Temari No Sabaku est une fille amoureuse. Petit problème, Celui qui fait battre son cœur ne rêve que de sa timide amie. Qui elle, est amoureuse d'un blond énergique. Bref, pourquoi persévérer dans cet amour à sans unique alors qu'il y a d'autres garçons. Oui mais voila, lequel choisir ? Et si l'alcool la forçait à faire son choix ?
Molymarie (Féminin), le 27/02/2012 Merci de lire cette histoire qui va comporter au moins dix chapitres. En espérant que cela vous plaise.
Chapitre 4: Chapitre n°3 bis : C'est trop galère la vie...
Comme à mon habitude, j'émerge quelques minutes à peine avant que mon fichu réveil ne sonne. Je tends la main pour appuyer sur l'appareil qui se trouve sur la table de nuit quand mes doigts touchent quatre élastiques noirs. Bof, c'est pas intéressant. Puis, en me déplaçant légèrement de l'autre côté, mon coude frôle une masse douce et chaude. J'ouvre un œil, tournant la tête, pour apercevoir de la chair rose. Hm... Je rêve encore ? D'ailleurs, quel drôle de songe ! Franchement, voir Temari nue à côté de moi, dans mon lit, occupée à dormir comme une bienheureuse n'est pas le genre de choses auxquelles il m'arrive de penser dans mon sommeil. Galère, voilà que je me mets à l'érotisme, moi ? Non, décidément ça ne me ressemble pas !
*Bip, Bip, Bip,...*
Mon réveil ! Il est dix heures du matin. J'appuie sans ménagement sur l'engin et me fige net. C'est bien un soupir de jeune fille ensommeillée que je viens d'entendre ? Non attend Shikamaru, c'est IMPOSSIBLE ! Ouais, j'ai dû halluciner... Ou pas ! Ho, mais c'est chiant de vérifier... Pfff... Je me retourne et ouvre un œil. Puis un second. Avant de les écarquiller tous les deux sous le coup de la surprise. Oups !!! Une fille blonde et très galère se trouve dans mon lit, visiblement toujours dans les bras de Morphée. Mon Dieu, mon Dieu, mon Dieu !!! Rhaaa nan c'est trop emmerdant ça ! Temari no Sabaku alias la cinglée des cinglées, la féministe, la dingo des temps modernes est nue dans mon lit ?! Bon... Pas de panique. Après tout, elle va seulement me trucider à coup de je ne sais quel outil tueur ! Bon bon, réfléchis vieux. Du calme. Je me souviens être allé au bar avec les potes. Elle y était aussi et a embrassé Kiba puis s'est enfuie en courant. Je l'ai suivie parce que, même si c'est galère, je ne pouvais pas la laisser errer dans les rues alors qu'elle puait l'alcool à trois kilomètres à la ronde. Je lui ai parlé et elle s'est accrochée à moi. Elle était en larmes la pauvre... Bon, j'ai eu pitié et je l'ai ramené chez moi. Ensuite... Hm... Elle va me dégommer. Elle m'a carrément sauté dessus comme une furie en manque et a commencé à m'embrasser. J'ai, en bon gentlemen que je ne suis pas, j'ai essayé de la repousser mais... J'admets que j'aimais ça... Trop galère. Alors... Ho, trop la honte d'avouer ça, même en pensée... J'ai adoré quand elle me faisait des baisers dans le cou, un suçon bien rouge (comment je vais cacher ça ?!) et ses caresses chaudes et envoutantes. Elle me contemplait avec un tel regard de supplication et de désir... J'ai aimé la voir rougir, sentir le souffle brûlant et seul son haleine flairant les nombreux verres alcoolisés qu'elle s'était enfilée me ramenait à la raison en m'obligeant à la repousser. Pas assez fermement visiblement... Je suis trop con ! Elle va me détester à vie. Et le pire, c'est que je l'aime, comme un imbécile ! Depuis super longtemps en plus, depuis la première fois où j'ai croisé ses yeux rebelles et entendu ses répliques cinglantes qui me fascinent toujours autant.
-Hmm... Gémit-elle en se retournant, toujours sans vêtement.
Je ne peux empêcher mes yeux de se poser sur les deux magnifiques seins qui se montrent si généreusement à moi. Une folle envie de les toucher me prend mais je me contiens en imaginant sa tête surprise et dégoutée si elle me prenait en flagrant délit. Mes prunelles dérivent alors vers une zone située plus bas, cachée par le drap blanc. Et dire qu'il s'est passé pleins de choses à cet endroit la nuit précédente. Trop galère, et si elle me haïssait vraiment ? Comment elle va réagir ? J'espère qu'elle ne me dira pas que j'étais nul. Ou pire, qu'elle ne se rappelle de rien ! Si c'est le cas, je suis vraiment maudit. Comment je vais me justifier moi ?! Trop la galère. Voilà que je deviens un "homme" qui couche avec une soularde qui ne l'aime pas et qui ne fait que se consoler dans mes bras. Enfin, je ne peux pas lui en vouloir. Et si elle me traitait de violeur ?! Non... impossible pas vrai ? Rha j'me fais des films ! Au secours !
Bon réfléchis. Déjà il faut que je descende sinon ma mère va débouler ici en beuglant et là, je vais vraiment mourir. Cette dernière s'en va aider grand-mère Nara vers dix heures et demi. Avec un peu de chance, Temari ne se lèvera pas avant et ma mère n'y verra que du feu. Sinon, c'est clair qu'elle va me faire ma fête... Fait chier ! Je dois penser calmement...
Je me lève en soupirant, évitant du mieux que je peux de réveiller la fille chiante qui a partagé mon lit. Je m'habille sans bruit, enfilant vite fait un t-shirt et un jeans bleu. Je regarde ensuite ses fringues éparpillées dans la pièce... Je m'en empare silencieusement. Je descends doucement les escaliers, implorant intérieurement pour que l'adorable grizzli qui me sert de figure maternelle soit déjà partie.
-Shikamaru Nara ! Pourquoi tiens-tu des vêtements féminins dans ta main ?!
Voilà, fini, terminé ma petite vie tranquille de flemmard. Je me retourne et lui intime de baisser d'un niveau le son de sa voix.
-Qu'est ce qu'il se passe ?
-Heu... Maman... Je, heu...
-Tu as une drôle de marque dans le cou... Dit-elle en la regardant de plus près. Ho ! Il y a une fille dans ta chambre c'est ça ?! Hurle ma mère, hors d'elle.
-Pfff... Galère.... Dis-je en rougissant. Oui, mais ne la réveille pas. Je vais déjà avoir assez d'ennuis ainsi.
-Tu es irresponsable !!! Je peux savoir qui est-ce et comment c'est arrivé ?!
-... Ben...
-Bon ! Tu as vraiment de la chance que je dois aller chez ta grand-mère. Nous discuterons de cela à mon retour. File la faire lever. Je m'occupe de faire tourner une machine !
-... Elle doit avoir une gueule de bois.
-De mieux en mieux, fils idiot ! Bon, je te prépare le remède miracle Nara.
Je remonte donc en portant un verre et m'arrête devant la porte de ma chambre...
*Toc Toc Toc*
Pas de réponse... Je colle mon oreille sur le bois vert foncé et écoute attentivement. J'entends du bruit d'affolement. Bordel...
-Bon, je rentre, Temari...
C'est donc avec un enthousiasme plus que discutable que j'ouvre la porte et passe ma tête sans vraiment oser la regarder. Elle est là, le drap immaculé cachant sa nudité. Elle a l'air perdue, choquée et dégoutée... Vraiment, je suis trop con !
-Je t'ai apporté un remède de ma mère pour dessaouler... J'espère que ça va quand même...
-T'as pas des vêtements pour moi ?
Sa voix est rauque et plutôt froide. Purée, elle m'en veut... Je suis fichu.
-Oui, je vais t'en chercher... J'arrive.
Je reviens quelques minutes plus tard (non sans m'être une nouvelle fois traité de tous les noms par ma mère).
-Je te les dépose ici, tu n'as qu'à descendre dés que tu es prête... Il faut qu'on parle...
Je ressors directement, ne lui laissant pas le temps de m'adresser une autre parole. Je me sens tellement coupable de ce qui s'est passé entre nous... Je l'aime et elle, elle va penser que je n'ai fait que me servir d'elle ou je ne sais pas ! Les filles sont tordues, Temari trouvera bien un reproche à me faire... Et elle aura raison.
-Tu es vraiment un imbécile de fils. Comment j'ai pu te fabriquer. T'es bien ton père toi ! Et mange un peu, tu ressembles à un zombi ! C'est toi qui l'a invité dans ton lit ou c'est elle qui s'est incrustée ?!
-M'man...
-Alors, c'est elle hein ?! JE VAIS LA TUER !
-Arrête maman. Nous sommes tous les deux en tort, moi plus qu'elle d'ailleurs. Je n'ai pas su lui dire non.
-Tu l'aimes ? Demande-t-elle doucement.
Sa phrase me surprend et je me mets à rougir et à baisser les yeux... Ma mère à une fâcheuse tendance à bien lire en moi. Bordel comme c'est exaspérant.
-Bon-Bonjour. Lâche Temari, me faisant sursauter.
Je la regarde. Elle est magnifique. Son visage est timide et son regard fuyant. Je ne peux m'empêcher de la fixer.
-Débarrasse la table, fais-la manger et ensuite, tu la fais dégager, compris ?!
-Maman...
-T'es vêtements sont dans la machine, Shikamaru te les rendra demain. Je vais voir grand-mère Nara. Interdiction de faire quoi que ce soit mademoiselle ! COMPRIS ?
-Heu... Ou-Oui madame.
Nous laissant seuls, le grizzli claque la porte dans un geste purement théâtrale. Je ne sais pas quoi dire, gêné de l'avoir en face. Les souvenirs me remplissent l'esprit et je ne peux m'empêcher de l'observer. Ce qui la met mal à l'aise, visiblement.
-Tu as faim ? Je me lance, pas très sûr.
-Non merci... Écoute Shika... j'me souviens pas comment je suis arrivée chez toi et je ne me souviens pas non plus de ce que j'ai fait...
Je la regarde, horrifié que mes craintes se révèlent fondés. Et merde !!! Ça c'est vraiment la fin du monde. Je vois mon petit univers s'écrouler autour de moi, essayant de ne rien faire paraitre sur mon visage, cependant.
Je réfléchis à toute vitesse, me demandant si je dois passer pour le mauvais et cacher le fait que c'est elle qui m'a sauté dessus et ainsi éviter, par la même occasion, le fait que j'ai été trop faible pour résister à ses avances... Puis, me décide pour l'omission de certains détails. Donc je lui explique ce que j'ai vu au bar (et lui mens en prétendant avoir été bourré aussi, je n'en suis pas très fier d'ailleurs...), Que je l'ai suivie et ramenée chez moi en pleurs. Puis, autant mentir jusqu'au bout, je décide de lui raconter que pour la faire taire j'ai posé mes lèvres sur les siennes et que cela a dérivé sur autre chose... Je finis mon récit par une piètre excuse qui n'effacera jamais le mal que je lui ai causé.
Au fur et à mesure que mes paroles fusent, je vois ses yeux se remplir de larmes... Elle qui est si forte et fière, c'est bien la première fois que je la sens sur le point de craquer. J'ai tellement envie de la prendre dans mes bras, de lui dire que je l'aime et que je suis désolé. Je suis détestable. Je me hais ! Bordel que j'ai envie de mourir. Elle sanglote, les gouttes tombent sur ses mains qu'elle plaque contre ses prunelles vertes pour masquer un tant soit peu sa faiblesse. Je me lève, incapable de me contenir plus longtemps face à ce spectacle dont je suis responsable... Elle me repousse d'un geste violant. Je me fige net. Son visage est tellement différent de la Temari joyeuse et souriante... Je suis la cause de ce désastre. Je ne suis qu'un imbécile. Puis, les yeux remplis de peur, elle prononce une question, à peine audible :
-Dis... Est-ce qu'on a eu un rapport protégé ?
Je ne m'attendais pas à ça... Je repasse le film de nos échanges sucrés sous la couette et ne me rappel nullement d'un quelconque préservatif.
Je me rassieds en lui demandant de me pardonner.
Bien sûr que non je n'y avais pas pensé. Cela c'était passé si vite et dans l'excitation du moment, je n'ai pas vraiment fait attention à ce genre de chose. Quel crétin !!! S'il lui arrive quelque chose, je m'en voudrais toute ma vie. Bon j'assumerai mes conneries, quoi qu'il se passe. Mais il n'empêche que je suis un abruti et que je me sens minable...
Temari se lève, le regard complètement choqué et vide de sens. Elle se dirige à pas lents vers la porte d'entrée, l'ouvre et se retourne vers moi.
-Où... La maison d'Hinata ?
Sa voix est tout simplement comme morte. Je reste pétrifié, comme douché par ses mots et lui explique le chemin, mécaniquement. Elle sort. Je me précipite vers elle pour la retenir puis interrompt mon mouvement brutal. Je ferais mieux de la laisser se calmer un moment... Galère, dans quel merdier je me suis fourré moi ?!
Je.
Suis.
Un.
Idiot.
Un grand merci de me lire et de me laisser un petit commentaire. Gros bisous à vous tous !