Fiction: Inversion des rôles

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Je t'attendais, fils d'Hokage...

La voix résonnait dans la tête du blondinet. Elle lui était si familière, mais il était incapable d'en expliquer la raison. Il se sentait répondre comme à quelqu'un, normalement. Même s'il ne comprenait pas le sens de cette phrase, qui faisait écho dans sa tête.

-Qui es-tu?

Naruto se concentrait. Il ressentait quelque chose de puissant. Oui. Mais il sentait beaucoup de choses. De l'amour. De l'amitié. De la colère. De la tristesse. De la reconnaissance... Tous ces sentiments étaient enfermés dans cette aura si puissante. Naruto se sentait comme ouvert. Lu. Comme un livre auquel on tourne les pages. Tous ses sentiments dévalaient dans sa tête depuis de nombreuses années. Il repensa soudain à tous ces souvenirs qu'évoquaient cette pierre. Sasuke, Sakura, Iruka-sensei, Orochimaru... toutes ces épreuves qu'il avait surpassé et qui étaient maintenant derrière lui. Dans la forêt, il s'écroula sur des feuilles mortes qu'avait jeté au sol l'automne. Il s'assit en tailleur parmi les sifflements marron des arbres. Il regardait droit devant lui et attendit silencieusent la réponse à sa question. Un rire frêle et frais cerna le silence.

-Ta nouvelle alliée...

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Loin à l'Est.
Près d'un ruisseau qui coulait zigzaguant et contournant les rochers, Temari et Sai se reposaient inlassablement. Ils étaient couché sur un grosse pierre plate, dépourvue de mousse. Les mains sous leurs têtes, les regards plongés dans le ciel, les deux coequipiers attendaient silencieusement le retour de Kiba et de Yaken. Tous deux s'étaient révélés être de fins nez. Descendant également de deux clans chiens, ils s'appréciaient comme deux frères de meutes, et Akamaru jouaient souvent avec Yaken, malgré qu'il soit plus sauvage que domestiqué. Ils recherchaient en chacun d'eux un lien invincible, qui ne se dénouerai pas avant longtemps. Ils gambadaient gaiement dans la forêt, entre les arbres et les animaux qui fuyaient rapidement en les voyant arriver.
Trois minutes après, ils étaient auprès des deux flemmards. Ensemble, ils avaient allumé un feu. Ils mangèrent et s'endormirent paisiblement.

Le lendemain.
Temari se réveilla en sursaut. Kiba, Akamaru et Yaken étaient là, debouts, aux aguets. Ils humaient l'air qui n'avait l'air en rien suspectible de quoi que ce soit. Temari s'étira, se gratta le ventre et, toujours endormie malgré le jour qui s'avançait, demanda tranquillement aux Hommes-Bêtes:

-Que ce passe-t-il?

Kiba la regarda mécontent et se contenta de lui faire un "chut" silencieux. Elle gromela dans ses couvertures et reposa la même question. Kiba grogna plus fort qu'elle et lui cria qu'elle devait se taire. Yaken l'ignorait totalement. Sai dormait toujours. Temari était de plutôt mauvaise humeur et ne s'empêcha pas de réveiller le grand brun, complètement endormi. Il ne se réveilla pas tout de suite. Sous la colère, Temari se leva et expliqua qu'elle s'en allait chercher des fruits dans la forêt. Kiba et Yaken la regardèrent d'un mauvais oeil.

-Ne bouge pas d'ici. Il sont tout près... chuchota Yaken en continuant de renifler l'air.
-Ne fais pas trop de bruit non plus, ils sont en supériorité! Reprit Kiba.

Temari ne leur cachait pas du tout sa stupéfaction. Elle demanda surprise:

-Mais de qui parlez vous?

Kiba se retourna. Yaken non.

-Les Ninjas de Kiri no Kuni...
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Naruto, surpris, sourit timidement et répondit:

-Désolé mais je dois te ramener à Tsunade-Sama!

La pierre ne réagit pas. Mais une forte aura se répendit dans les abîmes de la forêt. Soudain, devant Naruto, toujours assi sur le parterre de feuilles mortes, apparu une silhouette longiligne, fine et grande. Une silhouette de femme. Elle avait de long cheveux blonds, qui n'étaient pas dut out coupés à la même hauteur, et des fourches se dessinaient sur leurs extrémités. Dans ses yeux bleu mer, scintillaient une lueur d'Espoir familière à Naruto. Sa surprise ne fut pas difficile à voir et il laissa échapper un petit cri de stupeur. La femme rit doucement. Elle avait une consistance quelque peu fantomatique, mais les couleurs étaient parfaitements naturelles et paraissaient en rien délavées. Elle regardait Naruto tendrement. Elle s'approcha de lui et le caressa sur la joue. Cette chaleur humaine, car elle n'était en rien celle froide des fantômes l'attendrit. Il attrapa calmement la main posée sur sa joue.

-Tu as l'air surpris. Peut-être voudrais-tu que je t'explique ce qui t'arrives?

La voix de la femme n'avait plus rien d'une voix rocheuse. Non. Elle était douce, merveilleuse. C'était la voix sûre d'une jeune femme pleine de confiance et de responsabilité. Naruto n'avait jamais connu cela. Il ne se contenta que d'un hochement positif de la tête. Elle commença à narrer son récit:

"C'était il y a peut-être et même certainement treize ou quatorze . Dans ma famille, oncles, tantes, cousins, neveux et arrière grands-parents sont Ninja. Mais moi, je n'avais jamais voulu devenir telle. Je voulais juste pouvoir vivre ma vie. Avec un homme que j'aimais. Que je trouvais rapidement d'ailleurs. Un homme pas très grand; même pas d'une tête de plus que moi. Il était beau. Fort. Respectueux... Je l'aimais plus que tout. Il m'aimais aussi beaucoup. Il m'avait offert en guise de fiancailles un magnifique Rubis-Emeraude, que je portais en pendentif. Les habitants de Konoha et tous mes proches familiaux étaient contre cette unions, tous pensaient pareil: "Pourquoi cette fille, qui ne veut même pas être Ninja se marierait avec un Ninja de si haut niveau?" Nous nous marièrent malgré tout, et peu de temps après nos déclarations. Puis, il devint Hokage. Le 4eme. Yondaime. J'étais très, très fière de lui. Et il était très, très heureux. Mais, au fond de moi, je savais qu'il risquait toujours de rejoindre les pères de nos pères dans l'au délà. Je le savais depuis qu'il avait reçu ce grade. Mais j'éspèrais toujours. Je faisais semblant de ne pas trop m'en soucier. Je n'en parlais devant personne. Et bientôt, je me mis dans la tête qu'il fallait malgré tout que je profite de ce que je vivais présentement avec lui. Nous avons vécu longtemps dans cet état de pensée.
Quelques trimestre plus tard, je tombais enceinte de lui, ce qui remplit notre joie à tous les deux, nous vivâmes dans la paix et dans l'envie de terminer ce qu'on avait commencé. Nous n'étions plus deux comme au début; nous étions trois: lui, notre enfant, et moi. Moi qui me souciais toujours de l'avenir, qui terminerait par la mort. C'était obligé. Et je m'en souciais trop. Beaucoup trop. Et j'avais raison.
Mais trois semestre plus tard,... il se réveilla. Kyûubi. Le démon aux neuf queues. Il engendra le malheur que j'avais prédi. Il s'abattit sur moi et sur lui comme une pluie torrentielle. J'avais peur. Surtout peur pour lui. Mon mari. Qui se préparait à combattre. Lui seul faisait le poids. Mais je ne voulais pas. Je savais inévitablement qu'il n'en reviendrais pas. Il resterai là-bas. Mort. C'était trop prévisible. Alors,le stress, la peur, la quiétude et la douleur de perdre un être cher engendra mon accouchement. Il devait arriver lui aussi. Il le devait. Mais pourquoi maintenant. Pourquoi l'être que lui et moi idolatrions devait arriver pendant tout ce raffut? Pourquoi? Il était trop tard. Mon fils était arrivé. Un ange. C'était ma première pensée. Et l'homme de ma vie. Le seul, l'unique, il était auprès de moi. Il regardait ignorant que c'était aussi beau de se sentir parent. J'étais pareille. Mais Yondaime devait partir. Pour moi. Pour lui. Pour le village. Je me souviens avoir pleuré longtemps. Lui aussi pleurait. Notre fils aussi. Mais peut-être était-ce pour une autre raison. Il partit de l'hopital avec une photo de nous trois gravée dans la tête. C'est surement ce qui m'avait fait le plus de mal.
Contre Kyuubi, Yondaime ne faisait pas le poid. Il était exténué. Beaucoup de Ninjas étaient morts en attendant son arrivée. Il devait réussir à détruire le démon-renard, ou au moins le réduire à néant, et l'empêcher de tout dévaster. Mais il n'avait plus qu'une solution. C'était dur. Mais il en était obligé. Son propre fils. Il y introduisit Kyuubi, dans un sceau inéffacable. Il avait réussi. A me sauver. A sauver son enfant. A sauver le village. Mais lui. Non, l'injustice. La pire injustice était là. Il nous avait tous sauvés. Mais lui il y était resté. Et moi. Je ne pus le supporter. Egoïste n'est-ce pas? Mais j'en mourru. Et, grâce au Saidaime. Je pus le rejoindre. Mais pas completement. La seule et unique condition était de mettre mon âme au services des Hokages de Konoha. Je l'accepté, et mon âme fut emprisonnée à jamais dans cette pierre, qui s'avère mienne."

Sur ses joues quelques peu transparents, des larmes perlées coulaient à flots. Sur celles de Naruto aussi. Il savait. Il savait tout ce qui c'était passé. Mais pourquoi si tard. Pourquoi personne ne l'avait mis au courant? Il attrapa une poignée de feuille et une triste moue se dessina sur son visage humide et salé. Son corps tremblant, il ne cessait de se répeter cette question, qui l'avait toujours tourmenté, à chaque fois qu'il lui arrivait quelque chose.

-Pourquoi? Pourquoi toujours moi?



Al0r$ ?? C'e$T c0mm£nT?? lachezZz v0s c0m$ !!! X3

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