Fiction: Récit d'une funeste vie.

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Le jeune garçon tomba au sol, les mains en avant pour minimiser les dégâts de son visage. Il resta la tête enfouie dans la terre quelques secondes avant de tenter péniblement de se relever. Seulement, une fois à quatre pattes, un pied vint s'abattre sur son dos, l'empêchant de se mettre debout. Un autre lui brisa le nez tandis qu'un dernier lui écrasa quelques doigts. Le garçon, âgé de seulement neuf ans, cria de douleur et s'effondra au sol. Ses assaillants, déçus de sa faiblesse le laissèrent agoniser et s'en allèrent. Plus aucun son ne venait troubler le silence qui s'était installé. Si le corps du jeune garçon n'était pas animé de soubresauts, on aurait pu le croire mort. Ses yeux étaient fermés, sa respiration saccadée. Il était réellement mal en point. Soudain, un battement d'ailes brisa cet imposant silence. Un magnifique aigle se posa à côté du blessé. Une ou deux secondes plus tard, ce petit gabarit avait doublé de volume pour atteindre la taille d'un éléphanteau. Il secoua ses ailes, arracha quelques plumes, prit le garçon entre ses serres et s'envola d'un seul battement. Il monta au-dessus des quelques arbres présents dans cette partie du village et, une fois à bonne altitude, prit le chemin d'une petite maison en bordure de la forêt. Une vieille dame attendait sur le seuil de la porte, et quand l'aigle se posa elle récupéra l'enfant. Elle marmonna quelques mots à l'oiseau qui ressemblaient à «Merci» et «À bientôt». Le rapace disparut dans un nuage de fumée, et la femme emmena le garçon à l'intérieur.
Allongé sur un lit, l'enfant ne cessait de gémir de douleur. Ses yeux étaient toujours fermés mais on pouvait deviner qu'il pleurait, car quelques larmes arrivaient à passer la barrière des paupières. La vieille femme, partit quelques instants et revint accompagnée d'une femme vraisemblablement du même âge qu'elle. La seconde avait les cheveux roses, parsemés de mèches de cheveux gris et blancs, dû à son âge avancé. Les deux femmes ne dirent pas un mot, mais l'inquiétude se lisait sur leur visage. La rose avança, posa ses mains sur le torse de l'enfant, et se concentra. Un chakra vert sortit de ses paumes. Plusieurs minutes s'écoulèrent sans que personne ne bouge, sans qu'un signe d'amélioration n'apparaisse. C'est alors que le garçon regagna quelques couleurs, ses joues redevinrent roses, ses yeux se décrispèrent et les gémissements disparurent. À présent, l'enfant dormait tranquillement.

Tandis que le soleil déclinait maintenant vers l'horizon, l'enfant ouvrit les yeux. Il reconnut tout de suite la pièce dans laquelle il se trouvait, puisqu'il y avait passé la plupart de ses journées durant son enfance. Il se releva et regarda l'ampleur des dégâts... Et fut surpris de ne voir seulement qu'une petite cicatrice sur son torse. Encore à la recherche de blessures plus sévères, il ne vit pas les deux femmes entrer:

«Comment te sens-tu? Demanda la propriétaire de la modeste maison.
- Ah! Mamie! Je n'ai plus aucune blessure, je me sens bien, vivant! Lui répondit l'enfant.
- Sakura t'as soigné, c'est pour ça. Tu sais, on a beau être de vieilles dames, ça ne fait pas ne nous des retraités.
- Merci beaucoup, Hi'-Sobo, Sakura-Obasan. Sans vous, je serai toujours en train d'agoniser.
- Tu pourras aussi remercier Washi quand tu le verras, c'est lui qui t'as transporté ici.
- Oui. Dis Hi'-Sobo, pourquoi est-ce que les enfants du village s'en prennent tout le temps à moi. Je ne leur ai rien fait. Je reste toujours à l'écart d'eux, je ne veux pas les embêter. Pourtant ils finissent toujours pas venir et me frapper jusqu'à ce que je ne puisse plus me relever.
- Ce n'est pas ta faute Daiki, ce n'est la faute de personne. Ce sont juste de petits gamins jaloux de toi!
- Tu ne crois pas qu'il serait temps qu'il sache, Hinata? Questionna Sakura.
- Ce n'est pas mon rôle, c'est celui de ses parents, lui répondit, presque tristement, Hinata.
- Ses parents? Ces espèces de bons à rien qui ne s'occupent jamais de lui?! Regarde, il n'est pas rentré chez lui depuis ce matin, et ils ne s'inquiètent même pas! C'est toi qui a élevé Daiki, pas eux. Je suis désolée Hinata, mais le fils que tu as mis au monde ne mérite pas son nom, il ne mérite pas de porter le nom d'un héros... Malgré que tout le monde pense le contraire, s'énerva Sakura.
- Je sais que mon fils n'est pas un bon exemple, qu'il n'est pas non plus un bon père pour Daiki. Mais il fait tout de même parti de la famille. Et c'est en partie de ma faute s'il est devenu cet homme-là.
- Que veux-tu dire? Tu l'as élevé comme il fallait.
- Mais je n'aurai jamais dû le laisser partir pour cette mission. C'est depuis qu'il a fréquenté ces hommes et qu'il a goûté au pouvoir qu'il est devenu orgueilleux, narcissique, et j'en passe. C'est vrai qu'il ne mérite pas son nom, mais c'est mon fils. Et je ne peux pas faire comme si il n'existait pas, je ne peux pas le détester.
- Je comprends... Mais Daiki ne doit pas rester dans l'ignorance plus longtemps. Explique-lui... S'il te plait. Fais-le pour Lui. Il aurait sûrement voulu que son petit fils connaisse sa légende.
- Très bien. Daiki, viens ici. Je sais que tu es grand pour les histoires, mais celle-ci est assez spéciale.»

La nuit avait maintenant prit place, et Tama, le chat, buvait tranquillement son lait. Il s'étira plusieurs fois, fit sa toilette et vint se poser sur les genoux de l'enfant. Il tourna quatre fois sur lui-même et se coucha enfin, en ronronnant. Daiki lui fit une ou deux caresses et dit:

« J'écouterai ton histoire Hi'-Sobo.
- Très bien, alors écoute attentivement l'histoire de ton grand-père, Naruto Uzumaki. Je l'ai connu il y a environ soixante treize ans. J'étais un tout petit peu plus âgée que toi, et j'étais à l'académie des Ninjas, la même que celle où tu es inscrit. On avait fini les cours et je m'apprêtais à rentrer chez moi, sauf que des cris retinrent mon attention. Je me demandais d'où ils venaient, j'ai donc contourné le bâtiment, je suis entrée dans la cours de derrière et j'y ai trouvé un groupe d'élèves rassemblés autour de quelque chose que je ne pouvais pas distinguer. Les enfants criaient et riaient, certains donnaient quelques coups de pieds dans « la victime ». Je trouvais cet acte de violence horrible, bien que je ne sache pas ce qu'ils frappaient. Je voulais réagir, mais ils étaient bien trop nombreux pour que je puisse faire quoi que ce soit. C'est alors qu'Iruka-sensei apparut et les enfants déguerpirent plus vite que leur ombre. Je fus choquée par ce que je vis. Naruto-je ne connaissais pas encore son nom à l'époque-gisait là, complètement amorphe. Mes jambes bougèrent toutes seules, et je me retrouvais agenouillée à côté de lui. Iruka nous avait rejoint lui aussi et c'est lui qui transporta Naruto à l'hôpital.
- Mais Hi'-Sobo, qu'est-ce que ta rencontre avec grand-père a en rapport avec le fait que les enfants de l'académie me maltraitent?
- C'est parce que si je ne l'avais pas rencontré, il n'aurait jamais mal tourné... Et notre famille n'aurait pas été détestée. »



Voilà, le premier chapitre, qui sert, entre autre, de petite présentation, et de mise en bouche. J'espère que ça vous donnera envie de lire la suite qui ne tardera pas.
A bientôt.

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