Fiction: Commando d'Élite

Un adepte du Kung-fu engagé comme tireur d'élite, ça donne quoi ? Neji et Yahiko partent en mission d'assassinat : tout tourne rond jusqu'à l'intervention d'un hélicoptère ennemi. Une double histoire mais peut-être la même destinée pour tous si nos héros ne peuvent accomplir leur devoir et protéger la population de l'influence grandissante d'un groupe de terroristes qui menacent la "paix" mondiale ...
Classé: -16I | Action/Aventure / Suspens | Mots: 16549 | Comments: 13 | Favs: 4
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~Sunamaru~ (Masculin), le 21/12/2012
Grande flemme mais finalement une publication après une longue absence.
Bonne lecture !




Chapitre 6: La confiance de ses camarades



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« Celui qui a vaincu par la force
n'a qu'à moitié vaincu son ennemi. »


John Milton



Dans une ruelle humide
Sur le chemin de l'Université

Le poing de Kiba fracassa la mâchoire de l'homme qui lui faisait face. Sonné par le coup qui lui avait fait avaler une dent, il tomba en arrière lourdement et se retint de justesse au rebord d'une benne à ordures en fer.

« La prochaine fois que tu t'en prendras à ma sœur, tu repenseras à moi !
- Merde, Kiba ! Je voulais pas que ça se passe comme ça ! lança-t-il en se massant douloureusement la mâchoire.

*


C'est une voisine qui a donné l'alerte ; des cris de femme provenaient de l'appartement d'Hana Inuzuka, quelques minutes après que sa porte d'entrée eût bruyamment claqué dans les couloirs de l'immeuble. Son copain rentrait certainement d'une soirée entre amis bien arrosée.

Cela faisait un an que la sœur de Kiba sortait avec cet homme. Âgée de 25 ans, elle ne supportait plus que son petit copain de 22 ans la laisse seule autant de temps en la mettant sur la touche pendant ses sorties. Elle avait besoin de sa présence, mais se taisait la plupart du temps quand elle voulait lui faire une remarque pour ne pas déchaîner sa colère. Malheureusement, ce soir-là fut la goutte d'eau de trop et Hana s'est permis de lui montrer son mécontentement en refusant qu'il la touche. De plus il puait l'alcool ; et quand il était dans cet état, il ne lui donnait pas du tout envie. Elle s'est débattue en voyant qu'il commençait à devenir entreprenant. Constamment repoussé, l'homme a fini par la rouer de coups pour la forcer à devenir docile, et à l'insulter.

Quand la police a frappé énergiquement à la porte du couple, il est déjà trop tard. Roulée en boule dans le canapé, humiliée, Hana a plusieurs traces de coups au visage, elle saigne de la lèvre et son œil droit est entouré d'une ecchymose brunâtre.

« POLICE ! a tonné une grosse voix en martelant la porte plus fortement. OUVREZ ! »

Pris de panique, son copain s'est levé rapidement et s'est rhabillé en catastrophe avant que les policiers ne défoncent la porte d'entrée. Il n'a pas eu le temps d'enfiler la moitié de son pantalon qu'il est déjà plaqué contre le sol et menotté. On l'a envoyé en cellule de dégrisement jusqu'à ce qu'il puisse être en état d'être cuisiné, et mis en garde-à-vue. La mère d'Hana, Tsume Inuzuka, ne répondant pas au téléphone, les policiers ont alors prévenu son frère de ce qu'il s'était produit.

Quand Kiba a reçu l'appel, il a cru devenir dingue. Ses poings se sont serrés jusqu'à blanchir ses phalanges, son sang lui est remonté jusqu'au visage tant il contenait sa colère pour ne pas hurler. Son ami et beau-frère… Lui ? Battre Hana ? C'était inconcevable. Pas une telle trahison ! Et pourtant…
Ils avaient beau partager la même Université et la même classe, se connaître depuis longtemps, il a décidé qu'il irait régler ses comptes avec lui. Et dès le lendemain aux aurores…

*


« T'es qu'un putain d'enfoiré ! Je te faisais confiance ! cria Kiba rouge de haine. »

Animé par la vengeance, il lui asséna un puissant coup de pied dans le ventre qui fit frapper son dos contre la benne dans un bruit sourd. Son « ami » cria de douleur puis tomba à genoux en se tenant les abdominaux avant de cracher du sang ; Kiba possédait une telle force qu'il lui avait enfoncé les côtes flottantes.
Avant de partir il le mit en garde une première et dernière fois. Il le releva par le col pour ancrer son regard chargé de fureur dans le sien et le plaqua contre une échelle murale. S'il s'approchait encore de sa sœur, s'il la frappait de nouveau, il l'enverrait dormir avec les poissons en faisant passer ça pour un malencontreux accident de la route.

Son ancien ex-ami était tellement effrayé que son pantalon se tacha d'urine. Il tremblait de terreur les yeux grands ouverts, le liquide chaud coulait le long de ses cuisses et entra dans ses chaussures mouiller ses chaussettes. En voyant cela Kiba pouvait être certain qu'il ne recommencerait pas de sitôt. Dégoûté, il le relâcha comme s'il venait de toucher à une merde et s'en alla.

Avant de passer le grand portail de l'Université, il se pardonnera mentalement auprès de son maître… Il venait de bafouer un des principes du Kung-Fu.


Au même moment
Dans le Texas

Il faisait jour. La chaleur était étouffante.

Absolument toute la vie de l'homme qu'il devait interpeller avait été téléchargée dans son boîtier ; Neji savait désormais tout de lui.

Sa cible s’appelait Zhen Sao, il est né dans une caserne militaire d'une mère Australienne et d'un père Chinois. C'était un enfant très réservé, sans amis, renfermé sur lui-même et qui a fait plusieurs fois l'objet d'humiliations durant sa scolarité de collégien. Au lycée, il a voulu étudier le droit mais a dû interrompre sa formation en milieu de dernière année ; il ne pouvait plus repousser sans cesse le jour de sa quête vengeresse. Les souffrances que lui avaient infligées ses anciens tortionnaires ne cicatrisaient pas, même après toutes ces années. Pour lui, elles étaient même encore plus fraîches qu'avant. Et du jour au lendemain, sur un coup de tête, il décida de ne plus se rendre en cours pour commencer à rechercher l'adresse, apprendre par cœur les habitudes de tous ses anciens camarades, le nom de leur chien, de leurs parents… À 19 ans il fit partie d'un club d'arts martiaux et devint sociopathe. À 20 ans, il commit ses premiers meurtres. Sa vengeance accomplie, on releva quelques mois plus tard un appel inconnu qui lui était adressé. Sûrement passé depuis une cabine téléphonique. Après cet évènement plus rien ne vint s'ajouter à son dossier comme s'il s'était volatilisé.

Yahiko avait eu le temps d'installer des pièges pour stopper une éventuelle tentative de fuite de Zhen Sao. Entre temps, l'équipe de Shikamaru était arrivée sur le terrain, loin des ennemis. Les caporaux Hyûga et Nara mirent au point un plan d'attaque par radio. Ils ne s'étaient jamais vus auparavant en mission. C'était la première fois qu'ils en exécutaient une ensemble et le courant passait plutôt bien entre eux. Ils planifièrent plusieurs interventions différentes, changèrent d'avis régulièrement, mais finirent par trouver un bon moyen ; l'effet de surprise jouerait gros.

Surgissant de nulle part entre les rochers d'une falaise, les hommes de Shikamaru donnèrent l'assaut selon le plan élaboré. En bas on sursauta et quelques hommes étaient déjà à terre. L'officier en retrait ouvrit de grands yeux et recula en poussant ses sous-fifres dans le dos pour les envoyer au combat. Neji profita de la confusion pour progresser en courant vers le campement loin en face de lui.

Yahiko se plaça derrière son fusil à longue portée et arma la culasse en suivant la progression de son supérieur dans la lunette au grossissement surprenant. Lui, devait s'assurer qu'on ne le surprenne pas. Neji lui avait ordonné de ne tirer qu'en cas d'extrême urgence et de ne le déranger sous aucun prétexte. S'il y avait rixe entre les deux hommes, il devait se concentrer.

Quelques enjambées plus tard, le Hyûga arriva derrière une dune de sable et s’aplatit au sommet en cherchant Zhen Sao des yeux. Il était là-bas, en train de remettre un chargeur dans son pistolet semi-automatique. Pendant qu'il se focalisait sur la bataille il se précipita sur lui, sachant qu'il ne pensait aucunement à surveiller ses arrières. Le tireur d'élite survint dans son dos pour le prendre en otage et le priva d'un coup de son arme à feu en serrant son bras autour de son cou. En sentant soudainement un bras en travers de sa gorge, Zhen Sao porta instinctivement ses mains sur la cause de sa strangulation douloureuse en poussant un cri étranglé et tenta de tourner la tête. Ses gardes se retournèrent, croyant que leur chef avait été touché. Lorsqu'ils virent qu'il servait en fait de bouclier humain ils braquèrent leurs AK-47 sur Neji qui se fondit derrière lui en dégainant son arme de poing.

« Tirez pas, bande d'imbéciles ! ordonna l'officier d'un ton sec. »

Quand plusieurs détonations éclatèrent près de son oreille il crispa les yeux de douleur. Laissant un trou dans chaque front, les balles traversèrent les boîtes crâniennes et se logèrent dans un coin de la tête après avoir vrillé et réduit la cervelle en charpie. On tombait comme des mouches. Alors que Neji arrivait au bout de son chargeur, un soldat avait réussi à échapper à son attention. Au moment où il l’eut en ligne de mire, une balle de gros calibre perfora sa poitrine. Son regard se figea et il s'écroula. Neji se retourna surpris et regarda l'éternel horizon en face de lui.

« Fais gaffe, la prochaine fois ! lui dit Yahiko par radio.
- Je suppose que je dois te remercier…
- Tu peux. »

Lorsque le calme revint près de lui, Zhen Sao rouvrit les yeux en tentant de se débattre. La prise de Neji était de fer, mais il ne se découragea pas et écrasa de son talon le pied du Hyûga pour se dégager. Ce dernier eut un mouvement de sursaut et se fit cogner par un coup de tête arrière dans le nez. L'officier prit alors ses distances et fronça les sourcils en le regardant pour voir à qui il avait affaire.

Aux alentours ça n'en finissait pas ; les hommes de Shikamaru gaspillaient leurs munitions. Ricochet par-ci, ricochet par-là… Quand Naruto fut pris pour cible par plusieurs soldats d'un coup, il se baissa juste à temps derrière un rocher au moment où une balle s'écrasa dessus en projetant des éclats de pierres et où une rafale percuta la falaise derrière lui.

« Merde ! cria-t-il en baissant la tête.
- T'inquiète, gamin ! hurla Killer Bee hilare en tirant à l'aveuglette avec sa M-60 à bout de bras de derrière un gros rocher. J'en ai en réserve ! »

Naruto n'était même pas surpris qu'il tirât avec autant de facilité à la mitrailleuse tant il était musclé, et tourna vers lui un œil peu convaincu. Il le regarda poser son engin de mort fumant à côté de lui et dégoupiller deux grenades à la fois avec les dents. Suigetsu écarquilla les yeux et Bee balança ses quadrillées n'importe où : « GRENAAADES ! » Les ennemis se dispersèrent tandis que d'autres se jetaient à terre en plaquant leurs deux mains sur la tête. Les explosions successives dispersèrent plusieurs petits morceaux de plomb et projetèrent le sable haut dans les airs à la plus grande euphorie de Bee qui hurlait à s'en déchirer les cordes vocales :

« FUCK YEEAAAHH !! Goûtez mes spécialités bande d'enculés !
- Intenable avec ses rimes pourries… soupira Suigetsu.
- Oh, toi tu peux parler ! lui lança Naruto.
- Quoi, « moi » ? Et toi, alors ? T'es tellement visible avec ta tignasse blonde que tu te fais tirer dessus par tout le monde à la fois !
- Et toi avec ta dent pointue qui dépasse d'entre tes lèvres on pourrait te repérer d'un scintillement à trois kilomètres ! »

Une salve coupa court à leur dispute. Dans son coin, Temari alignait par rafales les hommes à découvert. Leur angle de vue étant meilleur, c'était la seule avec Shikamaru qui faisait un bon nettoyage.

« Vous êtes contents ? Vous avez réussi votre coup ? dit amèrement Zhen en toisant Neji. »

Le silence de ce dernier fut sa seule réponse. Sachant qu'il allait devoir combattre à mains nues pour le capturer, Neji ôta sa veste et son gilet pare-balles pour être libre de ses mouvements avant de se mettre en position de combat. Zhen Sao eut le même mouvement, sa veste décorée tomba à ses chevilles et il le fixa d'un air de défi en se mettant en garde. « C'est ainsi, alors ? »

Zhen s'élança le premier. Neji attendit immobile que le coup arrive sur lui pour le chasser de l'avant-bras et contre-attaquer par une frappe paume ouverte. Son adversaire eut juste le temps de s'éloigner lorsque la main passa comme un courant d'air devant son menton, puis il s'éloigna de quelques pas soudainement moins sûr de lui. Toujours immobile, Neji le jaugeait sans le quitter des yeux.

Que devait-il faire, maintenant ? Ce garçon avait l'air agile, il serait imprudent de foncer tête baissée et d'employer de simples techniques de bases pour le toucher. Afin de comprendre à qui il avait affaire et évaluer son style de combat, Zhen Sao se précipita de nouveau vers son ennemi.
Bougeant avec fluidité, bloquant ou esquivant les coups portés, Neji se contentait de réfléchir pour ne pas faire d'erreur avant de changer de mode de combat. Et s'il cachait son jeu ? Soudain, il bloqua un coup de pied de côté avec ses deux bras en les serrant au niveau de son torse. Malgré la puissance il ne cilla pas et l'officier commençait sérieusement à manquer de patience après ce nouvel échec. Sourcils froncés, il se munit d'un couteau, se mit de profil en tendant le bras armé en avant et fléchit les jambes avant de bondir sur lui pour le couper de haut en bas. Neji esquiva le premier coup en faisant un pas en arrière, le deuxième en se décalant tout en se penchant légèrement en avant pour se rapprocher de lui et le troisième en pénétrant directement sa garde ouverte pour lui frapper douloureusement les abdominaux de ses deux paumes à la fois. Surpris, l'officier recula en grimaçant et lâcha son arme. Profitant du moment de faiblesse, Neji enchaîna par une série de coups au niveau des côtes et du plexus-solaire pour l'affaiblir et termina son enchaînement par un coup direct du tranchant de la main sous le menton. La dernière frappe que Zhen Sao reçut eut pour effet de le courber vers l'arrière. Neji tira parti du déséquilibre pour lui faucher les chevilles afin de le faire tomber magistralement sur le dos.

« Eh… joli coup l'artiste, complimenta son coéquipier par radio en gloussant.
- Peut-être un peu trop facile… dit-il sur ses gardes. Et pourtant… »

Le paysage autour de Zhen lui paraissait flou. La silhouette qui se penchait au-dessus de lui également. Lui n’était qu’un novice devant l’expérience de Neji. Pas étonnant pour quelqu’un qui faisait du Kung-Fu depuis son enfance et un péquenaud qui a commencé à 19 ans.
Il commença à sentir apparaître le goût métallique du sang dans sa bouche lorsqu'il retrouva un peu ses esprits. Tout était allé très vite. Les bras entourés autour de lui pour tenter de calmer ses maux, il se tordait sur le sol en gémissant et poussait des râles étranglés ; les souffrances que causaient ses côtes en feu étaient impitoyables. Ce choc en travers du cou lui avait enfoncé la trachée à tel point qu'il croyait sentir une barre coincée dans sa gorge sèche qui l'empêchait de reprendre son souffle.

Neji le retourna sur le ventre sans ménagement et, incapable de bouger un doigt, Zhen Sao ne présenta aucune résistance quand ses poignets furent ligotés. Yahiko prévint la cavalerie pour évacuer la zone et informa que leur mission avait été accomplie avec succès. La première bataille terminée, quand l'hélicoptère arriverait, Neji, Yahiko et leur prisonnier grimperaient à l'intérieur pour regagner la France. En bas, les hommes de Shikamaru les regardèrent décoller et se rendirent jusqu'au point Foxtrot. Shikamaru hocha doucement la tête, content du résultat.

L'équipe arriva devant la canalisation en maçonnerie, les pieds plongés dans l'eau poisseuse jusqu'à mi-mollets. Après concertation, c'était Temari qui se faufilerait dans le passage étroit. On justifia le choix en disant que c'était la plus mince, mais Temari devinait très bien qu'ils avaient autre chose en tête. La jeune femme entra à l'intérieur à quatre pattes non sans les traiter de pervers et à part Shikamaru, les garçons répondirent par un grand sourire. Leur offrant une vue de choix, elle progressa ventre au sol. Si Shikamaru ne les dissuadait pas du regard, ils se bousculeraient pour se rincer l'œil.

Plus Temari se rapprochait de la fin du parcours, plus une odeur étrange la saisissait aux tripes. Quand elle arriva devant le cul-de-sac, elle lança un regard par-dessus son épaule. Depuis l'extérieur, Shikamaru la regardait en silence. Sa silhouette devant le soleil obscurcissait davantage l'endroit. Elle entendit quelques bruits sourds en haut, se mit sur le dos et leva les yeux sur une bouche d'égout où dégoulinait lentement un filet visqueux de produits chimiques qui la fit grimacer. L'odeur se fit plus intense et se précisait. Il y avait de quoi donner la gerbe… Elle tendit les bras en plissant le nez, saisit les barreaux rouillés et essaya de soulever la plaque qui résistait. La blonde réessaya plusieurs fois en donnant des à-coups et l'obstacle finit par céder soudainement. Elle le retint de justesse, s'assit et le posa délicatement sur le sol avant de lever la tête. Quand elle se hissa sur le rebord, le spectacle qu'elle découvrit lui glaça le sang.

« Tu vois quelque chose ? murmura Shikamaru dont la voix résonnait dans le conduit. »

Un peu qu'elle voyait… elle était aux premières loges d'une scène cauchemardesque : le sol était noir de sang, tout autour d'elle était maculé de lambeaux de chair humaine, de cheveux collés. Des viscères pendaient d'un amas de cadavres qui s'élevait presque jusqu'au plafond. Sûrement les civils disparus.
Horrifiée, elle regarda dans quel sorte de charnier elle venait de se fourrer. C'était une petite pièce dont les murs étaient ornés de carrelages sanglants. Il n'y avait pas d'ouverture au plafond, ni de fenêtre. Un endroit aussi étroit qu'un claustrophobe enfermé ne tiendrait pas une minute avant de devenir fou. Un peu plus au fond, une grande porte blindée privait ses prisonniers de toute évasion possible. On venait ici pour mourir…



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