoureuse de lui.
J'ai envie d'aller dans l'eau avec mon super beau maillot une pièce (forcément, les bikinis sont interdit dans cette piscine) style militaire.

-Tu penses à quoi, fille galère ?
-À mon maillot. Dis-je dans le vague.
-Wouha... Intéressant... Répond-il, pas du tout enthousiaste.
-Oui bon ça va ! Fiche-moi la paix !
-T'es toujours d'une humeur d'ours sortant d'hibernation quand tu as tes problèmes de femme ?
-La ferme Nara ! Est-ce que j'me préoccupe des moments où tu as le piquet moi ?
-Galère... Soupire-t-il. J'aurais mieux fait de te laisser chez toi...
-Ouais c'est ça !

L'ambiance n'est vraiment pas géniale. C'est qu'il me saoule celui-là ! Non mais j'vous jure, je ne le supporte plus ! Je croise mes bras et le foudroie du regard. Lui ne semble même pas s'en intéresser.

-Vous désirez encore quelque chose à boire ?

Une jeune femme d'une vingtaine d'année, brune, grande et très jolie observe Shikamaru avec un air interrogatif et un poil charmeur. Ce dernier ne semble pas faire attention à elle, il continue à me fixer.

-Monsieur ?
-Un coca pour moi. Lui dis-je pour qu'elle dégage le plancher.
-Et vous jeune homme ?
-...
-Shika !
-Même chose.

Il n'a pas dérivé ses prunelles des miennes. La serveuse nous amène nous verres en effleurant la main du garçon en face de moi qui, visiblement, n'a même pas fait attention.

-Ho pardon, je n'ai pas fait exprès. Explique-t-elle d'une voix aguicheuse.

Et là, oh miracle de la vie, Shikamaru Nara, dix-neuf ans et toute la vie devant lui, lève ses oh combien magnifiques yeux onyx vers la demoiselle qui en est visiblement ravie.

-Adiós.

La phrase fuse, ferme. Je me marre sous cape et il replante ses pupilles dans les miennes.

-Beau remballage.
-Enfin tu te décides à parler ?
-Pfft. Pourquoi tu me fixais ?
-Pour t'inciter à t'énerver et donc à m'adresser la parole. Logique ! Envie de rentrer, pas toi ?
-Si ! Ils en ont pour des heures et je ne pense pas savoir tenir avec un macho comme toi une minute de plus !
-Dis tout de suite que je suis de mauvaise compagnie. M'accuse-t-il.
-C'est clair. Tu me ramènes.
-Pas envie. JE rentre chez moi, TU retournes à pied. Ou bien prend le bus, ça te changera !
-Goujat ! Tu m'ferais ça ? Dis-je, un air de bébé biche sur le visage.
-Parfaitement.

Le calme. Rien qu'un bruit de moteur régulier. Le paysage défile lentement, la vitesse étant limitée à trente kilomètres heure dans cette zone de travaux. Une odeur de pin flotte dans l'atmosphère confinée de l'auto. Je suis fatiguée aujourd'hui. Mon cerveau flotte.

Je sens quelque chose de chaud sur ma peau. Bizarrement, je ne bouge pas et continue à regarder le petit rêve qui défile sous mes émeraudes clos. Mes yeux cherchent peut-être la silhouette de maman... J'entends un vaque soupire, ressens une pression sur mon bassin et me soulève comme par magie. On me porte sans doute...

Je suis habillée d'une robe de bal en tissu très doux qui me donne l'impression d'être une aristocrate. La couleur du vêtement est d'un beau violet pâle. Une fleur assortie dans les cheveux, je sens la lavande et porte du maquillage discret. Un chevalier en tenue princière m'invite à danser une valse dont je semble habituée à ce genre d'exercice. Une très belle femme me regarde avec un sourire charmant et enchanté... Ma chère maman... Mon cavalier me penche tout en dansant et approche sa bouche de la mienne... Il sent bon et sa peau est fraiche... Nos lèvres s'effleurent lentement avant de valser elles aussi dans une chorégraphie improvisée mais sensuelle.

Je me réveille, ne sachant pas ce que je fabrique dans ma chambre. Je regarde le lit, il est parfaitement refait alors que je me souviens avoir fait une grosse boule avec les draps en me levant ce matin...

-C'est pas trop tôt fille galère. Va ?
-Lut'... hum, comment je suis arrivée là ?
-Tu dormais, t'es pas légère, sérieux ! Fin' bref, continue-t-il en voyant mon regard terroriste, j'ai sonné mais il n'y avait personne alors j'ai pris tes clés et je suis rentré.
-T'es resté ici, ça fait longtemps que je scie du bois ?
-Ben, trois quarts d'heure, réponds le flemmard après avoir regardé le réveil à moitié explosé.
-P-Pourquoi t'es pas parti ???
-Ben, c'était marrant de t'entendre délirer dans ton sommeil.
-QUOI ?! J'ai dit quelque chose ?! Ho non... Qu'est-ce que j'ai marmonné ?!
-Secret héhé.
-NAAAAAARAAAA ! RACONTE OU CRÈVE !

Il se marrait l'imbécile ! Je me mets à lui courir après, les points en hauteur et l'air vengeur.
Kankurô m'a toujours raillé parce que j'ai tendance à délirer quand je dors. Il trouve cela très amusant et s'en sert souvent comme moyen de pression sur la pauvre jeune fille innocente que je suis...

-Ça va, ça va, tu chatouilles, fille galère !
-Crève Nara ! Allez, qu'est-ce que j'ai dit ?
-Juste que tu étais contente d'avoir trouvé l'amour...
-Hein ? N'importe quoi !
-Calme, fille galère... Je plaisantais. Lâche mon cou. Soupire-t-il. T'as seulement dit que tu aimais ta robe et que tu appréciais cette danse. Bon, je retourne chez moi, j'ai la dalle.
-D'accord. M-Merci Shika pour tout à l'heure.
-Pas d'quoi, belle.

Belle ? Heu... Oui ? Belle ? Moi, jolie ? Venant de lui ? Simple expression ? Moquerie ? Je ne comprendrais jamais rien aux mecs moi !

Le lendemain je me mets à me balader dans les rues bondées de gens. Le temps est vraiment excellent et le ciel est très beau. Il y a quelques nuages bien blanc sur un fond bleu. Oui, cette journée sera très belle.

-Je te dis que j'ai pas envie Cho, n'insiste pas, c'est galère.
-Allez Shika ! Ça t'empêchera de penser à elle.
-Pas envie de manger, ai pas faim.
-Bon, tant pis. Mais tu devrais lui dire tu sais ? Ça te ferait du bien et puis je suis sûr qu'elle t'aime aussi.
-Ouais ouais. Si tu m'cherches, j'serais sur mon banc.

Je vois son meilleur ami lui faire un sourire et s'en aller en direction d'un restaurant de viande grillée. Shikamaru s'éloigne à pas lents, les mains dans les poches et un air blasé sur le visage. Toujours égal à lui-même, comme d'habitude. Il soupire et grimpe des escaliers pour se retrouver sur un toit. Je le suis, j'aimerais lui poser une question. Après tout, je ne savais pas qu'il était amoureux...

-Lut' le flemmard.
-Fille galère. S'étrangle-t-il presque. Mais... Comment tu connais cet endroit ?
-J't'ai vu discuter avec Chôji.
-Tu m'as suivi alors ?
-Non, j'ai continué mon chemin et je t'ai vu sur ce banc alors je me suis dit que j'irais bien t'ennuyer un peu.
-... Mouais.
-Tu fais quoi ici ?
-J'regarde les nuages, dans le CALME, si tu vois ce que je veux dire.
-Hn...

Je laisse couler un peu le temps, cherchant comment aborder le sujet de ce que j'ai entendu entre Chôji et lui... Il s'est allongé de tout son long, les bras derrière la tête et le regard fixant une boule cotonneuse un peu plus gros que les autres. Son visage est serein, tranquille. Ses yeux se ferment doucement, sa respiration est douce.

-Tu dors ?
-Hm. Chut Temari.

J'hésite, puis... Me lance :

-Tu es amoureux ?
-Q-quoi ? S'étonne-t-il en ouvrant brusquement les yeux et en me dévisageant.
-Ben oui. J't'ai entendu parler avec ton ami tout à l'heure et il m'a semblé qu'il te disait de te lancer...
-N'importe quoi fille galère.
-Ha ? D'acc'.
-Hm.

De nouveau un grand blanc. Il a refermé ses prunelles noires et n'ajoute rien. Je m'ennuie et commence à bouger sur place en m'énervant de cette inactivité. Comment il fait pour rester là ?!

-Galère. Arrête.
-Non, je m'emmerde moi.
-Je n't'ai pas demandé de rester ici tu sais... Soupire-t-il dans un bruit de cheval haletant.
-Dis tout de suite que je suis de trop !
-Exactement.

Je décide de l'ignorer pour une fois et d'enchainer sur un sujet plus anodin.

-Tu viens souvent ici ?
-Chaque fois que je le peux. J'aime bien observer...
-Les femmes ? Je le coupe en riant.
-Les nuages. Les filles c'est chiant. Je vois pas pourquoi je les observerais.
-Mouais... Tu es homo alors ?
-Non ! J'ai rien contre eux mais je n'en suis pas un. J'aime mieux rester tout seul c'est tout.
-Tu ne voudras jamais te marier, fonder une famille et avoir des enfants ?
-Ben... Répond-il en se grattant l'arrière du crâne. Peut-être, mais c'est quand même galère.
-Moi ça me plairais bien. Par contre, je veux un homme, un vrai. Pas une loque qui ne fout rien de sa journée. Et puis j'ai envie d'enfants.

Il ne répond rien et se replonge dans la contemplation du ciel. Je me lève pour rentrer chez moi en repensant à ses paroles. Bizarrement, ce qu'il a dit me fait une drôle de sensation... Comme un pincement au cœur. Bha ! Ce n'est rien Temari ! Ho j'vais m'acheter une tartelette aux fraises moi ! Note, je n'ai pas rêvé, il s'est bien passé quelque chose pas vrai ? Ou alors je suis dingue ? Je me demande s’il s'est amusé avec moi... Ou bien alors, je l'ai embêté ?! Dans ce cas, moi aussi j'ai détesté ce moment, c'était même horrible !




"Love, love is a verb
Love is a doing word
Fearless on my breath
Gentle impulsion
Shakes me, makes me lighter
Fearless on my breath"

Teardrop - Massive Attack (Le générique de Dr. House, pour ceux qui savent pas ! :P)

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