Fiction: The last love

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Depuis le bar, je n'ai rien avalé. Je n'en ai pas envie. J'ai dormi chez Hinata. Elle s'inquiète pour moi. Je ne suis pas motivée pour aller à l'école. Et surtout, je ne veux pas voir Shikamaru. Sur la route il y a une pharmacie, je vais aller acheter la pilule du lendemain et un test de grossesse. On ne sait jamais. Peut-être qu'il est trop tard pour la pilule je ne sais pas. Je demanderais au vendeur.

Neuf euros pour un stupide médoc ?! C'est du vol ! Mais bon comme je n'ai pas le temps de passer dans un planning familial et que je ne veux pas prendre de risque, je l'ai acheté et avalé directement. Et le test m'a coûté seize euros... Holala tant pis ! Je ferais bien payer le flemmard... Nan faudrait en reparler alors laissons tomber !

J'arrive en classe et je ne le vois pas. Ouf tant mieux ! Je pense que je vais rougir en le voyant et ça va éveiller les soupçons de mes amis. Ils ont tous remarqué que je ne vais pas bien. Sauf Naruto qui fonce littéralement sur Hinata en la prenant dans ses bras, la faisant rougir à l'excès.

-Temari, on peut parler ?

Merde, Kiba ! Je l'avais complètement oublié lui ! Zut zut zut il doit penser que c'est de sa faute si je suis bizarre aujourd'hui.

-Tu sais, je suis désolé mais...
-Chut ! Je n’ai pas envie d'entendre ça. Je n’étais pas dans mon état normal et oublie ce qu'il c'est passé s'il te plait.
-Moi j'veux bien. Répond Kiba en se grattant l'arrière de la tête à la façon Naruto. Mais c'est toi, t'as l'air ailleurs. C'est de ma faute pas vrai ?
-Non, non ne t'inquiète pas.
-T'es vraiment sûre ?
-Mais oui...
-Bon okey.

J'avais zappé cette histoire avec lui. C'est étrange mais je n'ai même pas rougis devant lui. Je suis tellement préoccupée par le cas "Shikamaru"... Ça craint !

...

Je me sens déprimée en ce mardi, journée de pluie. Cela ne m'arrive pourtant pas très souvent et j'aime beaucoup voir et entendre l'eau couler. La plupart du temps, ça me fait du bien d'ouvrir grand ma fenêtre et de rester là, couchée dans mon lit, un oreiller entre les bras, pendant des heures. De nature très souriante, je ne broie du noir que très rarement. Mais aujourd'hui n'est pas comme les autres jours. Non, c'est l'anniversaire de la mort de maman. Morte à cause d'un crétin alcoolique qui l'a reversée avec son auto alors qu'elle était enceinte de Gaara. Ils ont réussi à sauver mon petit frère mais la vie de ma mère a été sacrifiée. En réalité, elle est morte pendant l'accouchement; hémorragie interne suite à ses blessures multiples à la cage thoracique. Ce n'est donc pas la faute de mon frère mais bel et bien celui du chauffard. Je n'avais à cette époque que trois ans. Mon père ne l'a pas supporté et refusait de s'occuper de Gaara, le tenant pour responsable.
Mon jeune frère a été rejeté de tout le monde. Même de moi, je l'avoue. Jusqu'au jour où une chose rare s'est produite. Il a commencé à pleuvoir à Suna. Il y avait d’énormes éclairs qui déchiraient le ciel dans un bruit assourdissant et effrayant. Gaara avait trois ans et moi six. Il pleurait et était terrorisé. Kankurô lui, était en visite chez un vieux parent de la famille. Nous n'étions rien que tous les deux dans notre chambre commune. C'était plus pratique pour la nounou que l'on partage notre chambre à trois. Et donc il pleurait en silence, sursautant à chaque coup de tonnerre. Mais il savait aussi que je ne dormais pas et que je faisais de mon mieux pour l'ignorer. Je ne sais pas, mais le fait de l'avoir entendu prononcer mon prénom tout doucement m'a fait murir. Il m'a fait prendre conscience de l'erreur que je commettais. Oui car Gaara n'était qu'un petit garçon fragile qui avait peur d'un orage qu'il n'avait jamais vu de sa vie...
Alors, je me suis levée et j'ai été me coucher dans son petit lit avant de le serrer le plus fort possible contre mon cœur tout en le berçant. Il était si mignon que j'en suis tombée "amoureuse". Je veux évidemment dire par là que j'ai ressentit de l'amour fraternel. Plus personne n'a pu lui faire du mal à partir de cet instant. Maintenant, on s'entend super bien.
Avec Kankurô, j'ai une relation très fusionnelle. Même si on se fait souvent des blagues, on ne se cache rien. Enfin, maintenant je lui cache l'histoire avec Shikamaru... Chose très difficile car je ne sais rien lui camoufler. Il me connait par cœur... S'en est énervant ! Mais je l'aime mon frère, que voulez-vous !
Aujourd'hui est un jour rempli de souvenirs. Si seulement je pouvais aussi me rappeler de la soirée avec Nara... D'ailleurs lui, cela fait deux semaines que je ne lui parle plus... À l'école, tous nos amis voient bien que nous sommes en froid. Je pense qu'ils ont tous plus ou moins compris qu'on ne se parlait plus depuis la beuverie au bar. Les filles essayent de me cuisiner sur ce qui s'est passé mais je me tais. Pour moi, c'est un sujet tabou. Hors de question d'avouer à mes amies que j'étais tellement ivre samedi soir, que j'ai couché avec le zombi jamais réveillé et que je ne m'en souviens même pas ! Le pire c'est que même Hinata essaye de me soutirer des informations mais elle n'a rien dit aux autres au sujet de ma visite chez elle.
Tenten m'a couverte pour le dimanche soir. Gaara lui a téléphoné et elle lui a répondu que j'étais sous la douche et donc indisponible. Merci Tenten, t'es vraiment la meilleure ! Par ailleurs, Kankurô se fait beaucoup de soucis pour moi... Je sais qu'il m'aime et qu'il ne veut que mon bonheur mais parfois je le trouve vraiment lourd...
Depuis ce fameux jour, je ne dors plus si bien. De plus j'ai fait un de ces rêves étranges : j'ai rêvé que je me trouvais dans un parc d'attraction avec Shikamaru et que je lui demandais pour faire une reconstitution de la soirée qu'on a passée ensemble. C'est trop flippant ! Ha au fait, j'ai fait le test de grossesse et je ne suis pas enceinte ! Et depuis cet événement, je suis passée chez le médecin et je vais prendre la pilule.

...

Aujourd'hui nous sommes jeudi et je n'aime pas ce jour parce que je dois prendre le bus pour aller à mon cours de volley. D'habitude mon frère me prend dans sa voiture après l'école pour m'y déposer sauf le jeudi à cause de son entrainement de foot. En plus, j'ai fini plus tôt. Bref, sous une belle pluie battante, je dois me taper l'arrêt de bus et ensuite continuer tout le trajet à côté d'une personne qui va surement sentir la transpiration ! Je déteste les transports en commun ! Ok la planète tout ça mais ce n'est pas possible; les gens qui trainent dans les bus... Ha le voilà... Ho oui effectivement le bus ça craint ! Shikamaru vient d'arriver complètement trempé et s'assied à côté de moi. Il y a d'autre place !!! Va ailleurs !

-Temari j'en ai marre que tu m'évites. T'es galère comme fille.
-Écoute l'imbécile, je n’ai rien à te dire alors du vent, du balai, de l'air !
-T'es trop chiante, ça fait deux semaines Temari, DEUX SEMAINES. Moi non plus je ne suis pas content que ça se soit passé dans de tels circonstances mais essayons de faire comme s'il ne s'était rien passé. Tout l'monde me pose des questions. Ça commence à devenir chiant...
-Ta gueule ! C'est de t'a faute, j'en ai marre ! T’avais qu’à pas coucher avec moi ! Merde Shikamaru ! MERDE ! VA CREVER !

J'essaye de le nier. Je sais que je n'aurais pas du lui parler ainsi... Mais que voulez-vous, Temari No Sabaku n'est pas un ange.

...

Le lendemain, j'arrive à l'école d'assez bonne humeur jusqu'à ce que je remarque une affiche dans un des couloirs. Avais-je déjà dit que ma vie était foutue ? Si oui, j'ai trouvé bien pire ! Si je croise le ou la coupable, je jure que je fais un meurtre...

-Temari, Temariiiii ! Est-ce que c'est vrai ce qu'on raconte ? Me crie Ino.
-Je... Non !
-Attends viens. Me dit-elle avant de m'emmener dans un endroit tranquille. Raconte ma chérie. Tu sais que je ne te jugerais pas. Je t'aime fort Temari, tu peux tout me dire...
-Ho Ino... Dis-je avant de fondre en larmes et de tout lui raconter.

(...)

-C'est pour ça que tu ne lui parles plus et que tu fais tout le temps cette tête d'enterrement ? C'est pas croyable. Je n’en reviens pas. Même moi et Sai on a encore rien fait ensemble avant...
-Ino ! Merci de ton soutient mais je préfère que tu ne me juges pas. T'as promis j'te rappelle !
-Oui oui sorry. Tu ne t'en souviens pas... C'est dommage j'aurais aimé des infos croustillantes. Fais la paix avec lui, il se fait du souci tu sais ? Il te regarde souvent, il ne dort presque plus en classe et il évite même Choji !
-Vraiment ?
-Oui je t'assure. Fais-le pour moi au moins.
-Je sais pas... Je ne lui en veux pas puisque je suis aussi fautive que lui mais je n'arrive plus à le regarder en face. Tout comme j'ai eu du mal à te l'avouer. D'ailleurs, tu pourrais le raconter toi-même aux autres filles ? Je n'en ai pas le courage.
-Oui. Et les garçons ont le droit de savoir ?
-NON ! Pas question.
-Ce n'est pas juste pour Shikamaru tu sais. Lui a tenu sa langue même face à Choji, donne-lui l'autorisation de lui en parler. Il se sent mal. Et puis, pense que les examens commencent le neuf et c'est dans quatre jours, chérie. Déjà qu'il n'est pas très motivé...
-M'en balance !
-Tu es injuste. Me gronde Ino, gentiment.
-Mais je n'ai pas envie de lui parler...
-Discute avec ! C'est un ordre de ton maître suprême ! Non sérieusement, il faut que vous arrêtiez de faire la tronche. Ça te rend moche d'être soucieuse.

Aie-je déjà dit qu'Ino est trop franche ? Mais sa petite pique me fait du bien. Dans un sens, elle a raison. Je dois avoir une discussion avec l'autre flemmard. Et aussi, je dois faire payer aux trois pestes leurs affiches machiavéliques ! Car oui, Ino m'a raconté que c'était Tayuya, Kin et Karin qui avaient fait passer la rumeur... Elles vont souffrir ! Sans doute qu'une connaissance à ses trois pétasses a entendu ma conversation avec le dormeur.

...

Devant l'école, à la sortie des cours, une voiture m'attend. J'espère que mon frère n'a pas eu vent de l'histoire sinon gare à mes fesses...

-Il faut qu'on parle...
-Bonjour à toi aussi Kankurô chéri... répondis-je, gentiment.
-Je vais te le redemander une dernière fois. Pourquoi est-ce que tu déprimes ?
-Je vais te le redire une dernière fois, raillai-je. Je ne déprime pas !
-Tu ne vas pas bien Temari ! Je le vois. Tu ne me cries plus jamais dessus, tu es bizarre et tu as même fait du gâteau lundi soir ! C'est trop flippant ! Gaara a aussi compris qu'il se passait un truc. Si lui l'a remarqué, alors t'imagines bien que c'est visible.
-... Il n'y a rien du tout.
-Ça n'aurait pas un lien avec Shikamaru Nara par hasard ?
-Heu... (Oups) non non.
-Et ça n'a aucun rapport avec ce que l'on raconte dans l'école ?
-Kankurô...
-Écoute, je suis ton frère ! Ok je suis plus jeune, mais je suis ton frère, bordel ! On se dit toujours tout. Depuis quand tu me caches des choses ?
-...
-C'est vrai ?
-...
-Temari ?
-...
-Bordel Tema ! Pour oublier Kiba en plus ! Le pauvre ! T'as pensé à ses sentiments ?
-Tu ne sais pas ce qui c'est passé alors ne commence pas à me faire la morale !
-Et bien vas-y. Raconte-moi.
-N-Non. Je suis rouge comme une tomate.
-Temari... Gaara n'est pas au courant... Mais je suis certain que ça l'intéresserait et j'ai une langue bien pendue aujourd'hui...
-C'est bon, c'est bon.

(...)

Après lui avoir expliqué en plus ou moins détaillé, après le sermon et la privation de sortie avec mes copines, (oui, il joue les papas poules...) j'ai eu droit à pire. J'm'explique : Kankurô à décidé que sa chère grande sœur, en l'occurrence moi, devait avoir une grande conversation avec un certain flemmard... Donc, par une magnifique journée ensoleillée comme on les aime, une jeune fille se retrouve devant la porte d'entrée de la famille Nara. Pas moyen de fuir, le frère indigne de la demoiselle, espionne de sa voiture toute neuve. Seule et unique solution disponible, sonner et prier pour ne pas se retrouver nez à nez avec la mère ou pour, qu'encore mieux, personne ne soit là et qu'ils ont tous décidé d'aller faire une promenade sous le ciel bleu azur.

*Ding Dong*

Si dans trois secondes personne n'ouvre, je pars en courant et je m'exile sur une île déserte...
Trois... Deux... Un... Zér...




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