Fiction: Le journal de Sasuke

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23 octobre
Tu sais, je ne pense pas qu'être un loser, c'est inné. Ca s'acquiert. Et ça demande beaucoup, beaucoup, beaucoup de temps. Il m'a fallu des années pour arriver à un stade pareil de nullité, à moi. Ô jeune apprenti-loser, laisses ton maître Sasuke te donner ses conseils... et tu deviendras le plus parfait des crétins. Amen.

24 octobre
Non non, je ne suis pas schizophrène, merci. Possédé ? Pardon ?!

25 octobre
Bon en fait, l'histoire c'est que Shikamaru m'a demandé des conseils pour draguer une fille trop canon qui s'appelle Temari. Mais bon, moi, en amour, même si je ne l’avouerai jamais en public, j'y connais que dalle ! Alors j'ai fait le kéké et j'ai voulu lui montrer l'exemple ! Oups, maman veut que je débarrasse la table ...

26 octobre
J'aime pas écrire de paragraphes trop longs dans ce journal, ça craint sinon. (Oui, j'argumente très bien. Mon éloquence m’épate. Je pense que j’ai l’étoffe d’un graaand président.) Donc je fais des trucs courts, des mini-blocs qui ne vous disent rien que vous n'ayez envie de savoir. Vous ? Mais à qui je parle moi ?

27 octobre
Itachi, tu pues.

28 octobre
Bon, je me décide à raconter l'histoire trop palpitante de la honte monumentale que je me suis payée. Ca vaut le détour, je vous assure. Donc, pour montrer l'exemple à Shikamaru, j'ai décidé de tenter une approche avec Ino-Ginette. J'ai pris un chewing-gum goût menthe pour ne pas avoir une haleine de poney, je me suis approché d'elle en lui faisant un clin d'oeil... (Euh, en fait j'ai du mal à en faire, et d'après le fou rire de Shikamaru, je crois que j'avais plutôt l'air d'être constipé) ... je lui ai pris la main, déposé un baiser dessus… avant d'éternuer violemment et de projeter des gouttelettes (de ... de quoi au juste ?) sur son visage. Effet garanti. Shikamaru en rit encore, moi j'en pleure encore, et ma joue s'en souvient encore. Je crois que c'est râpé avec Ino-Ginette. Elle doit me prendre pour un gros crado à l’heure qu’il est. Snif.

29 octobre
Aujourd'hui, j'ai marché dans un caca de chien. Il paraît que ça porte bonheur. Enfin pas quand tu croises une jolie fille. Ca porte rien du tout dans ces cas-là. En plus, ça fouettait à mort partout où j'allais. Pendant une heure, j'ai eu le loisir de me sentir vraiment merdique. Oui, merdique était le mot.

30 octobre
Itachi a rompu avec Ka…rin. Je l’ai su parce qu’elle est venue tambouriner à la porte d’entrée comme une barbare en chouinant comme un bébé (admirez ce paradoxe propre aux représentantes de l’espèce féminine) et ce pendant deux heures au moins. Itachi me narguait grave à table. Il m’a même dit un truc du genre « C’est pas à toi que ça arriverait ». Itachi, je te prie d’agréer à mon mépris et à mon « fuck you » distingués.

31 octobre
Aujourd’hui, c’est Halloween. Itachi m’a fait sa blague annuelle qui consiste à hurler de frayeur en voyant ma tronche au réveil et à hurler dans toute la maison que les zombies débarquent dans la ville. J’aurais peut-être pu en rire si un mioche de 4 ans que je ne connais ni d’Eve ni d’Adam ne me l’avait pas lui aussi faite en pleine rue.

1er novembre
Je suis désespéré. J‘ai vu Shikamaru rouler des galoches à sa Temari. Même lui a réussi à trouver une copine avant moi. Je vais être le dernier mec de la planète sans copine ou quoi ? Je devrais peut-être changer de coupe…

2 novembre
Aujourd’hui, au parc animalier, un macaque m’a adressé la parole. Puis il m’a baffé et il m’a volé mon téléphone. Je crois que le courant n’est pas très bien passé entre nous. Ou alors il a pris mon portable pour une banane. Je n’ose même pas vous dire dans quel endroit reculé il se trouve actuellement.

3 novembre
3 novembre, ou journée loose. Après un réveil en loose (cheveux en pétard, odeur corporelle immonde, douche froide car Itachi, en bon chieur qu’il est, a utilisé toute l’eau chaude, cassage de gueule dans les escaliers, et pénurie de céréales pour le p’tit déjeûner), je m’habille façon loose (vieux caleçon délavé avec des nounours dessus, et tee-shirt de geek tout troué, là… Sakura sonne chez moi. Je lui ouvre en gueulant allégrement : « Putain arrête de nous harceler sérieux, t’es moche, mon frère veut pas de toi et moi non plus ! ». Mauvaise pioche. C’était pas Karin. C’est la loose.

4 novembre
J’aurais bien envoyé un message à Sakura pour m’excuser, mais pour ça il aurait fallu que je convainque le macaque de l’autre jour de le faire pour moi. Et comme il ne m’a pas trop à la bonne…

5 novembre
Au macaque qui m’a subtilisé mon téléphone portable

Ô toi, indigne primate
Tu mérites un coup à la prostate
Ou aux fesses roses,
Au popotin disgracieux que tu oses
Exhiber. Un coup de pied pour m’avoir dérobé
Honteusement mon cher téléphone, mon bébé
Mon amour, ambassadeur des textos,
Mon chéri, sans qui maintenant, je me couche tôt…
Je pense que Baudelaire a du souci à se faire. Sa relève est enfin arrivée.

6 novembre
Ino-Ginette m’a salué de la main aujourd’hui. Peut-être que tout n’est pas perdu en fait…. À suivre.








Voilà le chapitre 3 après une longue absence... dont je m'excuse !
Je n'ai absolument aucune idée de quand la suite viendra, mon inspiration est capricieuse, et, qui plus est, je suis en prépa (which means... boulot, boulot, et re-boulot !) Mais bon, je dois avouer qu'écrire ce chapitre m'a détendue, donc peut-être que je réitèrerai l'expérience entre deux bouquins de sciences humaines à déchiffrer !
En attendant, j'espère que ça vous fera rire, parce que moi, je ris de mes idioties !

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